Retour sur le lever de la Pleine Lune des fraises, un spectacle que l’on pouvait suivre ce weekend en Bourgogne et ailleurs.
Chaque Pleine Lune a un nom : celle du mois de juin est appelée Pleine Lune des fraises en hommage aux délicieux fruits rouges que l’on peut cueillir à cette époque dans son jardin. Mais notre satellite naturel prend aussi parfois cette belle teinte à son lever en raison des particules de poussière en suspension dans l’atmosphère qui dispersent le bleu et ne laissent passer vers nous que les teintes orangées. C’est le même phénomène qui se produit au lever ou au coucher du Soleil.
Ce weekend c’était donc la Pleine Lune des fraises et le spectacle était au rendez-vous au-dessus des toits de Nuits-Saint-Georges.
Cette petite ville de Bourgogne a le regard tourné vers la Lune depuis 1971. Cette année-là, sur une idée du sénateur-maire de la ville Bernard Barbier, les astronautes de la mission Apollo 15 (David Scoot, Alfred Worden et James Irwin) déposèrent une étiquette de la cuvée Terre-Lune de 1969 sur le bord d’un cratère lunaire qu’ils baptisèrent cratère Saint-Georges.
Mais la commune a un autre lien avec l’espace en la personne de Félix Tisserand (1848-1896), un astronome qui dirigea l’Observatoire de Toulouse puis celui de Paris (qui fête cette année ses 350 ans d’existence). Félix Tisserand est surtout connu pour son Traité de mécanique céleste dont le contenu a longtemps fait référence (ses calculs ont servi pour préparer le lancement des premiers satellites artificiels autour de la Terre).