Archives pour la catégorie Les hommes et le ciel

En vidéo : Lost in Light, quand la lumière cache les étoiles

Avec Lost in Light, le photographe Sriram Murali nous propose de découvrir à quel point la pollution lumineuse affecte notre vision du ciel nocturne.  

Nous vivons dans un monde inondé de lumière la nuit, et ce n’est pas la dernière carte mondiale de la pollution lumineuse publiée au mois de juin dernier dans la revue Science Advances qui démontrera le contraire. On estime aujourd’hui que plus de 80% de la population mondiale ne voit plus la Voie lactée, un chiffre qui frise les 99% quand on se limite aux seuls habitants de l’Europe et des États-Unis !

Comment prendre conscience de l’impact des éclairages urbains sur la qualité du ciel nocturne ? C’est à cette question que tente de répondre le photographe Sriram Murali. Tournée principalement en Californie, sa vidéo intitulée Lost in Light nous révèle progressivement la beauté du ciel étoilé au fil de séquences enregistrées de plus en plus loin des sources de pollution lumineuse. Continuer la lecture

En vidéo : des télescopes et des hommes

Les télescopes sont une merveilleuse invention qui permettent aux hommes de partir très loin dans l’Univers en gardant les pieds sur terre.

C’est à Galilée qu’on attribue l’invention de la lunette astronomique (qu’on appelle réfracteur) au début du XVIIe siècle. Le grand savant italien, féru d’optique géométrique, fut capable de régler correctement la longue-vue conçue par l’opticien hollandais Hans Lippershey de façon à en limiter les aberrations, avant de la tourner vers le ciel  pour y faire d’incroyables découvertes : des taches solaires et des irrégularités à la surface de la Lune (ce qui sous-entend que ces deux astres sont imparfaits), des phases pour Vénus, quatre satellites autour de Jupiter (Io, Europe, Ganymède et Callisto) et des myriades d’étoiles qui composent la Voie lactée.

Un demi-siècle plus tard, l’écossais James Gregory fut le premier à décrire le principe du télescope à miroir (qu’on appelle réflecteur) et le mathématicien anglais Isaac Newton en réalisa le premier exemplaire doté d’un miroir concave en bronze de 2,5 cm de diamètre. Continuer la lecture

Bivouac sous la Voie lactée au pied de l’Everest

Plus près des étoiles, les alpinistes qui gravissent l’Everest prennent parfois le temps de contempler la Voie lactée dans un ciel noir comme de l’encre.

Plus haut sommet du monde, l’Everest (8.848 mètres au-dessus du niveau de la mer) fait partie de la chaîne de montagnes de l’Himalaya qui marque la frontière entre la Chine et le Népal. Le 29 mai 1953 l’alpiniste et explorateur néo-zélandais Edmund Hillary parvenait pour la première fois à atteindre son sommet avec à ses côtés  le sherpa népalais d’origine tibétaine Tensing Norgay. Depuis plus de soixante ans les alpinistes ne cessent de rivaliser d’audace pour atteindre le sommet toujours plus vite en empruntant de nouvelles voies, avec ou sans assistance respiratoire.

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Une ascension du mont Everest s’étalant sur plusieurs semaines, elle se fait par étapes successives. C’est au camp de base (5.340 mètres) qu’est rassemblé l’ensemble du matériel acheminé par des  porteurs et des yacks. Une fois les alpinistes acclimatés à l’altitude, l’ascension se fait par paliers : camp 1 vers 5.900 mètres, camp 2 vers 6.500 mètres, camp 3 vers 7.200 mètres, camp 4 vers 8.000 mètres d’où partira l’assaut final. Continuer la lecture

La Station spatiale passe entre les planètes Mars et Saturne

Hier soir un nouveau survol de la France par la Station spatiale internationale m’a permis de la voir se glisser entre Mars et Saturne.

Tout le monde n’est pas capable, à l’instar de l’astrophotographe australien Rob Carew, de photographier le rendez-vous entre la capsule Dragon et l’ISS à 400 kilomètres au-dessus de sa tête, une belle image que je vous ai présentée en début de semaine. Mais plus modestement, chacun peut admirer les passages de la Station spatiale internationale (ISS) et même en réaliser une image comme je l’ai fait hier soir.

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Avec près de 2.500 m² de panneaux solaires qui réfléchissent vers la Terre la lumière de notre étoile, la Station est facilement repérable. Sa magnitude variant de 0 à -3, c’est un des objets nocturnes les plus brillants (hormis la Lune).

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Pour connaître les horaires de passage de l’ISS et sa trajectoire devant les constellations, il vous suffit de vous rendre sur Heavens-Above et d’y rentrer vos coordonnées géographiques. Continuer la lecture

Vu de la Terre, le rendez-vous entre la capsule Dragon et l’ISS

Le 20 juillet la capsule Dragon rejoignait la Station spatiale internationale. Un rendez-vous en orbite qui a pu être photographié depuis l’Australie. 

La Station spatiale internationale (International Space Station ou ISS) est une structure artificielle qui mesure 110 mètres de long pour 74 de large. Elle fait un tour de la Terre environ toutes les 90 minutes à 400 kilomètres d’altitude. Près de 2.500 mètres carrés de panneaux solaires fournissent l’électricité de la Station et réfléchissent la lumière solaire, ce qui permet de suivre les passages de l’ISS dans le ciel nocturne.

En vidéo : à bord de l’ISS, on déguste des salades extraterrestres

Depuis la Terre les astrophotographes tentent régulièrement d’immortaliser le passage de l’ISS dans le ciel, tout particulièrement devant la Lune à l’exemple de Dylan O’Donnell ou devant le Soleil comme l’a fait Romain Lucchesi. Continuer la lecture

Auvergne (1) : une soirée au bord du lac des Hermines

Quelques jours passés en Auvergne m’ont permis de photographier différents paysages célestes. On commence par cette soirée au bord du lac des Hermines. 

En 1961, trois ans avant le premier Plan neige destiné à créer et aménager en France des stations de sports d’hiver de haute montagne, la station de Super-Besse voit le jour dans le cirque de la Biche au-dessus du village de Besse-en-Chandesse (rebaptisé Besse-et-Saint-Anastaise depuis 1973) à l’intérieur du Parc naturel régional des volcans d’Auvergne.

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En 1968 la station de Super-Besse met en eau un lac artificiel d’une profondeur de 9 mètres et d’une superficie de 14 hectares destiné aux loisirs nautiques. Ce lac sert également depuis 1994 de réserve d’eau pour l’alimentation hivernale des canons à neige installés le long des pistes. Continuer la lecture

Chili : des photographes au plus près des étoiles

Rien ne vaut les heures passées sous le ciel nocturne du Chili, depuis l’Observatoire Européen Austral, pour se sentir les rois de l’Univers.

Même si le siège de l’ESO (European Southern Observatory) se trouve à Garching  (Allemagne), les trois observatoires de l’organisation (qui compte quinze états membres) sont tous au Chili. Il y a l’Observatoire de La Silla (où l’ESO a implanté ses premières coupoles dans les années 1960), l’Observatoire du Cerro Paranal (qui héberge le VLT) et l’Observatoire du Llano de Chajnantor où poussent les antennes de l’Atacama Large Millimeter/submillimeter Array (ALMA).

Nous voici au pied du VLT, sous un fourmillement d’étoiles (sans pollution lumineuse, le ciel de l’Observatoire du Cerro Paranal est l’un des plus noirs du monde). Sur une passerelle, l’astrophotographe Babak Tafreshi. Tout comme Stéphane Guisard, Yuri Beletsky ou encore Miguel Claro, Babak Tafreshi (photographié ici par son collègue  Petr Horálek)est l’un des ambassadeurs de l’ESO, un groupe de photographes qui réalisent des images destinées à mettre en valeur les différents sites astronomiques de l’Observatoire Européen Austral et les recherches qui y sont menées.

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Quel est ce nuage stellaire lumineux juste au-dessus de la tête du photographe ? Continuer la lecture

Bientôt une réserve de ciel étoilé dans les Cévennes ?

Pour protéger ses nuits noires, le Parc national des Cévennes rêve d’obtenir le label RICE (Réserve internationale de ciel étoilé).

Créé en 1970 et reconnu réserve de biosphère par l’UNESCO depuis 1985, le Parc national des Cévennes s’étale sur les départements de la Lozère, du Gard et de l’Ardèche. Pour préserver l’excellence de ses nuits, le Parc prépare sa candidature pour le label RICE (Réserve internationale de ciel étoilé), que seule l’International Dark Sky Association (IDA) peut décerner (installée en Arizona, l’IDA est une association forte de 11.000 membres répartis dans 70 pays).

À ce jour on compte moins d’une dizaine de réserves internationales de ciel étoilé en Europe. En France seul l’Observatoire du Pic du Midi (associé au Parc national des Pyrénées) a obtenu cet agrément fin 2013 : 251 communes situées dans le périmètre de la réserve se sont engagées à combattre la pollution lumineuse en remplaçant progressivement les éclairages mal orientés et en développant l’extinction partielle ou totale de l’éclairage public.  Continuer la lecture

SOFIA, l’observatoire volant qui scrute l’Univers

La NASA utilise depuis plusieurs années SOFIA, un observatoire volant installé dans un avion et dédié à l’étude de l’Univers dans l’infrarouge.

C’est en 2007 que SOFIA (Stratospheric Observatory for Infrared Astronomy) est entré en service. Cet observatoire volant se compose d’un télescope infrarouge de 2,5 mètres de diamètre (conçu par l’agence spatiale allemande) installé à bord d’un Boing 747 SP, un quadriréacteur doté d’une trappe coulissante à l’arrière. Une fois qu’il a rejoint son altitude de croisière (13 km), l’avion laisse en-dessous de lui plus de 99% de la vapeur d’eau contenue dans l’atmosphère terrestre ; la trappe peut alors s’ouvrir et le télescope entre en action, captant 80% de lumière infrarouge supplémentaire par rapport à un télescope resté au sol.

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SOFIA dispose de 3 caméras couvrant les longueurs d’onde de l’infrarouge (FLITECAM, FORCAST et HAWC) et 5 spectromètres dont les mesures sont analysées dans un compartiment pressurisé au centre de l’appareil.  Continuer la lecture

En vidéo : les images du concours Earth and Sky 2016

Le palmarès de la septième édition de l’International Earth and Sky Photo Contest est connu. Voici la sélection des plus belles images. 

Ils sont chaque année un peu plus nombreux à proposer leurs images de la planète Terre sous le ciel nocturne au jury de l’International Earth and Sky Photo Contest, un prestigieux concours (dont c’est la septième édition) organisé par The World at Night (TWAN), le National Optical Astronomy Observatory (NOAO) et l’association Astronomers Without Borders.

Lancé en 2008, ce concours a pris une ampleur internationale depuis 2009 et l’Année Mondiale de l’Astronomie. Il est présidé par l’astrophotographe Babak Tafreshi, fondateur de TWAN et auteur entre autres d’une vidéo du Kilimanjaro sous les étoiles et d’une photographie des pénitents de glace la nuit dans le désert d’Atacama. Continuer la lecture

Sappho, la poétesse grecque qui aimait les étoiles

Il y a 2.500 ans, la célèbre poétesse grecque Sappho rendait déjà hommage aux beauté du ciel nocturne dans plusieurs de ses textes.

Si Sappho, poétesse grecque de l’Antiquité (elle serait née vers 630 av. J. C.) semble avoir été très célèbre à son époque, il ne subsiste aujourd’hui que des fragments de son œuvre poétique. Bien qu’elle ne cache pas dans ses textes son amour pour les jeunes filles (l’homosexualité était une chose courante dans le milieu aristocratique de la Grèce archaïque qui n’empêchait pas de se marier), Sappho accorde aussi beaucoup d’importance aux astres comme en témoignent les vers qu’elle a rédigés à propos de la Lune, l’amas des Pléiades ou encore la planète Vénus.

Trois scientifiques, Manfred Cuntz, Levent Gurdemir (University of Texas) et Martin Georges (National Astronomical Research Institute of Thailand) se sont intéressés à un texte de Sappho intitulé « poème de minuit ». La synthèse de leur travail a été publiée dans le Journal of Astronomical History and Heritage.

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Ce poème évoque l’observation par la poétesse de l’amas des Pléiades sur l’horizon il y a 2.500 ans depuis l’île grecque de Lesbos. En paramétrant le logiciel de cartographie céleste Starry Night qui permet de visualiser le ciel selon le lieu et l’époque, les trois chercheurs en ont déduit que cette observation n’a pu avoir lieu qu’entre la fin de l’hiver et le début du printemps.

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L’Hypertélescope, un instrument pour voir grand et loin

Une équipe de passionnés installe depuis quelques années dans une vallée des Alpes de Haute-Provence un instrument étonnant, l’Hypertélescope.

Ils sont 24 (scientifiques, enseignants, chercheurs, ingénieurs, astronomes amateurs, étudiants…) réunis autour d’un projet un peu fou, l’Hypertélescope, sous la direction d’Antoine Labeyrie et Denis Mourard.

Le premier, professeur émérite au Collège de France aujourd’hui à la retraite, est un spécialiste des techniques d’interférométrie optique qu’il a développées au CERGA (Centre d’Étude et de Recherches en Géodynamique et Astronomie) dans les années 1970. Il a reçu de nombreuses distinctions et un astéroïde, (8788) Labeyrie, porte son nom.

Le second est astronome à l’Observatoire de la Côte d’Azur et a développé l’instrument VEGA (Visible spEctroGraph and polArimeter) qui équipe le grand interféromètre CHARA (Center for High Angular Resolution Astronomy) à l’Observatoire du mont Wilson en Californie.

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On sait depuis longtemps que c’est le diamètre d’un télescope qui conditionne son pouvoir séparateur (les plus fins détails qu’il permet de discerner) et sa capacité à détecter des objets très faiblement lumineux. C’est pour cette raison que l’on imagine des télescopes de plus en plus grands comme l’E-ELT (European Extremely Large Telescope). Cet instrument dont le miroir segmenté aura 39 m de diamètre est actuellement en construction pour le compte de l’ESO au sommet du Cerro Armazones, une montagne qui culmine à 3.000 mètres d’altitude dans le désert d’Atacama au nord du Chili. Continuer la lecture

Zoom sur le cratère d’impact des Pingualuit

Au Nunavik, à l’extrémité nord du Québec, le cratère des Pingualuit est l’exemple d’un jeune cratère d’impact parfaitement conservé.

Il y a 1,4 million d’années une météorite d’environ 125 m de diamètre (provenant de la ceinture d’astéroïdes située entre les planètes Mars et Jupiter) a frappé le nord de la péninsule d’Ungava dans la région du Nunavik au Québec, y creusant un trou presque parfait de 3,4 km de diamètre pour une profondeur de 250 m.

En vidéo : un astéroïde menace-t-il notre planète ?

 L’énergie dégagée lors de l’impact fut équivalente à 8.500 bombes comme celle qui dévasta la ville japonaise d’Hiroshima le 6 août 1945 (par comparaison la météorite de 12.000 tonnes qui se désintégra dans le ciel de l’Oural au-dessus de la ville de Tcheliabinsk le 15 février 2013 dégagea une énergie équivalente à 35 fois celle de la bombe atomique d’Hiroshima).

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Le cratère s’est rempli d’eau de pluie au fil du temps, en faisant un lac aux eaux particulièrement limpides surnommé parfois l’œil de cristal. Ce lac, actuellement l’un des plus purs et les plus transparents de la planète, est aussi très fragile : plus de 300 ans sont nécessaires pour renouveler la totalité de son volume. Continuer la lecture

En vidéo : les cartes du ciel de la basilique Saint-Sernin

À Toulouse, deux cartes du ciel s’appuyant sur le savoir grec ont été peintes au XIIIe siècle dans une étroite galerie sous la basilique Saint-Sernin.  

Plus grande église romane d’Europe, la basilique Saint-Sernin de Toulouse a été construite entre les XIe et XIIe siècles pour abriter les reliques de Saint Saturnin, le premier évêque de Toulouse qui fut martyrisé en 250. Inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1998, la basilique est surmontée d’un clocher de forme octogonale qui culmine à 67 m au-dessus du sol.

Dans une petite galerie fermée au public se trouvent deux représentations de la conception de l’Univers tel qu’on l’imaginait au XIIIe siècle. La Terre est placée au centre et autour d’elle tournent les astres connus à cette époque : la Lune, le Soleil et 5 planètes (Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne) ainsi que les étoiles. Continuer la lecture

Rencontres Astronomiques de Printemps du 5 au 8 mai 2016

Plus de 200 astronomes amateurs vont participer à la dix-huitième édition des Rencontres Astronomiques de Printemps du 5 au 8 mai en Haute-Loire.

Les habitants de la petite commune de Craponne sur Arzon en Haute-Loire (900 m d’altitude) s’y sont habitués : chaque année, à l’occasion du weekend de l’Ascension, ils voient affluer les amoureux des étoiles et leurs drôles d’instruments. Pendant 4 jours et 3 nuits, télescopes et lunettes astronomiques scrutent le ciel à condition que la météo soit clémente, le tout dans une ambiance joyeuse et décontractée comme le montre cette vidéo des RAP 2007.

Dans un site préservé de la pollution lumineuse (la commune de Craponne sur Arzon éteint l’éclairage public pendant ces 3 nuits) au moment de la Nouvelle Lune (elle se produit le 6 mai), les astronomes amateurs viennent non seulement observer le ciel (le Soleil en journée et la voûte étoilée la nuit) mais également échanger sur leur passion à l’occasion d’ateliers, de conférences et de discussions informelles. Continuer la lecture

Escalade nocturne sous la Voie lactée dans le Tyrol

Le photographe Nicholas Roemmelt a réalisé une très belle composition nocturne sous la Voie lactée depuis une via ferrata dans le Tyrol.

Nicholas Roemmelt est un photographe patient qui a attendu un an pour réaliser une image qu’il avait en tête. C’est seulement au mois d’avril que la Voie lactée est bien orientée par rapport à un superbe point de vue sur une cascade et la vallée depuis la via ferrata surnommée “Lehner Wassefall” dans le Tyrol, cette région de l’Autriche où le massif alpin offre de magnifiques randonnées.

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Lorsque la météo a annoncé du beau temps durable il y est revenu en milieu de nuit avec sa femme Christina qui a accepté de réaliser cette randonnée sportive nocturne avant de jouer les alpinistes pour cette image. L’appareil photo attaché sur une étroite paroi, le couple a cru que l’expédition allait tourner court quand des nuages ont envahi le ciel. Continuer la lecture

En vidéo : Skylight, un hommage à la beauté du ciel

Avec Skylight, le photographe Chris Pritchard vient de réaliser une superbe vidéo qui nous permet d’apprécier la beauté du ciel, de jour comme de nuit.

Skylight, c’est un peu le film de tous les superlatifs : plus de 5 années de prises de vues, des milliers d’images qui représentent 36 heures de vidéo résumées en 3 min grâce à la technique du time-lapse, 42 lieux de tournage, la plupart aux États-Unis mais également en Australie, en Nouvelle-Zélande, à Tokyo ou encore Singapour.

Comme le dit Chris Pritchard, qu’on habite en ville ou à la campagne, quel que soit notre mode de vie, nous partageons tous le même ciel. Même si nous n’y voyons pas la même chose depuis le centre d’une mégapole ou au cœur d’un désert, le ciel a le pouvoir d’élargir notre horizon en nous révélant des merveilles dans notre atmosphère et beaucoup plus loin.

Contrairement à d’autres vidéos comme Scintillaris ou encore Mount Fuji, Skylight nous montre également la beauté de  la danse des nuages dans le ciel nocturne (comme c’est un peu le cas dans Yikáísdáhá) ainsi que les effets de la pollution lumineuse qui masque aux citadins la plus grande partie du ciel étoilé.

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Une image stéréographique de l’éclipse solaire du 9 mars

Le photographe Wang Letian a réalisé une image stéréographique (appelée aussi Little Planet) de l’éclipse solaire du 9 mars en Indonésie.

L’éclipse totale de Soleil du 9 mars en Indonésie a beaucoup inspiré les photographes. Après les photos et les vidéos, voici une bien curieuse image (publiée sur le site SpaceWeather). Elle est l’œuvre du photographe Wang Letian qui a observé l’éclipse depuis Balikpapan, une ville indonésienne en bordure du détroit de Macassar. Installé sur la plage en compagnie d’autres passionnés, il a eu droit à un peu plus d’une minute de totalité (Balikpapan se trouvait sur le bord de la bande de totalité de l’éclipse).

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Qu’est-ce qu’une image stéréographique ? Comme l’explique le photographe Jérôme Pouille sur son blog, c’est un peu comme si on décidait d’écraser une image sphérique sur un plan avec un rouleau à pâtisserie !

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En vidéo : le voyage de la sonde ExoMars

Lancée le 14 mars de Baïkonour au Kazakhstan, la sonde européenne ExoMars arrivera en vue de la Planète rouge au mois d’octobre prochain.

Avec ExoMars, l’Agence spatiale européenne s’est fixée un objectif ambitieux : réaliser son premier atterrissage sur la Planète rouge. Elle a pour cela conçu un module de démonstration d’entrée, de descente et d’atterrissage surnommé Schiaparelli,  en hommage à l’astronome italien Giovanni Schiaparelli qui fut un observateur assidu de la quatrième planète du Système solaire à la fin du XIX ème siècle.

Pendant 7 mois le module Schiaparelli va voyager à bord de l’orbiteur TGO (Trace Gas Orbiter) avant d’être largué le 16 octobre prochain. Puis ce sera une chute vertigineuse (filmée à l’aide d’une caméra placée à bord du module) :  Schiaparelli pénétrera dans l’atmosphère martienne à la vitesse de 21.000 km/h et sera freiné peu à peu jusqu’à une vitesse finale de 4 km/h quand s’éteindront les rétrofusées.

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En vidéo : la sonde Giotto survolait la comète de Halley il y a 35 ans

C’est au mois de mars 1986 que la sonde européenne Giotto s’approcha à moins de 600 km du noyau de la célèbre comète de Halley.

La plus célèbre des comètes :

Certains d’entre vous se souviennent sans aucun doute du mois de mars 1986 et du dernier passage de la comète de Halley. Elle était devenue célèbre à partir du XVIIIème siècle grâce à Edmond Halley. Cet astronome britannique avait reconnu la périodicité de l’astre chevelu (76 ans) dont les hommes consignaient les passages depuis 611 avant J.-C. Lors du passage de 1910, on annonça la fin du monde. La Terre devait en effet traverser la queue de la comète qui contenait du cyanogène. En réalité la proportion de ce gaz mortel était beaucoup trop faible pour être inquiétante.

Représentation de la sonde Giotto et de la comète de Halley en 1986. © ESA

En 1986, tous les scientifiques attendaient avec impatience le retour de la comète. Outre la mobilisation des plus grands télescopes terrestres, cinq sondes furent envoyées en direction de 1P/Halley. Citons les soviétiques Vega 1 et 2, Suisei et Sakigake pour les Japonais, et Giotto pour les Européens. Continuer la lecture