Archives de catégorie : Les hommes et le ciel

6 février : l’ISS traverse le ciel au crépuscule

Samedi 6 février la Station spatiale internationale (ISS) a survolé la France en début de soirée, un spectacle qu’il ne fallait pas manquer. 

La Station spatiale internationale (International Space Station ou ISS) est une structure artificielle qui mesure 110 mètres de long pour 74 de large et pèse près de 400 tonnes.

À 400 km d’altitude il lui faut 90 minutes environ pour faire le tour de la Terre à la vitesse vertigineuse de 28.000 km/h. Près de 2.500 mètres² de panneaux solaires fournissent l’électricité de la Station et réfléchissent la lumière de notre étoile, ce qui permet de suivre les passages de l’ISS dans le ciel nocturne.

En vidéo : une partie de ping-pong hydrophobe à bord de l’Iss

La Station accueille actuellement 6 astronautes : Scott Kelly (commandant américain), Sergey Volkov et Mikhail Kornienko (russes) ont été rejoints depuis le milieu du mois de décembre par Timothy Kopra (américain), Timothy Peake (britannique) et Yuri Malenchenko (russe). Quant au français Thomas Pesquet, il partira pour l’ISS à la fin de cette année.

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Comme pour connaître les instants des flashs Iridium, le site Heavens-Above est incontournable si vous avez envie de voir passer la Station spatiale. À la différence des transits devant le Soleil ou la Lune, ces passages ne nécessitent aucun instrument pour être observés.

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Le site du Very Large Telescope au Chili vu de satellite

L’un des satellites Pléiades a photographié les 4 coupoles du Very Large Telescope, le fleuron de l’ESO implanté dans les Andes Chiliennes.

C’est depuis le centre spatial guyanais qu’ont été lancés les satellites Pléiades 1A en décembre 2011 et Pléiades 1B un an plus tard. Ces deux satellites, construits dans le cadre du programme franco-italien Orféo (Optical and Radar Federated Earth Observation), sont capables de réaliser chacun 500 images par jour grâce à un détecteur très sensible permettant de réduire les temps d’exposition. Ils observent la Terre à des fins civiles ou militaires depuis une orbite héliosynchrone basse (694 km d’altitude), venant ainsi compléter avec une meilleure résolution le travail des satellites Spot.

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L’image ci-dessus, proposée par le CNES, a été  acquise en 2013. Elle révèle l’un des sites les plus emblématiques de l’ESO, le Very Large Telescope.

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L’ISS et Saturne : le transit était trop beau pour être vrai

Le 18 janvier dernier les images d’un transit de l’ISS devant Saturne faisaient la une des médias. Une vidéo qui n’a pas résisté à l’analyse.

Le 18 janvier je vous présentais l’incroyable transit de l’ISS devant Saturne, une vidéo réalisée par le jeune astronome amateur Julian Weßel dans laquelle on voyait passer rapidement la Station spatiale internationale devant la célèbre planète aux anneaux le 15 janvier. Ce sujet allait ensuite être repris par plusieurs médias et obtenait le 22 janvier la consécration suprême : une présentation sur l’APOD, le site américain qui nous offre quotidiennement une image du ciel exceptionnelle.

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Pourtant plusieurs spécialistes sont venus mettre en doute cette vidéo. C’est le cas par exemple de l’astronome amateur Stephen W. Ramsden.

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En vidéo : l’incroyable transit de l’ISS devant Saturne

L’astrophotographe allemand Julian Weßel a réussi à filmer le passage de la Station spatiale internationale (ISS) devant la planète Saturne.

Dans le petit monde des astronomes amateurs, il y a ceux qui observent le ciel nocturne pour le plaisir et ceux qui cherchent à réaliser d’étonnantes images. Les photographes qui tentent de saisir les passages de la Station spatiale internationale font partie de la seconde catégorie.

L’ISS (International Space Station) est une structure artificielle qui mesure 110 mètres de long pour 74 de large. Elle fait un tour de la Terre toutes les 90 minutes environ à 400 kilomètres d’altitude, soit une vitesse propre de plus de 27.000 km/h ! Autant dire que photographier l’ISS en gros plan n’est pas chose aisée…

Il y a quelques années Ralf Vandebergh a commencé à publier les premières images de la Station avec une technique rudimentaire : l’œil collé à l’oculaire de son chercheur, l’astronome néerlandais cherche à garder la Station dans son champ de vision en bougeant lentement son télescope de 25 cm de diamètre pendant qu’une caméra filme ce qu’il voit dans l’instrument. D’autres amateurs ont suivi, comme Romain Lucchesi  filmant le transit de l’ISS devant le Soleil ou Dennis Simmons saisissant la Station passant devant la Lune.

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Pétroglyphes sous les étoiles dans le désert d’Atacama

Dans le désert d’Atacama, au Chili, coexistent les instruments très sophistiqués de l’Observatoire Européen Austral (ESO) et des pétroglyphes très anciens.

Des télescopes dans le désert :

Perchés dans les Andes chiliennes, les télescopes de l’ESO sont parmi les plus performants au monde. Là-bas la Voie lactée resplendit comme nulle part ailleurs sous un ciel exempt de toute pollution lumineuse. Seul l’airglow peut atténuer l’éclat des étoiles. Les astronomes disposent d’instruments gigantesques pour sonder l’Univers dans toutes les longueurs d’ondes (VLT, ALMA et bien d’autres…).

Le Very Large Telescope se compose de 4 télescopes de 8,2 mètres de diamètre. © ESO

Ce concentré de technologie ne doit pas nous faire oublier l’histoire du désert d’Atacama, cette terre qui de prime abord semble bien hostile à la vie. Continuer la lecture de Pétroglyphes sous les étoiles dans le désert d’Atacama

Galilée, le savant qui a ouvert nos yeux sur l’Univers

Florence, capitale de la Toscane, garde de nombreux témoignages de la vie de Galilée, le savant italien qui bouleversa notre vision de l’Univers.

Galilée (1564, Pise-1642, Arcetri), mathématicien, géomètre, physicien et astronome italien du XVIIe siècle ; à cette flatteuse carte de visite, on pourrait sans doute ajouter le titre d’opticien.

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On a longtemps pensé que le savant s’était contenté de reprendre la longue-vue conçue par l’opticien hollandais Hans Lippershey en 1608 pour la tourner vers le ciel ; mais selon deux chercheurs de l’université d’Haïfa en Israël (Yaakov Zik et Giora Hon), Galilée avait sans doute élaboré une théorie de l’optique géométrique lui permettant de régler correctement ses instruments de façon à en limiter les aberrations.

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Après avoir présenté sa première lunette au Sénat de Venise un an plus tôt, Galilée publie en 1610 son Messager des étoiles (Sidereus Nuncius), un ouvrage dans lequel il décrit d’incroyables découvertes pour l’époque : des taches solaires et des irrégularités à la surface de la Lune (ce qui sous-entend que ces deux astres sont imparfaits), des phases pour Vénus, quatre satellites autour de Jupiter (Io, Europe, Ganymède et Callisto) et des myriades d’étoiles qui composent la Voie lactée.

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Galilée connaît alors gloire et célébrité : les 500 premiers exemplaires du Messager des étoiles s’arrachent, les cours d’Italie se pressent à ses conférences et Cosme II de Médicis lui fait verser une pension à vie.

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En vidéo : le ciel en 2015, des spectacles célestes à foison

En cette fin d’année, voici le ciel en 2015, la rétrospective pour revivre en images les grands spectacles célestes qui ont égayé le ciel depuis janvier.

Les douze mois qui se sont écoulés ont été riches en phénomènes astronomiques : une éclipse partielle de Soleil, une éclipse totale de Lune, deux petites comètes (C/2014 Q2 Lovejoy et C/2013 US10 Catalina) et de nombreux rapprochements entre planètes, avec parfois la Lune en invitée surprise. Comble de chance, la météo a été généralement assez favorable pour permettre de photographier la plupart de ces phénomènes.

Je vous propose de retrouver le ciel en 2015 à travers une vidéo réalisée à partir d’une sélection de mes plus belles images. Je remercie Valère Leroy, astronome amateur et musicien (je vous invite à aller l’écouter sur Space-music), dont l’un des morceaux accompagne mon travail.

La première partie de la vidéo est consacrée à la Lune. On y retrouve des croissants (jeunes et vieux) accompagnés ou non de lumière cendrée, des paysages éclairés par notre satellite naturel avant qu’il ne soit trop éblouissant. Une part importante est ensuite consacrée à la Pleine Lune et à la superbe éclipse du 28 septembre.

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Un photographe sous les aurores boréales

Les aurores boréales font partie des plus beaux spectacles célestes. Ceux qui bravent le froid pour les admirer en Alaska en reviennent subjugués. 

La région de Fairbanks, la seconde ville de l’état de l’Alaska, semble attirer les chasseurs d’aurores boréales. C’est là-bas que l’astrophotographe coréen Sangku Kim  avait réalisé une vidéo de la danse des aurores boréales que je vous avais présentée il y a quelques mois.

Il faut dire que cette ville de plus de 30 000 habitants est située au nord du 64ème parallèle, le point de départ idéal pour aller à la découverte de ces draperies célestes. Il suffit de s’enfoncer dans le Grand Nord et de laisser derrière soi la pollution lumineuse de la ville pour se retrouver sous un ciel étoilé de toute beauté.

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Le photographe Ronn Murray est arrivé à Fairbanks il y a quelques années et y a découvert la beauté des aurores boréales. Il s’est alors spécialisé dans la photographie de ce phénomène et a commencé à organiser des expéditions pour faire partager cette passion, ce qui lui a valu de rencontrer Marketa Stanczykova, une photographe islandaise qui est depuis devenue sa femme.

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NGTS, un réseau de télescopes pour traquer les exoplanètes

L’ESO s’est doté d’un réseau de 12 petits télescopes automatisés qui vont utiliser la méthode des transits pour détecter de nouvelles exoplanètes.

Il y a tout juste 20 ans que les astronomes Michel Mayor et Didier Queloz découvraient la première planète extrasolaire (51 Pegasi b). On en recense aujourd’hui plus de 2000, une quête qui motive de nombreux chercheurs et mobilise d’importants moyens.

En vidéo : qu’est-ce qu’une exoplanète ?

L’une des méthodes de détection des exoplanètes est celle des transits. Il s’agit d’une méthode photométrique consistant à mesurer de faibles variations périodiques de la luminosité d’une étoile qui correspondraient au passage d’une planète entre cette étoile et nous.

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Cette méthode a deux limites : d’une part le plan orbital d’une exoplanète ne la conduit pas forcément à passer entre nous et son étoile. D’autre part un transit est d’autant plus rare que la période de révolution de cette exoplanète est importante.

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En vidéo : le ciel des Navajos à Monument Valley

Monument Valley est un endroit idéal pour admirer le ciel nocturne au milieu de paysages grandioses comme le firent autrefois les amérindiens Navajos.

Situé à la frontière entre l’Arizona et l’Utah, le Monument Valley Navajo Tribal Park est réputé pour ses formations géologiques colorées en grès. 50 millions d’années d’érosion ont lentement façonné les merveilles naturelles que nous connaissons et qui ont tant marqué la culture du peuple Najavo.

Ces amérindiens qui occupent la région depuis plus de 3000 ans ont ainsi donné des noms aux rochers qui évoquent des animaux, des personnages ou qui symbolisent leur histoire comme « le Grand Chef indien », « l’aigle impérial », « l’œil qui pleure » ou encore « les trois sœurs ».

C’est là que les photographes Gavin Heffernan et Harun Mehmedinović ont posé leurs appareils. En rassemblant et en accélérant des centaines de prises de vues, ils ont réalisé un time-lapse intitulé Yikáísdáhá, un terme Navajo qui signifie Voie lactée ou “ce qui attend l’aube”.

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Sur l’île d’Hawaii, l’Observatoire Keck fête ses 25 ans

Installés au sommet du Mauna Kea, les deux télescopes jumeaux de l’Observatoire Keck ont révolutionné l’astronomie depuis un quart de siècle. 

Lorsqu’en 1977 les astronomes de l’Université de Californie commencent à plancher sur un projet de télescope de 10 mètres, ils savent que cet objectif est très ambitieux ; à l’époque  le plus grand télescope terrestre (le télescope Hale installé sur le Mont Palomar) est équipé d’un miroir de 5 mètres de diamètre.

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On sait alors qu’un miroir monobloc de 10 mètres sera impossible à construire en raison de sa masse (il va se déformer et dégrader la qualité des images) et de son coût exorbitant (si on y ajoute le prix d’une monture capable de supporter cet énorme disque en verre).

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En vidéo : les images gagnantes du concours Earth and Sky

La sixième édition de l’International Earth and Sky Photo Contest a été l’occasion de récompenser des images combinant la beauté de la Terre et du ciel. 

Ils sont près d’un millier de photographes répartis dans 54 pays à avoir participé à la sixième édition de l’International Earth and Sky Photo Contest, un concours organisé par The World at Night (TWAN), le National Optical Astronomy Observatory (NOAO) et l’association Astronomers Without Borders

Lancé en 2008, ce concours a pris une ampleur internationale depuis 2009 et l’Année Mondiale de l’Astronomie. Il est présidé par l’astrophotographe Babak Tafreshi, fondateur de TWAN et auteur entre autres d’une vidéo du Kilimanjaro sous les étoiles et d’une photographie des pénitents de glace la nuit dans le désert d’Atacama.

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La Grande Lunette de l’Observatoire de Nice

Mise en service en 1887, La quatrième plus grande lunette astronomique du monde est toujours opérationnelle à l’Observatoire de Nice. 

Quand on arrive sur Nice depuis Antibes, le regard est attiré de loin par une coupole astronomique.

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Elle est le symbole de l’Observatoire de Nice, construit au sommet du Mont Gros (374 m au-dessus de la Baie des Anges) à partir de 1878 grâce à l’argent du banquier philanthrope Raphaël Bischoffsheim .

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Raphaël Bischoffsheim fit appel à son ami l’architecte Charles Garnier pour la réalisation des bâtiments de l’observatoire. Celui destiné à accueillir la Grande Lunette devait être, pour son commanditaire, “un temple de l’Astronomie placé sous le signe de la lumière solaire”. L’édifice, de 26,4 m de large pour 10 m de haut, appuie ses fondations sur le rocher 7 m plus bas. L’entrée est surmonté d’un bronze de Paul Armand Bayard de la Vingtrie représentant Apollon qui émerge du Zodiaque.

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La coupole de 23 m de diamètre est l’œuvre de Gustave Eiffel. D’un poids de 95 tonnes, elle pouvait être déplacée très facilement par un seul homme grâce à un ingénieux système : elle flottait sur une cuve annulaire contenant 95 000 litres d’eau additionnée de chlorure de magnésium pour ne pas geler (en 1969 on a supprimé ce liquide et la coupole a été motorisée).

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En vidéo : derniers tests pour le télescope spatial JWST

Une équipe d’ingénieurs de la NASA vient d’installer le cœur du futur télescope spatial JWST dans une chambre froide pour quatre mois de tests intensifs. 

Successeur du télescope spatial Hubble, le James Webb Space Telescope, un instrument qui sera doté d’un miroir de 6,5 m de diamètre) doit être lancé en 2018. Son assemblage se poursuit dans la salle blanche géante du Goddard Space Flight Center à Greenbelt dans le Maryland. La monture du télescope est opérationnelle et les dix-huit segments en béryllium recouvert d’or qui vont constituer le miroir principal seront bientôt prêts.

Les ingénieurs de la NASA ont également terminé l’assemblage du module ISIM, le cœur du JWST. ISIM (Integrated Science Instrument Module) regroupe les principaux instruments destinés à la bonne marche du télescope (caméra infrarouge, spectromètre, capteurs de guidage..).

Comme le montre la vidéo ci-dessus, le module ISIM vient d’être placé pour quatre mois dans une énorme enceinte de 8 m de diamètre et 12 m de haut.

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Une dessinatrice a croqué l’éclipse de Lune du 28 septembre

Peut-on traduire en dessin la beauté des spectacles célestes ? Réponse avec Sylvie Bargain qui a bien voulu illustrer l’éclipse de Lune du 28 septembre.

Souvenez-vous : le 28 septembre dernier, une éclipse de Lune mobilisait tous les amoureux du ciel nocturne sur trois continents : l’Europe, l’Afrique et l’Amérique.

En vidéo : les plus belles éclipses de Lune

Après les photos et les vidéos, j’avais envie de voir comment une artiste retranscrirait le phénomène. J’ai donc proposé à Sylvie Bargain de relever ce défi et je la remercie d’avoir accepté.

Sylvie Bargain est une enseignante fraîchement retraitée (elle a laissé définitivement sa classe au mois de juillet 2015) qui dessine tout ce qui l’entoure depuis 5 ans et nous en fait profiter dans ses carnets de …vie (elle signe ses billets bigoudene46).

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dans le dessin ci-dessus elle s’est largement inspirée d’un montage que je lui avais soumis : on y voit 4 phases de l’éclipse de Lune replacées au-dessus des hospices de la ville de Nuits-Saint-Georges.

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Le télescope de Foucault à l’Observatoire de Marseille

Léon Foucault (1819-1868) est l’inventeur des télescopes à miroir de verre argenté ; son grand télescope de 80 cm est visible à l’Observatoire de Marseille.

Physicien et astronome français, Jean Bernard Léon Foucault est surtout connu pour son célèbre pendule suspendu sous la coupole du Panthéon, un dispositif destiné à mettre en évidence la rotation de la Terre.

Mais Léon Foucault va aussi jouer un grand rôle dans l’évolution des instruments d’astronomie. Au XIXe siècle les astronomes utilisent surtout des lunettes (comme celle qui équipe l’Observatoire de Strasbourg) : les télescopes ont encore des miroirs en métal qu’il est très difficile de polir pour leur donner une forme parabolique parfaite.

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Léon Foucault propose d’utiliser le verre plus léger et plus facile à travailler, et il invente en même temps une méthode de contrôle optique toujours en vigueur aujourd’hui pour vérifier la qualité d’un miroir astronomique.

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Halloween : des citrouilles sous les aurores boréales

Ce 31 octobre on fête Halloween avec costumes, chasse aux bonbons et sculpture de citrouilles. Et si les aurores boréales s’invitaient aussi ?

La soirée du 31 octobre, veille de Toussaint, est traditionnellement marquée par Halloween, une fête qui semble remonter à l’époque où les Celtes célébraient l’arrivée de l’automne. C’est l’occasion de sculpter des têtes grimaçantes dans des citrouilles dont on a vidé le contenu pour y placer une bougie. Posées sur les bords de fenêtres et les murets, les cucurbitacées deviennent alors ces inquiétants visages qui perpétuent l’espace d’une nuit la légende  de Jack à la lanterne, un maréchal-ferrant irlandais ivrogne et méchant qui bouscula un soir le diable dans une taverne.

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Installé dans le New Hampshire, un état du nord-est des États-Unis à la frontière du Canada, le photographe A. G. Evans a saisi il y a quelques jours des aurores boréales au-dessus d’une récolte de citrouilles.

En vidéo : l’ISS survole des aurores boréales

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La lunette méridienne de l’Observatoire de Besançon

Conçue au XIXe siècle pour l’astronomie de position, la lunette méridienne est encore présente dans certains observatoires comme celui de Besançon.

Depuis l’Antiquité les astronomes étudient la position des astres (d’où le nom d’astronomie de position) et tentent de mesurer le plus précisément possible ces positions, une science appelée l’astrométrie. De telles études étaient indispensables pour établir la mesure du temps jusqu’à l’apparition des horloges à quartz et atomiques.

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Une lunette méridienne est une lunette astronomique dont les mouvements sont limités au plan méridien, un plan vertical orienté nord-sud. En observant l’instant du passage au méridien d’une étoile dont on connaît la position, on peut fabriquer le temps, c’est-à-dire corriger l’heure d’une horloge (si l’étoile passe trop tôt dans le champ de la lunette c’est que l’horloge retarde, si l’étoile passe trop tard c’est que l’horloge avance).

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En vidéo : des coupoles et des lasers sur le Mauna Kea

Indispensables pour optimiser l’optique adaptative des grands télescopes, les lasers du Mauna Kea strient le ciel nocturne dans un superbe time-lapse

L’Observatoire du Mauna Kea héberge une dizaine de télescopes de 1 à 10 m de diamètre appartenant à différents pays au sommet du volcan Mauna Kea sur l’île d’Hawaï, à 4205 mètres d’altitude (la France dispose d’un télescope de 3,6m, le Télescope Canada-France-Hawaï).

Le photographe Sean Goebel est un familier des lieux ; il passe beaucoup de ses nuits au sommet du Mauna Kea, photographiant la beauté du ciel dans un site exempt de toute pollution lumineuse. Il a réalisé un très beau time-lapse, une vidéo montrant en accéléré l’activité nocturne de l’observatoire.

Outre les mouvements réguliers des coupoles et des radiotélescopes sous la voûte céleste, on remarque dans cette vidéo  la présence de très nombreux lasers ; à quoi servent-ils ?

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En images : le Grand Télescope des Canaries

Avec son miroir de 10,4 mètres, le Grand Télescope des Canaries (GTC) est l’un des instruments les plus puissants actuellement en service. Visite guidée.

Les espagnols l’ont surnommé Gran Tecan (pour Gran Telescopio Canarias) : situé à 2.400 m d’altitude sur l’île de La Palma aux Canaries, le GTC est un télescope géant (300 tonnes monture comprise) qui fait partie de l’Observatoire del Roque de los Muchachos, adossé à la caldeira vertigineuse de Taburiente.

Au-dessus des nuages et de la pollution lumineuse, le Grand Télescope des Canaries bénéficie du meilleur ciel de l’hémisphère nord avec moins de 20 jours de pluie par an. Inauguré en 2007 par le Roi d’Espagne, le GTC est l’un des plus grands télescopes du monde : abrité sous une coupole de 32 m de diamètre, son miroir primaire est composé de 36 miroirs hexagonaux d’une surface collectrice totale de 75,7 m² ; cela représente l’équivalent d’un miroir sphérique de 10,4 m de diamètre.

Pour ne pas interrompre les observations, 6 miroirs hexagonaux «de secours» permettent de prendre régulièrement la place de ceux qu’on enlève du Gran Tecan pour les réaluminer dans une cuve de 12 000 litres située à l’étage inférieur. Le GTC dispose d’une optique adaptative pour corriger les effets néfastes de la turbulence atmosphérique : on trouve au dos de chaque miroir hexagonal de nombreux vérins actionnés plusieurs centaines de fois par seconde par des moteurs, les ordres étant donnés par des ordinateurs depuis la salle de commandes.