Archives pour l'étiquette constellation d’Orion

Lundi 14 mars : la Lune passe devant l’amas des Hyades

5 jours après la Nouvelle Lune, un gros croissant est passé devant l’amas des Hyades, non loin de l’étoile Aldébaran dans la soirée du 14 mars.

L’amas des Hyades, même s’il compte environ dix fois moins d’étoiles que Messier 45, l’amas des Pléiades, est très intéressant à observer car c’est l’amas ouvert le plus proche du Système solaire (150 années-lumière).

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Les astrophysiciens ont remarqué que les étoiles des Hyades et de l’amas de la Crèche, M 44, ont des caractéristiques communes, preuve qu’elles sont nées dans la même région de notre Galaxie, la Voie lactée. Curieusement, l’étoile la plus brillantes des Hyades, Aldébaran (qui représente l’œil du Taureau), est deux fois plus proche de nous et ne fait donc pas partie de l’amas.

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L’amas des Hyades n’a pas été inclus dans son célèbre catalogue par l’astronome Charles Messier : il n’y a donc pas de « M » pour désigner cet amas, qui est cependant enregistré dans deux autres catalogues sous les noms de Melotte 25 ou Collinder 50.

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Morceau de voûte céleste depuis la Roche de Solutré

Rendue célèbre dans les années 1980 par l’ascension rituelle d’un président de la République, la Roche de Solutré est un étonnant site géologique.

À 8 km à l’ouest de la ville de Mâcon la Roche de Solutré se dresse à 493 m d’altitude. Comme sa voisine la Roche de Vergisson, celle de Solutré est apparue au Tertiaire, lorsque le soulèvement des Alpes a provoqué l’effondrement du bassin de la Saône. Les plateaux situés à l’ouest se sont inclinés vers ce bassin et l’érosion a peu à peu dégagé les deux Roches. Le site a été occupé de 35.000 à 10.000 ans av. J.-C. pour des activité de chasse et de dépeçage mais contrairement à une légende tenace, les hommes préhistoriques n’ont jamais pourchassé les chevaux pour les pousser à se précipiter du haut de la Roche.

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En vidéo : séance d’astrophotographie hivernale

Comment s’organise une séance d’astrophotographie quand on ne dispose pas de son propre observatoire ? Réponse dans ce joli time-lapse réalisé en hiver.

Beaucoup d’astronomes amateurs sont dans l’obligation de se déplacer quand ils veulent observer le ciel nocturne ; peu nombreux sont en effet ceux qui ont la chance d’habiter dans un endroit épargné par la pollution lumineuse et de pouvoir y construire un petit observatoire.

Ces migrations crépusculaires demandent une bonne dose d’organisation : il est indispensable d’avoir repéré à l’avance un site adapté (à la fois accessible pour l’astronome mais loin de toute lumière parasite, phares de voitures compris) et de s’assurer avant de partir que le ciel restera dégagé pour la nuit. Pas question non plus d’oublier le moindre accessoire qui pourrait compromettre la soirée : l’utilisation d’une check-list est de rigueur !

On doit le time-lapse ci-dessus à Dominique Joubert, un retraité qui s’adonne à sa passion pour l’astrophotographie dans les massifs montagneux autour de Grenoble.

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Un flash Iridium à côté de la constellation d’Orion

Si vous êtes surpris par une lumière céleste brève et intense au cours d’une observation nocturne, c’est sans doute que vous assistez à un flash Iridium.

Iridium est un réseau de 66 satellites de communications dont la mise en service a débuté fin 1998. Chacun de ces satellites possède trois antennes rectangulaires de la taille d’une porte qui réfléchissent directement la lumière du Soleil vers la Terre, produisant un faisceau lumineux d’environ 10 km de diamètre.

Vu de la Terre, l’éclat du satellite apparaît d’abord assez faible, va augmenter progressivement jusqu’à un maximum d’intensité avant de diminuer jusqu’à extinction. Si vous tentez d’immortaliser le phénomène avec une longue pose photographique, le satellite en déplacement rapide devant les étoiles montrera un fuseau lumineux.

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Comme les paramètres orbitaux des satellites sont parfaitement connus, il est possible de prédire avec précision à la fois l’heure et la luminosité d’un tel événement pour un point quelconque à la surface de la Terre.

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Le mieux est de vous rendre sur Heavens-Above comme je l’ai fait pour préparer l’observation d’un flash prévu le 25 janvier en début de soirée. Une fois spécifiées vos coordonnées géographiques, vous pouvez visualiser de nombreux événements comme les flash Iridium, les passages de l’ISS, du télescope spatial Hubble et de nombreux objets volants artificiels.

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Ambiance nocturne : la Lune se lève dans les bois de Cîteaux

Promenade dans les bois de Cîteaux le soir du 26 janvier. La Lune décroissante se lève dans les brumes, le ciel est encore joliment étoilé.

Après la Pleine Lune des loups le 24 janvier, notre satellite naturel perd peu à peu de sa rondeur tout en se levant de plus en plus tard. L’image ci-dessous a été réalisée dans la forêt de Cîteaux, un massif forestier de 13.000 hectares qui dépendait autrefois de l’abbaye cistercienne de Cîteaux (elle possédait également les châteaux du Clos de Vougeot et de Gilly).

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Cette forêt composée essentiellement de chênes pédonculés est classée zone de protection spéciale ; on peut y croiser la cigogne noire, le héron pourpré, le busard des roseaux ou encore le milan noir. Continuer la lecture

La Pleine Lune des loups et la cabotte dans les vignes

Rendez-vous dans les vignes bourguignonnes pour admirer la Pleine Lune des loups et un peu de ciel étoilé au cours de la nuit du 23 au 24 janvier.

Première Pleine Lune de l’année, la Pleine Lune des loups est aussi celle de la glace en raison des températures négatives qui l’accompagnent souvent. La Pleine Lune de ce mois de janvier n’a pas fait exception et la tenue hivernale était de rigueur pour pouvoir l’admirer.

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L’image ci-dessus a été réalisée avec un boîtier Nikon D3200 et un objectif Samyang de 8 mm de focale (en raison de la taille du capteur photographique la focale résultante est de 12 mm).

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Le château du Clos de Vougeot sous la Lune

Réalisée 24 heures après le Premier Quartier le 17 janvier, cette image nous permet d’admirer le château du Clos de Vougeot sous la Lune.

Situé le long de la route des Grands Crus de Bourgogne entre Gevrey-Chambertin et Nuits-Saint-Georges, le château du Clos de Vougeot n’était au  XIIème siècle qu’un ensemble de bâtiments à usage viticole construits au milieu des vignes par les moines de l’abbaye de Cîteaux. C’est à partir du XVIème siècle qu’apparut le corps de logis de style Renaissance que l’on peut admirer aujourd’hui.

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C’est au château du Clos de Vougeot que sont intronisés régulièrement de nouveaux membres de la Confrérie des Chevaliers du Tastevin. Cette confrérie assure la promotion de la gastronomie bourguignonne et de ses grands vins depuis sa fondation le 16 novembre 1934 par deux vignerons bourguignons de Nuits-Saint-Georges, Georges Faiveley et Camille Rodier.

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Les beautés du ciel nocturne dans le désert du Kalahari

À cheval sur trois pays d’Afrique, le désert du Kalahari est la plus vaste étendue de sable au monde. Le ciel nocturne y dévoile ses splendeurs. 

“Grande soif”, “lieu sans eau” : en tswana, la langue officielle de l’Afrique du sud, le mot Kalahari sert à nommer sans équivoque la région la plus sèche du globe.

Le désert du Kalahari s’étend sur 900.000 km² entre les bassins des fleuves Zambèze et Orange et recouvre une partie du Botswana, de la Namibie et de l’Afrique du Sud. Il est la zone la plus aride d’un espace géographique très étendu, le bassin du Kalahari (2,5 millions de km² qui mordent sur le Botswana, la Namibie, l’Afrique du Sud, l’Angola, la Zambie, le Zimbabwe, la République du Congo et la République démocratique du Congo).

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Si les déserts font parfois peur, ils restent pour les astrophotographes les rares endroits épargnés par la pollution lumineuse.

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Une Pleine Lune le jour de Noël, la première depuis 1977

Cette année la Pleine Lune de décembre tombe le 25, une coïncidence qui ne s’était pas produite depuis 38 ans et que nous retrouverons en 2034.

Fred Espenak, astrophysicien américain retraité bien connu (qui est l’auteur par exemple d’un saisissant coucher de lumière cendrée en vidéo), est aussi un spécialiste des éphémérides. Ses calculs permettent de connaître notamment les dates des principales phases lunaires passées et à venir ; des données particulièrement intéressantes quand on se penche sur l’histoire des éclipses (éclipses de Lune mais surtout éclipses de Soleil) et la façon dont elles ont pu influencer certains événements humains, ou tout simplement pour préparer l’observation des prochaines.

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La consultation de ces éphémérides nous permet donc de retrouver la date de chaque Pleine Lune. Une lunaison durant un peu plus de 29 jours, il se produit un décalage régulier entre le calendrier lunaire et notre calendrier grégorien ( conçu à la fin du XVIe siècle par le pape Grégoire XIII). Prenons par exemple la date de la Pleine Lune en décembre : elle s’est produite le 21 en 2010, le 10 en 2011, le 28 en 2012, le 17 en 2013 et le 6 en 2014 (Pleine Lune de la Saint Nicolas).

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La constellation d’Orion comme vous ne la verrez jamais

En combinant l’usage d’un filtre et une très longue pose photographique, Stanislav Volskiy nous offre une vision inédite de la constellation d’Orion.

Beaucoup d’entre nous ont déjà admiré dans le ciel hivernal la belle constellation d’Orion. Nous connaissons les principaux astres qui délimitent le corps du vaniteux chasseur de la mythologie grecque : ses épaules sont marquées par Bételgeuse et Bellatrix, sa taille est représentée par 3 étoiles alignées et Saïph et Rigel symbolisent ses pieds.  Si nous n’avons pas trop de pollution lumineuse et que nos yeux sont bien habitués à l’obscurité, nous pouvons même distinguer la petite tache diffuse de Messier 42.

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Mais jamais personne ne verra la constellation d’Orion comme sur cette image de Stanislav Volskiy.  Par quelle opération magique cet astrophotographe est-il parvenu à obtenir ces immenses nébulosités multicolores qui métamorphosent la constellation ?

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Stanislav Volskiy a deux atouts ; tout d’abord il dispose d’un petit observatoire automatisé au Chili, au milieu du désert d’Atacama. Cette région, avec un ciel dégagé plus de 300 nuits par an, loin de toute lumière parasite, est un paradis pour astronomes qui ne s’y sont pas trompés puisque les plus grands télescopes de la planète y sont installés ( ALMA, VLT, GMT, E-ELT…). Continuer la lecture

Orion, un vaniteux chasseur au milieu des étoiles

Orion, la plus belle constellation hivernale, nous raconte l’histoire d’un chasseur arrogant qui mourut foudroyé par le venin d’un scorpion.

La mythologie grecque nous enseigne qu’Orion serait né d’une peau de bœuf enterrée dans le jardin d’Hyriée (le fils de Poséidon et d’Alcyone) par Zeus, Hermès et Poséidon. Devenu un chasseur géant, Orion passait son temps à se vanter de ses prouesses, ce qui avait le don d’exaspérer Héra, sœur et femme de Zeus. Elle lui envoya un scorpion qui le piqua et le tua.

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Le chasseur et le scorpion furent placés dans le ciel mais Zeus s’arrangea pour qu’ils ne se rencontrent jamais : c’est pour cela que lorsque la constellation d’Orion se lève à l’horizon Est, la constellation du Scorpion se couche à l’horizon Ouest. Continuer la lecture

Deux jets de gaz symétriques pour Herbig-Haro 212

Un télescope de l’ESO a enregistré en infrarouge Herbig-Haro 212, deux jets de gaz qui s’échappent d’une très jeune étoile dans la constellation d’Orion.

La constellation d’Orion, très prisée des astronomes amateurs parce qu’elle abrite la célèbre nébuleuse Messier 42, est également une immense pouponnière d’étoiles. Pour étudier la prime jeunesse de ces astres blottis au cœur de vastes nuages de poussière, il est nécessaire de les observer en infrarouge.

En 1998 l’ESO a mis en service ISAAC (Infrared Spectrometer And Array Camera), une caméra grand champ conçue pour travailler dans le proche infrarouge et installée sur l’un des Very Large Telescope.

En vidéo : les 10 plus grandes découvertes des télescopes de l’ESO

Même s’il a désormais laissé sa place au chasseur d’exoplanètes SPHERE, l’instrument ISAAC a permis une moisson exceptionnelle que les scientifiques continuent de dépouiller, comme en témoigne cette étonnante image de Herbig-Haro 212.

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Herbig-Haro 110, un geyser de gaz chaud dans Orion

Nébulosités gazeuses échappées de jeunes étoiles, les objets Herbig-Haro prennent parfois une drôle d’apparence, comme le prouve HH 110.

C’est à la fin des années 1940 que les astronomes George Herbig et Guillermo Haro s’intéressèrent à une série de petites nébulosités qui se trouvaient systématiquement à côté de très jeunes étoiles (âgées de seulement quelques centaines de milliers d’années).

George Herbig et Guillermo Haro avaient été précédés par leur compatriote Sherburne Wesley Burnham qui avait déjà observé à la fin du XIXe siècle une petite nébulosité à proximité d’une jeune étoile dans la constellation du Taureau, T Tauri.

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Herbig et Haro remarquèrent que ces nébuleuses présentaient les mêmes spectres inhabituels et qu’elles étaient invisibles en infrarouge.

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Pénitents de glace sous les étoiles dans le désert d’Atacama

Au Chili, dans le désert le plus aride et le plus haut du monde, les conditions atmosphériques donnent parfois naissance à d’étranges structures de glace, des pénitents. 

Le désert d’Atacama accueille depuis plusieurs décennies les plus grands télescopes du monde, dont ceux de l’ESO. Si l’endroit est devenu un haut lieu de l’astronomie, c’est parce que les conditions y sont exceptionnelles pour les astronomes : absence presque totale de précipitations et ciel nocturne d’une incroyable pureté, loin de toute source de pollution lumineuse.

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Dans le désert d’Atacama, il arrive parfois que la neige tombe. Phénomène beaucoup plus rare et encore mal compris, on peut alors observer la formation de lame de glace orientées dans la même direction, les pénitents de glace.

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En Zambie, un jeune lion prend la pose sous les étoiles

le photographe William Burrard-Lucas a réalisé une étonnante image d’un lion sur fond de ciel étoilé dans le parc national de Liuwa Plain en Zambie.

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William Burrard-Lucas, un photographe animalier réputé, est devenu un spécialiste des selfies d’animaux de la savane africaine ; pour approcher de très près ses sujets sans les effrayer et sans se faire attaquer, il a inventé la « beetlecam », un appareil photo installé dans un petit robot télécommandé.

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Suivez la comète Lovejoy du côté de l’étoile polaire

Cinquième comète découverte le 17 août 2014 par l’astronome amateur australien Terry Lovejoy, C/2014 Q2 a été la belle surprise de ce début d’année. Même si elle n’a jamais été plus brillante que la magnitude 4, son passage dans le ciel boréal a été l’occasion pour de nombreux astrophotographes de lui tirer le portrait, que ce soit à proximité de l’amas des Pléiades ou du côté d’Orion.

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Depuis son passage au périhélie le 30 janvier dernier, la comète C/2014 Q2 Lovejoy s’éloigne progressivement de nous et perd lentement de son éclat.

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Sirius brille au-dessus du monastère grec de Giromeri

Le monastère grec de Giromeri (dont la construction débuta au XIVe siècle), est encore occupé par une communauté de moines.  Il se situe sur les pentes de la chaîne montagneuse de Farmakovouni, au nord du district de Filiata, dans la région de l’Épire. Son église (qui daterait de 1568), est surmontée d’une coupole polygonale.

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C’est dans ce lieu sacré, l’un des plus célèbres en Grèce, que l’astrophotographe Giorgos Malamidis a posé son appareil photo le soir du 31 mars 2015.

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La constellation d’Orion et l’amas des Pléiades

Il y a quelques jours, avant le retour de la Lune le soir, on pouvait profiter des vedettes célestes hivernales que sont la constellation d’Orion et l’amas d’étoiles des Pléiades.

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La scène a été prise au pied de la petite église du village de Reulle-Vergy en Côte-d’Or.

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Quels sont ces astres qui brillent sous la Lune ?

Le 28 février en soirée, la Lune gibbeuse illuminait tout le ciel mais quelques astres parvenaient cependant à lui tenir tête.

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D’est en ouest on pouvait admirer :

  • Jupiter, la plus grosse planète du Système solaire, qui est passée au plus près de la Terre le 6 février, et qui brille encore avec une magnitude de -2,5
  •   Procyon, l’étoile principale de la constellation du Petit Chien et la septième plus brillante du ciel nocturne (magnitude 0,4)
  • Sirius (constellation du Grand Chien), la plus brillante étoile visible depuis la Terre avec une magnitude de -1,5 (sans compter le Soleil).

Dans l’Égypte Antique, le lever héliaque de Sirius ( lorsque l’étoile devient visible à l’est au-dessus de l’horizon à l’aube à la fin du mois de juin)  était très attendu car il coïncidait avec le début de la crue du Nil.

Remarquez en haut à droite de l’image quelques-unes des étoiles de la constellation d’Orion.