Le spectacle des aurores boréales est sans aucun doute l’un des plus beaux que puisse nous offrir la nature. Ces draperies chatoyantes, qui se produisent à proximité des pôles magnétiques, naissent de l’interaction entre le vent solaire et la haute atmosphère terrestre.
Les images qui composent la vidéo ci-dessus ont été réalisées à la mi-février, à l’époque où la Terre recevait les particules énergétiques projetées dans l’espace au cours d’une éruption de la tache solaire AR 2282.
J-2 avant l’éclipse partielle de Soleil du 20 mars, et le ciel est toujours aussi dégagé ! Ce matin le croissant de Lune a fait l’une de ses dernières apparitions avant de se diriger vers notre étoile pour un rendez-vous que chanta Charles Trenet en 1939.
Les plus chanceux pourront peut-être saisir demain matin un très fin croissant sur l’horizon est, puis il n’y aura plus qu’à attendre vendredi matin.
Le 20 mars approche et vous n’avez pas réussi à vous procurer un filtre pour suivre l’éclipse partielle de Soleil ? Pas de panique, il existe différentes solutions pour admirer le phénomène sans danger.
Le dimanche 15 mars à l’aube on pouvait saisir le gros croissant de Lune à l’aube, après le Dernier Quartier vendredi 13 mars et avant la Nouvelle Lune tant attendue du 20 mars.
Notre satellite naturel en a profité pour aller faire un brin de causette à un coq haut perché, ce dernier lui confiant les derniers potins de la ville de Nuits-Saint-Georges en Côte-d’Or.
On ne s’en rend pas toujours compte, mais l’image du Soleil se déforme beaucoup pendant les brèves minutes que dure son lever. Il suffit pour s’en convaincre de réaliser des photographies les unes après les autres pour détailler ces modifications.
Les différentes couches qui composent l’atmosphère terrestre sont à l’origine de nombreux phénomènes : distorsion, franges, faux mirage et plus rarement rayon vert s’invitent parfois brièvement sur les images, qu’il est prudent de réaliser avec un filtre de densité (ND) vissé à l’avant de l’objectif.
N’oubliez pas le prochain rendez-vous que nous donne notre étoile : ce sera le 20 mars pour une superbe éclipse partielle de Soleil.
La scène se passe à l’aube du 12 mars, veille du Dernier Quartier de Lune. En raison de sa déclinaison négative (16° sous l’équateur céleste, soit environ 29° au-dessus de l’horizon sud), Séléné se traîne au ras des arbres.
Notre satellite naturel se trouve dans la constellation de la Vierge, et si vous avez regardé le ciel quand il était encore noir, vous avez aperçu le petit point de Saturne pas très loin.
Accrocher son nom au firmament est le rêve de tout astronome amateur, que ce soit en découvrant une comète (on pense à Terry Lovejoy, cet australien qui a déniché il y a quelques mois son cinquième astre chevelu, C/2014 Q2) ou une nouvelle nébuleuse planétaire, comme le fit le français Pascal Le Dû en 2011 depuis son observatoire breton.
Comme Pascal Le Dû, les 3 astronomes alsaciens, membres de la Fédération des Associations des Astronomes Amateurs d’Alsace (F4A), ont découvert une nébuleuse planétaire qui a été baptisée en leur honneur DeGaPe 1 (Demange, Galli, Petit).
Bien que situé dans une des régions les plus sèches du monde, l’Observatoire de la Silla reçoit parfois quelques précipitations sous forme de pluie ou de neige. Mais comment peut-il y avoir des chutes de neige à un endroit où la température descend très rarement en dessous de 0°C ?
La réponse est donnée par l’air sec. Les flocons de neige (qui se forment dans des nuages avec des températures négatives) descendent dans un air très sec : une petite partie de chaque flocon s’évapore, évaporation qui élimine l’excès de chaleur et permet aux flocons de rester assez froids pour survivre à cette descente.
Avez-vous déjà admiré des couronnes, ces cercles colorés qu’on observe parfois autour de la Lune et plus difficilement autour du Soleil (car il est trop lumineux) ?
Si les halos se forment en présence de cristaux de glace qui réfractent la lumière (les rayons sont déviés), ce sont les gouttelettes d’eau des nuages qui sont à l’origine des couronnes en diffractant les rayons lumineux (ils sont dispersés).
Pour mieux reconstituer l’histoire de notre Voie lactée, les astronomes ont besoin d’observer de très jeunes galaxies aux confins de l’Univers, à plus de dix milliards d’années-lumière : un véritable défi car à de telles distances les galaxies sont minuscules et très faiblement lumineuses.
Par le passé on a utilisé à plusieurs reprises le télescope spatial Hubble pour réaliser des images de ciel très profond en cumulant des poses sur plusieurs jours. Les images fournies révélaient une multitude d’astres dont les astronomes devaient ensuite réaliser le spectre, un long travail qui n’est toujours pas terminé.
Dans le ciel des astrophotographes, certaines planètes tiennent une place de choix en raison de leur éclat : Vénus et Jupiter arrivent en tête, suivies de Mars et Saturne (par ordre de luminosité décroissante). Mercure, même si elle peut atteindre des magnitudes négatives, est toujours délicate à saisir en raison de sa proximité au Soleil.
Beaucoup plus discrète, Uranus est rarement présente sur des clichés. Il faut dire que la septième planète du Système solaire, découverte en 1781 par William Herschel, brille avec une magnitude de 5,9 (10 000 fois moins que Vénus) : pas de quoi éblouir les capteurs de nos appareils photographiques.
Le 22 février disparaissait l’astronome amateur américain Don Parker, l’homme qui réalisa les meilleures images de la Planète rouge prises depuis la Terre.
Né en 1939, Don Parker se découvre à l’adolescence une passion pour la planète Mars, lorsque sort en 1953 le premier long-métrage de la Guerre des Mondes, d’après le roman de science-fiction écrit par H. G. Wells en 1898.
Le Doubs est le dixième cours d’eau français par la taille avec une longueur de 453 kilomètres. Particularité de cette rivière : elle prend sa source en France (à Mouthe), fait un petit crochet par la Suisse (le Clos du Doubs) et revient chez nous pour se jeter dans la Saône à Verdun-sur-le-Doubs.
Le 5 mars en fin de journée je me suis posté sur un pont à l’entrée de la commune de Lays-sur-le-Doubs pour assister au lever de la Pleine Lune du corbeau, plus petite Pleine Lune de l’année.
Rendez-vous le 4 avril pour la Pleine Lune des poissons ; il y aura à cette occasion une éclipse totale de Lune malheureusement invisible en Europe de l’ouest !
Confrontés à une pollution lumineuse galopante, les astronomes et les astrophotographes sont souvent obligés de voyager pour retrouver des ciels nocturnes bien noirs. Pour ceux que les conditions spartiates rebutent (en haute montagne ou dans les déserts), ou qui voudraient tout simplement faire partager leur passion au reste de leur famille, des vacances dans le sud du Portugal représentent une belle opportunité.
C’est en effet à proximité du grand lac artificiel d’Alqueva, dans la région d’Alentejo, qu’a été créée la première réserve touristique internationale de ciel noir. Cette distinction, décernée par la fondation StarLight, récompense les efforts de la région dans deux directions : la limitation des éclairages artificiels et le développement de structures d’accueil destinées à faire admirer le ciel nocturne au plus grand nombre.
Après la Pleine Lune de la glace en janvier et la Pleine Lune des neiges en février, nous aurons droit le 5 mars à la Pleine Lune du corbeau (également appelée Pleine Lune des vers ou de la sève en ce mois de printemps).
Comme Séléné sera très proche de son apogée, nous assisterons à la plus petite Pleine Lune de l’année avec un diamètre apparent de 29,4 minutes d’arc (la Super Lune aura lieu le 28 septembre avec un diamètre apparent de 33,5′).
Que se passerait-il si une caméra conçue pour observer le ciel à des milliards d’années-lumière pointait accidentellement une comète située à 80 millions d’années-lumière ? C’est ce qui est arrivé le 27 décembre dernier quand la comète C/2014 Q2 Lovejoy est entrée dans le champ de la DEC (Dark-Energy Camera) et cela nous vaut une superbe image de l’astre chevelu.
C’est à la fin de l’année 2012 qu’est entrée en service la plus puissante caméra astronomique du monde dédiée à la recherche de l’énergie sombre.
Après leur rapprochement apparent au milieu du mois de février, les planètes Vénus et Mars creusent désormais chaque soir un peu plus l’écart entre elles.
Vénus, seconde planète du Système solaire, s’élève le long de l’écliptique. Impossible de la rater avec sa magnitude fortement négative (-4). La planète qui incarne la déesse de l’amour et de la beauté nous donne rendez-vous le 4 mars en soirée quand elle va frôler Uranus.
Tous les jeunes enfants vous le diront : on voit très bien la Lune pendant la journée. Ils sont souvent les premiers à pointer du doigt notre satellite naturel à condition que ce dernier se détache dans un ciel bien bleu.
Il suffit de s’éloigner des quelques jours qui entourent la Nouvelle Lune pour repérer Séléné en plein jour, sans attendre la Pleine Lune (la prochaine aura lieu le 5 mars), période où le luminaire céleste est au maximum de son éclat avec une magnitude de -12.
Le 18 février dernier, une comète a fait son apparition dans le champ du coronographe de l’observatoire solaire SOHO. Fruit d’une collaboration entre l’ESA et la NASA, SOHO (SOlar and Heliospheric Observatory) observe l’activité solaire en continu depuis son lancement le 4 décembre 1995.
Il dispose notamment d’un coronographe Lasco (Large Angle and Spectrometric Coronagraph) dont le disque occulteur masque notre étoile, ne laissant voir que les régions environnantes pour y suivre le développement des éruptions solaires (image ci-dessus).
Le 28 février en soirée, la Lune gibbeuse illuminait tout le ciel mais quelques astres parvenaient cependant à lui tenir tête.
D’est en ouest on pouvait admirer :
Jupiter, la plus grosse planète du Système solaire, qui est passée au plus près de la Terre le 6 février, et qui brille encore avec une magnitude de -2,5
Procyon, l’étoile principale de la constellation du Petit Chien et la septième plus brillante du ciel nocturne (magnitude 0,4)
Sirius (constellation du Grand Chien), la plus brillante étoile visible depuis la Terre avec une magnitude de -1,5 (sans compter le Soleil).
Dans l’Égypte Antique, le lever héliaque de Sirius ( lorsque l’étoile devient visible à l’est au-dessus de l’horizon à l’aube à la fin du mois de juin) était très attendu car il coïncidait avec le début de la crue du Nil.
Remarquez en haut à droite de l’image quelques-unes des étoiles de la constellation d’Orion.
"J'ai en moi un besoin terrible. Dirais-je le mot? La religion. Alors, je sors la nuit et je peins des étoiles." Vincent van Gogh