Archives pour l'étiquette Voie lactée

Les beautés du ciel nocturne dans le désert du Kalahari

À cheval sur trois pays d’Afrique, le désert du Kalahari est la plus vaste étendue de sable au monde. Le ciel nocturne y dévoile ses splendeurs. 

“Grande soif”, “lieu sans eau” : en tswana, la langue officielle de l’Afrique du sud, le mot Kalahari sert à nommer sans équivoque la région la plus sèche du globe.

Le désert du Kalahari s’étend sur 900.000 km² entre les bassins des fleuves Zambèze et Orange et recouvre une partie du Botswana, de la Namibie et de l’Afrique du Sud. Il est la zone la plus aride d’un espace géographique très étendu, le bassin du Kalahari (2,5 millions de km² qui mordent sur le Botswana, la Namibie, l’Afrique du Sud, l’Angola, la Zambie, le Zimbabwe, la République du Congo et la République démocratique du Congo).

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Si les déserts font parfois peur, ils restent pour les astrophotographes les rares endroits épargnés par la pollution lumineuse.

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Zoom sur Messier 5, l’un des plus vieux amas globulaires

Avec des étoiles qui se sont formées il y a près de 13 milliards d’années, l’amas globulaire Messier 5 est l’un des plus âgés dans la Voie lactée.

Lorsque l’astronome français Charles Messier l’observe pour la première fois le 23 mai 1764, il prend cet amas globulaire de magnitude 5,6 pour une nébuleuse, ne parvenant pas à distinguer autre chose qu’une tache ronde dans son modeste télescope.

L’objet céleste qui va entrer en cinquième position dans son catalogue a déjà été découvert 62 ans plus tôt par l’astronome allemand Gottfried Kirch (1639-1710) mais il faudra attendre 1792 pour que William Herschel parvienne à résoudre une partie des étoiles de l’amas à l’aide de son puissant télescope.

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Comme tous les amas globulaires, Messier 5  se trouve dans le halo de notre Galaxie, et comme eux il perd une partie de ses étoiles chaque fois que son orbite elliptique allongée le fait s’approcher trop près de la Voie lactée.

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Pluie de Géminides dans le ciel du désert d’Atacama

L’astrophotographe Yuri Beletsky a passé la nuit du 13 au 14 décembre à photographier la pluie d’étoiles filantes des Géminides dans le désert d’Atacama.

Parmi les nombreuses trouvailles du télescope spatial infrarouge IRAS figure l’astéroïde (3200) Phaéton. Il a été découvert le 11 octobre 1983 sur des images analysées par les astronomes Simon Green et John K. Davies.

En vidéo : un astéroïde menace-t-il notre planète ?

Phaéton (qui porte le nom du fils d’Hélios, le dieu du Soleil dans la mythologie grecque) est un astéroïde  d’un peu plus de 5 km qui passe tous les 1,4 an à seulement 0,139 Unité Astronomique du Soleil. Le 14 décembre 2093 Phaéton s’approchera relativement près de la Terre (2,9 millions de km).

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L’orbite de (3200) Phaéton correspond à la pluie d’étoiles filantes des Géminides (le radiant de l’essaim se situe dans la constellation des Gémeaux, non loin des étoiles jumelles Castor et Pollux). L’activité de cet essaim est assez récente puisqu’on ne le mentionne que depuis 150 ans, à la différence par exemple des célèbres Perséides dont les premiers rapports d’observation en Chine remontent à l’an 36. Le maximum d’activité des Géminides se produit entre le 12 et le 14 décembre avec un taux horaire qui peut atteindre 75 météores.

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En vidéo : le centre galactique passe au zénith du VLT

Rendez-vous au VLT pour voir passer au zénith la constellation du Sagittaire, direction dans laquelle se trouve le centre de notre galaxie.  

Le Very Large Telescope,  un ensemble de quatre télescopes géants de 8,2 mètres de diamètre (accompagnés de quatre télescopes auxiliaires mobiles de 1,8 mètre), est le fleuron de l’Observatoire Européen Austral (ESO). Ces instruments sont installés sur le Cerro Paranal dans le désert d’Atacama au nord du Chili, à une altitude de 2 635 m.

Alors qu’en France la constellation du Sagittaire est très basse sur l’horizon, elle passe au zénith du VLT, implanté par 24 degrés de latitude sud. C’est d’ailleurs depuis le site du Paranal qu’on a pu réaliser un poster géant du centre galactique de 9 milliards de pixels en utilisant le télescope infrarouge Vista.

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En vidéo : des coupoles et des lasers sur le Mauna Kea

Indispensables pour optimiser l’optique adaptative des grands télescopes, les lasers du Mauna Kea strient le ciel nocturne dans un superbe time-lapse

L’Observatoire du Mauna Kea héberge une dizaine de télescopes de 1 à 10 m de diamètre appartenant à différents pays au sommet du volcan Mauna Kea sur l’île d’Hawaï, à 4205 mètres d’altitude (la France dispose d’un télescope de 3,6m, le Télescope Canada-France-Hawaï).

Le photographe Sean Goebel est un familier des lieux ; il passe beaucoup de ses nuits au sommet du Mauna Kea, photographiant la beauté du ciel dans un site exempt de toute pollution lumineuse. Il a réalisé un très beau time-lapse, une vidéo montrant en accéléré l’activité nocturne de l’observatoire.

Outre les mouvements réguliers des coupoles et des radiotélescopes sous la voûte céleste, on remarque dans cette vidéo  la présence de très nombreux lasers ; à quoi servent-ils ?

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Du mont Elbrouz jaillissent les étoiles de la Voie lactée

Plus haut sommet d’Europe, le mont Elbrouz, dans le Caucase, est un ancien volcan qui semble cracher la Voie lactée devant l’objectif de Boris Dmitriev. 

5642 mètres : c’est l’altitude du mont Elbrouz, le point culminant d’une chaîne de montagnes située dans le nord du Caucase, en Russie. Autant dire que son sommet reste difficile d’accès en raison des conditions climatiques, ce qui explique qu’il ne fut vaincu qu’en 1874.

Si ce volcan est aujourd’hui endormi, cela n’a pas toujours été le cas. Selon la mythologie grecque c’est au sommet du mont Elbrouz que le titan Prométhée aurait été attaché par Zeus après avoir désobéi au roi des dieux en offrant le feu aux hommes.

En vidéo : 3 éruptions volcaniques majeures ayant marqué l’histoire

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Dans l’hémisphère sud, la comète Catalina fait son show

La comète Catalina va-t-elle devenir visible à l’œil nu ? Personne ne peut en être certain mais les astronomes de l’hémisphère sud restent optimistes.

Découverte le 31 octobre 2013 à la magnitude 19 par un télescope automatisé de 68 cm de diamètre dans le cadre du Catalina Sky Survey, la comète C / 2013 US10 Catalina n’a cessé d’augmenter d’éclat tout en s’approchant de nous : elle était de magnitude 12 en mai 2015 et de magnitude 8 trois mois plus tard.

En vidéo : Hedgehog, le robot explorateur de comètes

La comète Catalina pourrait devenir visible à l’œil nu dans le courant du mois d’octobre et briller à la magnitude 5 en novembre, lorsqu’elle passera au plus près du Soleil (le 15 novembre à une distance de 0,82 Unité Astronomique soit 120 millions de km).

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Malheureusement pour nous cette comète circulera dans le ciel de l’hémisphère sud jusqu’à la mi-décembre ; elle remontera ensuite vers les cieux nordiques mais son éclat aura beaucoup diminué.

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La galaxie M 96, nouvelle cible du télescope Hubble

La NASA et l’Agence spatiale européenne (ESA) ont publié une nouvelle image de la galaxie Messier 96  réalisée par le télescope spatial Hubble.

Messier 96 est une galaxie spirale située à un peu plus de 35 millions d’années-lumière de la Terre en direction de la constellation du Lion. Elle a une masse et une taille comparables à celles de notre galaxie, la Voie lactée.

En vidéo : les 25 ans du télescope spatial Hubble

On doit la découverte de cette galaxie à l’astronome français Pierre Méchain en 1781 ; Charles Messier l’ajouta dans son célèbre catalogue d’objets astronomiques quatre jours plus tard.

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Messier 96 ressemble à un tourbillon géant de gaz incandescent parcouru de rides de poussière sombres qui semblent converger en direction du noyau de la galaxie. C’est une galaxie très asymétrique : la poussière et le gaz sont inégalement répartis dans ses bras spiraux et son noyau n’est pas tout à fait au centre. Ses bras sont également asymétriques, ce qui laisse penser que Messier 96 a subi il y a bien longtemps l’influence gravitationnelle d’autres galaxies qui sont passées à proximité.

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En vidéo : Scintillaris, l’histoire d’un cueilleur d’étoiles

Joaquin Baldwin est l’auteur d’une très jolie vidéo dans laquelle il se met en scène pour se faire un collier d’étoiles qu’il cueille dans la Voie lactée.

Dans le désert de Mojave, en Californie, loin de toute pollution lumineuse, les étoiles sont innombrables et la Voie lactée se contemple avec ravissement.  Pour le photographe Joaquin Baldwin, l’occasion est trop belle pour se priver d’immortaliser la voûte céleste avec son boîtier photographique.

Et comme l’on fait avant lui  Greg Gibbs en Australie, Daniel Lopez aux Canaries, Miguel Claro au Portugal ou encore Babak Amin Tafreshi au pied du Kilimanjaro, Joaquin Baldwin décide de réaliser un time-lapse, un montage vidéo dans lequel ont enchaîne un grand nombre d’images à une cadence élevée pour accélérer un phénomène naturel, en l’occurrence la rotation apparente du ciel étoilé.

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Que nous réserve le ciel nocturne du mois d’août ?

Nuits des étoiles, essaim des Perséides, Voie lactée et rendez-vous lunaires sont au programme de ce mois d’août, traditionnellement celui des vacances.

En août, faisons ce qu’il nous plaît : avec les congés annuels et la douceur des nuits d’été, chacun peut en profiter pour admirer le ciel nocturne, en particulier à l’occasion des Nuits des étoiles 2015 qui se tiendront les 7, 8 et 9 août un peu partout en France (ci-dessous l’édition 2014 organisée par la SAB à Dijon).

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Voici quelques phénomènes célestes à ne pas manquer : les 8 et 9 août avant le lever du Soleil, vous pourrez suivre le passage d’un vieux croissant de Lune (une semaine après la Lune bleue du 31 juillet) à proximité des amas d’étoiles des Hyades et des Pléiades.

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Voie lactée et bioluminescence dans le sud de l’Australie

Le photographe James Garlick a saisi la Voie lactée depuis le sud de la Tasmanie (une île séparée de l’Australie par le détroit de Bass), alors que les eaux côtières étaient  chargées en phytoplancton bioluminescent.

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La bioluminescence est un phénomène de production de lumière par des organismes vivants, un processus au cours duquel de l’énergie chimique est transformée en énergie lumineuse.

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Des étoiles et des lucioles sur le lac Natron

Le nord de la Tanzanie est connu pour accueillir le célèbre lac Natron. Cette réserve d’eau peu profonde est particulièrement chargée en sels, principalement du bicarbonate de soude qui attire des micro-organismes aquatiques donnant à l’eau sa célèbre couleur rouge.

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Cette région offre un ciel nocturne exempt de pollution lumineuse, comparable à celui qu’on découvre depuis le Kilimanjaro, avec les constellations et la Voie lactée australes, sans oublier des objets célestes aussi beaux que les Nuages de Magellan.

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La Voie lactée se déploie au-dessus du col du Lautaret

Point de passage dans les Alpes entre les massifs des Arves et celui des Écrins, le col du Lautaret (2058 m) est une étape incontournable du Tour de France cycliste avec 40 ascensions depuis 1947. C’est aussi un lieu de rendez-vous pour les astronomes amateurs qui fuient la pollution lumineuse.

La voie lactée au dessus du col du Lautaret

Ils viennent y admirer régulièrement les merveilles de la Voie lactée en occupant le gîte de l’association Astroguindaine.

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Les Nuages de Magellan dans le ciel du Chili

C’est au cours de son grand tour de l’Amérique du Sud entre 1519 et 1521 que le navigateur portugais Fernand de Magellan mentionna dans son journal de bord l’existence de deux petites nébuleuses au milieu des étoiles du ciel austral. Ces nébuleuses prirent ensuite son nom, honneur qui aurait pu revenir à l’astronome perse Al-Soufi qui les avaient signalées 500 ans plus tôt.

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Les astronomes savent aujourd’hui que les Nuages de Magellan ne sont pas des nébuleuses mais des galaxies naines. Leur forme  irrégulière s’explique par les forces gravitationnelles exercées par la Voie lactée, leur imposante et plus proche voisine à moins de 200 000 années-lumière.

Le Grand Nuage de Magellan, à cheval entre les constellations de la Dorade et de la Table, se  situe à environ 160 000 années-lumière. Occupant dans le ciel une surface apparente équivalente à vingt fois la Pleine Lune, il a longuement été étudié par le télescope spatial Hubble, ce qui a permis d’estimer à 250 millions d’années son temps de rotation.

Le Petit Nuage de Magellan quant à lui se situe à environ 197 000 années-lumière dans la constellation du Toucan. Les deux Nuages sont séparés d’environ 20 degrés apparents dans le ciel et ils sont considérés à raison comme les deux plus beaux objets célestes observables sans instrument.

Cette très belle image a été réalisée le 15 mars 2015 par J. Colosimo pour le compte de l’ESO. L’astrophotographe se trouvait à côté des 4 télescopes auxiliaires de 1,8 mètre de diamètre associés au VLT. Ces instruments sont installés sous le ciel le plus noir du monde, au sommet du Cerro Paranal, une montagne dans le désert d’Atacama au nord du Chili.

Avec MUSE, le VLT surpasse le télescope spatial Hubble

Pour mieux reconstituer l’histoire de notre Voie lactée, les astronomes ont besoin d’observer de très jeunes galaxies aux confins de l’Univers, à plus de dix milliards d’années-lumière : un véritable défi car à de telles distances les galaxies sont minuscules et très faiblement lumineuses.

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Par le passé on a utilisé à plusieurs reprises le télescope spatial Hubble pour réaliser des images de ciel très profond en cumulant des poses sur plusieurs jours. Les images fournies révélaient une multitude d’astres dont les astronomes devaient ensuite réaliser le spectre, un long travail qui n’est toujours pas terminé.

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En vidéo : le ciel étoilé de la réserve portugaise d’Alqueva

Confrontés à une pollution lumineuse galopante, les astronomes et les astrophotographes sont souvent obligés de voyager pour retrouver des ciels nocturnes bien noirs. Pour ceux que les conditions spartiates rebutent (en haute montagne ou dans les déserts), ou qui voudraient tout simplement faire partager leur passion au reste de leur famille, des vacances dans le sud du Portugal représentent une belle opportunité.

C’est en effet à proximité du grand lac artificiel d’Alqueva, dans la région d’Alentejo, qu’a été créée la première réserve touristique internationale de ciel noir. Cette distinction, décernée par la fondation StarLight, récompense les efforts de la région dans deux directions : la limitation des éclairages artificiels et le développement de structures d’accueil destinées à faire admirer le ciel nocturne au plus grand nombre.

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Les Antennes, une paire de galaxies en interaction

En 1785 l’astronome germano-britannique William Herschel découvrit depuis l’hémisphère sud un objet nébuleux faisant penser aux antennes d’un insecte. Situées dans la constellation du Corbeau à un peu plus de 60 millions d’années-lumière de la Terre, les Antennes sont le résultat d’une collision entre deux galaxies (NGC 4038 et 4039) ayant débuté il y a 100 millions d’années environ et qui se poursuit toujours.

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Ce genre de rencontre cosmique pourrait bien concerner un jour lointain notre Voie lactée et sa plus proche voisine, la grande galaxie d’Andromède.

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Le télescope Vista rend la nébuleuse Trifide transparente

Les amoureux du ciel nocturne auront bien du mal à reconnaître sur cette image la célèbre nébuleuse Trifide, numéro 20 dans le catalogue des objets nébuleux réalisé par l’astronome français Charles Messier à la fin du dix-huitième siècle.

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La nébuleuse Messier 20 est pourtant bien présente (nuage bleuté légèrement sur la droite) sur ce cliché que nous propose l’ESO (European Southern Observatory). Si elle ne ressemble pas du tout aux images que nous connaissons d’elle, c’est tout simplement parce qu’elle a été réalisée dans l’infrarouge par le télescope Vista (Visible and Infrared Survey Telescope for Astronomy).

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Deux bulles de gaz géantes autour de la Voie lactée

Le télescope américain Fermi a confirmé ce que les astronomes soupçonnaient déjà : il existe une gigantesque double bulle de gaz chauds de part et d’autre de notre galaxie, la Voie lactée.

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Les chercheurs proposent deux théories pour expliquer la présence de ces bulles (beaucoup plus discrètes que sur la vue d’artiste ci-dessus).

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Le télescope Chandra fête l’Année de la Lumière

Nommé en l’honneur de Subrahmanyan Chandrasekhar, l’un des pionniers de l’astrophysique du XXe siècle, l’observatoire spatial Chandra a été lancé en 1999 par la navette spatiale Columbia. Son télescope est dédié à l’étude des émissions de rayons X émises par quelques-unes des sources célestes les plus énergétiques (trous noirs, supernovae, étoiles à neutrons…).

SNR

Pour fêter à sa manière le lancement de l’Année internationale de la lumière par les Nations Unies, les chercheurs de la NASA on choisi de présenter la lumière émise par SNR 0519-69.0, SNR pour SuperNova Remnants ou rémanents de supernovae.

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