Archives de catégorie : Les hommes et le ciel

SOFIA, l’observatoire volant qui scrute l’Univers

La NASA utilise depuis plusieurs années SOFIA, un observatoire volant installé dans un avion et dédié à l’étude de l’Univers dans l’infrarouge.

C’est en 2007 que SOFIA (Stratospheric Observatory for Infrared Astronomy) est entré en service. Cet observatoire volant se compose d’un télescope infrarouge de 2,5 mètres de diamètre (conçu par l’agence spatiale allemande) installé à bord d’un Boing 747 SP, un quadriréacteur doté d’une trappe coulissante à l’arrière. Une fois qu’il a rejoint son altitude de croisière (13 km), l’avion laisse en-dessous de lui plus de 99% de la vapeur d’eau contenue dans l’atmosphère terrestre ; la trappe peut alors s’ouvrir et le télescope entre en action, captant 80% de lumière infrarouge supplémentaire par rapport à un télescope resté au sol.

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SOFIA dispose de 3 caméras couvrant les longueurs d’onde de l’infrarouge (FLITECAM, FORCAST et HAWC) et 5 spectromètres dont les mesures sont analysées dans un compartiment pressurisé au centre de l’appareil.  Continuer la lecture de SOFIA, l’observatoire volant qui scrute l’Univers

En vidéo : les images du concours Earth and Sky 2016

Le palmarès de la septième édition de l’International Earth and Sky Photo Contest est connu. Voici la sélection des plus belles images. 

Ils sont chaque année un peu plus nombreux à proposer leurs images de la planète Terre sous le ciel nocturne au jury de l’International Earth and Sky Photo Contest, un prestigieux concours (dont c’est la septième édition) organisé par The World at Night (TWAN), le National Optical Astronomy Observatory (NOAO) et l’association Astronomers Without Borders.

Lancé en 2008, ce concours a pris une ampleur internationale depuis 2009 et l’Année Mondiale de l’Astronomie. Il est présidé par l’astrophotographe Babak Tafreshi, fondateur de TWAN et auteur entre autres d’une vidéo du Kilimanjaro sous les étoiles et d’une photographie des pénitents de glace la nuit dans le désert d’Atacama. Continuer la lecture de En vidéo : les images du concours Earth and Sky 2016

Sappho, la poétesse grecque qui aimait les étoiles

Il y a 2.500 ans, la célèbre poétesse grecque Sappho rendait déjà hommage aux beauté du ciel nocturne dans plusieurs de ses textes.

Si Sappho, poétesse grecque de l’Antiquité (elle serait née vers 630 av. J. C.) semble avoir été très célèbre à son époque, il ne subsiste aujourd’hui que des fragments de son œuvre poétique. Bien qu’elle ne cache pas dans ses textes son amour pour les jeunes filles (l’homosexualité était une chose courante dans le milieu aristocratique de la Grèce archaïque qui n’empêchait pas de se marier), Sappho accorde aussi beaucoup d’importance aux astres comme en témoignent les vers qu’elle a rédigés à propos de la Lune, l’amas des Pléiades ou encore la planète Vénus.

Trois scientifiques, Manfred Cuntz, Levent Gurdemir (University of Texas) et Martin Georges (National Astronomical Research Institute of Thailand) se sont intéressés à un texte de Sappho intitulé « poème de minuit ». La synthèse de leur travail a été publiée dans le Journal of Astronomical History and Heritage.

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Ce poème évoque l’observation par la poétesse de l’amas des Pléiades sur l’horizon il y a 2.500 ans depuis l’île grecque de Lesbos. En paramétrant le logiciel de cartographie céleste Starry Night qui permet de visualiser le ciel selon le lieu et l’époque, les trois chercheurs en ont déduit que cette observation n’a pu avoir lieu qu’entre la fin de l’hiver et le début du printemps.

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L’Hypertélescope, un instrument pour voir grand et loin

Une équipe de passionnés installe depuis quelques années dans une vallée des Alpes de Haute-Provence un instrument étonnant, l’Hypertélescope.

Ils sont 24 (scientifiques, enseignants, chercheurs, ingénieurs, astronomes amateurs, étudiants…) réunis autour d’un projet un peu fou, l’Hypertélescope, sous la direction d’Antoine Labeyrie et Denis Mourard.

Le premier, professeur émérite au Collège de France aujourd’hui à la retraite, est un spécialiste des techniques d’interférométrie optique qu’il a développées au CERGA (Centre d’Étude et de Recherches en Géodynamique et Astronomie) dans les années 1970. Il a reçu de nombreuses distinctions et un astéroïde, (8788) Labeyrie, porte son nom.

Le second est astronome à l’Observatoire de la Côte d’Azur et a développé l’instrument VEGA (Visible spEctroGraph and polArimeter) qui équipe le grand interféromètre CHARA (Center for High Angular Resolution Astronomy) à l’Observatoire du mont Wilson en Californie.

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On sait depuis longtemps que c’est le diamètre d’un télescope qui conditionne son pouvoir séparateur (les plus fins détails qu’il permet de discerner) et sa capacité à détecter des objets très faiblement lumineux. C’est pour cette raison que l’on imagine des télescopes de plus en plus grands comme l’E-ELT (European Extremely Large Telescope). Cet instrument dont le miroir segmenté aura 39 m de diamètre est actuellement en construction pour le compte de l’ESO au sommet du Cerro Armazones, une montagne qui culmine à 3.000 mètres d’altitude dans le désert d’Atacama au nord du Chili. Continuer la lecture de L’Hypertélescope, un instrument pour voir grand et loin

Zoom sur le cratère d’impact des Pingualuit

Au Nunavik, à l’extrémité nord du Québec, le cratère des Pingualuit est l’exemple d’un jeune cratère d’impact parfaitement conservé.

Il y a 1,4 million d’années une météorite d’environ 125 m de diamètre (provenant de la ceinture d’astéroïdes située entre les planètes Mars et Jupiter) a frappé le nord de la péninsule d’Ungava dans la région du Nunavik au Québec, y creusant un trou presque parfait de 3,4 km de diamètre pour une profondeur de 250 m.

En vidéo : un astéroïde menace-t-il notre planète ?

 L’énergie dégagée lors de l’impact fut équivalente à 8.500 bombes comme celle qui dévasta la ville japonaise d’Hiroshima le 6 août 1945 (par comparaison la météorite de 12.000 tonnes qui se désintégra dans le ciel de l’Oural au-dessus de la ville de Tcheliabinsk le 15 février 2013 dégagea une énergie équivalente à 35 fois celle de la bombe atomique d’Hiroshima).

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Le cratère s’est rempli d’eau de pluie au fil du temps, en faisant un lac aux eaux particulièrement limpides surnommé parfois l’œil de cristal. Ce lac, actuellement l’un des plus purs et les plus transparents de la planète, est aussi très fragile : plus de 300 ans sont nécessaires pour renouveler la totalité de son volume. Continuer la lecture de Zoom sur le cratère d’impact des Pingualuit

En vidéo : les cartes du ciel de la basilique Saint-Sernin

À Toulouse, deux cartes du ciel s’appuyant sur le savoir grec ont été peintes au XIIIe siècle dans une étroite galerie sous la basilique Saint-Sernin.  

Plus grande église romane d’Europe, la basilique Saint-Sernin de Toulouse a été construite entre les XIe et XIIe siècles pour abriter les reliques de Saint Saturnin, le premier évêque de Toulouse qui fut martyrisé en 250. Inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1998, la basilique est surmontée d’un clocher de forme octogonale qui culmine à 67 m au-dessus du sol.

Dans une petite galerie fermée au public se trouvent deux représentations de la conception de l’Univers tel qu’on l’imaginait au XIIIe siècle. La Terre est placée au centre et autour d’elle tournent les astres connus à cette époque : la Lune, le Soleil et 5 planètes (Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne) ainsi que les étoiles. Continuer la lecture de En vidéo : les cartes du ciel de la basilique Saint-Sernin

Rencontres Astronomiques de Printemps du 5 au 8 mai 2016

Plus de 200 astronomes amateurs vont participer à la dix-huitième édition des Rencontres Astronomiques de Printemps du 5 au 8 mai en Haute-Loire.

Les habitants de la petite commune de Craponne sur Arzon en Haute-Loire (900 m d’altitude) s’y sont habitués : chaque année, à l’occasion du weekend de l’Ascension, ils voient affluer les amoureux des étoiles et leurs drôles d’instruments. Pendant 4 jours et 3 nuits, télescopes et lunettes astronomiques scrutent le ciel à condition que la météo soit clémente, le tout dans une ambiance joyeuse et décontractée comme le montre cette vidéo des RAP 2007.

Dans un site préservé de la pollution lumineuse (la commune de Craponne sur Arzon éteint l’éclairage public pendant ces 3 nuits) au moment de la Nouvelle Lune (elle se produit le 6 mai), les astronomes amateurs viennent non seulement observer le ciel (le Soleil en journée et la voûte étoilée la nuit) mais également échanger sur leur passion à l’occasion d’ateliers, de conférences et de discussions informelles. Continuer la lecture de Rencontres Astronomiques de Printemps du 5 au 8 mai 2016

Escalade nocturne sous la Voie lactée dans le Tyrol

Le photographe Nicholas Roemmelt a réalisé une très belle composition nocturne sous la Voie lactée depuis une via ferrata dans le Tyrol.

Nicholas Roemmelt est un photographe patient qui a attendu un an pour réaliser une image qu’il avait en tête. C’est seulement au mois d’avril que la Voie lactée est bien orientée par rapport à un superbe point de vue sur une cascade et la vallée depuis la via ferrata surnommée “Lehner Wassefall” dans le Tyrol, cette région de l’Autriche où le massif alpin offre de magnifiques randonnées.

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Lorsque la météo a annoncé du beau temps durable il y est revenu en milieu de nuit avec sa femme Christina qui a accepté de réaliser cette randonnée sportive nocturne avant de jouer les alpinistes pour cette image. L’appareil photo attaché sur une étroite paroi, le couple a cru que l’expédition allait tourner court quand des nuages ont envahi le ciel. Continuer la lecture de Escalade nocturne sous la Voie lactée dans le Tyrol

En vidéo : Skylight, un hommage à la beauté du ciel

Avec Skylight, le photographe Chris Pritchard vient de réaliser une superbe vidéo qui nous permet d’apprécier la beauté du ciel, de jour comme de nuit.

Skylight, c’est un peu le film de tous les superlatifs : plus de 5 années de prises de vues, des milliers d’images qui représentent 36 heures de vidéo résumées en 3 min grâce à la technique du time-lapse, 42 lieux de tournage, la plupart aux États-Unis mais également en Australie, en Nouvelle-Zélande, à Tokyo ou encore Singapour.

Comme le dit Chris Pritchard, qu’on habite en ville ou à la campagne, quel que soit notre mode de vie, nous partageons tous le même ciel. Même si nous n’y voyons pas la même chose depuis le centre d’une mégapole ou au cœur d’un désert, le ciel a le pouvoir d’élargir notre horizon en nous révélant des merveilles dans notre atmosphère et beaucoup plus loin.

Contrairement à d’autres vidéos comme Scintillaris ou encore Mount Fuji, Skylight nous montre également la beauté de  la danse des nuages dans le ciel nocturne (comme c’est un peu le cas dans Yikáísdáhá) ainsi que les effets de la pollution lumineuse qui masque aux citadins la plus grande partie du ciel étoilé.

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Une image stéréographique de l’éclipse solaire du 9 mars

Le photographe Wang Letian a réalisé une image stéréographique (appelée aussi Little Planet) de l’éclipse solaire du 9 mars en Indonésie.

L’éclipse totale de Soleil du 9 mars en Indonésie a beaucoup inspiré les photographes. Après les photos et les vidéos, voici une bien curieuse image (publiée sur le site SpaceWeather). Elle est l’œuvre du photographe Wang Letian qui a observé l’éclipse depuis Balikpapan, une ville indonésienne en bordure du détroit de Macassar. Installé sur la plage en compagnie d’autres passionnés, il a eu droit à un peu plus d’une minute de totalité (Balikpapan se trouvait sur le bord de la bande de totalité de l’éclipse).

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Qu’est-ce qu’une image stéréographique ? Comme l’explique le photographe Jérôme Pouille sur son blog, c’est un peu comme si on décidait d’écraser une image sphérique sur un plan avec un rouleau à pâtisserie !

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En vidéo : le voyage de la sonde ExoMars

Lancée le 14 mars de Baïkonour au Kazakhstan, la sonde européenne ExoMars arrivera en vue de la Planète rouge au mois d’octobre prochain.

Avec ExoMars, l’Agence spatiale européenne s’est fixée un objectif ambitieux : réaliser son premier atterrissage sur la Planète rouge. Elle a pour cela conçu un module de démonstration d’entrée, de descente et d’atterrissage surnommé Schiaparelli,  en hommage à l’astronome italien Giovanni Schiaparelli qui fut un observateur assidu de la quatrième planète du Système solaire à la fin du XIX ème siècle.

Pendant 7 mois le module Schiaparelli va voyager à bord de l’orbiteur TGO (Trace Gas Orbiter) avant d’être largué le 16 octobre prochain. Puis ce sera une chute vertigineuse (filmée à l’aide d’une caméra placée à bord du module) :  Schiaparelli pénétrera dans l’atmosphère martienne à la vitesse de 21.000 km/h et sera freiné peu à peu jusqu’à une vitesse finale de 4 km/h quand s’éteindront les rétrofusées.

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En vidéo : la sonde Giotto survolait la comète de Halley il y a 35 ans

C’est au mois de mars 1986 que la sonde européenne Giotto s’approcha à moins de 600 km du noyau de la célèbre comète de Halley.

La plus célèbre des comètes :

Certains d’entre vous se souviennent sans aucun doute du mois de mars 1986 et du dernier passage de la comète de Halley. Elle était devenue célèbre à partir du XVIIIème siècle grâce à Edmond Halley. Cet astronome britannique avait reconnu la périodicité de l’astre chevelu (76 ans) dont les hommes consignaient les passages depuis 611 avant J.-C. Lors du passage de 1910, on annonça la fin du monde. La Terre devait en effet traverser la queue de la comète qui contenait du cyanogène. En réalité la proportion de ce gaz mortel était beaucoup trop faible pour être inquiétante.

Représentation de la sonde Giotto et de la comète de Halley en 1986. © ESA

En 1986, tous les scientifiques attendaient avec impatience le retour de la comète. Outre la mobilisation des plus grands télescopes terrestres, cinq sondes furent envoyées en direction de 1P/Halley. Citons les soviétiques Vega 1 et 2, Suisei et Sakigake pour les Japonais, et Giotto pour les Européens. Continuer la lecture de En vidéo : la sonde Giotto survolait la comète de Halley il y a 35 ans

À Lyon, la Nuit de l’Équinoxe a été un succès

C’est sous un ciel clair que Lyon a fêté la Nuit de l’Équinoxe, un joli rendez-vous entre les passionnés d’astronomie et le grand public. 

Une fois n’est pas coutume, c’est par une très belle journée printanière (le 19 mars, veille du printemps) que le Club d’Astronomie de Lyon Ampère (CALA) a organisé une nouvelle édition de la  Nuit de l’Équinoxe avec l’aide de plusieurs clubs de la région.

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La manifestation se déroulait dans le cadre remarquable du Théâtre Antique de Lyon sur la colline de Fourvière, un ensemble composé d’un Odéon et d’un Théâtre construits il y a 20 siècles par la communauté romaine de Lugdunum. Un musée gallo-romain complète cet ensemble classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.

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L’après-midi de nombreux Lyonnais sont venus admirer le Soleil (taches, filaments et protubérances) dans les instruments mis à leur dispositions par les astronomes amateurs ; des expositions et différents stands permettaient au grand public de découvrir le monde de l’astronomie.

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Une fois la nuit tombée les visiteurs avaient le choix entre les télescopes et les lunettes dirigés vers la Lune gibbeuse et Jupiter (vedettes de la soirée dans un ciel noyé par la pollution lumineuse, ou les conférences données dans le Théâtre.

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En vidéo : un télescope géant sous le ciel des Canaries

Embarquement immédiat pour une nuit au pied du Gran Tecan, un télescope géant de 10,4 mètres de diamètre sur l’île de La Palma aux Canaries.

Il y a quelques mois je vous avais présenté une galerie d’images du Grand Télescope des Canaries que j’ai eu la chance de visiter en 2009 à l’occasion de l’Année mondiale de l’astronomie. Surnommé par les Espagnols Gran Tecan (pour Gran Telescopio Canarias), ce télescope géant de 300 tonnes (monture comprise) et de 10,4 m de diamètre fait partie de l’Observatoire du Roque de los Muchachos perché à 2.400 m d’altitude sur l’île de La Palma aux Canaries.

Dans cette vidéo réalisée par le photographe Gianluca Lombardi, on assiste à une fin de journée et à une nuit sous les étoiles au pied du Gran Tecan mais également à l’intérieur de la coupole.  Continuer la lecture de En vidéo : un télescope géant sous le ciel des Canaries

Morceau de voûte céleste depuis la Roche de Solutré

Rendue célèbre dans les années 1980 par l’ascension rituelle d’un président de la République, la Roche de Solutré est un étonnant site géologique.

À 8 km à l’ouest de la ville de Mâcon la Roche de Solutré se dresse à 493 m d’altitude. Comme sa voisine la Roche de Vergisson, celle de Solutré est apparue au Tertiaire, lorsque le soulèvement des Alpes a provoqué l’effondrement du bassin de la Saône. Les plateaux situés à l’ouest se sont inclinés vers ce bassin et l’érosion a peu à peu dégagé les deux Roches. Le site a été occupé de 35.000 à 10.000 ans av. J.-C. pour des activité de chasse et de dépeçage mais contrairement à une légende tenace, les hommes préhistoriques n’ont jamais pourchassé les chevaux pour les pousser à se précipiter du haut de la Roche.

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En vidéo : séance d’astrophotographie hivernale

Comment s’organise une séance d’astrophotographie quand on ne dispose pas de son propre observatoire ? Réponse dans ce joli time-lapse réalisé en hiver.

Beaucoup d’astronomes amateurs sont dans l’obligation de se déplacer quand ils veulent observer le ciel nocturne ; peu nombreux sont en effet ceux qui ont la chance d’habiter dans un endroit épargné par la pollution lumineuse et de pouvoir y construire un petit observatoire.

Ces migrations crépusculaires demandent une bonne dose d’organisation : il est indispensable d’avoir repéré à l’avance un site adapté (à la fois accessible pour l’astronome mais loin de toute lumière parasite, phares de voitures compris) et de s’assurer avant de partir que le ciel restera dégagé pour la nuit. Pas question non plus d’oublier le moindre accessoire qui pourrait compromettre la soirée : l’utilisation d’une check-list est de rigueur !

On doit le time-lapse ci-dessus à Dominique Joubert, un retraité qui s’adonne à sa passion pour l’astrophotographie dans les massifs montagneux autour de Grenoble.

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En vidéo : l’Observatoire du Pic du Midi sous la neige

Réalisée à l’aide d’un drone, une vidéo nous fait découvrir l’hiver à l’Observatoire du Pic du Midi, planté dans les Pyrénées à 2877 m d’altitude.

L’histoire de l’Observatoire du Pic du Midi est étroitement associée à deux hommes, Charles du Bois de Nansouty et Célestin-Xavier Vaussenat. À la fin du XIXeme siècle, le premier, un général en retraite, fait connaissance avec le second (qui est ingénieur) au sein de la société Ramond, une association destinée à étudier les Pyrénées. Les deux hommes décident dans les années 1870 de créer un observatoire météorologique au sommet du Pic du Midi de Bigorre à 2877 m d’altitude (les premiers bâtiments sont achevé en 1882).

En 1901 le directeur de l’Observatoire de Toulouse, Benjamin Baillaud, séduit par la qualité du ciel du Pic du Midi, décide d’y fonder un observatoire astronomique et y fait monter en 22 caisses de 350 à 700 kg un télescope équatorial de 50 cm de diamètre et 6 m focale. Cet instrument associé à la pureté du ciel permet de remarquables observations qui rendent l’Observatoire rapidement célèbre.

Dans les années 1930 l’astronome français Bernard Lyot monte régulièrement à l’Observatoire du Pic du Midi pour y observer les planètes et surtout utiliser son coronographe, un instrument dont il est l’inventeur et qui permet d’étudier la couronne solaire sans être obligé d’attendre une éclipse totale de Soleil. Continuer la lecture de En vidéo : l’Observatoire du Pic du Midi sous la neige

Jupiter, les Babyloniens et la géométrie

Une étude parue dans la revue Science révèle que les Babyloniens utilisaient la géométrie pour calculer la trajectoire de Jupiter bien avant les Européens.

Les Babyloniens vivaient avant la naissance du Christ dans l’ancienne Mésopotamie, une zone géographique comprise entre les fleuves Tigre et Euphrate qui correspond aujourd’hui à l’Irak. Obsédés par l’idée de prédire l’avenir en observant les étoiles et les planètes, ils furent à l’origine du zodiaque astrologique, une bande de ciel découpée en 12 parties égales que le Soleil « traverse » en une année.

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En étudiant des tablettes d’argile de l’époque Babylonienne faisant partie des collections du British Museum à Londres depuis le XIXe siècle, un professeur de l’Université Humboldt (Berlin), Mathieu Ossendrijver, a découvert que les astrologues Babyloniens utilisaient déjà des calculs géométriques pour déterminer la position de Jupiter entre l’an 350 et 50 avant J-C, une technique que les savants européens utilisèrent quatorze siècles plus tard.

En vidéo : de nouvelles images de la Grande Tache Rouge sur Jupiter

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En vidéo : un parapentiste danse avec les aurores boréales

Le parapentiste Horacio Llorens a effectué un vol nocturne en Norvège alors que les aurores boréales illuminaient le ciel.

Horacio Llorens est un parapentiste qui n’est plus à un exploit près. Cet espagnol de 33 ans qui a commencé à voler il y a 20 ans a déjà été sacré 5 fois champion du monde de parapente. Mais voler la nuit par une température de -15° n’est pas à la portée de tout le monde.

Muni d’une combinaison en néoprène et de gants chauffés par une batterie, Horacio Llorens a décidé de s’envoler depuis la région de Trømso, une ville de Norvège située au nord du cercle polaire arctique. Comme une grande partie du vol devait se dérouler au-dessus d’une eau glacée, le champion avait également équipé son parapente d’un puissant moteur pour rester maître de son vol malgré le vent qui soufflait à plus de 60 km/h.

Horacio Llorens, dont le vol au milieu des aurores boréales a été filmé à l’aide d’une caméra très sensible, a dédié cet exploit à son cousin Alejandro Rodriguez qui s’est tué il y a 5 ans dans un accident de parapente.

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15 février 2013 : explosion dans le ciel de Tcheliabinsk

Le vendredi 15 février 2013, une météorite de 12.000 tonnes se désintégrait dans le ciel de l’Oural au-dessus de la ville de Tcheliabinsk.

Scénario de fin du monde :

Nous sommes le 15 février 2013, date anniversaire de la naissance de Galilée 449 ans plus tôt, en 1564. Peu après 9h du matin (heure locale de la région de Tcheliabinsk en Russie), une météorite de 19 mètres de diamètre pénètre dans la haute atmosphère à une vitesse de 20 km/s. Elle s’échauffe très fortement et se brise une première fois en 11 morceaux à une altitude de 40 km. L’onde de choc de cette formidable explosion dégage une énergie équivalente à 35 fois celle de la bombe atomique d’Hiroshima. Elle fait trembler les murs de la ville de Tcheliabinsk et souffle des milliers de vitres.

Passage de la météorite au-dessus de Tcheliabinsk le 15 février 2013. © M. Ahmetvaleev

De nombreuses personnes sont blessées par les éclats de verre, ceux situés à la verticale de l’explosion sont plaqués au sol. Pendant un instant, la météorite devient 30 fois plus lumineuse que le Soleil. Continuer la lecture de 15 février 2013 : explosion dans le ciel de Tcheliabinsk