L’un des photographes de l’ESO a réalisé une rotation d’étoiles centrée sur le pôle sud céleste depuis l’Observatoire de la Silla au Chili.
C’est à 2.400 mètres d’altitude, à 600 kilomètres au nord de Santiago du Chili, que l’Observatoire Européen Austral (ESO) a implanté l’Observatoire de La Silla et ses premières coupoles dans les années 1960. Le plus gros télescope hébergé sur ce site a un diamètre de 3,6 mètres. L’ESO dispose en outre d’un site au Paranal (toujours au Chili, à 2.600 mètres d’altitude, à 130 km au sud d’Antofagasta) qui héberge ses 4 télescopes géants VLT.
Découvert en 1983 par un satellite astronomique infrarouge, IRAS 05437 + 2502 est un curieux nuage de poussière situé dans la constellation du Taureau.
Iras (Infrared Astronomical Satellite) est un satellite qui n’aura fonctionné que dix mois en 1983 ce qui ne l’a pas empêché de découvrir près de 250 000 cibles dans l’infrarouge lointain (de 12 à 100 micromètres de longueur d’onde) grâce à ses détecteurs placés au foyer d’un télescope de 60 cm de diamètre et refroidis à moins de 4 degrés Kelvin.
Au cours de l’automne il vous faut sortir en fin de nuit si vous voulez admirer la belle constellation d’Orion lorsqu’elle passe plein sud.
La constellation d’Orion fascine les hommes depuis des millénaires et les photographes depuis que leurs capteurs sont assez sensibles pour l’immortaliser. Cette constellation, sans conteste la plus belle de toutes, nous raconte l’histoire d’un chasseur arrogant qui mourut foudroyé par le venin d’un scorpion.
Au zénith en fin de nuit en automne, une portion de ciel révèle sa richesse à l’œil nu si l’on s’éloigne des lumières parasites.
La pollution lumineuse nous prive de spectacles nocturnes insoupçonnés ; il suffit pour s’en convaincre de se rendre en fin de nuit dans un coin de campagne épargné par les lampadaires et de lever la tête : entre les constellations de Cassiopée et du Taureau (aidez-vous de la carte du ciel de Stelvision pour vous repérer) une large bande de ciel qui déborde jusqu’à Andromède nous offre pas moins de 7 objets célestes remarquables.
La constellation du Cygne héberge une étoile double aux couleurs particulièrement contrastées, Albiréo. Un joyau à découvrir au télescope.
Oiseau d’été :
La constellation du Cygne, appelée aussi la Croix du Nord (par comparaison à la Croix du Sud) ressemble à un grand oiseau qui traverse la Voie lactée les nuits d’été et se dirige vers le Sud. La queue du volatile est marquée par Alpha Cygni (Deneb), l’une des composantes du Triangle d’été. C’est à l’opposé que se situe l’étoile Bêta Cygni (Albiréo), à la limite de la constellation du Petit Renard. La position d’Albiréo lui vaut parfois le surnom d’étoile du bec.
Mars restera incontestablement la vedette de l’été 2018. Retour sur une opposition spectaculaire de la célèbre Planète rouge.
Passant à l’opposition le 27 juillet (à la même date qu’une éclipse totale de Lune), la Planète Rouge nous a offert en 2018 sa plus belle approche (un peu moins de 58 millions de kilomètres quand même) depuis celle, exceptionnelle, de 2003.
Installée dans la constellation du Capricorne, la quatrième planète du Système solaire a fait le show tout l’été ; la tempête de sable qui a recouvert la totalité de cet astre au mois de juin ayant eu la bonne idée de se calmer, les observations télescopiques ont révélé les grands traits des paysages martiens à partir de la fin du mois de juillet. Continuer la lecture de Souvenirs d’été : Mars aux côtés de la Voie lactée→
Le Petit Nuage de Magellan abrite un jeune amas ouvert d’étoiles né il y a 5 millions d’années particulièrement photogénique, NGC 602.
Des galaxies découvertes par un marin :
Entre 1519 et 1521, le navigateur portugais Fernand de Magellan réalisa son grand tour de l’Amérique du Sud. Il découvrit à cette occasion le détroit au sud du Chili qui porte son nom. Mais il ne parlait pas que de navigation dans son journal de bord. Il signala par exemple l’existence de deux petites nébuleuses au milieu des étoiles du ciel austral. Ces nébuleuses furent ensuite nommées Nuages de Magellan. Cet honneur aurait pourtant dû revenir à l’astronome perse Al-Soufi qui les avaient signalées 500 ans plus tôt.
Je vous propose de découvrir un nouveau diaporama pédagogique consacré à la Voie lactée et réalisé à partir d’images acquises ces trois dernières années.
Les nuits sans Lune, loin de toute pollution lumineuse, il est possible d’admirer dans le ciel la Voie lactée. Nous savons depuis les observations de Galilée que cette bande laiteuse est constituée d’une multitude d’étoiles. Les développements de l’astronomie au cours du siècle dernier nous ont permis de comprendre que ce chemin de lait représente notre Galaxie vue par la tranche depuis notre observatoire terrestre situé à la périphérie. Mais avant de connaître cette explication scientifique, les hommes avaient imaginé d’autres origines à ce spectacle nocturne.
La semaine du 7 au 14 juillet a été pour moi l’occasion de découvrir le ciel nocturne du Livradois à l’occasion d’un séjour en gîte.
Limité à l’EST par les monts du Forez, le Livradois est une région naturelle française située au centre du Massif central, dans le département du Puy-de-Dôme. La ville la plus importante est Thiers, capitale de la coutellerie. C’est à côté de Courpière, à une dizaine de kilomètres au SUD de Thiers, que se trouve le gîte du Grillon, un endroit idéal pour passer des vacances en famille… et tester les qualités du ciel nocturne de cette région (voir ci-dessous la carte de pollution lumineuse proposée par l’association AVEX).
Vous cherchez des cibles astronomiques faciles à observer avec votre longue-vue ? Pointez l’étoile polaire et découvrez la Bague de fiançailles.
Je recommande souvent la longue-vue à ceux qui veulent débuter facilement en astronomie pour sa simplicité d’utilisation : compacité, facilité de mise en œuvre, absence de réglages, réutilisation en journée (ornithologie)… Mais que peut-on réellement voir dans ce genre d’instrument ?
Petite sortie nocturne dans le village de Montjay en Bresse pour y admirer le ciel nocturne éclairé par la vieille Lune décroissante.
Le petit village de Montjay, qui fait partie de la Bresse louhannaise (dont le cœur est la ville de Louhans), a la bonne idée d’éteindre ses lampadaires entre 23 h et 5 h du matin, révélant par la même occasion un joli ciel nocturne encore épargné par la pollution lumineuse (on ne compte que des petits villages sur plusieurs kilomètres à la ronde).
Vous avez envie de fuir la pollution lumineuse et d’admirer des ciels nocturnes richement étoilés ? Voici une sélection de sites encore préservés.
Pendant des millénaires, les êtres humains ont regardé le firmament et ont été impressionnés par les milliers d’étoiles, de galaxies, de nébuleuses et d’autres merveilles cosmiques visibles à l’œil nu. Mais depuis quelques décennies une grande partie de l’humanité n’a plus accès à ce spectacle à cause de la pollution lumineuse galopante. On estime aujourd’hui qu’au moins 80% des personnes qui vivent aux États-Unis et en Europe ne peuvent plus admirer la Voie lactée, et encore moins les galaxies voisines comme celle d’Andromède.
Face à ce fléau, plusieurs organismes se sont mobilisés pour sélectionner des parcs, des réserves et des sanctuaires de ciel étoilé, des endroits où la pollution lumineuse reste raisonnable et où il est encore possible de voir un ciel nocturne de qualité. Continuer la lecture de Quels sont les ciels nocturnes les mieux protégés ?→
Les soirées de cette fin d’hiver sont idéales pour contempler la belle constellation d’Orion et la célèbre nébuleuse qu’elle renferme, Messier 42.
Si vous lisez régulièrement mes billets sur CIELMANIA, le château de la Tour ne vous est pas inconnu puisque j’y réalise assez souvent des photos, comme cette rotation d’étoiles en août 2015 ou encore cette course céleste entre le croissant de Lune et Vénus quelques jours plus tard. Ce domaine viticole qui jouxte celui du château du Clos de Vougeot contient une jolie tour au pied de laquelle je me rends régulièrement pour photographier le ciel.
Quand deux galaxies spirales entrent en collision, le résultat est aussi étonnant que photogénique. La preuve avec Arp 243.
Une galaxie particulière :
Située entre le Lion et les Gémeaux, la petite constellation du Cancer a peu de chances d’attirer le regard de l’observateur néophyte. On n’y dénombre en effet aucune étoile plus brillante que la magnitude 3,5. Les astronomes amateurs savent qu’elle héberge deux amas d’étoiles, Messier 44 (l’amas de la Crèche) et Messier 67. Mais c’est une autre cible beaucoup plus discrète qui est régulièrement pointée par les télescopes professionnels. Il s’agit de NGC 2623 (connue également sous le nom de Arp 243), le fruit d’une collision entre deux galaxies.
Rappelons que NGC correspond au New General Catalogue, un répertoire de plus de 7.500 objets célestes élaboré par l’astronome irlando-danois John Dreyer au XIXe siècle. Quant à Arp, cela fait référence à l’Atlas of Peculiar Galaxies, un catalogue de 338 galaxies particulières publié en 1966 par Halton Arp. Continuer la lecture de Arp 243 est le spectaculaire résultat de deux galaxies en collision→
C’est la bonne surprise de ce début d’année. La comète C/2016 R2 Panstarrs déploie une étonnante queue de gaz, pour la grande joie des astrophotographes.
Les comètes sont des astres imprévisibles, et ce n’est pas C/2016 R2 Panstarrs qui fera dire le contraire aux astronomes. Découverte le 7 septembre 2016 à la magnitude 19,1 par le réseau de surveillance d’astéroïdes Pan-Starrs (Panoramic Survey Telescope and Rapid Response System)installé à Hawaii (un télescope qui a également déniché C/2014 Q1 Panstarrs), la comète C/2016 R2 Panstarrs est une comète périodique à très longue période (elle effectue sa révolution en 20.327 ans). Actuellement dans la constellation du Taureau avec une magnitude de 13, son observation n’est possible qu’avec un gros télescope. Inutile donc de tenter de la repérer avec une longue-vue !
Pour échapper à la pollution lumineuse galopante, il reste quelques régions où se rendre, comme la Réserve touristique de ciel étoilé d’Alqueva au Portugal.
La « Dark Sky Alqueva Reserve » a vu le jour en 2009 à l’occasion de l’Année mondiale de l’astronomie. Dans une région qui compte en moyenne 286 nuits claires par an et un très faible taux d’humidité, les municipalités se sont engagées à limiter l’éclairage nocturne à l’intérieur d’une zone de 3.000 km² centrée sur le lac d’Alqueva, plus grand lac artificiel d’Europe.
Vous aviez oublié que la Terre tourne ? En photographiant longuement le ciel étoilé au-dessus d’une cabotte, je vous en apporte la preuve.
Cadole, cadioule, cabioute, cabotte, caborne… sont quelques-uns des noms donnés aux anciennes cabanes que l’on trouve dans les vignobles, noms qui varient selon les régions. Il s’agit de petites maisonnettes rectangulaires ou circulaires, bâties en pierres maçonnées ou en pisé et couvertes d’une bâtière de tuiles, d’ardoises ou de pierres. Elles servaient autrefois d’abri au vigneron en cas d’averse et il y laissait ses outils.
Alors qu’elle circule actuellement dans la constellation d’Orion, la comète C/2016 R2 Panstarrs semble avoir libéré un nuage gazeux bleuté.
Découverte le 7 septembre 2016 à la magnitude 19,1 par le réseau de surveillance d’astéroïdes Pan-Starrs (Panoramic Survey Telescope and Rapid Response System)installé à Hawaii (un télescope qui a également déniché C/2014 Q1 Panstarrs), C/2016 R2 Panstarrs est une comète périodique à très longue période (elle effectue sa révolution en 20.327 ans) que l’on peut suivre actuellement dans la belle constellation d’Orion avec une magnitude de 11.
Au Chili, les 66 antennes d’ALMA scrutent les disques de gaz et de poussière qui entourent de jeunes étoiles, à la recherche d’exoterres.
ALMA (Atacama Large Millimeter/submillimeter Array) est un observatoire radiomillimétrique et submillimétrique installé sur le plateau de Chajnantor, au Chili, à plus de 5.000 mètres d’altitude. Réalisé par l’ESO, il se compose de 66 antennes de 12 et 7 m de diamètre qui se déploient sur 16 km de façon à simuler un radiotélescope géant.
Le vingt-septième objet de Messier, la nébuleuse planétaire Dumbbell, est une merveille à découvrir dans la constellation du Petit Renard.
Une nébuleuse cachée dans un Triangle :
La constellation du Petit Renard est perdue au milieu du Triangle d’été. Elle n’attire guère l’attention des observateurs nocturnes avec ses faibles étoiles (aucune ne dépasse la magnitude 4). C’est pourtant là, à 1.300 années-lumière de la Terre, que se trouve la plus belle nébuleuse planétaire. On l’appelle Messier 27, Dumbbell ou encore l’Haltère. Mais quand on l’observe dans un grand instrument, son aspect rappelle plutôt celui d’un trognon de pomme !