C’est le plus beau rendez-vous planétaire de ce début d’année. Le dimanche 7 janvier à l’aube, Jupiter et Mars seront serrées l’une contre l’autre.
Le 5 octobre dernier je vous présentais le baiser matinal entre Vénus et Mars, un très joli rapprochement apparent entre la seconde et la quatrième planètes du Système solaire (leur numéro étant fonction de la position de leur orbite par rapport au Soleil, Mercure étant la plus proche, la Terre la troisième). Dimanche 7 janvier à l’aube, si le ciel est dégagé, nous pourrons revivre le même scénario avec cette fois Jupiter et Mars dans les rôles principaux.
Le premier jour de 2018 coïncidait avec la plus grosse Pleine Lune de l’année, la Super Lune. Un rendez-vous incertain en raison de la tempête Carmen.
Super Lune est le terme utilisé pour désigner les plus grosses Pleines Lunes, celles qui se produisent autour du périgée. Notre satellite naturel ayant une orbite elliptique autour de la Terre, sa distance peut fluctuer de 356.000 à 406.000 km environ, ce qui se traduit par une variation de son diamètre apparent de près de 13%. Cette différence de taille apparente n’est pas discernable à l’œil nu mais peut être visualisée à l’aide d’un montage photographique comme ci-dessous (à gauche la Pleine Lune au périgée, à droite à l’apogée).
En janvier 2018 il y aura de quoi lever les yeux au ciel : une nouvelle Super Lune, des rapprochements apparents entre planètes et même une Lune bleue.
Cette nouvelle année va nous apporter son lot de spectacles célestes, la plupart accessibles à l’œil nu ou muni d’une simple longue-vue. Rapprochements entre la Lune et les planètes, éclipses, pluies d’étoiles filantes, explorations lunaires avec un petit instrument (la dernière nous a entraîné dans le Golfe des Iris), il y en aura pour tous les goûts.
On commence donc avec les phénomènes astronomiques à ne pas manquer en janvier 2018.
2 janvier : la première Pleine Lune de l’année est aussi la plus grosse. Tout juste remis de votre réveillon, vous devrez braver le froid (lire avant les5 conseils pour observer sans avoir froid) pour admirer notre satellite naturel dont le diamètre apparent sera de 33,5 minutes d’arc, un peu plus que la Super Lune de 2017 le mois dernier. À suivre à l’œil nu.
3 janvier : pluie d’étoiles filantes des Quadrantides, l’une des plus importantes de l’année ; malheureusement la présence du lampadaire lunaire ne permettra de voir que les plus brillants météores. À suivre à l’œil nu.
4janvier : la Lune gibbeuse passe la nuit à côté de Régulus, la plus brillante étoile de la constellation du Lion. À suivre dans une paire de jumelles.
4 janvier : découverte le 2 octobre dernier, la comète Heinze (C/2017 T1) passe à 33 millions de kilomètres de la Terre. Sa magnitude devrait être proche de 9. Attendez les nuits sans Lune pour la rechercher en vous aidant de la carte ci-dessous. À suivre dans une longue-vue ou un télescope.
7 janvier : vous pourrez découvrir à l’aube le rapprochement serré entre les planètes Jupiter et Mars (12′ d’écart apparent). La planète géante gazeuse est actuellement 20 fois plus brillante que la Planète rouge mais cette dernière ne cesse de se rapprocher de la Terre jusqu’à sa spectaculaire opposition le 27 juillet 2018. À suivre à l’œil nu.
13 janvier : nouveau rapprochement planétaire à l’aube, cette fois-ci beaucoup plus délicat à observer entre Saturne et Mercure. Deux jours plus tard le vieux croissant de Lune sera à moins de 3° apparents. À suivre dans une paire de jumelles.
17 janvier : Nouvelle Lune. C’est au cours des soirées qui précèdent la Nouvelle Lune qu’on peut le mieux admirer les constellations du ciel hivernal comme la majestueuse constellation d’Orion ou encore le Triangle d’hiver. Pour vous orienter dans le ciel, pensez à consulter la carte du ciel interactive de Stelvision. À suivre à l’œil nu.
31 janvier : deuxième Pleine Lune dans un même mois qui porte le nom de Lune bleue. Cette particularité s’est produite en juillet 2015 et se renouvellera en mars 2018. À suivre à l’œil nu.
J’en profite pour vous dire que CIELMANIA, qui fêtera ses 4 ans d’existence au mois de mai, va passer d’ici quelques jours le cap des 1.000 articles. Si vous aimez le contenu de ce blog, n’hésitez pas à le partager sur les réseaux sociaux, avec votre entourage ou même vos élèves ! Merci d’avance.
La pluie d’étoiles filantes de l’essaim des Géminides le 14 décembre a été immortalisée depuis l’un des sommets de l’archipel des Canaries.
Parmi les nombreuses trouvailles du télescope spatial infrarouge IRAS figure l’astéroïde (3200) Phaéton. Il a été découvert le 11 octobre 1983 sur des images analysées par les astronomes Simon Green et John K. Davies et il est passé le 16 décembre à 10 millions de km de la Terre. L’orbite de (3200) Phaéton correspond à la pluie d’étoiles filantes des Géminides (le radiant de l’essaim se situe dans la constellation des Gémeaux, non loin des étoiles jumelles Castor et Pollux).
L’activité de cet essaim est assez récente puisqu’on ne le mentionne que depuis 150 ans, à la différence par exemple des célèbres Perséides dont les premiers rapports d’observation en Chine remontent à l’an 36. Le maximum d’activité des Géminides se produit entre le 12 et le 14 décembre avec un taux horaire qui peut atteindre 75 météores.
En cette fin d’année il est facile de repérer à l’aube les planètes Jupiter et Mars qui ne cessent de se rapprocher de la Terre.
Jupiter et Mars vont occuper les astronomes amoureux de planètes une bonne partie de l’année 2018 puisqu’elles passeront toutes les deux à l’opposition. Pour la géante gazeuse ce sera le 9 mai (veille du début de la vingtième édition des Rencontres Astronomiques de Printemps) et pour la Planète rouge ce sera le 27 juillet.
Ce n’est pas la première fois que des astrophotographes talentueux filment la Station spatiale internationale devant la Lune. En juin 2016 Dylan O’Donnell avait saisi l’ISS devant notre satellite naturel juste avant le retour sur Terre de l’astronaute anglais Tim Peake. Et en novembre 2015 c’est un autre astronome amateur australien, Dennis Simmons, qui était parvenu au même résultat. Continuer la lecture de La Station spatiale passe devant la Super Lune→
L’aveuglante Super Lune du dimanche 3 décembre n’a pas empêché les aurores d’illuminer le ciel nordique, pour la plus grande joie des astrophotographes.
Sauf s’ils ont décidé de lui tirer le portrait, les astronomes sont nombreux à ne pas sortir leurs télescopes au moment de la Pleine Lune. Il faut dire que l’éclat de notre satellite naturel (on parle de sa magnitude) est tel que seules quelques brillantes étoiles restent visibles dans un ciel d’une rare clarté. Le phénomène est encore plus prononcé dans le cas d’une Super Lune hivernale qui passe presque au zénith.
En partant à la recherche de la Super Lune de ce dernier mois de l’année, j’ai rencontré une girafe ! Mais au fait, c’est quoi la Super Lune ?
Le 3 décembre avait lieu la Super Lune, la plus grosse Pleine Lune de l’année 2017. Comme je vous l’avais expliqué dans les éphémérides, cette Pleine Lune du castor se trouvait à 358.000 km de nous, ce qui lui conférait un diamètre apparent de 33,4 minutes d’arc. Par comparaison la Pleine Lune des fraises du mois de juin dernier qui était la plus éloignée avec un peu plus de 406.000 km était 12% moins grosse.
Le montage ci-dessus permet de se rendre compte de la différence de diamètre apparent entre la Pleine Lune au périgée à gauche (celle de décembre) et à l’apogée (celle de juin). Pour être complet sachez que la Pleine Lune suivante, celle du 2 janvier 2018, sera encore un peu plus grande (33,5 minutes d’arc), et sera donc la Super Lune de 2018. Continuer la lecture de La Super Lune du 3 décembre et la girafe bourguignonne→
La plus grosse Pleine Lune de l’année, une pluie d’étoiles filantes ou encore l’occultation d’Aldébaran : décembre 2017 sera riche en spectacles célestes.
Si vous avez prévu ne ne pas trop sortir pour observer le ciel nocturne au cours de ce mois de décembre 2017, vous allez sans doute changer d’avis une fois que vous aurez lu les éphémérides. Ce dernier mois de l’année nous offre en effet quelques rendez-vous astronomiques que vous ne pouvez manquer sous aucun prétexte, à condition que la météo y mette du sien !
À 350 millions de kilomètres de nous, la planète Mars n’est pour le moment qu’un discret petit point orangé, huit mois avant la prochaine opposition.
Difficile pour les non initiés de reconnaître la planète Mars, un astre orangé de magnitude 2 actuellement dans la constellation de la Vierge. Seul un rapprochement apparent avec la Lune (accompagnée ici de la lumière cendrée) comme celui photographié à l’aube du 15 novembre (4 secondes de pose à 400 iso avec un objectif de 50 millimètres de focale) permet de localiser la célèbre Planète rouge (sa couleur, qui provient de l’oxyde de fer présent dans le sol, est à l’origine de son nom, Mars étant le dieu de la guerre dans la mythologie romaine).
La fabrication du cinquième des sept miroirs principaux du GMT (Giant Magellan Telescope) débute, alors que la construction de l’observatoire est en cours.
Financé principalement par de grandes universités américaines, le GMT (Giant Magellan Telescope) sera installé dans le désert d’Atacama au Chili où la construction de l’observatoire a commencé depuis deux ans.
Les éditions Stelvision proposent un nouveau guide pour partir facilement à la découverte du ciel nocturne : Le ciel aux jumelles.
Si vous êtes amateur de curiosités célestes, vous connaissez sans aucun doute Stelvision : ce site internet propose de très nombreux outils et conseils pour observer le ciel étoilé, comme par exemple la carte du ciel du jour personnalisable selon votre site d’observation ou encore un simulateur de télescope qui vous donne une idée de ce que vous pouvez espérer voir dans un instrument d’astronomie.
Le coronographe de la sonde SOHO nous permet de suivre pendant quelques jours sans danger le passage de la comète 96P/Machholz près du Soleil.
Le 12 mai 1986, trois mois après le passage de la comète de Halley, l’astronome amateur américain Donald Machholz repère un nouvel astre chevelu à l’aide d’une paire de jumelles de 130 mm de diamètre depuis son site d’observation à Loma Pietra dans les montagnes de la Californie. Deux ans plus tôt Machholz s’était déjà fait remarquer en dénichant la comète C/2004 Q2.
96P/Machholz est une comète périodique (comme l’indique la lettre “P”) qui revient tous les 5,29 ans. Elle passe actuellement dans le champ du coronographe LASCO C3 (voir la capture d’image ci-dessus du 26 octobre avec la comète en bas à droite) qui est installé à bord de l’observatoire SOHO. Continuer la lecture de Suivez le passage de la comète 96P/Machholz près du Soleil→
Au cours de sa huitième orbite autour de Jupiter, la sonde Juno a immortalisé la planète gazeuse géante et deux de ses satellites, Io et Europe.
Depuis leur découverte il y a un peu plus de quatre siècles par le grand savant italien Galilée à l’aide d’une modeste lunette astronomique, les quatre principaux satellites de Jupiter (Io, Europe, Ganymède et Callisto) fascinent les scientifiques tout autant que la planète géante gazeuse. La caméra de la sonde Juno a capturé l’image des deux satellites les plus proches de Jupiter, Io et Europe.
Après avoir survolé la Terre le 22 septembre, la sonde américaine Osiris-Rex a enfin pris la direction de l’astéroïde Bennu qu’elle rejoindra courant 2018.
Osiris-Rex (Origins-Spectral Interpretation-Resource Identification-Security-Regolith Explorer) est une mission de la NASA qui prévoit l’étude de l’astéroïde Bennu (fin 2018) et le retour d’échantillons sur Terre en 2023. C’est la troisième sonde spatiale du programme New Frontiers après New Horizons (qui se dirige vers l’astéroïde 2014 MU69 après avoir survolé la planète naine Pluton et son compagnon Charon en 2015) et Juno (en orbite autour de Jupiter depuis l’été 2016).
En un peu moins de 24 heures la Lune a occulté trois planètes et une brillante étoile. Des spectacles immortalisés depuis différents lieux sur Terre.
Dans son mouvement autour de la Terre, la Lune passe régulièrement devant des étoiles et beaucoup plus rarement devant une planète ou le Soleil (comme ce fut le cas le 21 août dernier). Mais la journée du lundi 18 septembre a été exceptionnelle puisque notre satellite naturel a occulté successivement trois planètes (Vénus, Mars et Mercure, visibles sur cette très belle image de Louis Rouxel) ainsi que la brillante Régulus.
Le samedi 9 septembre se déroulait la douzième édition de l’Astro-Messe à Villingen-Schwenningen. Visite en images de cette grande foire de l’astronomie.
Les prochaines Rencontres du Ciel et de l’Espace n’ayant lieu qu’en novembre 2018 (voir ici l’édition 2016), il fallait sortir de l’Hexagone cette année pour découvrir les nouveautés en matière de matériel astronomique. C’est à Villingen-Schwenningen, à 120 km de Mulhouse en Allemagne, dans le sud-ouest du land du Bade-Wurtemberg, que s’est tenue le 9 septembre la douzième édition du salon Astro-Messe (voir son site en allemand).
Rouge à son lever comme une belle pomme bien mûre de la variété Gala, la Pleine Lune des fruits s’est levée le 5 septembre en début de soirée.
Chaque Pleine Lune apporte son lot de surprises : après celle du 9 juillet qui se levait au milieu des orages (la bien nommée Pleine Lune du tonnerre), et celle du 7 août qui nous a gratifié d’une charmante éclipse partielle, voici donc celle de septembre qui porte le nom de Pleine Lune des fruits (allez faire un tour au verger, vous comprendrez pourquoi !). En se levant dans la soirée du 5 dans un ciel assez sombre (le Soleil venait de se coucher) elle faisait penser à une pomme Gala bien mûre dans laquelle on aurait volontiers croqué.
Retour sur l’éclipse partielle de Lune observable dans la soirée du 7 août en France, deux semaines avant la grande éclipse de Soleil américaine.
Bien que beaucoup moins spectaculaire que l’éclipse totale de Soleil du 21 août aux États-Unis, l’éclipse partielle de Lune du 7 août méritait qu’on y prête attention, pour peu que la météo soit clémente. La Lune n’étant pas totalement alignée avec le Soleil et la Terre (ce qui aurait provoqué une éclipse totale de Lune comme celle du 28 septembre 2015), il n’y avait donc qu’une éclipse partielle que l’on pouvait suivre sur presque toute la planète.
Les États-Unis s’attendent à vivre une journée exceptionnelle le 21 août avec une éclipse totale de Soleil observable de l’Oregon à la Caroline du Sud.
Oregon, Idaho, Wyoming, Montana, Nebraska, Iowa, Kansas, Missouri, Illinois, Kentucky, Tennessee, Géorgie, Caroline du Nord et du Sud : voici les 14 états américains qui risquent de connaître de sérieux embouteillages le 21 août 2017. C’est en effet là qu’il faudra impérativement se trouver pour assister à l’un des plus beaux spectacles de la nature, le Soleil noir, autrement dit une éclipse totale de Soleil.