Observé depuis un peu plus de 140 ans, (90) Antiope est un astéroïde de la ceinture principale dont on a découvert en 2000 la nature binaire.
C’est entre les orbites des planètes Mars et Jupiter que se situe la ceinture principale d’astéroïdes, une région qui contient probablement plusieurs millions de petits corps dont le plus imposant, Cérès (désormais classé comme planète naine) fut découvert en 1801. En octobre 1866 l’astronome allemand Karl Theodor Robert Luther est le premier à repérer (90) Antiope depuis l’Observatoire de Düsseldorf dont il est le directeur (observateur assidu, Luther découvrira en tout 24 astéroïdes entre 1852 et 1890).
En février 2018 il y aura de quoi lever les yeux au ciel : Jupiter occulte une étoile, Mars brille comme Antarès et Vénus frôle le croissant de Lune.
En février les nuits sont toujours très longues, l’idéal pour partir à la découverte du ciel étoilé en début de soirée… ou le matin au réveil ! Si la météo est un peu plus clémente qu’en janvier, vous allez pouvoir faire quelques belles observations à condition de bien vous couvrir (si vous ne l’avez pas déjà fait, lisez les 5 conseils pour observer sans avoir froid).
Mars et Jupiter poursuivent leur sarabande dans le ciel du matin pour notre plus grand plaisir. Samedi 13 janvier la vieille Lune n’était pas loin.
Qu’est-ce que la vieille Lune ? Il s’agit du mince croissant que l’on observe à l’aube dans les jours qui précèdent la Nouvelle Lune. À l’inverse on parle de jeune Lune pour le croissant du soir juste après la Nouvelle Lune. À l’aube du samedi 13 janvier le vieux croissant de Lune accompagné de lumière cendrée (ou clair de Terre) se trouvait dans la constellation d’Ophiuchus, mais c’est un peu plus haut dans le ciel qu’on pouvait retrouver Mars et Jupiter.
C’est le plus beau rendez-vous planétaire de ce début d’année. Le dimanche 7 janvier à l’aube, Jupiter et Mars seront serrées l’une contre l’autre.
Le 5 octobre dernier je vous présentais le baiser matinal entre Vénus et Mars, un très joli rapprochement apparent entre la seconde et la quatrième planètes du Système solaire (leur numéro étant fonction de la position de leur orbite par rapport au Soleil, Mercure étant la plus proche, la Terre la troisième). Dimanche 7 janvier à l’aube, si le ciel est dégagé, nous pourrons revivre le même scénario avec cette fois Jupiter et Mars dans les rôles principaux.
En janvier 2018 il y aura de quoi lever les yeux au ciel : une nouvelle Super Lune, des rapprochements apparents entre planètes et même une Lune bleue.
Cette nouvelle année va nous apporter son lot de spectacles célestes, la plupart accessibles à l’œil nu ou muni d’une simple longue-vue. Rapprochements entre la Lune et les planètes, éclipses, pluies d’étoiles filantes, explorations lunaires avec un petit instrument (la dernière nous a entraîné dans le Golfe des Iris), il y en aura pour tous les goûts.
On commence donc avec les phénomènes astronomiques à ne pas manquer en janvier 2018.
2 janvier : la première Pleine Lune de l’année est aussi la plus grosse. Tout juste remis de votre réveillon, vous devrez braver le froid (lire avant les5 conseils pour observer sans avoir froid) pour admirer notre satellite naturel dont le diamètre apparent sera de 33,5 minutes d’arc, un peu plus que la Super Lune de 2017 le mois dernier. À suivre à l’œil nu.
3 janvier : pluie d’étoiles filantes des Quadrantides, l’une des plus importantes de l’année ; malheureusement la présence du lampadaire lunaire ne permettra de voir que les plus brillants météores. À suivre à l’œil nu.
4janvier : la Lune gibbeuse passe la nuit à côté de Régulus, la plus brillante étoile de la constellation du Lion. À suivre dans une paire de jumelles.
4 janvier : découverte le 2 octobre dernier, la comète Heinze (C/2017 T1) passe à 33 millions de kilomètres de la Terre. Sa magnitude devrait être proche de 9. Attendez les nuits sans Lune pour la rechercher en vous aidant de la carte ci-dessous. À suivre dans une longue-vue ou un télescope.
7 janvier : vous pourrez découvrir à l’aube le rapprochement serré entre les planètes Jupiter et Mars (12′ d’écart apparent). La planète géante gazeuse est actuellement 20 fois plus brillante que la Planète rouge mais cette dernière ne cesse de se rapprocher de la Terre jusqu’à sa spectaculaire opposition le 27 juillet 2018. À suivre à l’œil nu.
13 janvier : nouveau rapprochement planétaire à l’aube, cette fois-ci beaucoup plus délicat à observer entre Saturne et Mercure. Deux jours plus tard le vieux croissant de Lune sera à moins de 3° apparents. À suivre dans une paire de jumelles.
17 janvier : Nouvelle Lune. C’est au cours des soirées qui précèdent la Nouvelle Lune qu’on peut le mieux admirer les constellations du ciel hivernal comme la majestueuse constellation d’Orion ou encore le Triangle d’hiver. Pour vous orienter dans le ciel, pensez à consulter la carte du ciel interactive de Stelvision. À suivre à l’œil nu.
31 janvier : deuxième Pleine Lune dans un même mois qui porte le nom de Lune bleue. Cette particularité s’est produite en juillet 2015 et se renouvellera en mars 2018. À suivre à l’œil nu.
J’en profite pour vous dire que CIELMANIA, qui fêtera ses 4 ans d’existence au mois de mai, va passer d’ici quelques jours le cap des 1.000 articles. Si vous aimez le contenu de ce blog, n’hésitez pas à le partager sur les réseaux sociaux, avec votre entourage ou même vos élèves ! Merci d’avance.
En cette fin d’année il est facile de repérer à l’aube les planètes Jupiter et Mars qui ne cessent de se rapprocher de la Terre.
Jupiter et Mars vont occuper les astronomes amoureux de planètes une bonne partie de l’année 2018 puisqu’elles passeront toutes les deux à l’opposition. Pour la géante gazeuse ce sera le 9 mai (veille du début de la vingtième édition des Rencontres Astronomiques de Printemps) et pour la Planète rouge ce sera le 27 juillet.
On n’y pense pas toujours, mais la longue-vue est un instrument qui convient très bien pour s’initier à l’observation du ciel.
Pour démarrer simplement :
Combien de télescopes et de lunettes astronomiques dorment dans leur emballage, leurs acquéreurs ayant renoncé à pouvoir les mettre en service ? Combien de vocations réduites à néant devant la complexité des réglages des montures et des optiques ? L’enthousiasme du débutant retombe souvent quand il ouvre les cartons contenant l’instrument tant désiré ; sans parler des achats destinés aux enfants et qui se révèlent rapidement inadaptés.
Au cours de sa huitième orbite autour de Jupiter, la sonde Juno a immortalisé la planète gazeuse géante et deux de ses satellites, Io et Europe.
Depuis leur découverte il y a un peu plus de quatre siècles par le grand savant italien Galilée à l’aide d’une modeste lunette astronomique, les quatre principaux satellites de Jupiter (Io, Europe, Ganymède et Callisto) fascinent les scientifiques tout autant que la planète géante gazeuse. La caméra de la sonde Juno a capturé l’image des deux satellites les plus proches de Jupiter, Io et Europe.
Le 26 octobre Jupiter sera en conjonction avec le Soleil. Il reste quelques soirées pour l’observer avant qu’elle ne se perde dans les lueurs du couchant.
Plus grosse planète du Système solaire, Jupiter est une géante gazeuse dont l’observation est assez facile avec un petit télescope, surtout au moment de l’opposition (c’était le 7 avril). On peut y admirer le ballet des quatre satellites découverts en 1610 par Galilée (Io, Europe, Ganymède et Callisto), différentes bandes colorées ou encore la Grande tache rouge, un cyclone géant qui était déjà présent quand on a pointé vers Jupiter les premières lunettes astronomiques il y a 4 siècles.
Succès à Dijon pour la première des Nuits des étoiles, le 28 juillet, avec plus de 1.500 personnes accueillies par la Société Astronomique de Bourgogne.
Ils n’étaient pas nombreux, à la Société Astronomique de Bourgogne, vendredi matin 28 juillet, à espérer que la météo très maussade de ces derniers jours permettrait d’admirer le ciel quelques heures plus tard.
Et pourtant le miracle a eu lieu : les nuages indésirables avaient disparu en soirée au-dessus de la coupole de la S.A.B. à l’Observatoire des Hautes-Plates non loin de Dijon (à proximité de Corcelles-les-Monts) où les membres du club avaient donné rendez-vous aux Dijonnais pour la première des Nuits des étoiles, la vingt-septième édition d’une manifestation nationale organisée par l’Association Française d’Astronomie. Continuer la lecture de Nuits des étoiles : la grande foule à Dijon→
Les 28, 29 et 30 juillet de très nombreux clubs d’astronomie vous accueilleront à l’occasion d’une nouvelle édition des Nuits des étoiles.
Juillet et août sont traditionnellement des mois dédiés à la pratique de l’astronomie : avec les congés annuels et la douceur des nuits d’été, chacun peut en profiter pour admirer le ciel nocturne, en particulier à l’occasion des Nuits des étoiles 2017 qui se tiendront les 28, 29 et 30 juillet un peu partout en France à l’initiative de l’Association Française d’Astronomie (consultez la carte des manifestations).
Que nous réserve le ciel en juin 2017 ? Réponse avec la vidéo des éphémérides que nous propose Substratum, une jeune chaîne sur YouTube.
Juin est le mois aux nuits les plus courtes puisque nous sommes au solstice d’été (il a lieu le 21). Si les températures nocturnes sont clémentes, difficile par contre de profiter d’un ciel noir à cette époque de l’année où l’aube a vite fait de succéder au crépuscule. Heureusement un certain nombre d’observations astronomiques sont quand même possibles.
Le 26 mai un astrophotographe français installé en Corse a filmé par hasard un impact sur Jupiter, dans la région polaire nord de la planète géante gazeuse.
Sauveur Pedranghelu est un astronome amateur comblé : alors qu’il réalisait une série d’images de Jupiter avec un télescope dans la soirée du 26 mai, sa caméra a enregistré l’impact d’une grosse météorite dans l’atmosphère de la planète géante gazeuse sous la forme d’un flash très bref (0,7 seconde) aux alentours de 19h25 TU. Son image a été traitée par Marc Delcroix, un autre astronome amateur qui coordonne en France les observations de Jupiter dans le cadre de la mission Juno, une sonde américaine qui est arrivée dans la banlieue de la planète en juillet 2016 et qui l’étudie depuis une orbite polaire.
Marc Delcroix a lancé l’alerte pour inciter les astrophotographes qui observaient au même moment à vérifier leurs images. La confirmation de cet impact est venue d’Allemagne où un autre amateur, Thomas Riessler, a obtenu une image de ce flash lumineux. Continuer la lecture de Un astronome amateur français filme un impact sur Jupiter→
La dix-neuvième édition des RAP, les célèbres Rencontres Astronomiques de Printemps, s’est achevée. Retour sur 4 jours et 3 nuits d’astronomie.
Ils étaient plus de 200 passionnés d’astronomie venus de tous les coins de France et même des pays limitrophes à se retrouver du 25 au 28 mai à Craponne sur Arzon en Haute-Loire pour la dix-neuvième édition des RAP. Ces Rencontres Astronomiques se déroulent toujours lors du pont de l’Ascension au moment de la Nouvelle Lune qui tombait cette année le 25 mai (la nouvelle lunaison qui allait suivre était d’ailleurs celle du Ramadan).
Le site des RAP bénéficie d’un ciel préservé de la pollution lumineuse et la commune de Craponne sur Arzon éteint l’éclairage public pendant les 3 nuits d’observations, ce qui lui a permis de décrocher cette année le label Villes et Villages étoilés décerné par l’ANPCEN, l’Association Nationale pour la Protection du Ciel et de l’Environnement Nocturnes.
Qui dit astronomie dit météo clémente. Cette édition aura été marquée par un temps particulièrement agréable et les participants n’ont pas beaucoup dormi, partagés entre les observations solaires en journée et l’étude du ciel nocturne. La qualité de cette manifestation doit également beaucoup aux bénévoles qui se chargent de son organisation.
Fin croissant de jeune Lune, passages de l’ISS avec à son bord le spationaute Thomas Pesquet, présence des planètes Jupiter et Saturne, nébuleuses, galaxies, amas d’étoiles, comètes…, il y en avait pour tous les goûts. Observateurs, astrodessinateurs et astrophotographes ont ainsi fait le plein de spectacles célestes et certains ont déjà prévu de se retrouver à Toulouse lors de l’opération Ciel en fête du 2 au 4 juin ou aux Rencontres des Observateurs Solaires les 24 et 25 juin à Serbannes.
Il ne reste plus qu’à espérer que la vingtième édition des RAP soit aussi ensoleillée !
Que nous réserve le ciel en mai 2017 ? Réponse avec la vidéo des éphémérides que nous propose Substratum, une jeune chaîne sur YouTube.
Si le mois de mai voit les nuits s’écourter (nous approchons tout doucement du solstice d’été), il est riche de plusieurs jours fériés qui permettront aux passionnés de veiller plus longtemps pour faire de belles observations.
Le mois précédent a été l’occasion d’admirer Jupiter lors de son opposition ( la planète géante gazeuse était au plus près de la Terre le 7 avril dans la Vierge, pas très loin de Spica, la plus brillante étoile de cette constellation) ; en mai nous allons pouvoir suivre trois planètes avant l’opposition de Saturne le mois prochain.
Ce lundi 10 avril vous pourrez assister en début de soirée au lever de la Pleine Lune des poissons accompagnée de la brillante Jupiter.
Vous le savez sans doute si vous lisez régulièrement ce blog : Jupiter, la planète gazeuse géante, est au plus près de la Terre (son opposition a eu lieu le 7 avril, il y a 3 jours). Peut-être avez-vous envie de l’admirer tout simplement à l’œil nu (elle est très brillante avec une magnitude de -2,4) ou dans une paire de jumelles (avec un peu d’attention vous pourrez voir les quatre principaux satellites qui sont Io, Europe, Ganymède et Callisto). Mieux encore, un ami se propose de vous prêter une lunette astronomique reçue en cadeau il y a quelques temps et toujours pas déballée, ce qui va vous permettre de découvrir les bandes gazeuses qui ceinturent la plus grosse planète du Système solaire.
Le 7 avril c’est l’opposition de Jupiter, la meilleure période pour admirer la planète géante gazeuse. Ne manquez pas ce rendez-vous !
Le 7 avril 2017 Jupiter est à l’opposition (alignement Soleil-Terre-Jupiter) à 664 millions de km de nous, soit un diamètre apparent de 44,2 sec d’arc et une magnitude de -2,4. En 2016 l’opposition s’était produite le 8 mars, la planète gazeuse géante se trouvant alors 2 millions de km plus près de nous (ce qui ne change guère le diamètre apparent de l’astre).
En vidéo : de nouvelles images de la Grande Tache Rouge
La planète gazeuse géante est très suivie par les astronomes, qu’ils soient amateurs ou professionnels, et ce pour deux raisons : d’une part son diamètre apparent est le plus important de toutes les planètes du Système solaire et d’autre part il y a toujours quelque chose à admirer à sa surface (bandes gazeuses et passage de la Grande Tache Rouge comme sur l’image ci-dessus) ou autour (ballet des 4 principaux satellites qui sont Io, Europe, Ganymède et Callisto).
La carte ci-dessus (proposée par Stelvision) vous permettra dans un premier temps de repérer facilement Jupiter, l’astre le plus brillant du ciel nocturne (si l’on fait abstraction de la Lune) qui se trouve dans la constellation de la Vierge, non loin de la brillante étoile Spica (en 2016 l’opposition de la géante gazeuse s’était produite dans le Lion).
Que nous réserve le ciel en avril 2017 ? Réponse avec la vidéo des éphémérides que nous propose Substratum, une jeune chaîne sur YouTube.
La réalisation de vidéos diffusées sur Internet est une activité en pleine expansion à laquelle n’échappe pas la vulgarisation scientifique. On connaît bien La galaxie de Florence Porcel ou Le Sense of Wonder, des chaînes qui présentent intelligemment et avec humour des sujets en lien avec l’astronomie, l’astrophysique ou encore la conquête de l’espace. Plus modestement, Substratum est une jeune chaîne qui s’adresse beaucoup aux enfants (et un peu à leurs parents) pour réexpliquer les leçons vues à l’école.
Fruit du travail de deux passionnés d’astronomie et d’informatique, l’Atlas Virtuel des Planètes est un formidable outil d’exploration du Système solaire.
En 2008 je vous avais présenté l’excellent Atlas Virtuel de la Lune (AVL), un logiciel gratuit conçu pour partir à la découverte de notre satellite naturel. Grâce à de nombreuses fonctionnalités permettant d’exploiter des milliers de photographies prises depuis la Terre ou l’orbite lunaire, l’AVL mettait alors la Lune à la portée de tous.
Que nous réserve le ciel en mars 2017 ? Réponse avec une jolie vidéo que nous propose Substratum, une jeune chaîne sur YouTube.
La réalisation de vidéos diffusées sur Internet est une activité en pleine expansion à laquelle n’échappe pas la vulgarisation scientifique. On connaît bien La galaxie de Florence Porcel ou Le Sense of Wonder, des chaînes qui présentent intelligemment et avec humour des sujets en lien avec l’astronomie, l’astrophysique ou encore la conquête de l’espace. Plus modestement, Substratum est une jeune chaîne qui s’adresse beaucoup aux enfants (et un peu à leurs parents) pour réexpliquer les leçons vues à l’école.