L’opposition de Saturne sera l’événement de ce mois de juin qui offre également quelques beaux rapprochements entre la Lune et les planètes.
Juin est le mois de l’année où les nuits sont les plus courtes (le solstice, date à laquelle le Soleil atteint sa plus haute déclinaison, a lieu le 21) ; autant dire que les nuits noires sont inexistantes. Ce n’est donc pas le mois pendant lequel vous pourrez traquer de faibles nébuleuses ou de lointaines galaxies. Il vaudra mieux en profiter pour admirer la Lune et les planètes, ces dernières étant à l’honneur avec l’opposition de Saturne le 27 juin, un peu plus d’un mois après celle de Jupiter et 30 jours avant celle de Mars !
La caméra de la sonde spatiale Mars Reconnaissance Orbiter (MRO) a photographié un cratère creusé récemment par une météorite sur la Planète rouge.
Découvrir un nouveau cratère d’impact sur Mars est assez rare et toujours passionnant pour les planétologues. C’est le cas sur l’image ci-dessous qui a été obtenue grâce à la caméra HiRISE installée à bord de l’orbiteur MRO. Ce cratère (d’environ 7 mètres de diamètre) est très récent puisqu’il est apparu entre deux survols de l’orbiteur en 2006 et 2011. En perçant la couche claire superficielle, la météorite qui est tombée là a fait jaillir du sous-sol de la poussière plus sombre.
En général les planétologues, gens très patients, observent des changements à la surface des astres sur des durées beaucoup plus longues qui se chiffrent en milliers, voire millions d’années. Ce cratère a eu la bonne idée de se former presque en direct sous l’œil de MRO ! Continuer la lecture de Des météorites heurtent toujours le sol martien→
Un Cubesat qui accompagne la mission Insight en direction de la planète Mars a photographié le couple Terre-Lune à 1 million de kilomètres.
Le 5 mai 2018, la mission américaine InSight (INterior exploration using Seismic Investigations, Geodesy and Heat Transport) a quitté la Terre en direction de la Planète rouge avec à son bord le sismomètre français Seis (Seismic Experiment for Interior Structures). L’atterrissage est prévu le 26 novembre prochain dans Elysium Planitia, pas très loin du rover Curiosity. La station Insight est accompagnée par deux Cubesat, MarCO A et B, qui assureront la transmission des données télémétriques de la station pendant sa traversée de l’atmosphère martienne.
Le 9 mai, à 1 million de kilomètres de la Terre, les ingénieurs de la NASA ont réalisé une image à l’aide de la caméra fisheye de MarCO-B pour s’assurer que l’antenne à gain élevé placée à bord de ce Cubesat s’était bien déployée. Opération réussie, avec en prime une image du couple Terre-Lune. Continuer la lecture de En route pour Mars, un Cubesat photographie la Terre→
L’opposition de Jupiter, les Rencontres Astronomiques de Printemps et la Pleine Lune des fraises sont quelques-uns des rendez-vous astronomiques de ce mois de mai.
Les journées continuent de s’allonger à l’approche du solstice d’été le 21 juin ; pour autant ce mois de mai nous offre encore des nuits assez noires pour explorer la voûte céleste et y faire de jolies découvertes. Si vous avez envie de voyager à quelques millions d’années-lumière, je ne peux que vous recommander Le ciel aux jumelles, un excellent petit guide pour vous aider à admirer quelques lointaines galaxies dans une paire de jumelles ou une longue-vue.
L’orbiteur européen Mars Express a photographié de près le cratère Ismenia Patera situé dans l’hémisphère nord de la Planète rouge.
Dans la grande famille des sondes qui ont survolé la Planète rouge depuis Mariner 4 en 1965, l’orbiteur européen Mars Express tient une place tout à fait honorable. Lancé du cosmodrome de Baïkonour le 2 juin 2003, Mars Express se satellise 6 mois plus tard autour de la Planète rouge. Près de 15 années se sont écoulées depuis et la sonde poursuit toujours son travail : cartographie des reliefs, étude de l’évolution des calottes polaires, analyse de l’atmosphère et de son interaction avec le vent solaire.
Leur éclat est presque comparable et moins de 2° apparents les séparent : Saturne et Mars sont actuellement visibles dans le Sagittaire à l’aube.
Saturne et Mars, c’est un peu le couple planétaire mythique : la première a fait naître de nombreuses vocations d’astronomes chez de simples curieux qui découvraient pour la première fois ses magnifiques anneaux dans un télescope, la seconde a toujours fasciné les hommes (comme Camille Flammarion) tant elle ressemble à la Terre. En ce moment elles forment un joli duo en fin de nuit dans la constellation du Sagittaire, en direction du SUD-EST.
Au mois d’avril vous pourrez suivre Mars et Saturne qui se croisent dans le Sagittaire, Vénus qui s’approche des Pléiades et Jupiter aux côtés de la Pleine Lune des fleurs.
Les nuits raccourcissent mais elles sont plus douces, c’est l’occasion d’en profiter pour découvrir quatre planètes qui deviennent de plus en plus brillantes : si Mercure est désormais inobservable après son apparition au crépuscule le mois dernier, Vénus ne cesse de s’élever en soirée et attire tous les regards, la magnitude de Mars devient négative et surpasse celle de sa voisine Saturne tandis que Jupiter n’est plus qu’à quelques jours de son opposition.
C’est début mai que devrait s’envoler la mission américaine Insight en direction de la planète Mars avec à son bord le sismomètre français Seis.
2018 sera l’année de la Planète rouge : lors de l’opposition très attendue le 27 juillet elle se trouvera à un peu moins de 58 millions de km de la Terre et son disque orangé (une couleur provoquée par l’oxyde de fer présent en grande quantité dans le sol martien) aura un diamètre de 24 sec d’arc et une magnitude de -2,8. Ce sera alors l’astre le plus brillant du ciel nocturne si on fait abstraction de la Lune.
Le retour de Mercure, un marathon Messier et des rapprochements entre la Lune et les planètes : ce mois de mars 2018 nous promet de sympathiques observations.
En ce mois de mars annonciateur de printemps (l’équinoxe se produit le 20) les nuits sont assez longues pour profiter du ciel étoilé sans avoir trop froid. Outre les trois planètes qui font la course dans le ciel à l’aube et qui se rapprochent de nous (Jupiter sera au plus près le 9 mai, Saturne le 27 juin et Mars le 27 juillet), Mercure s’invite en soirée aux côtés de Vénus pendant deux semaines.
Je vous propose de découvrir dans cette nouvelle rubrique des images réalisées par des amateurs désireux de partager leur passion pour le ciel.
Dans un précédent article, j’invitais les astronomes amateurs à partager leur passion sur CIELMANIA. C’est Louis Rouxel (Escapades photos) qui a répondu le premier à cet appel. Fidèle lecteur de ce blog, Louis se décrit comme un photographe amateur amoureux de la faune, la flore, les paysages forestiers, les bords de mer, les voyages, les rencontres… et le ciel étoilé.
C’est à proximité de la constellation du Scorpion que vous retrouverez à l’aube Mars et Jupiter, les deux planètes à ne pas manquer en 2018.
La constellation du Scorpion est une constellation du zodiaque située dans l’hémisphère sud que le Soleil traverse du 23 octobre au 29 novembre. Elle est placée entre la Balance à l’OUEST et le Sagittaire à l’EST. Dans la mythologie grecque le scorpion est l’animal qui piqua et tua le vaniteux chasseur Orion. Les deux ont ensuite été placés à l’opposé dans le ciel pour ne jamais se rencontrer : la constellation du Scorpion se lève quand la constellation d’Orion se couche.
La caméra placée à bord de l’orbiteur martien MRO a photographié des glissements de terrain sur les pentes de certaines vallées.
Alors que les astronomes se préparent pour la prochaine opposition martienne (la Planète rouge sera au plus près de la Terre le 27 juillet 2018), les planétologues continuent d’étudier la surface de la quatrième planète du Système solaire grâce à l’orbiteur américain MRO (Mars Reconnaissance Orbiter).
Observé depuis un peu plus de 140 ans, (90) Antiope est un astéroïde de la ceinture principale dont on a découvert en 2000 la nature binaire.
C’est entre les orbites des planètes Mars et Jupiter que se situe la ceinture principale d’astéroïdes, une région qui contient probablement plusieurs millions de petits corps dont le plus imposant, Cérès (désormais classé comme planète naine) fut découvert en 1801. En octobre 1866 l’astronome allemand Karl Theodor Robert Luther est le premier à repérer (90) Antiope depuis l’Observatoire de Düsseldorf dont il est le directeur (observateur assidu, Luther découvrira en tout 24 astéroïdes entre 1852 et 1890).
C’est le rover de tous les records : sur Mars, Opportunity vient de fêter son quatorzième anniversaire et poursuit son exploration de la Planète rouge.
Quand le 25 janvier 2004 le rover Opportunity s’est posé sur la planète Mars dans la région de Meridiani Planum près de l’équateur, personne n’imaginait qu’il serait toujours vaillant 14 ans plus tard (malgré quelques petits problèmes de mémoire qui nécessitent chaque soir de transmettre à la Terre les images acquises pendant la journée).
Spirit, son jumeau, a eu moins de chance : ensablé au pied des collines Columbia depuis janvier 2010 après six années d’exploration et 8 kilomètres parcourus, le rover immobile n’a jamais pu réorienter ses panneaux solaires pour produire l’énergie nécessaire et survivre à l’hiver martien. Continuer la lecture de Opportunity : 14 ans sur la planète Mars !→
Mars et Jupiter poursuivent leur sarabande dans le ciel du matin pour notre plus grand plaisir. Samedi 13 janvier la vieille Lune n’était pas loin.
Qu’est-ce que la vieille Lune ? Il s’agit du mince croissant que l’on observe à l’aube dans les jours qui précèdent la Nouvelle Lune. À l’inverse on parle de jeune Lune pour le croissant du soir juste après la Nouvelle Lune. À l’aube du samedi 13 janvier le vieux croissant de Lune accompagné de lumière cendrée (ou clair de Terre) se trouvait dans la constellation d’Ophiuchus, mais c’est un peu plus haut dans le ciel qu’on pouvait retrouver Mars et Jupiter.
C’est le plus beau rendez-vous planétaire de ce début d’année. Le dimanche 7 janvier à l’aube, Jupiter et Mars seront serrées l’une contre l’autre.
Le 5 octobre dernier je vous présentais le baiser matinal entre Vénus et Mars, un très joli rapprochement apparent entre la seconde et la quatrième planètes du Système solaire (leur numéro étant fonction de la position de leur orbite par rapport au Soleil, Mercure étant la plus proche, la Terre la troisième). Dimanche 7 janvier à l’aube, si le ciel est dégagé, nous pourrons revivre le même scénario avec cette fois Jupiter et Mars dans les rôles principaux.
En janvier 2018 il y aura de quoi lever les yeux au ciel : une nouvelle Super Lune, des rapprochements apparents entre planètes et même une Lune bleue.
Cette nouvelle année va nous apporter son lot de spectacles célestes, la plupart accessibles à l’œil nu ou muni d’une simple longue-vue. Rapprochements entre la Lune et les planètes, éclipses, pluies d’étoiles filantes, explorations lunaires avec un petit instrument (la dernière nous a entraîné dans le Golfe des Iris), il y en aura pour tous les goûts.
On commence donc avec les phénomènes astronomiques à ne pas manquer en janvier 2018.
2 janvier : la première Pleine Lune de l’année est aussi la plus grosse. Tout juste remis de votre réveillon, vous devrez braver le froid (lire avant les5 conseils pour observer sans avoir froid) pour admirer notre satellite naturel dont le diamètre apparent sera de 33,5 minutes d’arc, un peu plus que la Super Lune de 2017 le mois dernier. À suivre à l’œil nu.
3 janvier : pluie d’étoiles filantes des Quadrantides, l’une des plus importantes de l’année ; malheureusement la présence du lampadaire lunaire ne permettra de voir que les plus brillants météores. À suivre à l’œil nu.
4janvier : la Lune gibbeuse passe la nuit à côté de Régulus, la plus brillante étoile de la constellation du Lion. À suivre dans une paire de jumelles.
4 janvier : découverte le 2 octobre dernier, la comète Heinze (C/2017 T1) passe à 33 millions de kilomètres de la Terre. Sa magnitude devrait être proche de 9. Attendez les nuits sans Lune pour la rechercher en vous aidant de la carte ci-dessous. À suivre dans une longue-vue ou un télescope.
7 janvier : vous pourrez découvrir à l’aube le rapprochement serré entre les planètes Jupiter et Mars (12′ d’écart apparent). La planète géante gazeuse est actuellement 20 fois plus brillante que la Planète rouge mais cette dernière ne cesse de se rapprocher de la Terre jusqu’à sa spectaculaire opposition le 27 juillet 2018. À suivre à l’œil nu.
13 janvier : nouveau rapprochement planétaire à l’aube, cette fois-ci beaucoup plus délicat à observer entre Saturne et Mercure. Deux jours plus tard le vieux croissant de Lune sera à moins de 3° apparents. À suivre dans une paire de jumelles.
17 janvier : Nouvelle Lune. C’est au cours des soirées qui précèdent la Nouvelle Lune qu’on peut le mieux admirer les constellations du ciel hivernal comme la majestueuse constellation d’Orion ou encore le Triangle d’hiver. Pour vous orienter dans le ciel, pensez à consulter la carte du ciel interactive de Stelvision. À suivre à l’œil nu.
31 janvier : deuxième Pleine Lune dans un même mois qui porte le nom de Lune bleue. Cette particularité s’est produite en juillet 2015 et se renouvellera en mars 2018. À suivre à l’œil nu.
J’en profite pour vous dire que CIELMANIA, qui fêtera ses 4 ans d’existence au mois de mai, va passer d’ici quelques jours le cap des 1.000 articles. Si vous aimez le contenu de ce blog, n’hésitez pas à le partager sur les réseaux sociaux, avec votre entourage ou même vos élèves ! Merci d’avance.
En cette fin d’année il est facile de repérer à l’aube les planètes Jupiter et Mars qui ne cessent de se rapprocher de la Terre.
Jupiter et Mars vont occuper les astronomes amoureux de planètes une bonne partie de l’année 2018 puisqu’elles passeront toutes les deux à l’opposition. Pour la géante gazeuse ce sera le 9 mai (veille du début de la vingtième édition des Rencontres Astronomiques de Printemps) et pour la Planète rouge ce sera le 27 juillet.
À 350 millions de kilomètres de nous, la planète Mars n’est pour le moment qu’un discret petit point orangé, huit mois avant la prochaine opposition.
Difficile pour les non initiés de reconnaître la planète Mars, un astre orangé de magnitude 2 actuellement dans la constellation de la Vierge. Seul un rapprochement apparent avec la Lune (accompagnée ici de la lumière cendrée) comme celui photographié à l’aube du 15 novembre (4 secondes de pose à 400 iso avec un objectif de 50 millimètres de focale) permet de localiser la célèbre Planète rouge (sa couleur, qui provient de l’oxyde de fer présent dans le sol, est à l’origine de son nom, Mars étant le dieu de la guerre dans la mythologie romaine).
C’est à l’aube du 5 octobre que les planètes Mars et Vénus se sont retrouvées l’une à côté de l’autre, un rapprochement qui n’était qu’apparent.
On pourrait croire qu’elles vont se toucher mais il n’en n’est rien en réalité : Vénus, l’astre le plus brillant sur l’image ci-dessous (magnitude -4), se trouve à 225 millions de km de la Terre. Mars, petit point orangé plus discret juste en dessous (magnitude 2,1), est à 380 millions de km. Pourtant ces deux planètes ont l’air très proches à l’aube du 5 octobre et le spectacle de ces regroupements planétaires est toujours un ravissement.