Pour ce mois de novembre 2021, je vous propose de tourner vos regards et vos boîtiers vers l’étincelante planète Vénus.
Vénus à son maximum :
Cela fait plusieurs semaines qu’elle scintille sur l’horizon Sud-Ouest juste après le coucher du Soleil. La seconde planète du Système solaire se rapprochant de la Terre, son éclat ne cesse d’augmenter. Il atteindra la magnitude -4,7 à la fin du mois. Hormis la Lune, aucun astre nocturne ne peut donc rivaliser avec Vénus. Si vous utilisez un petit instrument (une longue-vue par exemple) pour l’observer, vous constaterez une nette évolution entre le début et la fin du mois.
Pour ce mois d’octobre 2021, en plus des traditionnels rapprochements avec la Lune, je vous propose d’observer Uranus et Neptune.
Planètes lointaines :
Durant ce mois d’octobre 2021, les nuits vont continuer de s’allonger. Un plaisir pour l’observateur nocturne qui peut s’adonner à sa passion favorite sans veiller trop tard. Dès que le ciel est assez sombre, jetez un coup d’œil sur la carte du ciel étoilé en temps réel. Les géantes gazeuses Jupiter et Saturne apparaissent en direction du Sud. Vénus continue de briller côté Ouest après le coucher du Soleil. Quant à Mercure, elle revient en fin de mois dans le ciel du matin.
Mais ce mois d’octobre pourrait être l’occasion, pour ceux qui ne l’ont jamais fait, de pointer deux planètes lointaines à portée de jumelles. Comme leur éclat est assez modeste, choisissez les périodes sans Lune. Pour vous guider dans cette découverte, je vous invite à lire les excellents sujets rédigés sur Stelvision concernant Uranus et Neptune.
Nuits d’octobre :
Le 4 en début de nuit, une petite lunette astronomique vous montrera les ombres de Callisto et Ganymède sur le globe de Jupiter. Vous pouvez visualiser ce phénomène sur un simulateur comme Shallowsky.
Le 6, c’est la Nouvelle Lune. Les nuits qui précèdent sont donc propices à l’observation du ciel profond. À partir de cette date, cherchez avant l’aube la lumière zodiacale. Elle est observable uniquement loin de toute pollution lumineuse.
Le 9 au crépuscule, Vénus est juste à côté d’un mince croissant de Lune, un spectacle de toute beauté sur l’horizon Ouest. Vous avez une dizaine de jours pour admirer en fin de nuit la très belle constellation d’Orion en l’absence de Lune.
Le 20, c’est la Pleine Lune. La nuit suivante, elle n’est qu’à 1,2° d’Uranus, mais l’éclat de notre satellite naturel ne permet pas de repérer la lointaine planète.
À partir du 27 et pendant un mois, Cérès (magnitude 8) traverse l’amas d’étoiles des Hyades. Un spectacle à suivre dans un petit télescope. La planète naine passe à l’opposition le 27 novembre prochain.
En septembre les nuits continuent de s’allonger et les températures restent clémentes. Le ciel nocturne est à vous !
Le retour des nuits sombres :
En septembre l’été touche à sa fin, mais ce n’est pas une raison pour ne plus lever les yeux au ciel. Bien au contraire, puisque les nuits s’allongent ! Après leur opposition en août, Jupiter et Saturne continuent de briller toute la nuit. Si vous ne l’avez pas encore fait, pointez une longue-vue dans leur direction. C’est un spectacle dont on ne se lasse pas. Et quand la Lune se fait discrète, éloignez-vous des lumières des villes. En début de nuit (qui arrive de plus en plus tôt), la Voie lactée serpente au-dessus de vos têtes.
Je vous invite d’abord à retrouver le ciel du mois de septembre présenté par Astroculus. Cette chaîne YouTube nous propose régulièrement une liste d’observations intéressantes.
À ne pas manquer :
Le 2, peu après le lever du croissant de vieille Lune au-dessus de l’horizon Est, vous verrez réapparaître Mebsuta. Cette étoile des Gémeaux de magnitude 3,1 est en effet occultée par notre satellite naturel. En seconde partie de lunaison, les réapparitions d’étoiles occultées ont toujours lieu sur le bord sombre de notre satellite. Mebsuta redeviendra visible peu avant 1 h (TU) du matin.
Le 4 avant l’aube, le vieux croissant de Lune et la lumière cendrée brillent à proximité de l’amas d’étoiles ouvert de la Crèche. Le spectacle est magnifique dans une paire de jumelles.
Le 6, aux alentours de 1 h (TU), une petite lunette astronomique vous montrera Ganymède et Europe de part et d’autre de Jupiter. Vous pouvez visualiser cette étonnante configuration sur un simulateur comme Shallowsky.
Vous pouvez visualiser les déplacements des lunes de Jupiter avec le logiciel Shallowsky.
Le 7, c’est la Nouvelle Lune. Profitez des soirées précédentes pour admirer la Voie lactée loin de toute pollution lumineuse.
Le 9 et le 10 en soirée, le fin croissant de la jeune Lune côtoie l’éclatante Vénus sur l’horizon Ouest.
Le 13, c’est le Premier Quartier de Lune. Si vous observez le terminateur durant la nuit, vous apercevrez peut-être le X lunaire.
Le 29, c’est le Dernier Quartier de Lune. Comme notre satellite se lève de plus en plus tard, vous retrouvez la Voie lactée en début de nuit si votre ciel est bien sombre.
Les heures sont indiquées en Temps Universel, ajoutez 2 heures si vous observez depuis le territoire français.
Premier mois de vacances pour certains, juillet sera surtout l’occasion d’admirer quelques rapprochements entre Lune et planètes.
Les nuits s’allongent lentement :
En juillet nous allons progressivement nous éloigner du solstice et les nuits vont rallonger. Pour autant, la période n’est guère propice à l’observation des objets du ciel profond. Il faudra attendre les derniers jours du mois pour retrouver la Voie lactée à la nuit tombée.
Outre quelques beaux rendez-vous célestes nocturnes, ce mois de juin 2021 sera surtout l’occasion d’observer une éclipse partielle de Soleil.
Rares éclipses :
La dernière éclipse partielle de Soleil observable en France remonte au 20 mars 2015. Ce jour-là, entre 70 et 85% du Soleil avait été occulté par la Lune selon la situation géographique des observateurs français. Le 12 août 2026, le Soleil sera masqué à plus de 90%, l’éclipse étant totale au nord de l’Espagne. Ce 10 juin 2021, le phénomène est beaucoup plus discret. Au mieux vous observerez 18% de Soleil éclipsé du côté de Brest.
Vous trouverez sur le site du Comité de Liaison Enseignants et Astronomes un certain nombre d’informations concernant la visibilité du phénomène pour différentes villes de France. Quant aux conseils pour observer et photographier l’éclipse en toute sécurité, ils sont rappelés dans cet article. Vous pouvez également écouter ce podcast qui vous dit tout sur les éclipses :
Un seul mot d’ordre pour ce mois de mai 2021 : observez le beau retour des planètes Mercure et Vénus dans le ciel du soir.
Galaxies de mai :
À l’approche du solstice d’été (le 21 juin), les nuits se font plus courtes. Ce n’est pourtant pas une raison pour délaisser le ciel profond. Les galaxies du Lion et de la Vierge vous tendent les bras. Armé d’une paire de jumelles ou d’une longue-vue, cherchez le célèbre triplet du Lion ou encore Messier 87.
Pour ce mois d’avril 2021, le couvre-feu va limiter les observations. Elles restent possibles depuis un jardin, un balcon ou une fenêtre.
Observer de chez soi :
En rédigeant cette rubrique, je me suis replongé dans les éphémérides du mois d’avril 2020. Un an plus tard, le confinement a été remplacé par le couvre-feu. Et il va falloir encore ruser pour observer le ciel nocturne. La situation ne sera pas la même entre l’observateur dans son jardin en zone rurale, loin de la pollution lumineuse, et celui qui n’a que les fenêtres de son appartement en ville.
Ce mois de mars va vous donner l’occasion de retrouver Jupiter et Saturne à l’aube, et peut-être de tenter le fameux marathon de Messier.
Un marathon dans la nuit :
Avez-vous envie de participier à l’un des plus grands défis de l’astronomie amateur, le marathon Messier ? Le catalogue Messier a été compilé par l’astronome et chasseur de comètes français Charles Messier à la fin du XVIIIe siècle. Il se compose de 110 objets du ciel profond relativement brillants. On y trouve des galaxies comme celle d’Andromède, des nébuleuses (diffuses ou planétaires) et des amas d’étoiles (amas ouverts ou amas globulaires).
Si les planètes ont déserté le ciel en février, la Lune reste fidèle. Et quand elle se fait discrète, c’est pour laisser la place à Orion.
Un début d’année calme :
En 2020, le ciel nocturne nous avait offert une succession d’événements rarissimes. Un passage de Vénus à proximité des Pléiades qu’on ne peut observer qu’une fois tous les huit ans, la Grande conjonction (c’est tous les 20 ans), ou encore la belle comète Neowise. Dans ce dernier cas, la fréquence est aléatoire, la dernière grande comète étant Hale-Bopp en 1997. Ce début d’année est beaucoup plus calme et ce mois de février le confirme.
L’observation de la délicate lumière zodiacale, le ballet des planètes et de la Lune sont au programme de ce mois de janvier 2021.
Sortez couvert :
En astronomie l’hiver est une saison peu appréciée en raison des basses températures qui peuvent parfois décourager les observateurs. Pourtant, la saison a des atouts indéniables. Les nuits sont très longues et il n’est nul besoin de veiller très tard pour observer. D’autre part, lorsque le ciel nocturne est dégagé il est particulièrement noir, ce qui n’est pas le cas en été. Je vous invite donc à mettre le nez dehors en ce mois de janvier et je vous renvoie vers les 5 conseils pour observer sans avoir froid.
Ce mois de décembre s’annonce particulièrement riche en spectacles célestes de qualité. En espérant que la météo soit de la partie…
Un mois exceptionnel :
Décembre va-t-il conclure en apothéose une riche année astronomique ? C’est en tout cas ce que laisse penser la lecture des éphémérides. Une dernière comète pour les astrophotographes, une éclipse totale de Soleil, des étoiles filantes et une belle occultation d’étoile sont au menu. Sans parler de la Grande conjonction, une extraordinaire rencontre entre Jupiter et Saturne.
La Grande conjonction du 21 décembre sera l’événement majeur de ce mois de décembre.
Le passage de la planète Mars au plus près de la Terre sera le spectacle céleste incontournable de ce mois d’octobre 2020.
Requiem pour un astre rouge :
Rarement une opposition de la planète Mars n’avait été attendue avec autant d’impatience. Ce 6 octobre la Planète rouge (une couleur provoquée par la présence d’oxyde de fer à sa surface) se trouvera à 62 millions de kilomètres. Pourtant les rapprochements de la planète si chère à Camille Flammarion ne se ressemblent pas tous.
La Voie lactée qui se déploie, de belles étoiles filantes et quatre planètes qui se suivent : ce mois d’août offre de jolies occasions d’admirer le ciel.
Un été sous les étoiles :
Août c’est le mois des vacances, c’est aussi celui des températures estivales et des nuits qui commencent à s’allonger. Trois bonnes raisons pour prendre le temps de découvrir les beautés du ciel nocturne. Traditionnellement les Nuits des étoiles organisées à l’initiative de l’Association Française d’Astronomie (ici à Dijon en 2019) offrent l’occasion à chacun de passer un bon moment sous les étoiles. Malheureusement cette année les mesures sanitaires risquent de décourager de nombreux organisateurs.
Quelques jolis rapprochements planétaires, le retour de la Voie lactée en fin de nuit et la comète Swan sont au menu de ce mois de mai.
Pourra-t-on chanter joli mois de mai comme le faisait Bourvil ? Rien n’est moins sûr avec un confinement dont la levée est très incertaine. Ce que les passionnés d’astronomie savent déjà, c’est qu’ils ne pourront pas se retrouver aux traditionnelles Rencontres Astronomiques du Printemps annulées pour cause de coronavirus. Il faudra donc continuer d’observer au pire depuis sa fenêtre, au mieux dans un coin de jardin. Heureusement le ciel nous offre toujours de jolis spectacles facilement accessibles.
Ce mois d’avril 2020 va se vivre confiné. Depuis un jardin, un balcon ou une fenêtre, vous pourrez admirer quelques jolis phénomènes célestes.
Le mois d’avril risque fort de ressembler aux deux dernières semaines qui viennent de s’écouler. Confinement oblige en raison du coronavirus, il va falloir ruser pour observer le ciel nocturne. La situation ne sera pas la même entre l’observateur dans son jardin en zone rurale, loin de la pollution lumineuse, et celui qui n’a que les fenêtres de son appartement en ville. Les deux devraient cependant profiter d’une atmosphère plus transparente en raison du ralentissement de la vie économique.
Ce mois de mars sera celui des rapprochements planétaires avec les duos Vénus-Uranus, Jupiter-Mars et Saturne-Mars, sans oublier de suivre Bételgeuse.
L’hiver s’éloigne doucement au cours de ce mois de mars. La période est propice aux observations du ciel profond avec encore de longues nuits noires. Profitez-en pour admirer aux jumelles la nébuleuse d’Orion ou encore les amas des Hyades et des Pléiades. Les plus chevronnés pourront même partir à la chasse de quelques objets plus exotiques en s’armant par exemple de l’excellent guide le ciel aux jumelles. Observez également Bételgeuse, l’étoile d’Orion dont l’éclat remonte lentement (lire à ce sujet Bételgeuse : sa luminosité repart à la hausse).
Ce mois de février sera l’occasion de suivre le retour de trois planètes dans le ciel de l’aube, alors qu’au crépuscule c’est Vénus qui étincelle.
Si tu observes en février, couvre-toi le bout du nez, pourrait être le dicton de ce second mois de l’année. Les températures encore fraîches sont compensées par des nuits qui commencent tôt et permettent d’admirer le ciel nocturne sans trop veiller, ce qui est appréciable en semaine. Chaque sortie crépusculaire sera l’occasion de surveiller Bételgeuse. Cette étoile supergéante rouge dans la constellation d’Orion a en effet perdu de son éclat depuis le mois de décembre. Va-t-elle retrouver sa luminosité passée ou exploser en supernova ? On pourra relire utilement l’interview donnée par l’astrophysicienne Sylvie Vauclair à ce sujet.
Voici quelques jolies observations pour lesquelles l’œil nu ou une paire de jumelles suffisent. N’oubliez pas d’utiliser l’excellente carte du ciel de Stelvision pour visualiser la position des astres en fonction de l’heure et de votre position géographique. Continuer la lecture de Que voir dans le ciel nocturne en février 2020→
Le ballet des planètes, l’essaim des Quadrantides et une éclipse de Lune par la pénombre sont au programme de ce mois de janvier 2020.
En astronomie l’hiver est une saison peu appréciée en raison des basses températures qui peuvent parfois décourager les observateurs. Pourtant la saison a des atouts indéniables. Les nuits sont très longues et il n’est nul besoin de veiller très tard pour observer. D’autre part lorsque le ciel nocturne est dégagé il est particulièrement noir, ce qui n’est pas le cas en été. Je vous invite donc à mettre le nez dehors en ce mois de janvier et je vous renvoie vers les 5 conseils pour observer sans avoir froid.
L’observation de quatre planètes est au menu de ce mois de décembre. Et pour les voyageurs, il y aura même une éclipse de Soleil le 26.
Si vous avez prévu ne ne pas trop sortir pour observer le ciel nocturne au cours de ce mois de décembre 2019, vous allez sans doute changer d’avis une fois que vous aurez lu les éphémérides. Ce dernier mois de l’année nous offre en effet quelques rendez-vous astronomiques que vous ne pouvez manquer sous aucun prétexte, à condition que la météo y mette du sien !
Ce mois de novembre 2019 s’annonce prometteur. Outre le transit de Mercure devant le Soleil, vous pourrez également suivre de beaux rapprochements planétaires.
Une fois n’est pas coutume, c’est un événement astronomique diurne qui va mobiliser la communauté astronomique. Le 11 novembre en effet Mercure passera devant le Soleil. Un transit qui ne se reproduira que dans 13 ans et qu’il ne faut donc pas manquer ! Je vous invite à consulter l’excellente page de Stelvision dédiée au phénomène. N’oubliez pas que l’observation du Soleil nécessite des précautions pour éviter tout accident.
Une filtration adaptée est indispensable pour suivre le transit de Mercure en toute sécurité.