Archives pour l'étiquette amas des Pléiades

Que voir dans le ciel nocturne au mois de mars 2019

Vénus, Saturne et Jupiter à l’aube, Mars qui flirte avec l’amas des Pléiades au crépuscule : ce mois de mars 2019 sera dédié au repérage des planètes.

En ce troisième mois annonciateur de printemps (l’équinoxe se produit le 20) les nuits sont assez longues pour profiter du ciel étoilé sans avoir trop froid. Après deux mois avec la Lune en vedette (éclipse totale le 21 janvier et Super Lune le 19 février), le mois de mars 2019 va nous permettre de nous consacrer au repérage et à l’observation des principales planètes.

La Lune avec Vénus, Saturne et Jupiter à l’aube du 28 février. © Jean-Baptiste Feldmann

Que ce soit à l’œil nu, muni d’une paire de jumelles ou d’une longue-vue, voici les rendez-vous à ne pas manquer (vous pouvez les localiser avec la carte de Stelvision). Continuer la lecture

Ciel d’hiver au-dessus du bois de Cîteaux

Sortie dans les bois de Cîteaux le soir du 6 février pour y planter la tente. La température chute, le ciel hivernal est joliment étoilé.

L’image ci-dessous a été réalisée dans la forêt de Cîteaux, un massif forestier de 13.000 hectares qui dépendait autrefois de l’abbaye cistercienne de Cîteaux (elle possédait également les châteaux du Clos de Vougeot et de Gilly). Une pose unique de 30 secondes à 6400 iso avec un boîtier Nikon D7100 et un objectif Samyang de 8 mm de focale (ouverture de 5,6) permet de rendre l’ambiance crépusculaire dans le bois.

Ciel d’hiver au-dessus du bois de Cîteaux. © Jean-Baptiste Feldmann/CIELMANIA

J’ai apporté et éclairé une tente pour enrichir l’image d’une présence humaine et d’un premier plan lumineux. Continuer la lecture

Un halo lunaire enveloppe l’amas des Pléiades

Un halo lunaire a fait son apparition dans la soirée du 16 janvier, alors que la Lune gibbeuse se trouvait à proximité de l’amas des Pléiades.

Un halo se forme parfois autour de la Lune ou du Soleil lorsque les rayons de lumière émis par ces astres rencontrent des particules de glace (à l’intérieur d’un nuage ou d’une nappe de brouillard) avant de nous arriver. Si ces particules ont une forme particulière (plaques de formes hexagonales ou colonnes à base hexagonale), elles décomposent alors la lumière comme dans un arc-en-ciel. De telles conditions météorologiques se rencontrent surtout l’hiver. C’est ce qui s’est produit le 16 janvier en début de soirée : un léger voile de cirrus filtrait les rayons d’une Lune gibbeuse, cinq jours avant l’éclipse totale.

Au centre d’un halo, la Lune accompagne les Pléiades. © Jean-Baptiste Feldmann

Cette image a été réalisée au pied de l’église Saint-Symphorien de Nuits-Saint-Georges (Bourgogne), un fleuron de l’art gothique encore fortement marqué par le style roman ; elle fut construite au XIIIᵉ siècle. Continuer la lecture

L’amas des Pléiades au-dessus de l’étang

Le plus bel amas d’étoiles, celui des Pléiades, est un objet céleste incontournable des soirées de janvier. Partons à sa découverte.

La soirée s’annonce dégagée et vous avez envie de découvrir une curiosité céleste facilement identifiable à l’œil nu ? C’est le moment de partir à la découverte d’un très bel amas d’étoiles (celui des Pléiades) avant le retour de la Lune. À l’œil nu cet amas ressemble à une petite tache laiteuse (voir l’image plus bas) constituée de 7 étoiles relativement brillantes (elles ont des magnitudes comprises entre 3 et 5) qui sont Alcyone, Atlas, Mérope, Électre, Maïa, Taygète et Pléioné.

L’amas des Pléiades ressemble à une petite tache laiteuse. © Jean-Baptiste Feldmann

Les observateurs ayant une vue perçante parviennent à dénombrer jusqu’à 12 étoiles quand ils l’observent sous un excellent ciel sans aucune pollution lumineuse. Continuer la lecture

Amas d’étoiles et galaxies dans une portion de ciel

Au zénith en fin de nuit en automne, une portion de ciel révèle sa richesse à l’œil nu si l’on s’éloigne des lumières parasites.

La pollution lumineuse nous prive de spectacles nocturnes insoupçonnés ; il suffit pour s’en convaincre de se rendre en fin de nuit dans un coin de campagne épargné par les lampadaires et de lever la tête : entre les constellations de Cassiopée et du Taureau (aidez-vous de la carte du ciel de Stelvision pour vous repérer) une large bande de ciel qui déborde jusqu’à Andromède nous offre pas moins de 7 objets célestes remarquables.

Découvrons l’un après l’autre chacun de ces objets que l’on pourra mieux apprécier à l’aide d’une paire de jumelles ou d’une longue-vueContinuer la lecture

Suivez l’arrivée de 46P/Wirtanen, la comète de l’année

Avec une magnitude estimée à 3 pour le début du mois de décembre, 46P/Wirtanen s’annonce comme une comète prometteuse à suivre avant les fêtes. 

Le 17 janvier 1948 l’astronome américain Carl Alvar Wirtanen découvrit un astre chevelu sur une photographie réalisée deux jours plus tôt à l’Observatoire Lick. L’astre qui allait porter son nom est une comète périodique qui fait le tour du Soleil en 5,44 ans. En 2018 46P/Wirtanen passera à un peu plus de 11 millions de kilomètres de la Terre le 11 décembre (quatre jours avant son périhélie), entrant ainsi dans le top 10 des comètes les plus proches de ces cinquante dernières années.

On peut suivre sur ce montage photographique l’évolution de la comète 46P/Wirtanen qui a gagné deux magnitudes en un mois. © Justin Tilbrook

Sur ce montage photographique de Justin Tilbrook, on peut voir l’évolution de l’éclat de la comète qui est passée de magnitude 11 à magnitude 9 entre le 15 septembre et le 18 octobre, époque où elle se trouvait au niveau de l’orbite de la planète Mars. Continuer la lecture

Que voir dans le ciel au mois d’avril 2018

Au mois d’avril vous pourrez suivre Mars et Saturne qui se croisent dans le Sagittaire, Vénus qui s’approche des Pléiades et Jupiter aux côtés de la Pleine Lune des fleurs.

Les nuits raccourcissent mais elles sont plus douces, c’est l’occasion d’en profiter pour découvrir quatre planètes qui deviennent de plus en plus brillantes : si Mercure est désormais inobservable après son apparition au crépuscule le mois dernier, Vénus ne cesse de s’élever en soirée et attire tous les regards, la magnitude de Mars devient négative et surpasse celle de sa voisine Saturne tandis que Jupiter n’est plus qu’à quelques jours de son opposition.

Que ce soit à l’œil nu, muni d’une paire de jumelles ou d’une longue-vue, voici les rendez-vous à ne pas manquer (vous pouvez les localiser avec la carte de Stelvision). Continuer la lecture

Alignements de Lagatjar : une fonction astronomique ?

Sur la commune de Camaret-sur-Mer dans le Finistère, l’orientation des alignements mégalithiques de Lagatjar pourrait répondre à un impératif astronomique.  

Il y a 4.500 ans, au Néolithique, des hommes ont dressé et aligné d’immenses pierres à Camaret-sur-Mer pendant que d’autres entreprenaient le même travail titanesque à Carnac dans le Morbihan ou  encore à Stonehenge dans le SUD-OUEST de l’Angleterre. D’après un inventaire établi en 1793, 600 menhirs composaient alors les alignements de Lagatjar (nom du lieu-dit), un nombre imposant mais bien loin des 3.000 pierres levées du site de Carnac.

Au XIXe siècle et jusqu’au début du XXe siècle beaucoup de menhirs ont été détruits à Lagatjar et il n’en reste plus que 65 aujourd’hui dont les plus hauts atteignent 3 mètres. Continuer la lecture

La planète Mars à côté de l’amas des Pléiades

Une paire de jumelles permet de profiter actuellement du rapprochement apparent entre Mars et l’amas des Pléiades au crépuscule.

Si Jupiter et Vénus brillent intensément (la première toute la nuit dans la constellation de la Vierge avec une magnitude de -2,4 et la seconde avant l’aube sur l’horizon EST avec une magnitude de -4.6), Mars fait pâle figure avec une magnitude de 1,9 ; il faut dire que la Planète rouge s’éloigne de nous et il faudra attendre l’été 2018 et la prochaine opposition pour qu’elle retrouve une magnitude négative.

La quatrième planète du Système solaire se fait donc discrète mais vous pouvez suivre actuellement son passage dans la constellation du Taureau en début de soirée sur l’horizon OUEST. Continuer la lecture

Clair de Lune dans les vignes sous le Château Gris

Une éclaircie entre deux averses, l’occasion d’aller admirer le clair de Lune au cœur du vignoble de Nuits-Saint-Georges, au pied du Château Gris.

Je vous emmène régulièrement au milieu des vignes pour des promenades nocturnes, que ce soit pour voir passer l’ISS, pour admirer une cabotte sous la Pleine Lune ou regarder les étoiles tourbillonner aux Monts Luisants. Cette fois-ci nous nous rendons au Château Gris situé dans les coteaux qui surplombent Nuits-Saint-Georges, jolie ville bourguignonne connue pour ses grands vins (c’est d’ailleurs un peu plus haut que se cache la statue de la Résistance).

Ce petit château entouré de terrasses doit sans doute son nom à la couleur de ses murs. Il possède également un toit d’ardoises assez inhabituel pour la région.

Cette image (30 secondes de pose à 1.600 iso avec un objectif Samyang de 8 mm de focale ouvert à 5,6 monté sur un boîtier Nikon D3200) a été réalisée dans la soirée du 4 février. La longue exposition (qui sature la Lune et ne permet pas de voir le Premier Quartier) révèle les amas d’étoiles des Hyades et des Pléiades juste au-dessus de notre satellite naturel. On reconnaît également la belle constellation d’Orion dans la partie supérieure gauche du cliché.

24 heures après cette prise de vue, dans la soirée du 5 février, la Lune glisse devant les étoiles de l’amas des Hyades, occultant au passage la brillante Aldébaran (Alpha Tauri). La série actuelle des occultations d’Aldébaran a commencé le 29 janvier 2015 et prendra fin le 3 septembre 2018. Durant cette période il se produira 48 occultations d’Alpha Tauri mais en moyenne seules 8 à 10 seront visibles depuis un lieu d’observation donné. Pour voir plus d’occultations, il faudra voyager !

Les astronomes attendront ensuite le 18 août 2033 pour assister à une nouvelle vague d’occultations : La Lune repassera entre la Terre et Aldébaran, une configuration géométrique qui revient au bout d’un Saros (un cycle d’un peu plus de 18 ans).

La Voie lactée se dévoile dans le ciel des Carpates

Petit détour par l’Ukraine d’où a été réalisé ce panorama nocturne. L’arche de la Voie lactée domine le massif montagneux des Carpates.

Bien que la Voie lactée soit souvent photographiée à la belle saison par commodité (elle nous révèle alors le Triangle d’été formé des brillantes étoiles Deneb, Véga et Altaïr), on peut tout aussi bien l’admirer en hiver à condition de bien se couvrir (voir nos 5 conseils pour observer le ciel d’hiver sans avoir froid).

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La preuve avec ce panorama réalisé par le photographe Ihor Khomych, un assemblage de 31 images posées 30 sec chacune à 6.400 iso avec un objectif de 17 mm de focale ouvert à 2,8. Continuer la lecture

Un morceau de ciel vieux de 3.600 ans sur le disque de Nebra

Le disque de Nebra, une découverte archéoastronomique majeure, nous montre un morceau de la voûte céleste représenté il y a 3.600 ans.  

C’est un disque de bronze d’environ 30 cm de diamètre qui pèse près de 2 kg. Découvert en 1999 à proximité de la ville allemande de Nebra par des pilleurs de trésors, il a été saisi lorsque ces derniers ont cherché à le vendre et se trouve depuis 2002 au Musée régional de la Préhistoire de Halle.

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D’après l’analyse microscopique de la patine du disque et l’ étude isotopique du plomb radioactif qu’il contient on peut dater approximativement sa réalisation vers l’an 1.600 av. J.-C. ce qui en ferait l’une des plus vieilles représentations de la voûte céleste. Continuer la lecture

Les Hyades et les Pléiades derrière le moulin de Verzenay

Petit détour par le moulin de Verzenay, à 17 km de Reims, d’où l’on voit se lever en début de nuit les amas d’étoiles des Hyades et des Pléiades.

Classé monument historique, le moulin de Verzenay fut construit en 1818 sur le Mont-Boeuf et cessa de tourner en 1903 à la mort du dernier meunier. Il est désormais propriété de G.H. Mumm, une maison de champagne fondée à Reims en 1827.

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L’addition de 10 poses de 30 sec à 800 iso avec un objectif de 18 mm de focale révèle le lever des Hyades (juste à droite du moulin) et des Pléiades (un peu plus haut) en ce début de nuit d’hiver.  Continuer la lecture

L’amas des Pléiades s’élève au-dessus du brouillard

L’un des plus célèbres objets célestes du ciel hivernal, l’amas des Pléiades, se lève actuellement en début de soirée. Rencontre avec sept jeunes filles.

C’est un très bel amas ouvert, appelé amas des Pléiades ou Messier 45, que je vous propose de découvrir aujourd’hui dans la constellation du Taureau.

Dans la mythologie grecque, les Pléiades étaient les sept filles d’Atlas et de Pléioné. Quant à Messier 45, c’est la référence de cet objet céleste dans le catalogue de l’astronome français Charles Messier établi au 18ème siècle.

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Les étoiles de l’amas sont nées ensemble il y a une centaine de millions d’années et certaines sont encore entourées de nébulosités qui s’effilochent peu à peu. Depuis leur naissance elles s’éloignent les unes des autres ; dans 250 millions d’années il ne restera plus rien de l’amas et les étoiles poursuivront solitairement leur évolution.

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L’amas des Pléiades s’étend sur une surface apparente de 2° dans le ciel, l’équivalent de quatre fois la Pleine Lune. Continuer la lecture

La vieille Lune passe devant l’amas des Hyades

Ce vendredi 29 juillet avant l’aube, un vieux croissant de Lune avait rendez-vous avec l’amas des Hyades et la brillante étoile Aldébaran.

La constellation du Taureau est riche de deux beaux amas d’étoiles, l’amas des Hyades et celui des Pléiades. Ce matin, une centaine d’heures avant la Nouvelle Lune, notre satellite naturel passait devant les étoiles des Hyades (cadrage horizontal) alors qu’un peu plus haut trônait l’amas des Pléiades (cadrage vertical). Les deux images ont été réalisées avec un objectif de 50 millimètres de focale ouvert à 2,8 et une pose de 5 secondes à 400 iso.

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Je vous ai déjà plusieurs fois parlé de l’amas des Pléiades (Messier 45) sur ce blog, notamment quand la comète C/2014 Q2 Lovejoy est passée à proximité.

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L’amas des Hyades, même s’il compte environ dix fois moins d’étoiles que M 45, est très intéressant à observer également car c’est l’amas ouvert le plus proche du Système solaire (150 années-lumière). Continuer la lecture

Sappho, la poétesse grecque qui aimait les étoiles

Il y a 2.500 ans, la célèbre poétesse grecque Sappho rendait déjà hommage aux beauté du ciel nocturne dans plusieurs de ses textes.

Si Sappho, poétesse grecque de l’Antiquité (elle serait née vers 630 av. J. C.) semble avoir été très célèbre à son époque, il ne subsiste aujourd’hui que des fragments de son œuvre poétique. Bien qu’elle ne cache pas dans ses textes son amour pour les jeunes filles (l’homosexualité était une chose courante dans le milieu aristocratique de la Grèce archaïque qui n’empêchait pas de se marier), Sappho accorde aussi beaucoup d’importance aux astres comme en témoignent les vers qu’elle a rédigés à propos de la Lune, l’amas des Pléiades ou encore la planète Vénus.

Trois scientifiques, Manfred Cuntz, Levent Gurdemir (University of Texas) et Martin Georges (National Astronomical Research Institute of Thailand) se sont intéressés à un texte de Sappho intitulé « poème de minuit ». La synthèse de leur travail a été publiée dans le Journal of Astronomical History and Heritage.

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Ce poème évoque l’observation par la poétesse de l’amas des Pléiades sur l’horizon il y a 2.500 ans depuis l’île grecque de Lesbos. En paramétrant le logiciel de cartographie céleste Starry Night qui permet de visualiser le ciel selon le lieu et l’époque, les trois chercheurs en ont déduit que cette observation n’a pu avoir lieu qu’entre la fin de l’hiver et le début du printemps.

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Les Pléiades et Vénus visibles dans le coronographe de SOHO

Très proches du Soleil, l’amas des Pléiades et Vénus sont visibles dans le champ du coronographe LASCO C3 de l’observatoire solaire SOHO.

SOHO (Solar and Heliospheric Observatory) est un satellite d’une masse de 1,8 tonne qui a été placé au point de Lagrange L1 à environ 1,5 million de km de notre planète, là ou l’attraction de la Terre et celle du Soleil sont en équilibre. Ses observations solaires viennent compléter celles de SDO, Solar Dynamics Observatory.

En vidéo : le transit de Mercure vu par SDO

Lancé il y a plus de 20 ans, le 2 décembre 1995 exactement, SOHO fournit quotidiennement un bulletin de santé de notre étoile dans différentes longueurs d’onde à l’aide de ses 12 instruments scientifiques : analyseurs de particules, télescopes, coronographes, spectrographe et imageurs.

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Les coronographes LASCO C2 (champ étroit) et C3 (grand champ) sont destinés à étudier la couronne solaire (Lasco signifie Large Angle and Spectrometric Coronagraph). Un cache central leur permet de masquer le Soleil, trop lumineux, pour voir ce qui se passe autour : des éruptions solaires bien sûr, mais également des étoiles, des comètes kamikazes et parfois des planètes. Continuer la lecture

Clair de Lune dans la calanque de Port-Miou

Le 10 avril en soirée une jeune Lune passait devant l’amas des Hyades au-dessus de la calanque de Port-Miou du côté de Cassis.

La calanque de Port-Miou, située sur la commune de Cassis, abrite un petit port de plaisance et une ancienne carrière qui fut exploitée de 1900 à 1981 : le calcaire y était extrait pour la fabrication de la chaux. Dans cette calanque, la plus orientale des côtes entre Marseille et Cassis, on a découvert une importante source sous-marine dont le débit varie de de 5 à 100 m³/s en fonction de la pluviométrie locale. Il s’agit d’une des plus grandes galeries noyées d’Europe ce qui explique qu’on ne connaisse toujours pas l’origine de ce fleuve souterrain malgré de nombreuses plongées de reconnaissance.

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Le dimanche 10 avril en soirée, 3 jours après la Nouvelle Lune, le jeune croissant se trouvait à proximité d’Aldébaran (juste au-dessus à gauche), occultant au passage plusieurs étoiles de l’amas ouvert des Hyades dans la constellation du Taureau. Continuer la lecture

Lundi 14 mars : la Lune passe devant l’amas des Hyades

5 jours après la Nouvelle Lune, un gros croissant est passé devant l’amas des Hyades, non loin de l’étoile Aldébaran dans la soirée du 14 mars.

L’amas des Hyades, même s’il compte environ dix fois moins d’étoiles que Messier 45, l’amas des Pléiades, est très intéressant à observer car c’est l’amas ouvert le plus proche du Système solaire (150 années-lumière).

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Les astrophysiciens ont remarqué que les étoiles des Hyades et de l’amas de la Crèche, M 44, ont des caractéristiques communes, preuve qu’elles sont nées dans la même région de notre Galaxie, la Voie lactée. Curieusement, l’étoile la plus brillantes des Hyades, Aldébaran (qui représente l’œil du Taureau), est deux fois plus proche de nous et ne fait donc pas partie de l’amas.

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L’amas des Hyades n’a pas été inclus dans son célèbre catalogue par l’astronome Charles Messier : il n’y a donc pas de « M » pour désigner cet amas, qui est cependant enregistré dans deux autres catalogues sous les noms de Melotte 25 ou Collinder 50.

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Morceau de voûte céleste depuis la Roche de Solutré

Rendue célèbre dans les années 1980 par l’ascension rituelle d’un président de la République, la Roche de Solutré est un étonnant site géologique.

À 8 km à l’ouest de la ville de Mâcon la Roche de Solutré se dresse à 493 m d’altitude. Comme sa voisine la Roche de Vergisson, celle de Solutré est apparue au Tertiaire, lorsque le soulèvement des Alpes a provoqué l’effondrement du bassin de la Saône. Les plateaux situés à l’ouest se sont inclinés vers ce bassin et l’érosion a peu à peu dégagé les deux Roches. Le site a été occupé de 35.000 à 10.000 ans av. J.-C. pour des activité de chasse et de dépeçage mais contrairement à une légende tenace, les hommes préhistoriques n’ont jamais pourchassé les chevaux pour les pousser à se précipiter du haut de la Roche.

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