Archives pour l'étiquette Voie lactée

VLT : un laser pointé vers le cœur de la Voie lactée

Comme beaucoup de télescopes équipés d’une optique adaptative, le Very Large Telescope utilise un laser pour créer une étoile artificielle.

Les étoiles, dont la lumière met au minimum plusieurs années avant de nous parvenir, sont des sources de lumière ponctuelles que nous voyons scintiller en raison des mouvements permanents et imprévisibles de notre atmosphère. Si nous essayons d’amplifier l’image de ces astres plusieurs dizaines ou plusieurs centaines de fois à l’aide d’un télescope, nous obtiendrons des images brouillées très éloignées des caractéristiques optiques théoriques correspondant au diamètre de nos instruments.

Depuis plusieurs décennies les astronomes professionnels ont trouvé une façon élégante de contrer les méfaits de la turbulence atmosphérique en développant l’optique adaptative. Continuer la lecture

Sur l’île d’Hawaii, de la lave en fusion sous la Voie lactée

La puissance de la Terre sous le ciel étoilé s’exprime dans cette superbe image d’une coulée de lave sur les pentes d’un volcan à Hawaii. 

Le photographe américain Mike Mezeul a capturé sur un même cliché réalisé au mois de  septembre la lave en fusion, la jeune Lune, la Voie lactée et un météore, tout cela sur l’île d’Hawaii. Muni d’un boîtier Nikon D810 et d’un objectif Nikkor 14-24mm de focale (ouvert à 2,8), le photographe a posé pendant 25 secondes avec une sensibilité de 2.500 iso.

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Si la lave, la Lune et la Voie lactée étaient en place au moment où Mike Mezeul a déclenché, il doit à la chance la présence d’une brillante étoile filante qui s’est invitée pendant la prise de vue, une probabilité sans doute aussi faible pendant une pose de 25 secondes que celle de gagner à la Green Card Lottery, la loterie américaine ! Continuer la lecture

Au pays des Masaï, la Voie lactée révèle toute sa beauté

Sous le ciel d’encre du pays des Masaï, loin de toute pollution lumineuse, le photographe Robin Stuart a su capter la beauté de la Voie lactée.

Robin Stuart, aujourd’hui directeur de plusieurs campements de luxe qui accueillent les touristes dans la réserve nationale du Masaï Mara, a grandi dans cette région du Kenya qui est le prolongement  naturel du parc national du Serengeti en Tanzanie. Après des journées à admirer le spectacle de milliers d’herbivores (gnous, zèbres, gazelles de Thomson…) pourchassés par des prédateurs (lions, crocodiles, léopards, hyènes…) autour des points d’eau, Robin Stuart avait pris l’habitude de se détendre en contemplant le spectacle offert par l’arrivée de la nuit qui déroulait sur le ciel une tapisserie d’étoiles incroyablement riche, en l’absence de toute pollution lumineuse. Désireux d’immortaliser ce spectacle nocturne, il s’est lancé dans l’astrophotographie dont il est devenu l’un des spécialistes.

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L’image ci-dessus a été réalisée au pied d’une maison Masaï, une construction faite de bois mort et d’excréments de vache séchés. Un guerrier Masaï et son fils ont accepté de poser sous la Voie lactée pendant la prise de vue, une pose de 30 secondes à 6.400 iso avec un objectif ouvert à 2,8. Continuer la lecture

En vidéo : Lost in Light, quand la lumière cache les étoiles

Avec Lost in Light, le photographe Sriram Murali nous propose de découvrir à quel point la pollution lumineuse affecte notre vision du ciel nocturne.  

Nous vivons dans un monde inondé de lumière la nuit, et ce n’est pas la dernière carte mondiale de la pollution lumineuse publiée au mois de juin dernier dans la revue Science Advances qui démontrera le contraire. On estime aujourd’hui que plus de 80% de la population mondiale ne voit plus la Voie lactée, un chiffre qui frise les 99% quand on se limite aux seuls habitants de l’Europe et des États-Unis !

Comment prendre conscience de l’impact des éclairages urbains sur la qualité du ciel nocturne ? C’est à cette question que tente de répondre le photographe Sriram Murali. Tournée principalement en Californie, sa vidéo intitulée Lost in Light nous révèle progressivement la beauté du ciel étoilé au fil de séquences enregistrées de plus en plus loin des sources de pollution lumineuse. Continuer la lecture

Le Triangle d’été, un spectacle à admirer au zénith

L’été est l’occasion de découvrir la Voie lactée, jalonnée par trois brillantes étoiles qui marquent le Triangle d’été : Deneb, Véga et Altaïr.

Si vous observez le ciel en début de nuit depuis un endroit préservé des effets néfastes de la pollution lumineuse, vous remarquerez sans peine au-dessus de votre tête la Voie lactée, cette bande laiteuse qui traverse le ciel du nord au sud et qui représente notre Galaxie vue par la tranche, le Système solaire étant situé à la périphérie de ce disque d’étoiles.

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Parmi la multitude d’étoiles observables, les trois plus brillantes visibles au zénith en début de nuit forment le Triangle d’été. Il s’agit de Deneb, Véga et Altaïr. Continuer la lecture

Voie lactée au-dessus du désert de sel bolivien d’Uyuni

Se reflétant sur la surface du salar d’Uyuni, un désert de sel des hauts-plateaux bolivien, la Voie lactée s’offre au photographe Daniel Kordan.

En Bolivie, à 3.600 mètres d’altitude, se déploie le plus vaste désert de sel au monde, le salar d’Uyuni. Cette étendue de sel qui s’étire sur plus de 150 kilomètres (sa superficie  exacte est de 10.582 km²) s’est formée il y a 14.000 ans suite à la disparition d’un lac préhistorique, laissant progressivement la place à la plus grande croûte de sel sur Terre dont l’épaisseur varie de 2 à 120 mètres selon les endroits.

On en extrait un tiers des réserves de lithium exploitables de la planète, un métal alcalin très recherché qui entre dans la composition des piles et batteries rechargeables, mais qui intéresse également l’industrie du verre, des céramiques, la métallurgie, l’industrie du caoutchouc et des thermoplastiques…

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On imagine sans peine la beauté du ciel nocturne depuis le salar d’Uyuni, loin de toute pollution lumineuse. C’est le spectacle qu’a immortalisé Daniel Kordan en se mettant lui-même en scène dans une image où la Voie lactée se reflète sous les pieds du photographe. Continuer la lecture

La Voie lactée se dévoile en Indre-et-Loire

Un petit coin de paradis pour les astronomes en Indre-et-Loire ? Voici une bonne adresse pour admirer le ciel étoilé depuis les bords du lac de Rillé. 

Je vous avais présenté il y a peu un jeune croissant de Lune au-dessus du lac de Rillé. C’est dans ce petit coin de Touraine que j’ai passé quelques jours, très exactement au gîte nature de l’Epronnière.

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Distant d’une quarantaine de kilomètres des villes de Tours et Angers, ce gîte, qui accueille des amoureux de la nature et des oiseaux en pleine zone ornithologique, n’est entouré que de quelques petits villages peu éclairés. Continuer la lecture

Bivouac sous la Voie lactée au pied de l’Everest

Plus près des étoiles, les alpinistes qui gravissent l’Everest prennent parfois le temps de contempler la Voie lactée dans un ciel noir comme de l’encre.

Plus haut sommet du monde, l’Everest (8.848 mètres au-dessus du niveau de la mer) fait partie de la chaîne de montagnes de l’Himalaya qui marque la frontière entre la Chine et le Népal. Le 29 mai 1953 l’alpiniste et explorateur néo-zélandais Edmund Hillary parvenait pour la première fois à atteindre son sommet avec à ses côtés  le sherpa népalais d’origine tibétaine Tensing Norgay. Depuis plus de soixante ans les alpinistes ne cessent de rivaliser d’audace pour atteindre le sommet toujours plus vite en empruntant de nouvelles voies, avec ou sans assistance respiratoire.

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Une ascension du mont Everest s’étalant sur plusieurs semaines, elle se fait par étapes successives. C’est au camp de base (5.340 mètres) qu’est rassemblé l’ensemble du matériel acheminé par des  porteurs et des yacks. Une fois les alpinistes acclimatés à l’altitude, l’ascension se fait par paliers : camp 1 vers 5.900 mètres, camp 2 vers 6.500 mètres, camp 3 vers 7.200 mètres, camp 4 vers 8.000 mètres d’où partira l’assaut final. Continuer la lecture

Jeune croissant de Lune au-dessus du lac de Rillé

Principale réserve ornithologique en Touraine, le lac de Rillé recevait la visite d’une jeune croissant de Lune dans la soirée du 6 août. 

Connu également sous le nom de lac de Pincemaille, le lac de Rillé est un plan d’eau de 250 hectares qui s’est formé en 1977 suite à la construction d’un barrage sur la rivière Lathan. Ce plan d’eau situé à une quarantaine de kilomètres au nord de la ville de Tours, destiné à l’irrigation des zones agricoles de ce morceau de Touraine, est devenu un haut-lieu ornithologique (comme l’explique la LPO) où l’on peut observer plus de 200 espèces d’oiseaux : héron, grèbe huppé, chevalier, oie, canard, martin-pêcheur, pie-grièche écorcheur… ainsi que des espèces beaucoup plus rares comme le balbuzard pêcheur ou encore la cigogne noire.

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Le soir du 6 août, à l’occasion des Nuits des étoiles, je me trouvais au bord du lac. Assailli par les moustiques, j’ai pu admirer le jeune croissant en train de glisser vers l’horizon OUEST, quatre jours après la Nouvelle Lune. Continuer la lecture

Août, le mois idéal pour admirer les étoiles filantes

Avec la douceur de ses nuits, le mois d’août est dédié à l’observation des étoiles filantes, ces petites poussières qui encombrent le Système solaire.

Soirées estivales :

Vous voilà enfin en vacances, prêts à savourer un repos bien mérité. Vous avez prévu de longues heures de détente dans une chaise longue en début de soirée. Le regard tourné vers le ciel qui s’assombrit, vous vous surprenez à compter les étoiles qui apparaissent une à une. Il y en a bientôt beaucoup trop pour que vous puissiez les dénombrer. Une bande laiteuse, la Voie lactée, fait lentement son apparition selon un axe NORD-SUD. Quand soudain une étoile filante traverse à toute vitesse une portion de la sphère céleste avant de disparaître.

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Circulant sur son orbite à près de 30 kilomètres par seconde, la Terre fonce à travers le Système solaire et heurte en permanence de minuscules particules appelées météoroïdes. Ces poussières (à l’origine de la lumière zodiacale), pénètrent à grande vitesse dans notre atmosphère. Elles s’échauffent et deviennent lumineuses une fraction de seconde avant de se vaporiser. C’est ce qu’on appelle les étoiles filantes (sporadiques) ou météores.

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Parfois notre planète traverse aussi des nuages de poussières abandonnées par les comètes sur leur orbite. Le nombre d’étoiles filantes augmente sensiblement. Il forme alors un essaim qui prend le nom de la région du ciel (appelé le radiant) d’où les météores semblent jaillir.   Continuer la lecture

Voie lactée au-dessus des nuages depuis l’île de La Palma

Au sommet de l’île de La Palma, la Voie lactée est splendide. Un point de vue unique qui accueille l’un des plus grands télescopes au monde.

L’archipel des Canaries se compose de sept îles d’origine volcanique dans l’océan Atlantique à 150 kilomètres des côtes du Maroc. Deux îles ont les faveurs des astronomes : l’île de Ténérife avec l’Observatoire du Teide et l’île de La Palma avec l’Observatoire du Roque de Los Muchachos. Ces deux observatoires, gérés par l’Institut d’astrophysique des Canaries, bénéficient du ciel le plus pur de l’hémisphère nord à 2400 m d’altitude, loin de toute pollution lumineuse.

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L’Observatoire du Roque de Los Muchachos, qui héberge le Gran Tecan (un télescope de 10,4 m de diamètre que je vous invite à découvrir dans ce diaporama), est adossé à la caldeira vertigineuse de Taburiente qui constitue les restes d’un stratovolcan en partie effondré côté sud-ouest.

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Escalade nocturne sous la Voie lactée dans le Tyrol

Le photographe Nicholas Roemmelt a réalisé une très belle composition nocturne sous la Voie lactée depuis une via ferrata dans le Tyrol.

Nicholas Roemmelt est un photographe patient qui a attendu un an pour réaliser une image qu’il avait en tête. C’est seulement au mois d’avril que la Voie lactée est bien orientée par rapport à un superbe point de vue sur une cascade et la vallée depuis la via ferrata surnommée “Lehner Wassefall” dans le Tyrol, cette région de l’Autriche où le massif alpin offre de magnifiques randonnées.

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Lorsque la météo a annoncé du beau temps durable il y est revenu en milieu de nuit avec sa femme Christina qui a accepté de réaliser cette randonnée sportive nocturne avant de jouer les alpinistes pour cette image. L’appareil photo attaché sur une étroite paroi, le couple a cru que l’expédition allait tourner court quand des nuages ont envahi le ciel. Continuer la lecture

Le volcan de Fuego en éruption sous la Voie lactée

Vu de nuit sous les étoiles, l’un des volcans les plus actifs d’Amérique centrale, le volcan de Fuego au Guatemala, est particulièrement photogénique.  

C’est un géant qui ne s’endort jamais ; culminant à 3763 m d’altitude dans la Sierra Madre de Chiapas (une chaîne montagneuse qui borde le Mexique, le Guatemala, le Salvador et le Honduras), le volcan de Fuego est entré 15 fois en éruption l’an passé et déjà 5 fois depuis le début de l’année 2016.

En vidéo : quels sont les différents types d’éruptions volcaniques ?

Sa plus grosse éruption depuis 35 ans a eu lieu le 8 février 2015 avec des colonnes de cendres jusqu’à 5.000 m d’altitude qui ont nécessité la fermeture de l’aéroport de Guatemala, la capitale située à une cinquantaine de km, et de plusieurs écoles, alors que les villes et les plantations de café aux alentours se retrouvaient sous une épaisse couche de cendres.

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Cette superbe image nocturne a été réalisée le 18 mars par le photographe Jonathan Schiralli. Le volcan connaissait alors une activité éruptive de type strombolienne avec de fortes explosions (accompagnées de secousses sismiques ressenties jusqu’à une quinzaine de km), un panache de fumée et plusieurs coulées de lave.

Situé à moins de 15° au nord de l’équateur, le Guatemala permet d’admirer la plupart des constellations de l’hémisphère sud. La Voie lactée se déploie au-dessus de la Sierra Madre de Chiapas loin de toute pollution lumineuse. Les lumières que l’on devine au loin sous les nuages sont celles des villes situées dans la plaine.

Le fuseau poussiéreux de la galaxie lenticulaire NGC 5866

La constellation du Dragon héberge une curieuse galaxie, NGC 5866. Vue exactement par la tranche, elle révèle un long fuseau poussiéreux.

Coincée entre la Petite et la Grande Ourse, la constellation boréale du Dragon abrite une surprenante galaxie lenticulaire, NGC 5866. Située à 44 millions d’années-lumière de nous, NGC 5866 est à l’origine d’une incertitude dans le catalogue Messier. Son observation est rapportée par l’astronome français Pierre Méchain en 1781 et Charles Messier la classe alors dans son catalogue des objets nébuleux comme M 102 ; mais quelques temps plus tard Méchain signale qu’il s’est trompé et que son observation correspond en fait à une galaxie déjà connue, M 101 dite la galaxie du Moulinet.

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Même si l’image ci-dessus (prise par le télescope spatial Hubble en novembre 2005) semble assez inhabituelle, la finesse de ce disque galactique n’a rien d’exceptionnel. D’autres galaxies pourraient nous montrer le même profil mais nous ne les voyons pas exactement par la tranche comme c’est le cas avec NGC 5866. Continuer la lecture

Horseshoe Bend, un méandre du Colorado sous les étoiles

Le photographe américain Jack Fusco a photographié la Voie lactée au-dessus d’une étonnante structure géologique, le méandre de Horseshoe Bend.

Situé à 6 km au sud de la ville de Page en Arizona (sur la route US 89), Horseshoe Bend est un très beau méandre creusé par le fleuve Colorado en aval du Lake Powell, le second plus grand lac artificiel du pays qui s’est rempli en 1963 à la suite de la construction du barrage de Glen Canyon.

Comme son nom l’indique, Horseshoe Bend a une forme de fer à cheval. C’est un site exceptionnel qui attire de nombreux touristes et photographes : depuis le sommet des falaises ocres on contemple 340 mètres plus bas les eaux turquoises du Colorado qui a pris naissance dans les montagnes Rocheuses pour aller se jeter dans le golfe de Californie.

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Le photographe Jack Fusco nous propose cette vision nocturne étonnante de la Voie lactée se déployant dans le ciel au-dessus de Horseshoe Bend. Continuer la lecture

Partez à la découverte du Triangle d’hiver

Les soirées du mois de février sont l’occasion de découvrir le Triangle d’hiver et ses trois étoiles : Procyon, Bételgeuse et Sirius.

À chaque saison correspondent des repères célestes destinés à cheminer au milieu des étoiles à la découverte des constellations. Le Triangle d’été formé des trois étoiles brillantes Deneb-Véga-Altaïr permet de nous guider dans la Voie lactée pendant les douces nuits des mois de juillet et août. Les froides nuits des semaines de janvier-février ce sont les étoiles Procyon, Bételgeuse et Sirius qui vont nous accompagner.

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Procyon (Alpha Canis Minoris) est l’étoile la plus brillante de la constellation du Petit Chien et la septième plus brillante du ciel nocturne. C’est également l’une des étoiles les plus proches de la Terre puisqu’elle se situe à seulement 11,4 années-lumière. Procyon est en réalité une étoile double (une naine blanche de faible luminosité, Procyon B, orbite autour de l’astre principal, Procyon A).

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Voie lactée depuis le désert des Pinnacles en Australie

Retour sur une étonnante image nocturne réalisée en Australie dans le désert des Pinnacles par l’astrophotographe Michael Goh.

Sculptures calcaires :

En Australie, le désert des Pinnacles se trouve dans le Parc National de Nambung. On y accède en moins de trois heures de route depuis Perth, la capitale de l’Australie-Occidentale. C’est l’une des grandes villes (plus de deux millions d’habitants) les plus isolées au monde. Le désert des Pinnacles est célèbre pour ses milliers d’étonnantes concrétions rocheuses plantées dans une mer de sable. Ces édifices calcaires qui se seraient formés il y a 30.000 ans peuvent atteindre quatre mètres de haut.

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Cette magnifique image est en réalité un panorama obtenu en assemblant plusieurs images. Réalisée par Michael Goh, elle est arrivée en tête d’une précédente édition du concours Photo Nightscape Awards dans la catégorie “Paysages nocturnes”. Continuer la lecture

Zoom sur la Croix du Sud, la plus petite des constellations

Une image prise au pied d’une des coupoles de l’Observatoire de La Silla nous permet de découvrir la minuscule constellation de la Croix du Sud.

Avec une superficie de 68 degrés², la Croix du Sud est la constellation la moins étendue, ce qui ne l’empêche pas d’être bien connue de tous les observateurs du ciel austral.

Elle est d’abord très utile pour trouver le pôle sud céleste : il suffit pour cela de prolonger 4,5 fois la distance entre les étoiles Gacrux et Acrux pour trouver le point par lequel passe l’axe de rotation de la Terre, dans une région céleste très pauvre en étoiles (l’étoile polaire bien connue sous nos latitudes n’a en effet pas d’équivalent dans l’hémisphère sud).

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La Croix du Sud est également un passage obligé pour trouver Alpha Centauri (Toliman) et Beta Centauri (Agéna), le système stellaire le plus proche du Soleil dont le troisième membre, le plus célèbre bien qu’il soit invisible à l’œil nu, est Proxima Centauri (cette naine rouge est peut-être accompagnée d’une exoplanète, une hypothèse séduisante que vise à confirmer le programme Pale Red Dot).

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Des étoiles pauvres en métaux en pleine Voie lactée

2MASS J18082002–5104378 est une des premières étoiles qui se sont formées à la naissance de notre Voie lactée il y a plus de 13 milliards d’années.

En 2011 une équipe d’astronomes européens utilisant le VLT avait mis la main sur une curieuse étoile dans la constellation du Lion, SDSS J102915+172927 (cataloguée dans le Sloan Digital Sky Survey). Cet astre étrange avait une proportion de métaux (des éléments plus lourds que l’hélium) plus de 20.000 fois inférieure à celle du Soleil ce qui signifiait que nous observions une étoile très âgée.

En vidéo : les 10 plus grandes découvertes des télescopes de l’ESO

En effet chaque nouvelle génération d’étoiles s’enrichit des métaux dispersés par la génération précédente de supernovae ; une étoile pauvre en métaux est donc née peu après le Big Bang à partir des éléments chimiques les plus légers disponibles, l’hydrogène et l’hélium.

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C’est le cas également pour 2MASS J18082002–5104378, une autre étoile UMP (pour Ultra Metal Poor) en pleine Voie lactée qui a été étudiée par une équipe de chercheurs américano-brésiliens dirigée par Jorge Melendez (Université de São Paulo) à l’ESO. Cet astre, qui contient 10.000 fois moins de fer que le Soleil, a une magnitude de 11,9 ce qui en fait l’une des plus brillantes étoiles UMP connues.

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La nébuleuse de la Lagune, une pouponnière d’étoiles

C’est en pleine Voie lactée, dans la constellation du Sagittaire, que niche la nébuleuse de la Lagune, un immense nuage d’hydrogène où naissent des étoiles.

On la surnomme Messier 8, NGC 6523 ou encore la nébuleuse de la Lagune. Elle fut découverte en 1747 par Le Gentil, un astronome français resté célèbre pour sa malchance (il rata deux transits de Vénus devant le Soleil en Inde en 1761 et en 1769). La nébuleuse entra quelques années plus tard en huitième position dans le catalogue de Charles Messier mais c’est à l’astronome anglaise Agnès Clerke que revient l’honneur de l’avoir baptisée nébuleuse de la Lagune en 1890.

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Située à un peu moins de 5000 années-lumière de nous dans la constellation du Sagittaire, la nébuleuse de la Lagune mesure environ 110 années-lumière, ce qui représente à cette distance un diamètre apparent trois fois plus grand que la Pleine Lune. Avec une magnitude de 5 elle devient visible à l’œil nu à condition de s’éloigner de toute pollution lumineuse.

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