L’activité solaire est toujours à un niveau important ; en témoigne l’apparition depuis le 6 mai d’un nouveau groupe de taches, numéroté AR 2339 ( AR signifie Active Region, 2339 est le numéro d’apparition attribué par la NOAA, National Oceanic and Atmospheric Administration).
Le 9 mai, jour où cette image a été réalisée à l’aube avec un boîtier Finepix HS 20, ce groupe de taches s’étirait sur une longueur supérieure à 100 000 km.
Ce groupe de taches (dont vous pouvez suivre l’évolution sur la page Sunspots du satellite solaire SOHO) est susceptible d’éjecter dans les jours qui viennent de la matière coronale qui se répandra dans l’espace et pourra provoquer sur Terre un regain d’aurores boréales.
Je vous rappelle que la photographie et l’observation du Soleil nécessitent l’utilisation de filtres, comme lorsqu’on observe une éclipse solaire.
Vous avez quelques jours pour observer la plus discrète de nos proches voisines. Plus proche planète du Soleil, Mercure est toujours délicate à observer, perdue dans les lueurs de l’aube ou du crépuscule.
Le 7 mai elle s’est écartée au maximum de notre étoile (on parle d’élongation maximale) et nous disposons de quelques soirs pour l’admirer au-dessus de l’horizon nord-ouest avec une magnitude tout juste négative (-0,2).
Il y a 300 ans, le vendredi matin 3 mai 1715, une éclipse totale de Soleil plongeait Londres dans le noir. elle fut nommée éclipse de Halley en hommage à l’astronome britannique Edmond Halley qui en calcula avec précision le déroulement.
Edmond Halley (1656-1742) est surtout connu pour la comète de 1682 dont il détermina la périodicité de 76 ans. Même si Halley ne vit jamais le retour de sa comète en 1758, elle porte désormais son nom. Halley , qui se passionna pour l’étude des astres dès son plus jeune âge, consacra sa vie à l’observation du ciel et calcula un grand nombre d’événements astronomiques.
48 heures après la Pleine Lune des fleurs, le ciel s’est dégagé en Bourgogne pour me laisser profiter du coucher de Séléné ce matin. Notre satellite naturel avait passé la nuit à 3° de Saturne, les deux astres effectuant leur trajectoire céleste au-dessus de l’horizon sud, dans la constellation du Scorpion où trône la brillante Antarès.
La Lune va continuer de décroître jusqu’au Dernier Quartier le 11 mai, la Nouvelle Lune se produisant le 18 mai.
Le premier instrument dédié à l’observation du ciel nocturne est la lunette astronomique. Les lunettes ont occupé une place très importante dans l’histoire de l’astronomie jusqu’au début du XXe siècle (on en trouve de très grands modèles dans les vieux observatoires) puis elles ont perdu de leur intérêt avec l’arrivée des télescopes. Elles séduisent aujourd’hui de plus en plus d’amateurs grâce aux améliorations proposées par les constructeurs.
Pourquoi choisir une lunette ? D’abord parce qu’elle ne nécessite aucun réglage de l’optique, calée une fois pour toutes. Ce n’est pas le cas des télescopes dont les miroirs ont besoin régulièrement d’un réalignement.
Le 21 avril dernier, l’astrophotographe Romain Lucchesi a réalisé d’étonnantes images : il a en effet réussi à saisir le bref passage (moins d’une seconde !) de la Station spatiale internationale (ISS) devant le Soleil, alors marqué de plusieurs taches.
Il nous raconte : “j’ai toujours plus ou moins été intéressé par l’astronomie, mais quand j’ai commencé la photographie classique il y a 6 ans, j’étais loin d’imaginer que des belles photos du ciel étaient réalisables par des amateurs. Un jour je me suis posé la question, j’ai décidé de me renseigner, et maintenant ça fait un peu plus de 3 ans que je suis tombé à fond dans l’astrophotographie.
En dehors des photos classiques de galaxies, nébuleuses ou planètes, je surveille en permanence les événements “rares” comme les multiples éclipses sur Jupiter, les rapprochements, ou encore des transits comme on peut le voir sur ces images de la Station spatiale internationale devant le Soleil. Ça faisait un bon moment que j’essayais de réaliser cette photo, mais l’ISS ne passe pas très souvent devant le Soleil depuis un lieu d’observation donné. De plus, faire ses études à 800 km de son télescope ne facilite pas les choses…
Le 21 avril 2015 toutes les conditions étaient réunies : vacances, beau temps et transit à seulement 15 km de chez moi. Le site internet Calsky prévoyait le transit à 15 h 15 min 32 s, pour une durée de seulement 0,7 s. Le Soleil était encore haut dans le ciel donc l’ISS avait une taille angulaire assez importante, mais il fallait être précis sur l’heure! J’ai utilisé une application sur mobile qui donne l’heure synchronisée en temps réel sur l’horloge atomique. Matériel employé : télescope Newton de 254 mm de diamètre et 1200 mm de focale, monture équatoriale Atlas EQ-G, appareil photo Canon 60 D en mode rafale réglé à 200 iso, vitesse d’obturation de 1/8000 s pour bien figer le mouvement de l’ISS, filtre souple Astrosolar réduisant l’intensité lumineuse d’un facteur de 100 000. Pour être sûr de ne pas rater le moment fatidique, j’ai lancé la rafale 2 secondes avant l’heure prédite”.
La Pleine Lune du mois de mai se produit à l’aube du lundi 4, à 3 h 43 TU exactement. Notre satellite naturel sera alors à un peu moins de 395 000 km de nous ce qui lui donnera un diamètre apparent légèrement supérieur à 30′ d’arc.
Cette Pleine Lune des fleurs fait suite à la Pleine Lune des poissons un mois plus tôt. Chaque Pleine Lune se produit un peu plus près de la Terre depuis la plus petite Pleine Lune de l’année, celle du mois de mars. Il en sera ainsi jusqu’au 28 septembre, date de la Super Lune de 2015.
Après 4 ans d’étude et 4103 orbites autour de Mercure, la sonde américaine Messenger s’est écrasée le jeudi 30 avril sur la première planète du Système solaire, y creusant un nouveau cratère de 16 m de diamètre environ.
Messenger (MErcury Surface, Space ENvironment, GEochemistry and Ranging), un orbiteur de plus d’une tonne, avait été lancé par la NASA le 3 août 2004 et satellisé autour de Mercure le 18 mars 2011.
Jeune passionné d’astronomie et de spatial depuis son plus jeune âge, Guillaume Doyen (18 ans) s’est lancé dans l’astrophotographie à grand champ en décembre 2013 puis au foyer d’un télescope un an plus tard.
Il a la chance d’observer dans un endroit qui le rapproche des étoiles sous un ciel protégé de la pollution lumineuse. Il aime tout particulièrement photographier les phénomènes qui se produisent au dessus de nos têtes (météores, passage de satellites, ISS, lumière zodiacale…).
Quel est cet astre très brillant qui occupe le sommet de la voûte céleste dès la nuit tombée ? C’est Jupiter, la plus grosse planète du Système solaire. Elle stationne actuellement dans la constellation du Cancer.
Depuis son passage au plus près de la Terre le 6 février dernier, Jupiter n’a guère perdu de son éclat. Sa magnitude se situe aux alentours de -2,3 et en l’absence de Lune seule Vénus la surpasse en luminosité dans le ciel nocturne.
Le 27 avril le Soleil semblait très calme : visuellement on ne voyait que quelques petites taches, comme le confirme l’image réalisée par le satellite solaire SDO (Solar Dynamics Observatory).
La situation était pourtant bien différente en observant notre étoile en H-alpha, une raie d’émission particulière de l’atome d’hydrogène située dans le spectre visible à 656,3 nanomètres.
Un filament géant (sa taille était comparable à la distance Terre-Lune, soit près de 400 000 km) se développait dans l’hémisphère nord.
Blottie entre le Cancer et la Vierge, la constellation du Lion est bien connue des astronomes. D’abord parce que son étoile la plus brillante n’est autre que la célèbre Régulus, qui forme avec Arcturus (Bouvier) et Spica (Vierge) le triangle de printemps (à ne pas confondre avec le triangle d’été).
Ensuite parce que cette constellation héberge un célèbre trio de galaxies surnommé le triplet du Lion.
Le télescope Baade et son jumeau le télescope Clay sont installés dans la Cordillère des Andes (au Chili) à l’Observatoire de Las Campanas. Dotés chacun d’un miroir primaire de 6,5 m de diamètre, ils sont surnommés les télescopes Magellan (voir ci-dessous leurs coupoles jumelles) et dépendent de la Carnegie Institution of Washington.
Les miroirs de télescopes ont tendance à voir leur surface se ternir progressivement, ce qui abaisse peu à peu leur niveau de performances. Il faut donc prévoir régulièrement la réfection de la couche d’aluminure réfléchissante.
Il y a environ 40 000 ans que s’est produite une explosion stellaire dans la constellation du Taureau (qui abrite également la nébuleuse du Crabe) à environ 3000 années-lumière de nous. Une étoile à l’agonie a littéralement volé en éclats dans un violent soubresaut, devenant particulièrement lumineuse en même temps qu’elle projetait sa matière dans l’espace.
400 siècles plus tard il ne reste de cet astre qu’un pulsar, petit corps très dense en rotation rapide sur lui-même qui balaie l’espace de son rayonnement comme le fait un phare côtier.
Le nord de la Tanzanie est connu pour accueillir le célèbre lac Natron. Cette réserve d’eau peu profonde est particulièrement chargée en sels, principalement du bicarbonate de soude qui attire des micro-organismes aquatiques donnant à l’eau sa célèbre couleur rouge.
Cette région offre un ciel nocturne exempt de pollution lumineuse, comparable à celui qu’on découvre depuis le Kilimanjaro, avec les constellations et la Voie lactée australes, sans oublier des objets célestes aussi beaux que les Nuages de Magellan.
Le télescope Hubble fête 35 ans d’incroyables images qui ont révolutionné nos connaissances et notre vision de l’Univers.
Des débuts difficiles :
Le 24 avril 1990, la navette spatiale américaine Discovery décollait de Cap Canaveral avec dans sa soute un télescope de 11 tonnes doté d’un miroir de 2,4 mètres de diamètre. Ce lancement avait été retardé de quatre ans après la catastrophe de la navette Challenger en 1986. Baptisé du nom de l’astronome Edwin Powell Hubble, le télescope, qui avait coûté près de trois milliards de dollars aux agences spatiales américaine (NASA) et européenne (ESA), emportait tous les espoirs de la communauté astronomique :
Malheureusement, les premiers tests de l’instrument en orbite révélèrent une erreur de montage qui rendait le télescope myope. Il fallut alors attendre 1993 et l’installation d’un correcteur optique par une équipe d’astronautes pour que l’instrument retrouve toute ses capacités.
En raison de ses nuits encore assez longues et des températures en hausse, le printemps est la saison idéale pour observer les galaxies, en particulier celles, innombrables, qui peuplent les constellations du Lion, de la Vierge et de la Chevelure de Bérénice.
C’est en étudiant une chaîne de 8 galaxies à cheval entre les constellations de la Vierge et de la Chevelure de Bérénice que l’astronome arménien Benjamin Markarian (1913-1985) découvrit en 1961 qu’elles étaient liées physiquement puisque l’étude de leur spectre trahissait un mouvement identique dans l’espace.
Chaque soir apporte son lot de jolis paysages célestes. Le 19 avril un très mince croissant de Lune se montrait à l’horizon dans un ciel encore bien clair, 24 heures après la Nouvelle Lune. Le lendemain Séléné avait pris un peu de hauteur et nous offrait une jolie lumière cendrée.
Hier soir enfin notre satellite naturel était remonté le long de l’écliptique, trônant au-dessus d’Aldébaran et de quelques étoiles de l’amas des Hyades (une occultation d’Aldébaran par la Lune était même observable en Amérique du Nord et en Islande).
Hier soir nous avons eu droit à une très belle lumière cendrée, après le très fin croissant lunaire de la veille. Appelée également clair de Terre, la lumière cendrée est la lumière solaire renvoyée dans l’espace par la Terre : elle éclaire faiblement le reste du disque de Séléné, le croissant recevant directement les rayons du Soleil.
Pour réaliser cette image je me suis rendu vers une petite chapelle qui se trouve à proximité du village de Magny-lès-Villers en Côte-d’Or. J’ai attendu le passage d’une voiture qui a éclairé l’édifice. Caractéristiques de la prise de vue : boîtier Nikon D3200 avec un objectif 18-105 mm réglé sur 80 mm de focale (ouverture 5,3), 5 sec de pose à 1600 iso.
C’est reparti pour une nouvelle lunaison qui a commencé le 19 avril par un très jeune croissant de Lune âgé de 24 heures (ce qui signifie 24 h après la Nouvelle Lune).
Un peu avant que Séléné ne se couche on pouvait repérer aux jumelles le petit point de Mercure (à environ 5°) qui est de retour après son passage dans le champ du coronographe de la sonde SOHO.