Il y a 40 ans on découvrait Charon, la lune de Pluton

En étudiant des images de Pluton prises quelques semaines plus tôt, l’astronome James Christy découvrit le 22 juin 1978 un satellite qu’il appela Charon.

Le 22 juin 1978 les astronomes James Christy et Robert Harrington étudiaient des clichés de Pluton réalisés en avril et mai de la même année avec le télescope de 1,55 m de l’USNO (United States Naval Observatory) en vue d’affiner l’orbite de ce qui était alors la neuvième planète du Système solaire (en 2006 l’UAI a reclassé Pluton dans la catégorie des planètes naines). James Christy remarqua que les images de Pluton étaient très légèrement allongées, comme si un corps s’était déplacé autour de la planète. Des images supplémentaires ont confirmé la découverte du premier satellite de Pluton qui en fait le tour en un peu plus de 6 jours.

Charon, satellite de Pluton, photographié par la sonde New Horizons en 2015. © NASA

Il est amusant de savoir que cette découverte a été faite à l’USNO, un observatoire situé à seulement quelques kilomètres de l’Observatoire Lowell où l’astronome américain Clyde Tombaugh découvrit Pluton en 1930.

James Christy a proposé le nom de Charon d’après le passeur mythologique qui transportait les âmes de l’autre côté de la rivière Achéron, l’une des cinq rivières mythiques qui entouraient le monde souterrain de Pluton. Mais Christy l’a également choisi pour une raison plus personnelle : les quatre premières lettres correspondaient au nom de son épouse, Charlene.

Charon (la plus grande des cinq lunes de Pluton, les autres étant Hydre, Nix, Styx et Kerbéros) fait approximativement la taille du Texas, soit presque la moitié de la taille de Pluton elle-même. Cette lune est si grande par rapport à sa planète (dont elle est séparée d’un peu moins de 20.000 km) que le couple Pluton et Charon est parfois considéré comme un système planétaire double.

L’image la plus précise (en haut de l’article) que nous ayons de Charon a été prises par la sonde New Horizons en 2015. Charon, dont le sol fortement cratérisé est constitué de glace d’eau et d’hydrocarbures, présente au pôle nord une calotte rouge (composée sans doute de méthane et d’azote) dénommée Mordor, ainsi que d’immenses canyons.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *