Archives pour la catégorie Les hommes et le ciel

En vidéo : séance d’astrophotographie hivernale

Comment s’organise une séance d’astrophotographie quand on ne dispose pas de son propre observatoire ? Réponse dans ce joli time-lapse réalisé en hiver.

Beaucoup d’astronomes amateurs sont dans l’obligation de se déplacer quand ils veulent observer le ciel nocturne ; peu nombreux sont en effet ceux qui ont la chance d’habiter dans un endroit épargné par la pollution lumineuse et de pouvoir y construire un petit observatoire.

Ces migrations crépusculaires demandent une bonne dose d’organisation : il est indispensable d’avoir repéré à l’avance un site adapté (à la fois accessible pour l’astronome mais loin de toute lumière parasite, phares de voitures compris) et de s’assurer avant de partir que le ciel restera dégagé pour la nuit. Pas question non plus d’oublier le moindre accessoire qui pourrait compromettre la soirée : l’utilisation d’une check-list est de rigueur !

On doit le time-lapse ci-dessus à Dominique Joubert, un retraité qui s’adonne à sa passion pour l’astrophotographie dans les massifs montagneux autour de Grenoble.

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En vidéo : l’Observatoire du Pic du Midi sous la neige

Réalisée à l’aide d’un drone, une vidéo nous fait découvrir l’hiver à l’Observatoire du Pic du Midi, planté dans les Pyrénées à 2877 m d’altitude.

L’histoire de l’Observatoire du Pic du Midi est étroitement associée à deux hommes, Charles du Bois de Nansouty et Célestin-Xavier Vaussenat. À la fin du XIXeme siècle, le premier, un général en retraite, fait connaissance avec le second (qui est ingénieur) au sein de la société Ramond, une association destinée à étudier les Pyrénées. Les deux hommes décident dans les années 1870 de créer un observatoire météorologique au sommet du Pic du Midi de Bigorre à 2877 m d’altitude (les premiers bâtiments sont achevé en 1882).

En 1901 le directeur de l’Observatoire de Toulouse, Benjamin Baillaud, séduit par la qualité du ciel du Pic du Midi, décide d’y fonder un observatoire astronomique et y fait monter en 22 caisses de 350 à 700 kg un télescope équatorial de 50 cm de diamètre et 6 m focale. Cet instrument associé à la pureté du ciel permet de remarquables observations qui rendent l’Observatoire rapidement célèbre.

Dans les années 1930 l’astronome français Bernard Lyot monte régulièrement à l’Observatoire du Pic du Midi pour y observer les planètes et surtout utiliser son coronographe, un instrument dont il est l’inventeur et qui permet d’étudier la couronne solaire sans être obligé d’attendre une éclipse totale de Soleil. Continuer la lecture

Jupiter, les Babyloniens et la géométrie

Une étude parue dans la revue Science révèle que les Babyloniens utilisaient la géométrie pour calculer la trajectoire de Jupiter bien avant les Européens.

Les Babyloniens vivaient avant la naissance du Christ dans l’ancienne Mésopotamie, une zone géographique comprise entre les fleuves Tigre et Euphrate qui correspond aujourd’hui à l’Irak. Obsédés par l’idée de prédire l’avenir en observant les étoiles et les planètes, ils furent à l’origine du zodiaque astrologique, une bande de ciel découpée en 12 parties égales que le Soleil « traverse » en une année.

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En étudiant des tablettes d’argile de l’époque Babylonienne faisant partie des collections du British Museum à Londres depuis le XIXe siècle, un professeur de l’Université Humboldt (Berlin), Mathieu Ossendrijver, a découvert que les astrologues Babyloniens utilisaient déjà des calculs géométriques pour déterminer la position de Jupiter entre l’an 350 et 50 avant J-C, une technique que les savants européens utilisèrent quatorze siècles plus tard.

En vidéo : de nouvelles images de la Grande Tache Rouge sur Jupiter

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En vidéo : un parapentiste danse avec les aurores boréales

Le parapentiste Horacio Llorens a effectué un vol nocturne en Norvège alors que les aurores boréales illuminaient le ciel.

Horacio Llorens est un parapentiste qui n’est plus à un exploit près. Cet espagnol de 33 ans qui a commencé à voler il y a 20 ans a déjà été sacré 5 fois champion du monde de parapente. Mais voler la nuit par une température de -15° n’est pas à la portée de tout le monde.

Muni d’une combinaison en néoprène et de gants chauffés par une batterie, Horacio Llorens a décidé de s’envoler depuis la région de Trømso, une ville de Norvège située au nord du cercle polaire arctique. Comme une grande partie du vol devait se dérouler au-dessus d’une eau glacée, le champion avait également équipé son parapente d’un puissant moteur pour rester maître de son vol malgré le vent qui soufflait à plus de 60 km/h.

Horacio Llorens, dont le vol au milieu des aurores boréales a été filmé à l’aide d’une caméra très sensible, a dédié cet exploit à son cousin Alejandro Rodriguez qui s’est tué il y a 5 ans dans un accident de parapente.

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15 février 2013 : explosion dans le ciel de Tcheliabinsk

Le vendredi 15 février 2013, une météorite de 12.000 tonnes se désintégrait dans le ciel de l’Oural au-dessus de la ville de Tcheliabinsk.

Scénario de fin du monde :

Nous sommes le 15 février 2013, date anniversaire de la naissance de Galilée 449 ans plus tôt, en 1564. Peu après 9h du matin (heure locale de la région de Tcheliabinsk en Russie), une météorite de 19 mètres de diamètre pénètre dans la haute atmosphère à une vitesse de 20 km/s. Elle s’échauffe très fortement et se brise une première fois en 11 morceaux à une altitude de 40 km. L’onde de choc de cette formidable explosion dégage une énergie équivalente à 35 fois celle de la bombe atomique d’Hiroshima. Elle fait trembler les murs de la ville de Tcheliabinsk et souffle des milliers de vitres.

Passage de la météorite au-dessus de Tcheliabinsk le 15 février 2013. © M. Ahmetvaleev

De nombreuses personnes sont blessées par les éclats de verre, ceux situés à la verticale de l’explosion sont plaqués au sol. Pendant un instant, la météorite devient 30 fois plus lumineuse que le Soleil. Continuer la lecture

6 février : l’ISS traverse le ciel au crépuscule

Samedi 6 février la Station spatiale internationale (ISS) a survolé la France en début de soirée, un spectacle qu’il ne fallait pas manquer. 

La Station spatiale internationale (International Space Station ou ISS) est une structure artificielle qui mesure 110 mètres de long pour 74 de large et pèse près de 400 tonnes.

À 400 km d’altitude il lui faut 90 minutes environ pour faire le tour de la Terre à la vitesse vertigineuse de 28.000 km/h. Près de 2.500 mètres² de panneaux solaires fournissent l’électricité de la Station et réfléchissent la lumière de notre étoile, ce qui permet de suivre les passages de l’ISS dans le ciel nocturne.

En vidéo : une partie de ping-pong hydrophobe à bord de l’Iss

La Station accueille actuellement 6 astronautes : Scott Kelly (commandant américain), Sergey Volkov et Mikhail Kornienko (russes) ont été rejoints depuis le milieu du mois de décembre par Timothy Kopra (américain), Timothy Peake (britannique) et Yuri Malenchenko (russe). Quant au français Thomas Pesquet, il partira pour l’ISS à la fin de cette année.

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Comme pour connaître les instants des flashs Iridium, le site Heavens-Above est incontournable si vous avez envie de voir passer la Station spatiale. À la différence des transits devant le Soleil ou la Lune, ces passages ne nécessitent aucun instrument pour être observés.

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Le site du Very Large Telescope au Chili vu de satellite

L’un des satellites Pléiades a photographié les 4 coupoles du Very Large Telescope, le fleuron de l’ESO implanté dans les Andes Chiliennes.

C’est depuis le centre spatial guyanais qu’ont été lancés les satellites Pléiades 1A en décembre 2011 et Pléiades 1B un an plus tard. Ces deux satellites, construits dans le cadre du programme franco-italien Orféo (Optical and Radar Federated Earth Observation), sont capables de réaliser chacun 500 images par jour grâce à un détecteur très sensible permettant de réduire les temps d’exposition. Ils observent la Terre à des fins civiles ou militaires depuis une orbite héliosynchrone basse (694 km d’altitude), venant ainsi compléter avec une meilleure résolution le travail des satellites Spot.

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L’image ci-dessus, proposée par le CNES, a été  acquise en 2013. Elle révèle l’un des sites les plus emblématiques de l’ESO, le Very Large Telescope.

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L’ISS et Saturne : le transit était trop beau pour être vrai

Le 18 janvier dernier les images d’un transit de l’ISS devant Saturne faisaient la une des médias. Une vidéo qui n’a pas résisté à l’analyse.

Le 18 janvier je vous présentais l’incroyable transit de l’ISS devant Saturne, une vidéo réalisée par le jeune astronome amateur Julian Weßel dans laquelle on voyait passer rapidement la Station spatiale internationale devant la célèbre planète aux anneaux le 15 janvier. Ce sujet allait ensuite être repris par plusieurs médias et obtenait le 22 janvier la consécration suprême : une présentation sur l’APOD, le site américain qui nous offre quotidiennement une image du ciel exceptionnelle.

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Pourtant plusieurs spécialistes sont venus mettre en doute cette vidéo. C’est le cas par exemple de l’astronome amateur Stephen W. Ramsden.

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En vidéo : l’incroyable transit de l’ISS devant Saturne

L’astrophotographe allemand Julian Weßel a réussi à filmer le passage de la Station spatiale internationale (ISS) devant la planète Saturne.

Dans le petit monde des astronomes amateurs, il y a ceux qui observent le ciel nocturne pour le plaisir et ceux qui cherchent à réaliser d’étonnantes images. Les photographes qui tentent de saisir les passages de la Station spatiale internationale font partie de la seconde catégorie.

L’ISS (International Space Station) est une structure artificielle qui mesure 110 mètres de long pour 74 de large. Elle fait un tour de la Terre toutes les 90 minutes environ à 400 kilomètres d’altitude, soit une vitesse propre de plus de 27.000 km/h ! Autant dire que photographier l’ISS en gros plan n’est pas chose aisée…

Il y a quelques années Ralf Vandebergh a commencé à publier les premières images de la Station avec une technique rudimentaire : l’œil collé à l’oculaire de son chercheur, l’astronome néerlandais cherche à garder la Station dans son champ de vision en bougeant lentement son télescope de 25 cm de diamètre pendant qu’une caméra filme ce qu’il voit dans l’instrument. D’autres amateurs ont suivi, comme Romain Lucchesi  filmant le transit de l’ISS devant le Soleil ou Dennis Simmons saisissant la Station passant devant la Lune.

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Pétroglyphes sous les étoiles dans le désert d’Atacama

Dans le désert d’Atacama, au Chili, coexistent les instruments très sophistiqués de l’Observatoire Européen Austral (ESO) et des pétroglyphes très anciens.

Des télescopes dans le désert :

Perchés dans les Andes chiliennes, les télescopes de l’ESO sont parmi les plus performants au monde. Là-bas la Voie lactée resplendit comme nulle part ailleurs sous un ciel exempt de toute pollution lumineuse. Seul l’airglow peut atténuer l’éclat des étoiles. Les astronomes disposent d’instruments gigantesques pour sonder l’Univers dans toutes les longueurs d’ondes (VLT, ALMA et bien d’autres…).

Le Very Large Telescope se compose de 4 télescopes de 8,2 mètres de diamètre. © ESO

Ce concentré de technologie ne doit pas nous faire oublier l’histoire du désert d’Atacama, cette terre qui de prime abord semble bien hostile à la vie. Continuer la lecture

Galilée, le savant qui a ouvert nos yeux sur l’Univers

Florence, capitale de la Toscane, garde de nombreux témoignages de la vie de Galilée, le savant italien qui bouleversa notre vision de l’Univers.

Galilée (1564, Pise-1642, Arcetri), mathématicien, géomètre, physicien et astronome italien du XVIIe siècle ; à cette flatteuse carte de visite, on pourrait sans doute ajouter le titre d’opticien.

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On a longtemps pensé que le savant s’était contenté de reprendre la longue-vue conçue par l’opticien hollandais Hans Lippershey en 1608 pour la tourner vers le ciel ; mais selon deux chercheurs de l’université d’Haïfa en Israël (Yaakov Zik et Giora Hon), Galilée avait sans doute élaboré une théorie de l’optique géométrique lui permettant de régler correctement ses instruments de façon à en limiter les aberrations.

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Après avoir présenté sa première lunette au Sénat de Venise un an plus tôt, Galilée publie en 1610 son Messager des étoiles (Sidereus Nuncius), un ouvrage dans lequel il décrit d’incroyables découvertes pour l’époque : des taches solaires et des irrégularités à la surface de la Lune (ce qui sous-entend que ces deux astres sont imparfaits), des phases pour Vénus, quatre satellites autour de Jupiter (Io, Europe, Ganymède et Callisto) et des myriades d’étoiles qui composent la Voie lactée.

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Galilée connaît alors gloire et célébrité : les 500 premiers exemplaires du Messager des étoiles s’arrachent, les cours d’Italie se pressent à ses conférences et Cosme II de Médicis lui fait verser une pension à vie.

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En vidéo : le ciel en 2015, des spectacles célestes à foison

En cette fin d’année, voici le ciel en 2015, la rétrospective pour revivre en images les grands spectacles célestes qui ont égayé le ciel depuis janvier.

Les douze mois qui se sont écoulés ont été riches en phénomènes astronomiques : une éclipse partielle de Soleil, une éclipse totale de Lune, deux petites comètes (C/2014 Q2 Lovejoy et C/2013 US10 Catalina) et de nombreux rapprochements entre planètes, avec parfois la Lune en invitée surprise. Comble de chance, la météo a été généralement assez favorable pour permettre de photographier la plupart de ces phénomènes.

Je vous propose de retrouver le ciel en 2015 à travers une vidéo réalisée à partir d’une sélection de mes plus belles images. Je remercie Valère Leroy, astronome amateur et musicien (je vous invite à aller l’écouter sur Space-music), dont l’un des morceaux accompagne mon travail.

La première partie de la vidéo est consacrée à la Lune. On y retrouve des croissants (jeunes et vieux) accompagnés ou non de lumière cendrée, des paysages éclairés par notre satellite naturel avant qu’il ne soit trop éblouissant. Une part importante est ensuite consacrée à la Pleine Lune et à la superbe éclipse du 28 septembre.

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Un photographe sous les aurores boréales

Les aurores boréales font partie des plus beaux spectacles célestes. Ceux qui bravent le froid pour les admirer en Alaska en reviennent subjugués. 

La région de Fairbanks, la seconde ville de l’état de l’Alaska, semble attirer les chasseurs d’aurores boréales. C’est là-bas que l’astrophotographe coréen Sangku Kim  avait réalisé une vidéo de la danse des aurores boréales que je vous avais présentée il y a quelques mois.

Il faut dire que cette ville de plus de 30 000 habitants est située au nord du 64ème parallèle, le point de départ idéal pour aller à la découverte de ces draperies célestes. Il suffit de s’enfoncer dans le Grand Nord et de laisser derrière soi la pollution lumineuse de la ville pour se retrouver sous un ciel étoilé de toute beauté.

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Le photographe Ronn Murray est arrivé à Fairbanks il y a quelques années et y a découvert la beauté des aurores boréales. Il s’est alors spécialisé dans la photographie de ce phénomène et a commencé à organiser des expéditions pour faire partager cette passion, ce qui lui a valu de rencontrer Marketa Stanczykova, une photographe islandaise qui est depuis devenue sa femme.

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NGTS, un réseau de télescopes pour traquer les exoplanètes

L’ESO s’est doté d’un réseau de 12 petits télescopes automatisés qui vont utiliser la méthode des transits pour détecter de nouvelles exoplanètes.

Il y a tout juste 20 ans que les astronomes Michel Mayor et Didier Queloz découvraient la première planète extrasolaire (51 Pegasi b). On en recense aujourd’hui plus de 2000, une quête qui motive de nombreux chercheurs et mobilise d’importants moyens.

En vidéo : qu’est-ce qu’une exoplanète ?

L’une des méthodes de détection des exoplanètes est celle des transits. Il s’agit d’une méthode photométrique consistant à mesurer de faibles variations périodiques de la luminosité d’une étoile qui correspondraient au passage d’une planète entre cette étoile et nous.

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Cette méthode a deux limites : d’une part le plan orbital d’une exoplanète ne la conduit pas forcément à passer entre nous et son étoile. D’autre part un transit est d’autant plus rare que la période de révolution de cette exoplanète est importante.

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En vidéo : le ciel des Navajos à Monument Valley

Monument Valley est un endroit idéal pour admirer le ciel nocturne au milieu de paysages grandioses comme le firent autrefois les amérindiens Navajos.

Situé à la frontière entre l’Arizona et l’Utah, le Monument Valley Navajo Tribal Park est réputé pour ses formations géologiques colorées en grès. 50 millions d’années d’érosion ont lentement façonné les merveilles naturelles que nous connaissons et qui ont tant marqué la culture du peuple Najavo.

Ces amérindiens qui occupent la région depuis plus de 3000 ans ont ainsi donné des noms aux rochers qui évoquent des animaux, des personnages ou qui symbolisent leur histoire comme « le Grand Chef indien », « l’aigle impérial », « l’œil qui pleure » ou encore « les trois sœurs ».

C’est là que les photographes Gavin Heffernan et Harun Mehmedinović ont posé leurs appareils. En rassemblant et en accélérant des centaines de prises de vues, ils ont réalisé un time-lapse intitulé Yikáísdáhá, un terme Navajo qui signifie Voie lactée ou “ce qui attend l’aube”.

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Sur l’île d’Hawaii, l’Observatoire Keck fête ses 25 ans

Installés au sommet du Mauna Kea, les deux télescopes jumeaux de l’Observatoire Keck ont révolutionné l’astronomie depuis un quart de siècle. 

Lorsqu’en 1977 les astronomes de l’Université de Californie commencent à plancher sur un projet de télescope de 10 mètres, ils savent que cet objectif est très ambitieux ; à l’époque  le plus grand télescope terrestre (le télescope Hale installé sur le Mont Palomar) est équipé d’un miroir de 5 mètres de diamètre.

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On sait alors qu’un miroir monobloc de 10 mètres sera impossible à construire en raison de sa masse (il va se déformer et dégrader la qualité des images) et de son coût exorbitant (si on y ajoute le prix d’une monture capable de supporter cet énorme disque en verre).

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En vidéo : les images gagnantes du concours Earth and Sky

La sixième édition de l’International Earth and Sky Photo Contest a été l’occasion de récompenser des images combinant la beauté de la Terre et du ciel. 

Ils sont près d’un millier de photographes répartis dans 54 pays à avoir participé à la sixième édition de l’International Earth and Sky Photo Contest, un concours organisé par The World at Night (TWAN), le National Optical Astronomy Observatory (NOAO) et l’association Astronomers Without Borders

Lancé en 2008, ce concours a pris une ampleur internationale depuis 2009 et l’Année Mondiale de l’Astronomie. Il est présidé par l’astrophotographe Babak Tafreshi, fondateur de TWAN et auteur entre autres d’une vidéo du Kilimanjaro sous les étoiles et d’une photographie des pénitents de glace la nuit dans le désert d’Atacama.

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La Grande Lunette de l’Observatoire de Nice

Mise en service en 1887, La quatrième plus grande lunette astronomique du monde est toujours opérationnelle à l’Observatoire de Nice. 

Quand on arrive sur Nice depuis Antibes, le regard est attiré de loin par une coupole astronomique.

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Elle est le symbole de l’Observatoire de Nice, construit au sommet du Mont Gros (374 m au-dessus de la Baie des Anges) à partir de 1878 grâce à l’argent du banquier philanthrope Raphaël Bischoffsheim .

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Raphaël Bischoffsheim fit appel à son ami l’architecte Charles Garnier pour la réalisation des bâtiments de l’observatoire. Celui destiné à accueillir la Grande Lunette devait être, pour son commanditaire, “un temple de l’Astronomie placé sous le signe de la lumière solaire”. L’édifice, de 26,4 m de large pour 10 m de haut, appuie ses fondations sur le rocher 7 m plus bas. L’entrée est surmonté d’un bronze de Paul Armand Bayard de la Vingtrie représentant Apollon qui émerge du Zodiaque.

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La coupole de 23 m de diamètre est l’œuvre de Gustave Eiffel. D’un poids de 95 tonnes, elle pouvait être déplacée très facilement par un seul homme grâce à un ingénieux système : elle flottait sur une cuve annulaire contenant 95 000 litres d’eau additionnée de chlorure de magnésium pour ne pas geler (en 1969 on a supprimé ce liquide et la coupole a été motorisée).

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En vidéo : derniers tests pour le télescope spatial JWST

Une équipe d’ingénieurs de la NASA vient d’installer le cœur du futur télescope spatial JWST dans une chambre froide pour quatre mois de tests intensifs. 

Successeur du télescope spatial Hubble, le James Webb Space Telescope, un instrument qui sera doté d’un miroir de 6,5 m de diamètre) doit être lancé en 2018. Son assemblage se poursuit dans la salle blanche géante du Goddard Space Flight Center à Greenbelt dans le Maryland. La monture du télescope est opérationnelle et les dix-huit segments en béryllium recouvert d’or qui vont constituer le miroir principal seront bientôt prêts.

Les ingénieurs de la NASA ont également terminé l’assemblage du module ISIM, le cœur du JWST. ISIM (Integrated Science Instrument Module) regroupe les principaux instruments destinés à la bonne marche du télescope (caméra infrarouge, spectromètre, capteurs de guidage..).

Comme le montre la vidéo ci-dessus, le module ISIM vient d’être placé pour quatre mois dans une énorme enceinte de 8 m de diamètre et 12 m de haut.

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Une dessinatrice a croqué l’éclipse de Lune du 28 septembre

Peut-on traduire en dessin la beauté des spectacles célestes ? Réponse avec Sylvie Bargain qui a bien voulu illustrer l’éclipse de Lune du 28 septembre.

Souvenez-vous : le 28 septembre dernier, une éclipse de Lune mobilisait tous les amoureux du ciel nocturne sur trois continents : l’Europe, l’Afrique et l’Amérique.

En vidéo : les plus belles éclipses de Lune

Après les photos et les vidéos, j’avais envie de voir comment une artiste retranscrirait le phénomène. J’ai donc proposé à Sylvie Bargain de relever ce défi et je la remercie d’avoir accepté.

Sylvie Bargain est une enseignante fraîchement retraitée (elle a laissé définitivement sa classe au mois de juillet 2015) qui dessine tout ce qui l’entoure depuis 5 ans et nous en fait profiter dans ses carnets de …vie (elle signe ses billets bigoudene46).

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dans le dessin ci-dessus elle s’est largement inspirée d’un montage que je lui avais soumis : on y voit 4 phases de l’éclipse de Lune replacées au-dessus des hospices de la ville de Nuits-Saint-Georges.

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