C’est une compétition à laquelle se livrent certains photographes : saisir le plus fin croissant qui suit la Nouvelle Lune.
Mécanique céleste :
Une lunaison s’étire sur 29 jours pendant lesquels la Lune passe progressivement de la Nouvelle Lune à la Pleine Lune. Ensuite elle décroît jusqu’à la Nouvelle Lune suivante. C’est à ce moment que notre satellite naturel se trouve à sa plus courte distance apparente du Soleil. Si la Lune passe alors devant notre étoile, il y a éclipse.
On comprendra aisément qu’au cours des heures qui encadrent la Nouvelle Lune, on ne peut pas observer notre satellite naturel, trop proche du Soleil.
Limite théorique :
Dans les années 1930, l’astronome français André Danjon avait calculé qu’il était impossible de distinguer le croissant lunaire lorsque l’élongation (la distance apparente entre le Soleil et la Lune) est inférieure à 7 degrés, car le fin croissant est alors moins lumineux que le ciel. À l’œil nu les plus fins croissants observés l’ont été à 14 heures de la Nouvelle Lune, un peu moins avec un instrument astronomique. C’est le défi qu’a relevé avec succès l’astrophotographe Chris Schur.
Une minutieuse préparation :
Le 23 avril la Nouvelle Lune se produisait à 2 heures 26. Moins de 15 heures plus tard, Chris Schur était prêt depuis son observatoire situé en Arizona. Il a pointé la Lune à l’aide de ses coordonnées astronomiques puisqu’elle était invisible. La motorisation de l’instrument et sa mise en station lui ont permis de retrouver la zone du ciel où se situait théoriquement notre satellite naturel. Son tube de télescope était prolongé d’un très long pare-lumière pour éviter que les rayons du Soleil ne se réfléchissent à l’intérieur. Sa caméra était équipée d’un filtre infrarouge indispensable pour saisir le minuscule sourire lunaire. À noter que le français Thierry Legault a déjà saisi des croissants encore plus fins comme celui du 8 juillet 2013.
Merci Jean Baptiste .
IL faut quand même du matériel pour réaliser cette image !
Louis