Une Super Lune, ça existe ou pas ?

Le débat refait surface régulièrement lorsque la Pleine Lune est proche de son périgée : peut-on parler de Super Lune ? Éléments de réponse.

En raison de son orbite elliptique, la Lune n’est pas toujours à la même distance de la Terre. Au plus près, le périgée, cette distance est de 356.700 km ; au plus loin, l’apogée, la Lune se trouve à 406.300 km. Cette variation de distance induit automatiquement une variation du diamètre lunaire apparent qui oscille entre 29,5 minutes d’arc à l’apogée et 33,5 minutes d’arc au périgée, soit une différence de 12%. Au fil des lunaisons cette variation du diamètre apparent lunaire concerne donc toutes les phases de notre satellite naturel (croissant, Quartier, Lune gibbeuse…) sans que personne ne s’en émeuve… sauf quand le périgée coïncide avec la Pleine Lune (laquelle a lieu lors de l’alignement Soleil-Terre-Lune, un phénomène appelé syzygie).

Pour les astronomes cette coïncidence entre Pleine Lune et plus petite distance à la Terre est donc logiquement appelée phénomène de périgée-syzygie, un terme qui avouons-le n’est pas très sexy et ne risque pas d’inciter le grand public à lever les yeux au ciel.  Continuer la lecture

La comète C/2016 R2 Panstarrs de plus en plus belle

C’est la bonne surprise de ce début d’année. La comète C/2016 R2 Panstarrs déploie une étonnante queue de gaz, pour la grande joie des astrophotographes. 

Les comètes sont des astres imprévisibles, et ce n’est pas C/2016 R2 Panstarrs qui fera dire le contraire aux astronomes. Découverte le 7 septembre 2016 à la magnitude 19,1 par le réseau de surveillance d’astéroïdes Pan-Starrs (Panoramic Survey Telescope and Rapid Response System)installé à Hawaii (un télescope qui a également déniché C/2014 Q1 Panstarrs), la comète C/2016 R2 Panstarrs est une comète périodique à très longue période (elle effectue sa révolution en 20.327 ans). Actuellement dans la  constellation du Taureau avec une magnitude de 13, son observation n’est possible qu’avec un gros télescope. Inutile donc de tenter de la repérer avec une longue-vue !

Ce sont les photographies qui révèlent toute la beauté de cet astre chevelu ; exemple avec cette superbe image réalisée le 10 janvier par l’astrophotographe autrichien Gerald Rhemann à l’aide d’un télescope de 305 mm de diamètre installé en Namibie et près d’une heure de pose. Continuer la lecture

Mars et Jupiter à l’aube du 13 janvier avec la vieille Lune

Mars et Jupiter poursuivent leur sarabande dans le ciel du matin pour notre plus grand plaisir. Samedi 13 janvier la vieille Lune n’était pas loin.

Qu’est-ce que la vieille Lune ? Il s’agit du mince croissant que l’on observe à l’aube dans les jours qui précèdent la Nouvelle Lune. À l’inverse on parle de jeune Lune pour le croissant du soir juste après la Nouvelle Lune. À l’aube du samedi 13 janvier le vieux croissant de Lune accompagné de lumière cendrée (ou clair de Terre) se trouvait dans la constellation d’Ophiuchus, mais c’est un peu plus haut dans le ciel qu’on pouvait retrouver Mars et Jupiter.

Le 7 janvier Mars et Jupiter n’étaient séparés que de 12 minutes d’arc, un rapprochement apparent malheureusement masqué par les nuages. Il a donc fallu attendre 6 jours pour retrouver les deux astres ici en compagnie de la vieille Lune au-dessus du château de la BerchèreContinuer la lecture

Jeux de lunes entre les anneaux de la planète Saturne

Retour sur l’une des belles images de la banlieue de Saturne recueillies par la sonde Cassini, avec ce cliché des satellites Dioné, Épiméthée et Prométhée. 

Le 15 septembre 2017, la sonde Cassini effectuait un grand plongeon dans les entrailles de Saturne, mettant fin à plus d’une décennie d’exploration de la planète gazeuse géante, de ses anneaux et de ses principales lunes. Arrivée aux abords de Saturne en juin 2004, la sonde américaine a réalisé une multitude d’observations à l’aide de ses 12 instruments scientifiques et d’incroyables photographies.

Cassini était l’une des plus grosses sondes interplanétaires jamais construites : elle mesurait près de 7 mètres de haut pour 4 mètres de largeur et pesait 2.150 kg sans compter les 350 kg du module Huygens (largué sur Titan le 14 janvier 2005) et plus de 3 tonnes d’hydrazine pour la propulsion. Continuer la lecture

En vidéo : zoom géant pour découvrir la surface de la Lune

En réalisant un zoom géant sur la Lune avec des instruments de différentes focales, Guillaume Doyen nous offre un joli voyage.

Photographier la Lune est possible à toutes les focales : on peut utiliser un objectif basique pour la saisir au milieu d’un paysage (voir par exemple le jeune croissant de Lune au-dessus du Tage à Lisbonne), un téléobjectif pour révéler les grands traits de la surface sélène (les principales mers apparaissent alors comme à l’occasion de l’éclipse partielle du 7 août) ou encore un télescope pour montrer en détail montagnes, failles et cratères de toutes tailles (c’est le cas quand on regarde à fort grossissement la chaîne des Apennins).

Un astrophotographe a eu l’idée d’additionner des images dans l’ordre croissant des focales pour nous emmener au pôle SUD lunaire, jusqu’à l’imposant cratère ClaviusContinuer la lecture

Le 7 janvier Jupiter et Mars ont rendez-vous à l’aube

C’est le plus beau rendez-vous planétaire de ce début d’année. Le dimanche 7 janvier à l’aube, Jupiter et Mars seront serrées l’une contre l’autre.

Le 5 octobre dernier je vous présentais le baiser matinal entre Vénus et Mars, un très joli rapprochement apparent entre la seconde et la quatrième planètes du Système solaire (leur numéro étant fonction de la position de leur orbite par rapport au Soleil, Mercure étant la plus proche, la Terre la troisième). Dimanche 7 janvier à l’aube, si le ciel est dégagé, nous pourrons revivre le même scénario avec cette fois Jupiter et Mars dans les rôles principaux.

L’occasion de mettre un coup de projecteur sur les deux planètes dont on va beaucoup parler cette année. Continuer la lecture

Une Super Lune pour le jour de l’An

Le premier jour de 2018 coïncidait avec la plus grosse Pleine Lune de l’année, la Super Lune. Un rendez-vous incertain en raison de la tempête Carmen. 

Super Lune est le terme utilisé pour désigner les plus grosses Pleines Lunes, celles qui se produisent autour du périgée. Notre satellite naturel ayant une orbite elliptique autour de la Terre, sa distance peut fluctuer de 356.000 à 406.000 km environ, ce qui se traduit par une variation de son diamètre apparent de près de 13%. Cette différence de taille apparente n’est pas discernable à l’œil nu mais peut être visualisée à l’aide d’un montage photographique comme ci-dessous (à gauche la Pleine Lune au périgée, à droite à l’apogée).

Ce 1er janvier nous avions donc rendez-vous avec la plus grosse Pleine Lune de l’année (celle du 3 décembre était légèrement plus petite) , mais l’observation du phénomène a été compliquée par la tempête Carmen.   Continuer la lecture

Que voir dans le ciel nocturne au mois de janvier 2018

En janvier 2018 il y aura de quoi lever les yeux au ciel : une nouvelle Super Lune, des rapprochements apparents entre planètes et même une Lune bleue.

Cette nouvelle année va nous apporter son lot de spectacles célestes, la plupart accessibles à l’œil nu ou muni d’une simple longue-vue. Rapprochements entre la Lune et les planètes, éclipses, pluies d’étoiles filantes, explorations lunaires avec un petit instrument (la dernière nous a entraîné dans le Golfe des Iris), il y en aura pour tous les goûts.

La Lune reste un sujet de choix pour débuter en astronomie. © Jean-Baptiste Feldmann

On commence donc avec les phénomènes astronomiques à ne pas manquer en janvier 2018.

  • 2 janvier : la première Pleine Lune de l’année est aussi la plus grosse. Tout juste remis de votre réveillon, vous devrez braver le froid (lire avant les 5 conseils pour observer sans avoir froid) pour admirer notre satellite naturel dont le diamètre apparent sera de 33,5 minutes d’arc, un peu plus que la Super Lune de 2017 le mois dernier. À suivre à l’œil nu.
  • 3 janvier : pluie d’étoiles filantes des Quadrantides, l’une des plus importantes de l’année ; malheureusement la présence du lampadaire lunaire ne permettra de voir que les plus brillants météores. À suivre à l’œil nu.
La précédente Super Lune avait lieu le 3 décembre. © Jean-Baptiste Feldmann
  • 4 janvier : la Lune gibbeuse passe la nuit à côté de Régulus, la plus brillante étoile de la constellation du Lion. À suivre dans une paire de jumelles.   
  • 4 janvier : découverte le 2 octobre dernier, la comète Heinze (C/2017 T1) passe à 33 millions de kilomètres de la Terre. Sa magnitude devrait être proche de 9. Attendez les nuits sans Lune pour la rechercher en vous aidant de la carte ci-dessous.  À suivre dans une longue-vue ou un télescope. 

  • 7 janvier : vous pourrez découvrir à l’aube le rapprochement serré entre les planètes Jupiter et Mars (12′ d’écart apparent). La planète géante gazeuse est actuellement 20 fois plus brillante que la Planète rouge mais cette dernière ne cesse de se rapprocher de la Terre jusqu’à sa spectaculaire opposition le 27 juillet 2018. À suivre à l’œil nu.
  • 13 janvier : nouveau rapprochement planétaire à l’aube, cette fois-ci beaucoup plus délicat à observer entre Saturne et Mercure. Deux jours plus tard le vieux croissant de Lune sera à moins de 3° apparents. À suivre dans une paire de jumelles.   
Un précédent rapprochement planétaire entre Vénus et Mars. © Jean-Baptiste Feldmann
  • 17 janvier : Nouvelle Lune. C’est au cours des soirées qui précèdent la Nouvelle Lune qu’on peut le mieux admirer les constellations du ciel hivernal comme la majestueuse constellation d’Orion ou encore le Triangle d’hiver. Pour vous orienter dans le ciel, pensez à consulter la carte du ciel interactive de StelvisionÀ suivre à l’œil nu.
  • 31 janvier : deuxième Pleine Lune dans un même mois qui porte le nom de Lune bleue. Cette particularité s’est produite en juillet 2015 et se renouvellera en mars 2018. À suivre à l’œil nu.
La constellation Orion se dessine au-dessus de la Méditerranée. © Jean-Baptiste Feldmann

J’en profite pour vous dire que CIELMANIA, qui fêtera ses 4 ans d’existence au mois de mai, va passer d’ici quelques jours le cap des 1.000 articles. Si vous aimez le contenu de ce blog, n’hésitez pas à le partager sur les réseaux sociaux, avec votre entourage ou même vos élèves ! Merci d’avance.

Le “X” sur la Lune, un curieux jeu d’ombre et de lumière

Ce soir on peut admirer une curieuse formation lunaire, un “X” produit par l’éclairage rasant le long du terminateur.

Spectacles lunaires :

Vous pensiez peut-être que l’observation de la Lune est monotone ? Détrompez-vous ! Au fil d’une lunaison on découvre sur notre satellite naturel une multitude de petits et de grands cratères comme ClaviusPlaton ou Copernic. On peut aussi admirer des cratères rayonnants (dont Tycho est le plus bel exemple) et des chaînes de montagnes (comme celle des Apennins). Sans oublier les fausses mers (dont la plus célèbre, la mer de la Tranquillité, a vu se poser les premiers hommes en juillet 1969) :

Quelques belles formations lunaires à observer aux jumelles. © Jean-Baptiste Feldmann

Des observations faciles qui ne demandent même pas un gros télescope. La plupart sont réalisables avec une simple longue-vue ou même une paire de jumelles installées sur un trépied. À défaut de trépied, on pourra les appuyer sur un manche à balai coincé entre les genoux de l’observateur assis. Continuer la lecture

En vidéo : le ciel nocturne de la Réserve étoilée d’Alqueva

Pour échapper à la pollution lumineuse galopante, il reste quelques régions où se rendre, comme la Réserve touristique de ciel étoilé d’Alqueva au Portugal.

La « Dark Sky Alqueva Reserve » a vu le jour en 2009 à l’occasion de l’Année mondiale de l’astronomie. Dans une région qui compte en moyenne 286 nuits claires par an et un très faible taux d’humidité, les municipalités se sont engagées à limiter l’éclairage nocturne à l’intérieur d’une zone de 3.000 km² centrée sur le lac d’Alqueva, plus grand lac artificiel d’Europe.

Les images ont été prises fin octobre 2017 au cours d’un séjour organisé par l’agence d’astrotourisme Terre Constellée. Continuer la lecture

Pluie de Géminides dans le ciel des Canaries

La pluie d’étoiles filantes de l’essaim des Géminides le 14 décembre a été immortalisée depuis l’un des sommets de l’archipel des Canaries.

Parmi les nombreuses trouvailles du télescope spatial infrarouge IRAS figure l’astéroïde (3200) Phaéton. Il a été découvert le 11 octobre 1983 sur des images analysées par les astronomes Simon Green et John K. Davies et il est passé le 16 décembre à 10 millions de km de la Terre. L’orbite de (3200) Phaéton correspond à la pluie d’étoiles filantes des Géminides (le radiant de l’essaim se situe dans la constellation des Gémeaux, non loin des étoiles jumelles Castor et Pollux).

L’activité de cet essaim est assez récente puisqu’on ne le mentionne que depuis 150 ans, à la différence par exemple des célèbres Perséides dont les premiers rapports d’observation en Chine remontent à l’an 36. Le maximum d’activité des Géminides se produit entre le 12 et le 14 décembre avec un taux horaire qui peut atteindre 75 météores.

En utilisant l’une des caméras installées à l’institut météorologique du pic du Teide (le plus haut volcan d’Espagne situé sur l’île de Tenerife), l’astrophotographe Daniel Lopez (El Cielo de Canarias) qui travaille à L’IAC (Instituto de Astrofísica de Canarias) a réussi à enregistrer une grande partie de cette pluie d’étoiles filantes avant l’aube du 14 décembre. Continuer la lecture

Tourbillon d’étoiles au-dessus d’une cabotte

Vous aviez oublié que la Terre tourne ? En photographiant longuement le ciel étoilé au-dessus d’une cabotte, je vous en apporte la preuve. 

Cadole, cadioule, cabioute, cabotte, caborne… sont quelques-uns des noms donnés aux anciennes cabanes que l’on trouve dans les vignobles, noms qui varient selon les régions. Il s’agit de petites maisonnettes rectangulaires ou circulaires, bâties en pierres maçonnées ou en pisé et couvertes d’une bâtière de tuiles, d’ardoises ou de pierres. Elles servaient autrefois d’abri au vigneron en cas d’averse et il y laissait ses outils.

Ces cabanes sont désormais restaurées, comme celle-ci qu’on peut admirer dans les Hautes-Côtes de Nuits-Saint-Georges en Bourgogne (entre les villages de Chaux et de Magny-les-Villers, à quelques kilomètres du lavoir de Fussey). Continuer la lecture

À suivre : les planètes Jupiter et Mars entre Balance et Vierge

En cette fin d’année il est facile de repérer à l’aube les planètes Jupiter et Mars qui ne cessent de se rapprocher de la Terre. 

Jupiter et Mars vont occuper les astronomes amoureux de planètes une bonne partie de l’année 2018 puisqu’elles passeront toutes les deux à l’opposition. Pour la géante gazeuse ce sera le 9 mai (veille du début de la vingtième édition des Rencontres Astronomiques de Printemps) et pour la Planète rouge ce sera le 27 juillet.

L’image ci-dessus, réalisée à l’aube du 13 décembre, nous montre les deux astres entre les constellations de la Balance (l’étoile sous Jupiter est Zubenelgenubi) et celle de la Vierge (dans laquelle brille Spica) alors que la vieille Lune n’est pas bien loin. Continuer la lecture

La longue-vue, un bon choix pour débuter en astronomie

On n’y pense pas toujours, mais la longue-vue est un instrument qui convient très bien pour s’initier à l’observation du ciel.

Pour démarrer simplement :

Combien de télescopes et de lunettes astronomiques dorment dans leur emballage, leurs acquéreurs ayant renoncé à pouvoir les mettre en service ? Combien de vocations réduites à néant devant la complexité des réglages des montures et des optiques ? L’enthousiasme du débutant retombe souvent quand il ouvre les cartons contenant l’instrument tant désiré ; sans parler des achats destinés aux enfants et qui se révèlent rapidement inadaptés.

Et si vous envisagiez l’achat d’une longue-vue ? Faisons le tour des avantages qu’offrent ces instruments qu’on ne pense pas forcément à pointer vers les étoiles. Continuer la lecture

La Station spatiale passe devant la Super Lune

C’est depuis Hong Kong que l’astrophotographe Kenneith Ho-keung Hui a filmé le transit de la Station spatiale internationale devant la Super Lune.

Après la Super Lune et la girafe puis la Super Lune et les aurores boréales, voici la Super Lune et l’ISS (International Space Station qui accueille depuis le mois de mai le module gonflable Beam) ! On doit cette prouesse à l’astrophotographe Kenneith Ho-keung Hui (voir la vidéo du transit).

Ce n’est pas la première fois que des astrophotographes talentueux filment la Station spatiale internationale devant la Lune. En juin 2016 Dylan O’Donnell avait saisi l’ISS devant notre satellite naturel juste avant le retour sur Terre de l’astronaute anglais Tim Peake. Et en novembre 2015 c’est un autre astronome amateur australien, Dennis Simmons, qui était parvenu au même résultat. Continuer la lecture

De belles aurores polaires se déploient malgré la Super Lune

L’aveuglante Super Lune du dimanche 3 décembre n’a pas empêché les aurores d’illuminer le ciel nordique, pour la plus grande joie des astrophotographes.

Sauf s’ils ont décidé de lui tirer le portrait, les astronomes sont nombreux à ne pas sortir leurs télescopes au moment de la Pleine Lune. Il faut dire que l’éclat de notre satellite naturel (on parle de sa magnitude) est tel que seules quelques brillantes étoiles restent visibles dans un ciel d’une rare clarté. Le phénomène est encore plus prononcé dans le cas d’une Super Lune hivernale qui passe presque au zénith.

On pouvait donc logiquement penser qu’il serait impossible de photographier des aurores polaires au moment de la Super Lune de ce mois de décembre. Quelques astrophotographes motivés nous ont prouvé le contraire. Continuer la lecture

L’étrange comportement de la comète C/2016 R2 Panstarrs

Alors qu’elle circule actuellement dans la constellation d’Orion, la comète C/2016 R2 Panstarrs semble avoir libéré un nuage gazeux bleuté.

Découverte le 7 septembre 2016 à la magnitude 19,1 par le réseau de surveillance d’astéroïdes Pan-Starrs (Panoramic Survey Telescope and Rapid Response System)installé à Hawaii (un télescope qui a également déniché C/2014 Q1 Panstarrs), C/2016 R2 Panstarrs est une comète périodique à très longue période (elle effectue sa révolution en 20.327 ans) que l’on peut suivre actuellement dans la belle constellation d’Orion avec une magnitude de 11.

Normalement elle devrait se rapprocher tranquillement du Soleil, son périhélie n’étant prévu que pour le 9 mai 2018 (date de la prochaine opposition de la planète Jupiter et veille des traditionnelles Rencontres Astronomiques de Printemps) à un peu plus de 2,6 Unités Astronomiques. Mais il semble qu’une intense activité règne déjà autour de cet astre chevelu. Continuer la lecture

La Super Lune du 3 décembre et la girafe bourguignonne

En partant à la recherche de la Super Lune de ce dernier mois de l’année, j’ai rencontré une girafe ! Mais au fait, c’est quoi la Super Lune ?

Le 3 décembre avait lieu la Super Lune, la plus grosse Pleine Lune de l’année 2017. Comme je vous l’avais expliqué dans les éphémérides,  cette Pleine Lune du castor se trouvait à 358.000 km de nous, ce qui lui conférait un diamètre apparent de 33,4 minutes d’arc. Par comparaison la Pleine Lune des fraises du mois de juin dernier qui était la plus éloignée avec un peu plus de 406.000 km était 12% moins grosse.

Le montage ci-dessus permet de se rendre compte de la différence de diamètre apparent entre la Pleine Lune au périgée à gauche (celle de décembre) et à l’apogée (celle de juin). Pour être complet sachez que la Pleine Lune suivante, celle du 2 janvier 2018, sera encore un peu plus grande (33,5 minutes d’arc), et sera donc la Super Lune de 2018. Continuer la lecture

Que voir dans le ciel nocturne au mois de décembre 2017

La plus grosse Pleine Lune de l’année, une pluie d’étoiles filantes ou encore l’occultation d’Aldébaran : décembre 2017 sera riche en spectacles célestes. 

Si vous avez prévu ne ne pas trop sortir pour observer le ciel nocturne au cours de ce mois de décembre 2017, vous allez sans doute changer d’avis une fois que vous aurez lu les éphémérides. Ce dernier mois de l’année nous offre en effet quelques rendez-vous astronomiques que vous ne pouvez manquer sous aucun prétexte, à condition que la météo y mette du sien !

Rencontres Astronomiques de Printemps. © Jean-Baptiste Feldmann.

Avant de découvrir dans le détail ce que nous réserve le ciel, je vous recommande de relire les 5 conseils pour observer sans avoir froid ! Continuer la lecture

Paysages lunaires à explorer (7) : le Golfe des Iris

Une simple lunette astronomique ou un petit télescope permettent de merveilleuses observations lunaires. Partons à la découverte du Golfe des Iris.

Cette septième chronique dédiée aux paysages lunaires à explorer nous entraîne dans l’hémisphère nord lunaire à l’OUEST de Platon et Vallis Alpes, pour découvrir le Golfe des Iris (Sinus Iridum) que l’on peut observer avec un éclairage rasant aux 10ème et 24ème jours de la lunaison. Le Golfe des Iris apparaît déjà dans une paire de jumelles bien calée mais une lunette astronomique ou un petit télescope en montreront toute la richesse.

L’image ci-dessous réalisée par l’astronome amateur Philippe Mouniguet (caméra ZWO 178 mc et télescope C11 XLT) va nous guider pour cette nouvelle escapade lunaire. Continuer la lecture

"J'ai en moi un besoin terrible. Dirais-je le mot? La religion. Alors, je sors la nuit et je peins des étoiles." Vincent van Gogh