Sur Mars, les avalanches de poussières strient les cratères

Dans l’hémisphère nord de la planète Mars, la caméra de l’orbiteur MRO a révélé l’existence de nombreux cratères striés par des avalanches . 

Cela fera bientôt 10 ans que la sonde américaine Mars Reconnaissance Orbiter (MRO) étudie la Planète rouge depuis une orbite polaire basse . Cet engin de plus de 2 tonnes est équipé de différents instruments scientifiques comme le spectromètre CRISM (Compact Reconnaissance Imaging Spectrometers for Mars) mais il faut bien reconnaître que c’est sa caméra HiRISE (High Resolution Imaging Science Experiment) qui a le plus contribué a populariser la mission en nous offrant d’incroyables vues de la surface martienne.

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HiRISE est une caméra associée à un télescope de 50 cm de diamètre permettant d’obtenir des images de la surface martienne avec une résolution de 0,3 mètre par pixel. Cet instrument d’un poids total de 65 kg capte de fins détails très précieux pour les géologues et peut même à l’occasion repérer les rovers Curiosity et Opportunity.

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Les beautés du ciel nocturne dans le désert du Kalahari

À cheval sur trois pays d’Afrique, le désert du Kalahari est la plus vaste étendue de sable au monde. Le ciel nocturne y dévoile ses splendeurs. 

“Grande soif”, “lieu sans eau” : en tswana, la langue officielle de l’Afrique du sud, le mot Kalahari sert à nommer sans équivoque la région la plus sèche du globe.

Le désert du Kalahari s’étend sur 900.000 km² entre les bassins des fleuves Zambèze et Orange et recouvre une partie du Botswana, de la Namibie et de l’Afrique du Sud. Il est la zone la plus aride d’un espace géographique très étendu, le bassin du Kalahari (2,5 millions de km² qui mordent sur le Botswana, la Namibie, l’Afrique du Sud, l’Angola, la Zambie, le Zimbabwe, la République du Congo et la République démocratique du Congo).

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Si les déserts font parfois peur, ils restent pour les astrophotographes les rares endroits épargnés par la pollution lumineuse.

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Jupiter sera au plus près de la Terre dans deux mois

Les astronomes ont déjà commencé à tirer le portrait de Jupiter sans attendre le 8 mars, date de la prochaine opposition de la planète gazeuse géante.

Le 8 mars prochain Jupiter sera en opposition, la meilleure période pour l’observer puisque la planète gazeuse géante sera à l’opposé du Soleil par rapport à nous (elle se lèvera quand notre étoile se couchera).

Jupiter, observable toute la nuit dans la constellation du Lion, sera également à sa plus courte distance de la Terre, 664 millions de km, soit un diamètre apparent de 44,4 sec d’arc. La précédente opposition de Jupiter avait eu lieu le 6 février 2015 avec un diamètre apparent de 45,3″.

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L’image ci-dessus, particulièrement détaillée, a été obtenue le 2 janvier par Efrain Morales Rivera depuis Aguadilla, sur l’île de Porto Rico. Il y a un an cet astronome amateur avait déjà photographié un incroyable triple transit de satellites devant Jupiter.

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Galilée, le savant qui a ouvert nos yeux sur l’Univers

Florence, capitale de la Toscane, garde de nombreux témoignages de la vie de Galilée, le savant italien qui bouleversa notre vision de l’Univers.

Galilée (1564, Pise-1642, Arcetri), mathématicien, géomètre, physicien et astronome italien du XVIIe siècle ; à cette flatteuse carte de visite, on pourrait sans doute ajouter le titre d’opticien.

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On a longtemps pensé que le savant s’était contenté de reprendre la longue-vue conçue par l’opticien hollandais Hans Lippershey en 1608 pour la tourner vers le ciel ; mais selon deux chercheurs de l’université d’Haïfa en Israël (Yaakov Zik et Giora Hon), Galilée avait sans doute élaboré une théorie de l’optique géométrique lui permettant de régler correctement ses instruments de façon à en limiter les aberrations.

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Après avoir présenté sa première lunette au Sénat de Venise un an plus tôt, Galilée publie en 1610 son Messager des étoiles (Sidereus Nuncius), un ouvrage dans lequel il décrit d’incroyables découvertes pour l’époque : des taches solaires et des irrégularités à la surface de la Lune (ce qui sous-entend que ces deux astres sont imparfaits), des phases pour Vénus, quatre satellites autour de Jupiter (Io, Europe, Ganymède et Callisto) et des myriades d’étoiles qui composent la Voie lactée.

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Galilée connaît alors gloire et célébrité : les 500 premiers exemplaires du Messager des étoiles s’arrachent, les cours d’Italie se pressent à ses conférences et Cosme II de Médicis lui fait verser une pension à vie.

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Zoom sur Messier 5, l’un des plus vieux amas globulaires

Avec des étoiles qui se sont formées il y a près de 13 milliards d’années, l’amas globulaire Messier 5 est l’un des plus âgés dans la Voie lactée.

Lorsque l’astronome français Charles Messier l’observe pour la première fois le 23 mai 1764, il prend cet amas globulaire de magnitude 5,6 pour une nébuleuse, ne parvenant pas à distinguer autre chose qu’une tache ronde dans son modeste télescope.

L’objet céleste qui va entrer en cinquième position dans son catalogue a déjà été découvert 62 ans plus tôt par l’astronome allemand Gottfried Kirch (1639-1710) mais il faudra attendre 1792 pour que William Herschel parvienne à résoudre une partie des étoiles de l’amas à l’aide de son puissant télescope.

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Comme tous les amas globulaires, Messier 5  se trouve dans le halo de notre Galaxie, et comme eux il perd une partie de ses étoiles chaque fois que son orbite elliptique allongée le fait s’approcher trop près de la Voie lactée.

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La comète C/2013 US 10 Catalina frôle Arcturus

Pour bien fêter l’entrée dans l’année 2016, la comète C/2013 US 10 Catalina nous a offert un passage au plus près de la brillante étoile Arcturus.

À l’aube du 1er janvier, alors que les derniers fêtards regagnaient leur lit après avoir salué l’arrivée d’une nouvelle année, quelques amoureux des étoiles avaient choisi de rester sobres pour consacrer les premières heures de 2016 à la comète C/2013 US Catalina. Ce fut le cas par exemple du photographe Chris Levitan, auteur de l’image ci-dessous immortalisant le rapprochement apparent entre l’astre chevelu et l’étoile Arcturus.

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C/2013 Catalina a été découverte le 31 octobre 2013 à la magnitude 19 par un télescope automatisé de 68 cm de diamètre dans le cadre du Catalina Sky Survey, un programme de surveillance automatisée des comètes et des astéroïdes utilisant des télescopes installés dans les monts Santa Catalina près de Tucson en Arizona. Pendant que le Catalina Sky Survey scanne le ciel de l’hémisphère nord,  le Siding Spring Survey fait de même en Australie pour le ciel de l’hémisphère sud.

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Les plus beaux rendez-vous astronomiques de 2016

Si la météo est aussi clémente en 2016 qu’en 2015, les amoureux du ciel nocturne profiteront d’une nouvelle série de rendez-vous astronomiques.

L’année 2015 est terminée, vive 2016 ! Le ciel va nous gâter cette année encore avec de nombreux spectacles astronomiques observables pour la plupart à l’œil nu. En voici un petit aperçu :

Janvier : maximum d’activité de l’essaim d’étoiles filantes des Quadrantides le 4 janvier

Conjonction serrée le 9 janvier avant l’aube entre Vénus et Saturne (séparation apparente de seulement 0,1°) non loin de l’étoile Antarès

La comète C/2013 US10 Catalina passe au plus près de la Terre le 17 janvier ; elle se situe alors dans la constellation de la Grande Ourse (magnitude entre 5 et 6)

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Mars : opposition de Jupiter le 8 mars ; la planète gazeuse géante se trouve à 664 millions de km de la Terre, son diamètre apparent est de 44,4 sec d’arc

Eclipse totale de Soleil le 9 mars visible depuis l’océan Pacifique

Avril : occultation de Vénus par un très fin croissant lunaire le 6 avril au matin, observation délicate avec le Soleil distant de 16°

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En vidéo : l’airglow, l’étrange lumière du ciel nocturne

Même quand on l’observe dans le désert, le ciel nocturne n’est jamais totalement noir. Le responsable est l’airglow, un phénomène de chimiluminescence.

Depuis quelques années les photographies de la voûte céleste montrent d’étranges lueurs même lorsqu’elles sont réalisées dans des sites exempts de toute pollution lumineuse, comme au pied du VLT dans le désert d’Atacama.

C’est le rayonnement du Soleil qui est à l’origine de ces lueurs nocturnes que les astronomes surnomment l’airglow : les rayons solaires ultraviolets détruisent certaines molécules présentes dans notre atmosphère pendant la journée, entraînant des réactions chimiques complexes qui se poursuivent la nuit, avec parfois production de lumière, un phénomène appelé chimiluminescence.

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L’astrophotographe Yuri Beletsky voit régulièrement la signature de l’airglow sur ses images sous forme de draperies lumineuses qui masquent les plus discrètes nébuleuses, une nouvelle forme de pollution lumineuse qui inquiète les astronomes de l’ESO : ces derniers sont en effet installés dans une zone où cette chimiluminescence est plus importante en raison d’une faiblesse du bouclier magnétique terrestre connue sous le nom d’anomalie de l’Atlantique sud.

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ESO 593-IG 008, la fée Clochette dans le Sagittaire

ESO 593-IG 008 est le résultat d’une collision cosmique entre trois galaxies. Surnommé The bird (l’oiseau), son aspect évoque surtout celui d’une fée.

Situé à 650 millions d’années-lumière dans la constellation du Sagittaire, ESO 593-IG 008 est le résultat de la rencontre entre deux galaxies spirales et une galaxie irrégulière. Il aura fallu la puissance de l’instrument NACO pour en arriver à cette conclusion, alors qu’on a longtemps pensé que deux galaxies seulement étaient impliquées dans cette collision cosmique.

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NACO est la contraction de Nasmyth Adaptive Optics System (NAOS) et Near-Infrared Imager and Spectrograph (CONICA), un spectrographe qui travaille dans l’infrarouge couplé à un système d’optique adaptative destiné à corriger les turbulences de l’atmosphère terrestre.

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Arp 116, un étrange couple de galaxies dans la Vierge

La galaxie elliptique géante Messier 60 et la galaxie spirale NGC 4647 forment un surprenant duo, Arp 116, que vient de photographier le télescope CFHT.

Les astronomes connaissent bien l’amas de la Vierge, une concentration de plus de 1.500 galaxies assez proches de nous (entre 50 et 70 millions d’années-lumière) qui fut découverte par Charles Messier à la fin du XVIIIe siècle.

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Charles Messier classa les 16 plus brillantes de ces galaxies dans son célèbre catalogue. Messier 60 est une galaxie elliptique géante (diamètre de 120.000 années-lumière) située à 54 millions d’années-lumière. Le cliché ci-dessus a été réalisé par le télescope CFTH (Canada-France-Hawaii Telescope) installé au sommet du Mauna Kea.

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L’amas des Pléiades nargue la Lune gibbeuse

Retour sur une image réalisée dans la soirée du 20 décembre, alors que les étoiles de l’amas des Pléiades tentaient de résister au phare lunaire.

Les astronomes ont l’habitude de délaisser le ciel nocturne dans la période qui entoure la Pleine Lune, tant l’éclat de notre satellite naturel est puissant. Il est alors très difficile, voire impossible, d’observer des galaxies ou des nébuleuses. On peut alors se contenter d’admirer quelques amas d’étoiles, des planètes s’il y en a ou à défaut se lancer dans la sélénographie !

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Le 20 décembre, cinq jours avant la Pleine Lune de Noël, Séléné illuminait déjà le paysage. Haut placée sur la voûte céleste, elle éblouissait les observateurs, les privant du spectacle offert traditionnellement par les constellations hivernales. Pourtant un petit groupe d’étoiles semblait résister au phare lunaire : c’était l’amas des Pléiades, que vous retrouvez sur cette image au-dessus du clocher de l’église de Chambolle-Musigny.

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Une Pleine Lune le jour de Noël, la première depuis 1977

Cette année la Pleine Lune de décembre tombe le 25, une coïncidence qui ne s’était pas produite depuis 38 ans et que nous retrouverons en 2034.

Fred Espenak, astrophysicien américain retraité bien connu (qui est l’auteur par exemple d’un saisissant coucher de lumière cendrée en vidéo), est aussi un spécialiste des éphémérides. Ses calculs permettent de connaître notamment les dates des principales phases lunaires passées et à venir ; des données particulièrement intéressantes quand on se penche sur l’histoire des éclipses (éclipses de Lune mais surtout éclipses de Soleil) et la façon dont elles ont pu influencer certains événements humains, ou tout simplement pour préparer l’observation des prochaines.

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La consultation de ces éphémérides nous permet donc de retrouver la date de chaque Pleine Lune. Une lunaison durant un peu plus de 29 jours, il se produit un décalage régulier entre le calendrier lunaire et notre calendrier grégorien ( conçu à la fin du XVIe siècle par le pape Grégoire XIII). Prenons par exemple la date de la Pleine Lune en décembre : elle s’est produite le 21 en 2010, le 10 en 2011, le 28 en 2012, le 17 en 2013 et le 6 en 2014 (Pleine Lune de la Saint Nicolas).

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En vidéo : le ciel en 2015, des spectacles célestes à foison

En cette fin d’année, voici le ciel en 2015, la rétrospective pour revivre en images les grands spectacles célestes qui ont égayé le ciel depuis janvier.

Les douze mois qui se sont écoulés ont été riches en phénomènes astronomiques : une éclipse partielle de Soleil, une éclipse totale de Lune, deux petites comètes (C/2014 Q2 Lovejoy et C/2013 US10 Catalina) et de nombreux rapprochements entre planètes, avec parfois la Lune en invitée surprise. Comble de chance, la météo a été généralement assez favorable pour permettre de photographier la plupart de ces phénomènes.

Je vous propose de retrouver le ciel en 2015 à travers une vidéo réalisée à partir d’une sélection de mes plus belles images. Je remercie Valère Leroy, astronome amateur et musicien (je vous invite à aller l’écouter sur Space-music), dont l’un des morceaux accompagne mon travail.

La première partie de la vidéo est consacrée à la Lune. On y retrouve des croissants (jeunes et vieux) accompagnés ou non de lumière cendrée, des paysages éclairés par notre satellite naturel avant qu’il ne soit trop éblouissant. Une part importante est ensuite consacrée à la Pleine Lune et à la superbe éclipse du 28 septembre.

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SNR 0519, un rémanent de supernova tout en finesse

La constellation de la Dorade abrite le rémanent de supernova SNR 0519. Ce sont les restes d’une explosion stellaire qui s’est produite il y a 600 ans.

C’est au cours d’une expédition hollandaise vers les Indes orientales à la fin du XVIe siècle que les explorateurs  Pieter Dirkszoon Keyser et Frederick de Houtman découvrirent le ciel de l’hémisphère sud et nommèrent 11 nouvelles constellations. L’une d’entre elles fut baptisée la Dorade en raison de sa forme très allongée qui fait penser à un poisson.

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Si la constellation de la Dorade est réputée, ce n’est pas pour ses étoiles (dont aucune n’est plus brillante que la quatrième magnitude) mais parce qu’elle abrite le Grand Nuage de Magellan (Large Magellanic Cloud ou LMC pour les anglo-saxons), une galaxie naine parfaitement visible à l’œil nu, étendue sur une surface 20 fois plus grande que la Pleine Lune et distante de 170 000 années-lumière.

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En vidéo : l’effet Novaya Zemlya, un étonnant mirage solaire

Classé dans la famille des mirages, l’effet Novaya Zemlya a la particularité de permettre d’observer le Soleil à l’horizon alors qu’il est déjà couché.

Novaya Zemlya est le nom russe d’un archipel de l’océan Arctique. C’est là que les deux bateaux d’une expédition commandée par l’explorateur néerlandais Willem Barentsz furent pris par les glaces pendant l’hiver 1596. Le journal de bord de l’expédition relate un étrange phénomène : en janvier 1597 l’équipage vit deux fois le Soleil sur l’horizon, alors qu’à cette latitude il n’était pas visible du 6 novembre au 8 février en raison de la nuit polaire.

Bien que l’observation de ce phénomène fut contestée à l’époque, on a fini par comprendre que les marins de l’expédition avaient observé un mirage auquel on donna par la suite le nom d’effet Novaya Zemlya.

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Pluie de Géminides dans le ciel du désert d’Atacama

L’astrophotographe Yuri Beletsky a passé la nuit du 13 au 14 décembre à photographier la pluie d’étoiles filantes des Géminides dans le désert d’Atacama.

Parmi les nombreuses trouvailles du télescope spatial infrarouge IRAS figure l’astéroïde (3200) Phaéton. Il a été découvert le 11 octobre 1983 sur des images analysées par les astronomes Simon Green et John K. Davies.

En vidéo : un astéroïde menace-t-il notre planète ?

Phaéton (qui porte le nom du fils d’Hélios, le dieu du Soleil dans la mythologie grecque) est un astéroïde  d’un peu plus de 5 km qui passe tous les 1,4 an à seulement 0,139 Unité Astronomique du Soleil. Le 14 décembre 2093 Phaéton s’approchera relativement près de la Terre (2,9 millions de km).

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L’orbite de (3200) Phaéton correspond à la pluie d’étoiles filantes des Géminides (le radiant de l’essaim se situe dans la constellation des Gémeaux, non loin des étoiles jumelles Castor et Pollux). L’activité de cet essaim est assez récente puisqu’on ne le mentionne que depuis 150 ans, à la différence par exemple des célèbres Perséides dont les premiers rapports d’observation en Chine remontent à l’an 36. Le maximum d’activité des Géminides se produit entre le 12 et le 14 décembre avec un taux horaire qui peut atteindre 75 météores.

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La vallée de Pololu à Hawaii, un paradis vert sous la Lune

Au nord de l’île d’Hawaii, dont le sommet est occupé par des télescopes, la vallée de Pololu révèle sa luxuriante végétation sous la lumière de la Lune.

Quand on parle de l’île d’Hawaii aux astronomes, ils pensent aux grands télescopes qui ont été installés au sommet du Mauna Kea, ce volcan endormi qui culmine à 4205 mètres d’altitude.

Regroupées au sein de l’Observatoire du Mauna Kea, une dizaine de coupoles accueillent les instruments de différents pays. Les plus emblématiques sont les télescopes jumeaux Keck et le télescope Canada-France-Hawaii. Ils bénéficient du meilleur ciel de l’hémisphère nord, loin de toute pollution lumineuse.

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L’île d’Hawaii est une terre de contrastes : alors qu’on rencontre au sommet du Mauna Kea une zone aride au climat polaire (il peut y neiger), les régions qui bordent l’océan Pacifique nord connaissent un climat tropical humide qui permet le développement d’une végétation exubérante.

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La nébuleuse de la Carène, une immense région H II

C’est depuis l’hémisphère sud qu’on peut admirer NGC 3372, la nébuleuse de la Carène, qui est l’une des nébuleuses en émission les plus étendues du ciel.

C’est en 1752 , alors qu’il effectue une mission dans l’hémisphère austral au cours de laquelle il doit mesurer l’arc du méridien, que l’astronome français Nicolas-Louis de Lacaille découvre la nébuleuse de la Carène. C’est l’une des plus grandes régions H II (hydrogène ionisé) de la Voie lactée : elle couvre une surface apparente de 3 degrés (soit six fois la Pleine Lune) ce qui, à une distance de près de 9000 années-lumière représente une taille réelle d’environ 460 années-lumière.

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L’objet le plus spectaculaire de la nébuleuse est l’étoile Eta Carinae, une hypergéante variable bleue. Nous voyons à peine cet astre à l’œil nu (sa magnitude est de 6,2), mais il a pourtant une masse 150 à 300 fois plus élevée que celle du Soleil et brille 5 millions de fois plus fort.

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Vénus, Mars et Jupiter s’étirent le long de l’écliptique

Vénus, Mars et Jupiter se séparent lentement à l’aube le long de l’écliptique, une bande de ciel dans laquelle circulent les planètes et le Soleil. 

Depuis quelques semaines je vous invite à suivre régulièrement le trio planétaire qui anime le ciel en fin de nuit au-dessus de l’horizon EST. Le 3 octobre nous avons pu observer l’alignement Jupiter-Mars-Régulus-Vénus, alignement au milieu duquel s’est glissée la vieille Lune le 9 octobre.

Ensuite Jupiter (qui ne cesse de s’élever) a doublé Mars (voir ici) alors que Vénus, animée d’un mouvement contraire, est désormais la planète la plus proche de l’horizon EST (on pouvait déjà le constater lors du rapprochement Vénus-Mars-Lune début novembre).

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Essayons de comprendre pourquoi ces astres circulent dans la même bande de ciel, appelée plan de l’écliptique, une situation à l’origine des rencontres célestes que nous aimons tant et qui sont les conjonctions et les éclipses.

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En vidéo : la Lune a occulté la planète Vénus le 7 décembre

Le 7 décembre à l’aube la Lune a occulté la seconde planète du Système solaire, un spectacle visible en Amérique du nord et aux Caraïbes.

C’est un tout petit coin de ciel entre les constellations de la Vierge et de la Balance que les astronomes scrutent avec attention : on y trouve actuellement Vénus (la plus brillante planète) ainsi que la comète C/2013 US10 Catalina.

Le lundi 7 décembre le croissant de la vieille Lune s’y est invité. Alors qu’en Europe la Lune et Vénus étaient en conjonction serrée (avec seulement 0,6° apparent entre les deux astres), le spectacle était encore plus spectaculaire en Amérique où l’on a pu voir notre satellite naturel passer devant la brillante planète.

Bien qu’il fasse jour au moment de l’occultation (avec un écart de 40° entre le Soleil et le couple Lune-Vénus), on pouvait suivre cette rencontre céleste avec une lunette astronomique ou une simple paire de jumelles en raison de la brillance de la Lune et de Vénus avec des magnitudes respectives de -8,8 et -4,2.

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"J'ai en moi un besoin terrible. Dirais-je le mot? La religion. Alors, je sors la nuit et je peins des étoiles." Vincent van Gogh