Grâce à la NASA, il est possible de revivre dans une vidéo d’un peu plus de 5 minutes l’éclipse totale de Soleil du 9 mars 2016 filmée depuis l’Indonésie.
C’est dans les premières heures de la journée, alors que l’on dormait en France, qu’a eu lieu la 52ème éclipse du Saros n° 130 (constitué de 43 éclipses totales et de 30 éclipses partielles) qui a débuté en 1096 et s’achèvera en 2394. Il s’agissait d’une éclipse totale de Soleil observable en Indonésie depuis les îles de Sumatra, Bornéo et Célèbes.
La vidéo de la NASA commence quelques instants avant la phase totale, alors qu’il ne reste qu’un infime croissant solaire, le reste du disque de notre étoile étant masqué par la Lune.
Comment s’organise une séance d’astrophotographie quand on ne dispose pas de son propre observatoire ? Réponse dans ce joli time-lapse réalisé en hiver.
Beaucoup d’astronomes amateurs sont dans l’obligation de se déplacer quand ils veulent observer le ciel nocturne ; peu nombreux sont en effet ceux qui ont la chance d’habiter dans un endroit épargné par la pollution lumineuse et de pouvoir y construire un petit observatoire.
Ces migrations crépusculaires demandent une bonne dose d’organisation : il est indispensable d’avoir repéré à l’avance un site adapté (à la fois accessible pour l’astronome mais loin de toute lumière parasite, phares de voitures compris) et de s’assurer avant de partir que le ciel restera dégagé pour la nuit. Pas question non plus d’oublier le moindre accessoire qui pourrait compromettre la soirée : l’utilisation d’une check-list est de rigueur !
On doit le time-lapse ci-dessus à Dominique Joubert, un retraité qui s’adonne à sa passion pour l’astrophotographie dans les massifs montagneux autour de Grenoble.
Une vidéo compile de nombreuses séquences filmées lors de l’explosion d’un petit astéroïde dans le ciel de Tcheliabinsk le 15 février 2013.
La semaine dernière je faisais le point sur ce blog de ce que nous savions de l’explosion d’une météorite de 12.000 tonnes au-dessus de la ville russe de Tcheliabinsk le 15 février 2013. Après avoir abordé l’aspect scientifique de l’événement dont on connaît désormais le déroulement avec précision, essayons aujourd’hui d’imaginer ce que les habitants de cette région de l’Oural ont vécu ce matin du 15 février 2013.
Pour se faire une bonne idée de ce qui s’est produit dans le ciel et au sol lors de la désintégration de ce corps céleste, on dispose de près d’un millier de vidéos acquises par des caméras placées sur les tableaux de bord des véhicules, des systèmes de surveillance de locaux ou de carrefours ou encore des enregistrements effectués à l’aide de téléphones portables ou d’appareils photographiques. Continuer la lecture →
Le parapentiste Horacio Llorens a effectué un vol nocturne en Norvège alors que les aurores boréales illuminaient le ciel.
Horacio Llorens est un parapentiste qui n’est plus à un exploit près. Cet espagnol de 33 ans qui a commencé à voler il y a 20 ans a déjà été sacré 5 fois champion du monde de parapente. Mais voler la nuit par une température de -15° n’est pas à la portée de tout le monde.
Muni d’une combinaison en néoprène et de gants chauffés par une batterie, Horacio Llorens a décidé de s’envoler depuis la région de Trømso, une ville de Norvège située au nord du cercle polaire arctique. Comme une grande partie du vol devait se dérouler au-dessus d’une eau glacée, le champion avait également équipé son parapente d’un puissant moteur pour rester maître de son vol malgré le vent qui soufflait à plus de 60 km/h.
Horacio Llorens, dont le vol au milieu des aurores boréales a été filmé à l’aide d’une caméra très sensible, a dédié cet exploit à son cousin Alejandro Rodriguez qui s’est tué il y a 5 ans dans un accident de parapente.
La NASA vient de publier une vidéo en couleurs du survol de la planète naine Cérès en utilisant les images fournies par la sonde spatiale Dawn.
Avec 940 km de diamètre, Cérès est la plus petite planète naine connue. Située au cœur de la ceinture d’astéroïdes, elle a été découverte le 1er janvier 1801 par Giuseppe Piazzi.
Après avoir orbité autour de Vesta entre juillet 2011 et septembre 2012, la sonde Dawn(lancée il y a plus de huit ans) est arrivée à proximité de Cérès au mois de mars 2015. Depuis la mi-décembre Dawn est en orbite à sa plus courte distance (380 km), ce qui permet d’obtenir des images très détaillées de la surface de cette planète naine avec une résolution de 35 m par pixel.
Le film de la NASA présente les principales formations géologiques visibles sur Cérès : les cratères Occator, Dantu, Yalode, Ikapati, Urvara et Haulani ainsi que Ahuna Mons, la plus grande montagne (6 km de haut pour une base de 15 km).
Même quand on l’observe dans le désert, le ciel nocturne n’est jamais totalement noir. Le responsable est l’airglow, un phénomène de chimiluminescence.
Depuis quelques années les photographies de la voûte céleste montrent d’étranges lueurs même lorsqu’elles sont réalisées dans des sites exempts de toute pollution lumineuse, comme au pied du VLT dans le désert d’Atacama.
C’est le rayonnement du Soleil qui est à l’origine de ces lueurs nocturnes que les astronomes surnomment l’airglow : les rayons solaires ultraviolets détruisent certaines molécules présentes dans notre atmosphère pendant la journée, entraînant des réactions chimiques complexes qui se poursuivent la nuit, avec parfois production de lumière, un phénomène appelé chimiluminescence.
L’astrophotographe Yuri Beletsky voit régulièrement la signature de l’airglow sur ses images sous forme de draperies lumineuses qui masquent les plus discrètes nébuleuses, une nouvelle forme de pollution lumineuse qui inquiète les astronomes de l’ESO : ces derniers sont en effet installés dans une zone où cette chimiluminescence est plus importante en raison d’une faiblesse du bouclier magnétique terrestre connue sous le nom d’anomalie de l’Atlantique sud.
Observées depuis Galilée, les taches solaires trahissent l’existence d’un champ magnétique, un phénomène également présent sur de nombreuses étoiles.
Pour les astronomes amateurs qui n’ont pas envie de passer leurs nuits dehors, il existe un domaine d’observation pendant la journée : en filtrant correctement leurs télescopes, ils peuvent surveiller les taches solaires, ces zones sombres à la surface de notre étoile révélatrices d’anomalies magnétiques. Parfois ces taches laissent s’échapper de la matière coronale dans l’espace, des particules énergétiques qui produisent les merveilleuse aurores boréales quand elles entrent en contact avec l’atmosphère terrestre.
Le Soleil n’est qu’à 150 millions de km de nous et les télescopes solaires nous permettent d’observer de très fins détails dans les taches pour mieux comprendre les phénomènes magnétiques en jeu. Mais l’opération est impossible dans le cas des étoiles, beaucoup trop éloignées. Comment savoir si certainesont également un champ magnétique ?
Les astronomes ont contourné ce problème de distance en étudiant les variations du spectre des étoiles pendant leur rotation. On sait en effet qu’un champ magnétique provoque la polarisation de la lumière dans les raies spectrales, un phénomène connu sous le nom d’effet Zeeman (cette découverte a valu le prix Nobel de physique en 1902 au physicien néerlandais Pieter Zeeman).
Lancé le 2 décembre 1995, SOHO (Solar and Heliospheric Observatory) nous permet d’étudier la structure du Soleil et ses environs depuis 2 décennies.
Souvenez-vous de 1995 en France : on inaugurait le Pont de Normandie, les cendres de Pierre et Marie Curie étaient transférées au Panthéon et Jacques Chirac devenait président de la République. Le 2 décembre l’agence spatiale européenne (ESA) et la NASA lançaient SOHO, un observatoire solaire, depuis la base de Cap Canaveral en Floride, à l’aide d’une fusée de type Atlas II.
SOHO (Solar and Heliospheric Observatory) est un satellite d’une masse de 1,8 tonne qui a été placé au point de Lagrange L1 à environ 1,5 million de km de notre planète, là ou l’attraction de la Terre et celle du Soleil sont en équilibre. SOHO fournit chaque jour un bulletin de santé du Soleil dans différentes longueurs d’onde à l’aide de ses 12 instruments scientifiques : analyseurs de particules, télescopes, coronographes, spectrographe et imageurs.
Prévu initialement pour fonctionner deux ans, SOHO est entré dans le cercle très fermé des engins spatiaux d’une autre époque encore en service, au même titre que le télescope spatial Hubble ou les sondes Voyager. Il a ainsi pu suivre en totalité le cycle solaire n° 23 (image ci-dessus) et une bonne partie du cycle n°24 en cours.
Avec LASCO (Large Angle and Spectrometric Coronagraph), SOHO a non seulement imagé la couronne solaire au quotidien, mais a également découvert 3000 comètes qui s’approchaient, piégées par le champ gravitationnel de notre étoile (comme C/2015 D1). Une grande partie de ces astres chevelus est issue du groupe de Kreutz (du nom de l’astronome allemand Heinrich Kreutz qui en confirma l’existence en 1901).
Monument Valley est un endroit idéal pour admirer le ciel nocturne au milieu de paysages grandioses comme le firent autrefois les amérindiens Navajos.
Situé à la frontière entre l’Arizona et l’Utah, le Monument Valley Navajo Tribal Park est réputé pour ses formations géologiques colorées en grès. 50 millions d’années d’érosion ont lentement façonné les merveilles naturelles que nous connaissons et qui ont tant marqué la culture du peuple Najavo.
Ces amérindiens qui occupent la région depuis plus de 3000 ans ont ainsi donné des noms aux rochers qui évoquent des animaux, des personnages ou qui symbolisent leur histoire comme « le Grand Chef indien », « l’aigle impérial », « l’œil qui pleure » ou encore « les trois sœurs ».
C’est là que les photographes Gavin Heffernan et Harun Mehmedinović ont posé leurs appareils. En rassemblant et en accélérant des centaines de prises de vues, ils ont réalisé un time-lapse intitulé Yikáísdáhá, un terme Navajo qui signifie Voie lactée ou “ce qui attend l’aube”.
Cette éolienne fait partie du plus grand parc éolien de Bourgogne, celui des portes de la Côte-d’Or, un projet qui concerne les communes d’Aubaine, Bessey-en-Chaume, Montceau-et-Echarnant, Cussy-la-Colonne, lvry-en-Montagne et Santosse, ainsi que le territoire de la communauté de communes de Bligny-sur-Ouche.
Constitué à terme d’un ensemble de 27 éoliennes de 2 MW, ce parc éolien pourra satisfaire les besoins en électricité d’une ville de plus de 45 000 habitants.
Rendez-vous au VLT pour voir passer au zénith la constellation du Sagittaire, direction dans laquelle se trouve le centre de notre galaxie.
Le Very Large Telescope, un ensemble de quatre télescopes géants de 8,2 mètres de diamètre (accompagnés de quatre télescopes auxiliaires mobiles de 1,8 mètre), est le fleuron de l’Observatoire Européen Austral (ESO). Ces instruments sont installés sur le Cerro Paranal dans le désert d’Atacama au nord du Chili, à une altitude de 2 635 m.
Indispensables pour optimiser l’optique adaptative des grands télescopes, les lasers du Mauna Kea strient le ciel nocturne dans un superbe time-lapse.
L’Observatoire du Mauna Kea héberge une dizaine de télescopes de 1 à 10 m de diamètre appartenant à différents pays au sommet du volcan Mauna Kea sur l’île d’Hawaï, à 4205 mètres d’altitude (la France dispose d’un télescope de 3,6m, le Télescope Canada-France-Hawaï).
Le photographe Sean Goebel est un familier des lieux ; il passe beaucoup de ses nuits au sommet du Mauna Kea, photographiant la beauté du ciel dans un site exempt de toute pollution lumineuse. Il a réalisé un très beau time-lapse, une vidéo montrant en accéléré l’activité nocturne de l’observatoire.
Outre les mouvements réguliers des coupoles et des radiotélescopes sous la voûte céleste, on remarque dans cette vidéo la présence de très nombreux lasers ; à quoi servent-ils ?
Le 28 septembre une éclipse totale de Lune enchantait de nombreux observateurs en Europe et en Amérique. Certains d’entre eux en ont réalisé un time-lapse.
C’est le cas d’Alain Jupin, un photographe qui présente l’ensemble de son travail sur le blog Lumières d’ici… et d’Ailleurs. Il a réuni 1600 images de l’éclipse totale de Lune (1 toutes les 10 sec) qu’il nous présente dans le time-lapse ci-dessus.
L’astrophotographe Stéphane Vetter a ramené de magnifiques images d’aurores boréales réalisées entre le 17 et le 21 mars en Islande. Grand spécialiste de la photographie de paysages nocturnes, Stéphane Vetter aime particulièrement s’approcher au plus près des étoiles en conjuguant ses deux passions, la photographie et la montagne.
Si la pollution lumineuse n’existait pas, à quoi ressemblerait le ciel nocturne dans une grande ville ? C’est à cette curieuse question qu’ont tenté de répondre en vidéo les photographes Gavin Heffernan et Harun Mehmedinovic dans le cadre du projet Skyglow.
Ils ont réalisé un petit film dans lequel ils ont remplacé le ciel nocturne de Los Angeles (où les étoiles sont absentes pour cause de pollution lumineuse) par celui qu’ils ont pu filmer dans les réserves de ciel noir encore existantes en Amérique du Nord.