Il aura fait aimer l’astronomie à des millions de personnes à travers ses livres et ses émissions télévisées. Retour sur la vie de Sir Patrick Moore.
Un grand vulgarisateur :
Sir Patrick Alfred Caldwell-Moore (4 mars 1923-9 décembre 2012) était un astronome amateur anglais autodidacte et auteur prolifique (il a écrit plus de 70 livres). Il fut également l’unique animateur enthousiaste de The Sky at Night, la série la plus longue et la plus ancienne de l’histoire de la télévision (1957-2012).
Avec son monocle, ses sourcils touffus surélevés et son imposante corpulence, il était devenu facilement reconnaissable et souvent caricaturé. Son ami Brian May, astrophysicien (mais également ancien membre du groupe de rock Queen) dira à sa mort : “Il n’y aura jamais d’autre Patrick Moore. Mais nous avons eu la chance d’en avoir un.” Continuer la lecture de Patrick Moore, le gentleman de l’astronomie britannique→
Désormais visible à l’œil nu, la comète 46P/Wirtanen continue de s’approcher de la Terre. Elle passera à 11,6 millions de km le 16 décembre prochain.
On la surnomme déjà la comète de l’année ou la comète de Noël (Christmas Comet). Découverte le 17 janvier 1948 par l’astronome américain Carl Alvar Wirtanen, 46P/Wirtanen repasse près de nous tous les 5,5 ans. Le 16 décembre cet astre chevelu sera à seulement 0,0775 unité astronomique soit 11,6 millions de kilomètres (un peu moins de 30 fois la distance Terre-Lune, une broutille à l’échelle du Système solaire), ce qui en fait probablement l’un des passages les plus favorables d’une comète connue pour les 30 ans à venir (cartes et infos ici).
C’est dire si les amoureux du ciel étoilé attendent avec impatience de voir et de photographier ce bel objet qui est désormais à peine visible à l’œil nu dans les sites exempts de toute pollution lumineuse. Cette image a été réalisée le 5 décembre peu après minuit au pied du Château de la Tour en Bourgogne (5 secondes de pose avec un objectif de 50 mm ouvert à 2,8 monté sur un boîtier Nikon D7100, 5000 iso). Continuer la lecture de La comète 46P/Wirtanen au-dessus du Château de la Tour→
Un trou coronal à la surface du Soleil est à l’origine d’une belle série d’aurores boréales observées les deux premiers jours de décembre.
Les champs magnétiques à la surface du Soleil sont en général des champs fermés ; ils sortent de la surface de notre étoile et y rentrent un peu plus loin, formant ainsi une boucle. Mais il arrive que certaines lignes du champ magnétique ne se referment pas pour des raisons encore inexpliquées : on observe alors une zone de champs magnétiques ouverts appelée « trou coronal » en raison de son aspect sombre sur les clichés.
De ce trou coronal s’échappe de violentes bouffées de vent solaire. Si le trou est tourné face à Terre, cette dernière subit alors les assauts d’une tempête géomagnétique qui déclenche des aurores polaires deux ou trois jours plus tard. Continuer la lecture de Un trou coronal provoque une série d’aurores boréales→
Une comète visible à l’œil nu, une pluie d’étoiles filantes et le retour à l’aube de Jupiter et Mercure : décembre 2018 sera riche en spectacles célestes.
Si vous avez prévu ne ne pas trop sortir pour observer le ciel nocturne au cours de ce mois de décembre 2018, vous allez sans doute changer d’avis une fois que vous aurez lu les éphémérides. Ce dernier mois de l’année nous offre en effet quelques rendez-vous astronomiques que vous ne pouvez manquer sous aucun prétexte, à condition que la météo y mette du sien !
Pensez à bien vous couvrir pour profiter pleinement de vos observations hivernales.
Le ciel de Hongrie s’est éclairé quelques instants le 29 novembre avant l’aube à l’occasion du passage d’un bolide, un météore très lumineux.
Le 29 novembre, peu après 4 heures du matin, plusieurs caméras automatiques ont enregistré la spectaculaire combustion d’une météorite au-dessus de la Hongrie, un phénomène qui a également été filmé depuis la Slovénie, l’Autriche, l’Italie, la Suisse, la Croatie ou encore l’Allemagne.
La comète 46P/Wirtanen va nous offrir un beau spectacle au cours de sa traversée du ciel boréal en décembre. Voici nos conseils pour l’admirer.
Chaque année les astronomes amateurs bien équipés peuvent admirer le passage d’une douzaine de comètes. Plus rarement, l’un de ces astres chevelus s’approche suffisamment près de la Terre et devient visible à l’œil nu. Ce sera le cas au cours de ce dernier mois de 2018 avec la comète 46P/Wirtanen qui passera à un peu plus de 11 millions de kilomètres de la Terre le 16 décembre.
Son nom est irrémédiablement associé à l’histoire des canaux martiens. Retour sur la vie de l’astronome amateur américain Percival Lowell.
Du business à l’astronomie :
Né le 13 mars 1855 à Boston (Massachusetts) dans une famille aisée, Percival Lowell commence sa carrière dans les affaires. Après un diplôme de mathématiques en 1876, il fait fortune dans l’industrie textile aux côtés de son grand-père. À 28 ans, il décide de se consacrer à la littérature et aux voyages, la plupart en Extrême-Orient qu’il décrit dans plusieurs ouvrages. Conseiller et secrétaire aux affaires étrangères de la Mission américaine en Corée, il finit par rentrer aux États-Unis en 1893.
Percival Lowell observant Mars depuis son observatoire en Arizona. Dessin C. Sasiad
La Société astronomique de Bourgogne fait revivre l’observatoire de la Tour Philippe Le Bon à Dijon, un site scientifique renommé au XVIIIème siècle.
Si vous déambulez dans Dijon, vous ne manquerez pas de passer devant le Palais des ducs et des états de Bourgogne (qui abrite aujourd’hui la mairie et le musée des beaux-arts) dont la partie la plus ancienne date du XIVème siècle. Ce majestueux ensemble architectural est surmonté par la Tour Philippe le Bon, haute de 46 m et construite entre 1450 et 1460. Depuis la terrasse située à son sommet auquel on accède après avoir gravi les 316 marches d’un escalier en vis, on découvre l’ensemble de l’agglomération dijonnaise, voire beaucoup plus loin quand l’atmosphère est dégagée.
Découvert en 1983 par un satellite astronomique infrarouge, IRAS 05437 + 2502 est un curieux nuage de poussière situé dans la constellation du Taureau.
Iras (Infrared Astronomical Satellite) est un satellite qui n’aura fonctionné que dix mois en 1983 ce qui ne l’a pas empêché de découvrir près de 250 000 cibles dans l’infrarouge lointain (de 12 à 100 micromètres de longueur d’onde) grâce à ses détecteurs placés au foyer d’un télescope de 60 cm de diamètre et refroidis à moins de 4 degrés Kelvin.
De retour dans le ciel à l’aube, la planète Vénus est actuellement dans la constellation de la Vierge, non loin de sa plus brillante étoile, Spica.
Spica (Alpha Virginis) est la plus brillante étoile de la Vierge, une constellation connue pour abriter un amas de plus de 1.500 galaxies dont Arp 116. Située à plus de 250 années-lumière, Alpha Virginis (appelée aussi l’Épi) est la quinzième étoile la plus brillante du ciel nocturne (la première étant Sirius dans la constellation du Grand Chien). Cet astre est en réalité une binaire à éclipses dont l’éclat varie de 6/100ème de magnitude tous les 4 jours environ.
Au cours de l’automne il vous faut sortir en fin de nuit si vous voulez admirer la belle constellation d’Orion lorsqu’elle passe plein sud.
La constellation d’Orion fascine les hommes depuis des millénaires et les photographes depuis que leurs capteurs sont assez sensibles pour l’immortaliser. Cette constellation, sans conteste la plus belle de toutes, nous raconte l’histoire d’un chasseur arrogant qui mourut foudroyé par le venin d’un scorpion.
Au zénith en fin de nuit en automne, une portion de ciel révèle sa richesse à l’œil nu si l’on s’éloigne des lumières parasites.
La pollution lumineuse nous prive de spectacles nocturnes insoupçonnés ; il suffit pour s’en convaincre de se rendre en fin de nuit dans un coin de campagne épargné par les lampadaires et de lever la tête : entre les constellations de Cassiopée et du Taureau (aidez-vous de la carte du ciel de Stelvision pour vous repérer) une large bande de ciel qui déborde jusqu’à Andromède nous offre pas moins de 7 objets célestes remarquables.
La soirée du 11 novembre a été marquée par un joli rendez-vous céleste : un rapprochement apparent entre Saturne et le jeune croissant de Lune.
Comme je vous l’annonçais dans les éphémérides, Saturne avait rendez-vous avec un jeune croissant de Lune dans la soirée du 11 novembre, un rapprochement qui n’était bien sûr qu’apparent puisque en réalité la Lune se situe en moyenne à 400 000 km de nous alors que Saturne est à plus d’1 milliard de km !
Sixième planète du Système solaire en partant du Soleil et seconde après Jupiter si l’on classe les planètes selon leur taille ou leur masse, Saturne est sans aucun doute l’astre qui fascine le plus et qui est à l’origine de très nombreuses vocations d’astronomes. Continuer la lecture de Nouveau rendez-vous entre Saturne et la Lune→
À l’heure de la surveillance automatisée du ciel nocturne, l’astronome amateur américain D. Machholz vient de découvrir visuellement sa douzième comète.
L’exploit est à peine imaginable : alors que le ciel nocturne est depuis quelques années sous la surveillance constante de réseaux de télescopes automatisés (comme ceux du Catalina Sky Surveyinstallés dans les monts Santa Catalina près de Tucson en Arizona) qui traquent tous les astres en mouvement (comètes et astéroïdes), l’astronome américain Donald Machholz vient de découvrir visuellement sa douzième comète le 7 novembre (de magnitude 10) à l’aide d’un télescope de 47 centimètres de diamètre (découverte qu’il partage avec les japonais S. Fujikawa et M. Iwamoto, d’où son nom : C/2018 V1 Machholz–Fujikawa–Iwamoto).
D. Machholz pose ici à côté d’une paire de jumelles dédiée à la recherche de comètes.
Après sa conjonction inférieure avec le Soleil le mois dernier, Vénus est de retour à l’aube sous la forme d’un petit croissant. Explications.
Tout comme la Lune, la planète Vénus présente des phases ; on peut ainsi la voir en croissant, en quartier ou même gibbeuse. Une simple paire de jumelles ou une longue-vue permettent de faire cette amusante observation. Si vous regardez actuellement l’horizon EST vers 7 heures du matin, vous repairerez facilement la brillante planète (magnitude -4) et un instrument grossissant quelques dizaines de fois vous révélera son croissant d’environ 1 minute d’arc.
Le croissant de Vénus à l’aube du 7 novembre saisi avec un zoom de 1200 mm de focale. Le croissant est en réalité bien plus fin mais la diffusion de la lumière le montre plus épais.
Les Rencontres du Ciel et de l’Espace se sont déroulées du 1 au 3 novembre. Retour en images sur ce grand salon du loisir astronomique.
Rendez-vous incontournable du monde de l’Astronomie tous les deux ans à la Cité des sciences et de l’industrie (Paris), Les Rencontres du Ciel et de l’Espace (onzième édition) viennent de s’achever. Difficile de résumer trois jours intenses de conférences, tables rondes et forums techniques sans oublier de nombreuses contributions.
Si je ne devais retenir qu’une seule conférence parmi les 32 qui se succédaient dans deux amphithéâtres de 400 et 900 places, je citerais celle intitulée “trous noirs et gravitation quantique” où près d’un millier de personnes sont venues écouter l’astrophysicien Aurélien Barrau (rédacteur du blog COSMOGONIES).
En ce qui concerne les stands, j’ai eu le plaisir de retrouver certains amis et/ou partenaires de CIELMANIA :
Avec une magnitude estimée à 3 pour le début du mois de décembre, 46P/Wirtanen s’annonce comme une comète prometteuse à suivre avant les fêtes.
Le 17 janvier 1948 l’astronome américain Carl Alvar Wirtanen découvrit un astre chevelu sur une photographie réalisée deux jours plus tôt à l’Observatoire Lick. L’astre qui allait porter son nom est une comète périodique qui fait le tour du Soleil en 5,44 ans. En 2018 46P/Wirtanen passera à un peu plus de 11 millions de kilomètres de la Terre le 11 décembre (quatre jours avant son périhélie), entrant ainsi dans le top 10 des comètes les plus proches de ces cinquante dernières années.
Tristan Leblanc, jeune Québécois de 17 ans, a construit et envoyé une petite nacelle et son ballon dans la stratosphère à plus de 32 kilomètres d’altitude.
L’espace fait toujours rêver ; il suffit pour s’en convaincre de voir l’engouement que suscitent des projets comme le lancement de la Tesla d’Elon Musk en février 2018 ou encore le saut de Felix Baumgartner depuis la stratosphère en 2012. Sans parler du cinquantenaire du premier Homme sur la Lune que nous fêterons en 2019 et qui devrait faire naître de nombreuses vocations.
La Lune qui frôle Saturne, l’essaim des Léonides ou la recherche de la lumière zodiacale, voici quelques-uns des spectacles célestes de ce mois de novembre.
Ce mois de novembre débute en fanfare avec la onzième édition des Rencontres du Ciel et de l’Espace (RCE) qui se dérouleront à la Cité des sciences et de l’industrie (Paris) pendant trois jours du premier au 3 novembre. L’événement ayant lieu seulement tous les deux ans, il serait dommage de le manquer : allez-y pour faire le plein de conférences, de tables rondes et de rencontres avec amateurs et professionnels du monde de l’astronomie, c’est un excellent dopant avant de retourner à vos observations en solitaire !
Les Rencontres du Ciel et de l’Espace 2018 se tiendront du premier au 3 novembre à la Cité des sciences et de l’industrie à Paris.
Comme tous les deux ans depuis 1998, à l’initiative de l’Association Française d’Astronomie (AFA), les passionnés du ciel vont se retrouver à l’occasion de la onzième édition des Rencontres du Ciel et de l’Espace (RCE) qui se dérouleront à la Cité des sciences et de l’industrie (Paris) pendant trois jours du premier au 3 novembre.