la comète C/2013 US 10 Catalina devient circumpolaire

Depuis le 13 janvier la comète C/2013 US 10 Catalina est visible toute la nuit : de plus en plus proche du pôle céleste, elle ne se couche plus.

En vidéo : Hedgehog, le robot explorateur de comètes

Comme vous pouvez l’observer quotidiennement avec le Soleil et la Lune, les astres se lèvent à l’EST et se couchent à l’OUEST. Ce phénomène n’est qu’un mouvement apparent qui résulte de la rotation de la Terre sur elle-même.

Le même phénomène s’observe la nuit avec les étoiles, mais si vous regardez le ciel nocturne en direction du pôle céleste vous constaterez qu’aux latitudes de la France certaines constellations tournent autour de l’étoile polaire et ne se couchent jamais (un phénomène très bien mis en évidence lors d’une rotation d’étoiles). On les appelle les constellations circumpolaires et la plus célèbre est la Grande Ourse.

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Sur cette image réalisée le 15 janvier par l’astrophotographe  Raffaele Esposito on voit la comète C/2013 US 10 Catalina, un astre chevelu découvert le 31 octobre 2013, passer à proximité apparente de Alkaïd (Eta Ursa Majoris) comme elle l’avait fait avec Arcturus le jour de l’An. Continuer la lecture

Planètes et brillantes étoiles parsèment le ciel du matin

Si votre ciel est dégagé, prenez le temps de sortir l’admirer aux alentours de 7 heures : quatre planètes et quelques brillantes étoiles vous attendent.

Ne cherchez pas les planètes dans le ciel du soir, elles l’ont déserté. Vous avez rendez-vous avec les principales composantes du Système solaire en fin de nuit, juste avant que le ciel ne commence à s’éclaircir au-dessus de l’horizon EST. C’est d’ailleurs de ce côté que débute notre promenade céleste.

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On commence par Vénus qui a déjà pris ses distances avec Saturne après leur conjonction du 9 janvier. La seconde planète du Système solaire est également la plus brillante, affichant une magnitude de -4. Elle va poursuivre dans les semaines qui viennent sa lente plongée en direction des feux du Soleil pour revenir cet été dans le ciel crépusculaire et nous donne rendez-vous le 27 août pour une magnifique conjonction très serrée avec Jupiter (séparation apparente de seulement 0,07°).

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En vidéo : l’incroyable transit de l’ISS devant Saturne

L’astrophotographe allemand Julian Weßel a réussi à filmer le passage de la Station spatiale internationale (ISS) devant la planète Saturne.

Dans le petit monde des astronomes amateurs, il y a ceux qui observent le ciel nocturne pour le plaisir et ceux qui cherchent à réaliser d’étonnantes images. Les photographes qui tentent de saisir les passages de la Station spatiale internationale font partie de la seconde catégorie.

L’ISS (International Space Station) est une structure artificielle qui mesure 110 mètres de long pour 74 de large. Elle fait un tour de la Terre toutes les 90 minutes environ à 400 kilomètres d’altitude, soit une vitesse propre de plus de 27.000 km/h ! Autant dire que photographier l’ISS en gros plan n’est pas chose aisée…

Il y a quelques années Ralf Vandebergh a commencé à publier les premières images de la Station avec une technique rudimentaire : l’œil collé à l’oculaire de son chercheur, l’astronome néerlandais cherche à garder la Station dans son champ de vision en bougeant lentement son télescope de 25 cm de diamètre pendant qu’une caméra filme ce qu’il voit dans l’instrument. D’autres amateurs ont suivi, comme Romain Lucchesi  filmant le transit de l’ISS devant le Soleil ou Dennis Simmons saisissant la Station passant devant la Lune.

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Le château du Clos de Vougeot sous la Lune

Réalisée 24 heures après le Premier Quartier le 17 janvier, cette image nous permet d’admirer le château du Clos de Vougeot sous la Lune.

Situé le long de la route des Grands Crus de Bourgogne entre Gevrey-Chambertin et Nuits-Saint-Georges, le château du Clos de Vougeot n’était au  XIIème siècle qu’un ensemble de bâtiments à usage viticole construits au milieu des vignes par les moines de l’abbaye de Cîteaux. C’est à partir du XVIème siècle qu’apparut le corps de logis de style Renaissance que l’on peut admirer aujourd’hui.

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C’est au château du Clos de Vougeot que sont intronisés régulièrement de nouveaux membres de la Confrérie des Chevaliers du Tastevin. Cette confrérie assure la promotion de la gastronomie bourguignonne et de ses grands vins depuis sa fondation le 16 novembre 1934 par deux vignerons bourguignons de Nuits-Saint-Georges, Georges Faiveley et Camille Rodier.

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Zoom sur le sol fracturé d’un cratère de Cérès

La NASA vient de dévoiler de nouvelles images de la surface de la planète naine Cérès prises par la sonde Dawn. Plongée au fond du cratère Dantu.

Au cœur de la ceinture d’astéroïdes, Cérès est un sphéroïde de 940 km de diamètre découvert le 1er janvier 1801 par Giuseppe Piazzi. Planète naine la plus proche de nous, Cérès occupe une place particulière dans le Système solaire, entre les planètes humides (la Terre et Mars) et les planètes gazeuses comme Jupiter et Saturne accompagnées de petits corps gelés en surface. C’est dire si son exploration était attendue avec impatience.

En vidéo : le survol de Cérès par la sonde Dawn

 Après avoir orbité autour de Vesta entre juillet 2011 et septembre 2012, la sonde Dawn (lancée il y a plus de huit ans) fait de même autour de Cérès depuis le mois de mars 2015.  Le moins que l’on puisse dire c’est que la planète naine tient toutes ses promesses :  étranges taches blanches (peut-être des dépôts de sel), mystérieuse montagne conique et sursauts d’électrons énergétiques sont quelques-unes des énigmes que vont devoir résoudre les planétologues.

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Pétroglyphes sous les étoiles dans le désert d’Atacama

Dans le désert d’Atacama, au Chili, coexistent les instruments très sophistiqués de l’Observatoire Européen Austral (ESO) et des pétroglyphes très anciens.

Des télescopes dans le désert :

Perchés dans les Andes chiliennes, les télescopes de l’ESO sont parmi les plus performants au monde. Là-bas la Voie lactée resplendit comme nulle part ailleurs sous un ciel exempt de toute pollution lumineuse. Seul l’airglow peut atténuer l’éclat des étoiles. Les astronomes disposent d’instruments gigantesques pour sonder l’Univers dans toutes les longueurs d’ondes (VLT, ALMA et bien d’autres…).

Le Very Large Telescope se compose de 4 télescopes de 8,2 mètres de diamètre. © ESO

Ce concentré de technologie ne doit pas nous faire oublier l’histoire du désert d’Atacama, cette terre qui de prime abord semble bien hostile à la vie. Continuer la lecture

La nébuleuse de la Lagune, une pouponnière d’étoiles

C’est en pleine Voie lactée, dans la constellation du Sagittaire, que niche la nébuleuse de la Lagune, un immense nuage d’hydrogène où naissent des étoiles.

On la surnomme Messier 8, NGC 6523 ou encore la nébuleuse de la Lagune. Elle fut découverte en 1747 par Le Gentil, un astronome français resté célèbre pour sa malchance (il rata deux transits de Vénus devant le Soleil en Inde en 1761 et en 1769). La nébuleuse entra quelques années plus tard en huitième position dans le catalogue de Charles Messier mais c’est à l’astronome anglaise Agnès Clerke que revient l’honneur de l’avoir baptisée nébuleuse de la Lagune en 1890.

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Située à un peu moins de 5000 années-lumière de nous dans la constellation du Sagittaire, la nébuleuse de la Lagune mesure environ 110 années-lumière, ce qui représente à cette distance un diamètre apparent trois fois plus grand que la Pleine Lune. Avec une magnitude de 5 elle devient visible à l’œil nu à condition de s’éloigner de toute pollution lumineuse.

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9 janvier : un baiser entre les planètes Saturne et Vénus

C’est à l’aube du samedi 9 janvier que Saturne et Vénus se sont croisées si près qu’on pouvait admirer les deux planètes ensemble dans un télescope. 

6 minutes d’arc, le cinquième du diamètre apparent de la Lune : c’est le très mince écart apparent qui séparait Saturne et Vénus le 9 janvier, actuellement dans la constellation d’Ophiuchus. L’occasion idéale pour observer et photographier à l’aide d’un télescope (ou d’une lunette astronomique) la célèbre planète aux anneaux et celle qu’on associe à la déesse de l’amour dans le même champ.

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La plus brillante des deux était bien sûr Vénus avec une magnitude de -4,1 : la seconde planète du Système solaire, distante de 1,22 unité astronomique (l’UA vaut environ 150 millions de km, la distance moyenne Terre-Soleil),  présente actuellement une forme gibbeuse.

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Sur l’image ci-dessus, Vénus a été surexposée ce qui masque sa forme gibbeuse que révèle l’image ci-dessous, plus sombre.

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Saturne, distante de 10,73 UA, brille avec une magnitude de 0,5 et son inclinaison tourne actuellement vers nous son hémisphère nord (et donc la face nord de ses anneaux). L’opposition de la sixième planète du Système solaire interviendra le 3 juin prochain et les astronomes ne manqueront pas de l’observer.

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Même si l’occasion était trop belle d’immortaliser ensemble les deux planètes à l’aide d’un instrument astronomique, les astrophotographes qui jouissaient d’une météo clémente ne se sont pas privés non plus de photographier cette scène avec un champ large, restituant ainsi la vision qu’ils en avaient en levant simplement les yeux.

Les conjonctions planétaires très serrées sont assez rares. Nous aurons cette année la chance d’en observer une seconde  le 27 août, cette fois-ci entre Vénus et Jupiter, deux planètes qui seront encore plus serrées avec une séparation apparente de seulement 0,07° au crépuscule.

Sur Mars, les avalanches de poussières strient les cratères

Dans l’hémisphère nord de la planète Mars, la caméra de l’orbiteur MRO a révélé l’existence de nombreux cratères striés par des avalanches . 

Cela fera bientôt 10 ans que la sonde américaine Mars Reconnaissance Orbiter (MRO) étudie la Planète rouge depuis une orbite polaire basse . Cet engin de plus de 2 tonnes est équipé de différents instruments scientifiques comme le spectromètre CRISM (Compact Reconnaissance Imaging Spectrometers for Mars) mais il faut bien reconnaître que c’est sa caméra HiRISE (High Resolution Imaging Science Experiment) qui a le plus contribué a populariser la mission en nous offrant d’incroyables vues de la surface martienne.

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HiRISE est une caméra associée à un télescope de 50 cm de diamètre permettant d’obtenir des images de la surface martienne avec une résolution de 0,3 mètre par pixel. Cet instrument d’un poids total de 65 kg capte de fins détails très précieux pour les géologues et peut même à l’occasion repérer les rovers Curiosity et Opportunity.

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Les beautés du ciel nocturne dans le désert du Kalahari

À cheval sur trois pays d’Afrique, le désert du Kalahari est la plus vaste étendue de sable au monde. Le ciel nocturne y dévoile ses splendeurs. 

“Grande soif”, “lieu sans eau” : en tswana, la langue officielle de l’Afrique du sud, le mot Kalahari sert à nommer sans équivoque la région la plus sèche du globe.

Le désert du Kalahari s’étend sur 900.000 km² entre les bassins des fleuves Zambèze et Orange et recouvre une partie du Botswana, de la Namibie et de l’Afrique du Sud. Il est la zone la plus aride d’un espace géographique très étendu, le bassin du Kalahari (2,5 millions de km² qui mordent sur le Botswana, la Namibie, l’Afrique du Sud, l’Angola, la Zambie, le Zimbabwe, la République du Congo et la République démocratique du Congo).

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Si les déserts font parfois peur, ils restent pour les astrophotographes les rares endroits épargnés par la pollution lumineuse.

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Jupiter sera au plus près de la Terre dans deux mois

Les astronomes ont déjà commencé à tirer le portrait de Jupiter sans attendre le 8 mars, date de la prochaine opposition de la planète gazeuse géante.

Le 8 mars prochain Jupiter sera en opposition, la meilleure période pour l’observer puisque la planète gazeuse géante sera à l’opposé du Soleil par rapport à nous (elle se lèvera quand notre étoile se couchera).

Jupiter, observable toute la nuit dans la constellation du Lion, sera également à sa plus courte distance de la Terre, 664 millions de km, soit un diamètre apparent de 44,4 sec d’arc. La précédente opposition de Jupiter avait eu lieu le 6 février 2015 avec un diamètre apparent de 45,3″.

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L’image ci-dessus, particulièrement détaillée, a été obtenue le 2 janvier par Efrain Morales Rivera depuis Aguadilla, sur l’île de Porto Rico. Il y a un an cet astronome amateur avait déjà photographié un incroyable triple transit de satellites devant Jupiter.

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Galilée, le savant qui a ouvert nos yeux sur l’Univers

Florence, capitale de la Toscane, garde de nombreux témoignages de la vie de Galilée, le savant italien qui bouleversa notre vision de l’Univers.

Galilée (1564, Pise-1642, Arcetri), mathématicien, géomètre, physicien et astronome italien du XVIIe siècle ; à cette flatteuse carte de visite, on pourrait sans doute ajouter le titre d’opticien.

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On a longtemps pensé que le savant s’était contenté de reprendre la longue-vue conçue par l’opticien hollandais Hans Lippershey en 1608 pour la tourner vers le ciel ; mais selon deux chercheurs de l’université d’Haïfa en Israël (Yaakov Zik et Giora Hon), Galilée avait sans doute élaboré une théorie de l’optique géométrique lui permettant de régler correctement ses instruments de façon à en limiter les aberrations.

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Après avoir présenté sa première lunette au Sénat de Venise un an plus tôt, Galilée publie en 1610 son Messager des étoiles (Sidereus Nuncius), un ouvrage dans lequel il décrit d’incroyables découvertes pour l’époque : des taches solaires et des irrégularités à la surface de la Lune (ce qui sous-entend que ces deux astres sont imparfaits), des phases pour Vénus, quatre satellites autour de Jupiter (Io, Europe, Ganymède et Callisto) et des myriades d’étoiles qui composent la Voie lactée.

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Galilée connaît alors gloire et célébrité : les 500 premiers exemplaires du Messager des étoiles s’arrachent, les cours d’Italie se pressent à ses conférences et Cosme II de Médicis lui fait verser une pension à vie.

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Zoom sur Messier 5, l’un des plus vieux amas globulaires

Avec des étoiles qui se sont formées il y a près de 13 milliards d’années, l’amas globulaire Messier 5 est l’un des plus âgés dans la Voie lactée.

Lorsque l’astronome français Charles Messier l’observe pour la première fois le 23 mai 1764, il prend cet amas globulaire de magnitude 5,6 pour une nébuleuse, ne parvenant pas à distinguer autre chose qu’une tache ronde dans son modeste télescope.

L’objet céleste qui va entrer en cinquième position dans son catalogue a déjà été découvert 62 ans plus tôt par l’astronome allemand Gottfried Kirch (1639-1710) mais il faudra attendre 1792 pour que William Herschel parvienne à résoudre une partie des étoiles de l’amas à l’aide de son puissant télescope.

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Comme tous les amas globulaires, Messier 5  se trouve dans le halo de notre Galaxie, et comme eux il perd une partie de ses étoiles chaque fois que son orbite elliptique allongée le fait s’approcher trop près de la Voie lactée.

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La comète C/2013 US 10 Catalina frôle Arcturus

Pour bien fêter l’entrée dans l’année 2016, la comète C/2013 US 10 Catalina nous a offert un passage au plus près de la brillante étoile Arcturus.

À l’aube du 1er janvier, alors que les derniers fêtards regagnaient leur lit après avoir salué l’arrivée d’une nouvelle année, quelques amoureux des étoiles avaient choisi de rester sobres pour consacrer les premières heures de 2016 à la comète C/2013 US Catalina. Ce fut le cas par exemple du photographe Chris Levitan, auteur de l’image ci-dessous immortalisant le rapprochement apparent entre l’astre chevelu et l’étoile Arcturus.

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C/2013 Catalina a été découverte le 31 octobre 2013 à la magnitude 19 par un télescope automatisé de 68 cm de diamètre dans le cadre du Catalina Sky Survey, un programme de surveillance automatisée des comètes et des astéroïdes utilisant des télescopes installés dans les monts Santa Catalina près de Tucson en Arizona. Pendant que le Catalina Sky Survey scanne le ciel de l’hémisphère nord,  le Siding Spring Survey fait de même en Australie pour le ciel de l’hémisphère sud.

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Les plus beaux rendez-vous astronomiques de 2016

Si la météo est aussi clémente en 2016 qu’en 2015, les amoureux du ciel nocturne profiteront d’une nouvelle série de rendez-vous astronomiques.

L’année 2015 est terminée, vive 2016 ! Le ciel va nous gâter cette année encore avec de nombreux spectacles astronomiques observables pour la plupart à l’œil nu. En voici un petit aperçu :

Janvier : maximum d’activité de l’essaim d’étoiles filantes des Quadrantides le 4 janvier

Conjonction serrée le 9 janvier avant l’aube entre Vénus et Saturne (séparation apparente de seulement 0,1°) non loin de l’étoile Antarès

La comète C/2013 US10 Catalina passe au plus près de la Terre le 17 janvier ; elle se situe alors dans la constellation de la Grande Ourse (magnitude entre 5 et 6)

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Mars : opposition de Jupiter le 8 mars ; la planète gazeuse géante se trouve à 664 millions de km de la Terre, son diamètre apparent est de 44,4 sec d’arc

Eclipse totale de Soleil le 9 mars visible depuis l’océan Pacifique

Avril : occultation de Vénus par un très fin croissant lunaire le 6 avril au matin, observation délicate avec le Soleil distant de 16°

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En vidéo : l’airglow, l’étrange lumière du ciel nocturne

Même quand on l’observe dans le désert, le ciel nocturne n’est jamais totalement noir. Le responsable est l’airglow, un phénomène de chimiluminescence.

Depuis quelques années les photographies de la voûte céleste montrent d’étranges lueurs même lorsqu’elles sont réalisées dans des sites exempts de toute pollution lumineuse, comme au pied du VLT dans le désert d’Atacama.

C’est le rayonnement du Soleil qui est à l’origine de ces lueurs nocturnes que les astronomes surnomment l’airglow : les rayons solaires ultraviolets détruisent certaines molécules présentes dans notre atmosphère pendant la journée, entraînant des réactions chimiques complexes qui se poursuivent la nuit, avec parfois production de lumière, un phénomène appelé chimiluminescence.

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L’astrophotographe Yuri Beletsky voit régulièrement la signature de l’airglow sur ses images sous forme de draperies lumineuses qui masquent les plus discrètes nébuleuses, une nouvelle forme de pollution lumineuse qui inquiète les astronomes de l’ESO : ces derniers sont en effet installés dans une zone où cette chimiluminescence est plus importante en raison d’une faiblesse du bouclier magnétique terrestre connue sous le nom d’anomalie de l’Atlantique sud.

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ESO 593-IG 008, la fée Clochette dans le Sagittaire

ESO 593-IG 008 est le résultat d’une collision cosmique entre trois galaxies. Surnommé The bird (l’oiseau), son aspect évoque surtout celui d’une fée.

Situé à 650 millions d’années-lumière dans la constellation du Sagittaire, ESO 593-IG 008 est le résultat de la rencontre entre deux galaxies spirales et une galaxie irrégulière. Il aura fallu la puissance de l’instrument NACO pour en arriver à cette conclusion, alors qu’on a longtemps pensé que deux galaxies seulement étaient impliquées dans cette collision cosmique.

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NACO est la contraction de Nasmyth Adaptive Optics System (NAOS) et Near-Infrared Imager and Spectrograph (CONICA), un spectrographe qui travaille dans l’infrarouge couplé à un système d’optique adaptative destiné à corriger les turbulences de l’atmosphère terrestre.

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Arp 116, un étrange couple de galaxies dans la Vierge

La galaxie elliptique géante Messier 60 et la galaxie spirale NGC 4647 forment un surprenant duo, Arp 116, que vient de photographier le télescope CFHT.

Les astronomes connaissent bien l’amas de la Vierge, une concentration de plus de 1.500 galaxies assez proches de nous (entre 50 et 70 millions d’années-lumière) qui fut découverte par Charles Messier à la fin du XVIIIe siècle.

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Charles Messier classa les 16 plus brillantes de ces galaxies dans son célèbre catalogue. Messier 60 est une galaxie elliptique géante (diamètre de 120.000 années-lumière) située à 54 millions d’années-lumière. Le cliché ci-dessus a été réalisé par le télescope CFTH (Canada-France-Hawaii Telescope) installé au sommet du Mauna Kea.

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L’amas des Pléiades nargue la Lune gibbeuse

Retour sur une image réalisée dans la soirée du 20 décembre, alors que les étoiles de l’amas des Pléiades tentaient de résister au phare lunaire.

Les astronomes ont l’habitude de délaisser le ciel nocturne dans la période qui entoure la Pleine Lune, tant l’éclat de notre satellite naturel est puissant. Il est alors très difficile, voire impossible, d’observer des galaxies ou des nébuleuses. On peut alors se contenter d’admirer quelques amas d’étoiles, des planètes s’il y en a ou à défaut se lancer dans la sélénographie !

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Le 20 décembre, cinq jours avant la Pleine Lune de Noël, Séléné illuminait déjà le paysage. Haut placée sur la voûte céleste, elle éblouissait les observateurs, les privant du spectacle offert traditionnellement par les constellations hivernales. Pourtant un petit groupe d’étoiles semblait résister au phare lunaire : c’était l’amas des Pléiades, que vous retrouvez sur cette image au-dessus du clocher de l’église de Chambolle-Musigny.

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Une Pleine Lune le jour de Noël, la première depuis 1977

Cette année la Pleine Lune de décembre tombe le 25, une coïncidence qui ne s’était pas produite depuis 38 ans et que nous retrouverons en 2034.

Fred Espenak, astrophysicien américain retraité bien connu (qui est l’auteur par exemple d’un saisissant coucher de lumière cendrée en vidéo), est aussi un spécialiste des éphémérides. Ses calculs permettent de connaître notamment les dates des principales phases lunaires passées et à venir ; des données particulièrement intéressantes quand on se penche sur l’histoire des éclipses (éclipses de Lune mais surtout éclipses de Soleil) et la façon dont elles ont pu influencer certains événements humains, ou tout simplement pour préparer l’observation des prochaines.

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La consultation de ces éphémérides nous permet donc de retrouver la date de chaque Pleine Lune. Une lunaison durant un peu plus de 29 jours, il se produit un décalage régulier entre le calendrier lunaire et notre calendrier grégorien ( conçu à la fin du XVIe siècle par le pape Grégoire XIII). Prenons par exemple la date de la Pleine Lune en décembre : elle s’est produite le 21 en 2010, le 10 en 2011, le 28 en 2012, le 17 en 2013 et le 6 en 2014 (Pleine Lune de la Saint Nicolas).

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"J'ai en moi un besoin terrible. Dirais-je le mot? La religion. Alors, je sors la nuit et je peins des étoiles." Vincent van Gogh