Le 21 juin marque le début de l’été dans l’hémisphère nord pour notre plus grand plaisir. L’occasion de revenir sur ce qu’est le solstice.
Le solstice de juin marque le moment où le Soleil atteint sa position la plus au nord sur la sphère céleste, une sphère imaginaire sur laquelle on représente tous les astres vus depuis la Terre. C’est le cas le 21 juin, date du début de l’été dans l’hémisphère nord et de l’hiver dans l’hémisphère sud.
Le miroir de 6,5 mètres de diamètre du James Webb Space Telescope (JWST) a rejoint le centre spatial Johnson de la NASA à Houston pour de nouveaux tests.
La fin du mois de mai 2017 a marqué un tournant dans le développement du James Webb Space Telescope. Jusqu’à présent c’est au Goddard Space Flight Center à Greenbelt dans le Maryland (là où la NASA dispose de la plus grande salle blanche du monde pour réaliser et tester ses systèmes spatiaux), que s’était déroulé l’assemblage des dix-huit segments en béryllium recouverts d’or qui constituent le miroir principal du prochain télescope spatial.
Le 26 mai un astrophotographe français installé en Corse a filmé par hasard un impact sur Jupiter, dans la région polaire nord de la planète géante gazeuse.
Sauveur Pedranghelu est un astronome amateur comblé : alors qu’il réalisait une série d’images de Jupiter avec un télescope dans la soirée du 26 mai, sa caméra a enregistré l’impact d’une grosse météorite dans l’atmosphère de la planète géante gazeuse sous la forme d’un flash très bref (0,7 seconde) aux alentours de 19h25 TU. Son image a été traitée par Marc Delcroix, un autre astronome amateur qui coordonne en France les observations de Jupiter dans le cadre de la mission Juno, une sonde américaine qui est arrivée dans la banlieue de la planète en juillet 2016 et qui l’étudie depuis une orbite polaire.
Marc Delcroix a lancé l’alerte pour inciter les astrophotographes qui observaient au même moment à vérifier leurs images. La confirmation de cet impact est venue d’Allemagne où un autre amateur, Thomas Riessler, a obtenu une image de ce flash lumineux. Continuer la lecture de Un astronome amateur français filme un impact sur Jupiter→
La dix-neuvième édition des RAP, les célèbres Rencontres Astronomiques de Printemps, s’est achevée. Retour sur 4 jours et 3 nuits d’astronomie.
Ils étaient plus de 200 passionnés d’astronomie venus de tous les coins de France et même des pays limitrophes à se retrouver du 25 au 28 mai à Craponne sur Arzon en Haute-Loire pour la dix-neuvième édition des RAP. Ces Rencontres Astronomiques se déroulent toujours lors du pont de l’Ascension au moment de la Nouvelle Lune qui tombait cette année le 25 mai (la nouvelle lunaison qui allait suivre était d’ailleurs celle du Ramadan).
Le site des RAP bénéficie d’un ciel préservé de la pollution lumineuse et la commune de Craponne sur Arzon éteint l’éclairage public pendant les 3 nuits d’observations, ce qui lui a permis de décrocher cette année le label Villes et Villages étoilés décerné par l’ANPCEN, l’Association Nationale pour la Protection du Ciel et de l’Environnement Nocturnes.
Qui dit astronomie dit météo clémente. Cette édition aura été marquée par un temps particulièrement agréable et les participants n’ont pas beaucoup dormi, partagés entre les observations solaires en journée et l’étude du ciel nocturne. La qualité de cette manifestation doit également beaucoup aux bénévoles qui se chargent de son organisation.
Fin croissant de jeune Lune, passages de l’ISS avec à son bord le spationaute Thomas Pesquet, présence des planètes Jupiter et Saturne, nébuleuses, galaxies, amas d’étoiles, comètes…, il y en avait pour tous les goûts. Observateurs, astrodessinateurs et astrophotographes ont ainsi fait le plein de spectacles célestes et certains ont déjà prévu de se retrouver à Toulouse lors de l’opération Ciel en fête du 2 au 4 juin ou aux Rencontres des Observateurs Solaires les 24 et 25 juin à Serbannes.
Il ne reste plus qu’à espérer que la vingtième édition des RAP soit aussi ensoleillée !
Une paire de jumelles permet de profiter actuellement du rapprochement apparent entre Mars et l’amas des Pléiades au crépuscule.
Si Jupiter et Vénus brillent intensément (la première toute la nuit dans la constellation de la Vierge avec une magnitude de -2,4 et la seconde avant l’aube sur l’horizon EST avec une magnitude de -4.6), Mars fait pâle figure avec une magnitude de 1,9 ; il faut dire que la Planète rouge s’éloigne de nous et il faudra attendre l’été 2018 et la prochaine opposition pour qu’elle retrouve une magnitude négative.
Profitez du week-end pour admirer le retour de Vénus à l’aube non loin du vieux croissant de Lune, un spectacle accessible à tous même en ville.
Après avoir étincelé tout l’hiver dans le ciel du soir, Vénus (que l’on voit ici au-dessus du phare de Sanary-sur-Mer) est passée en conjonction inférieure avec le Soleil le 25 mars dernier avant de revenir dans le ciel du matin. Depuis elle ne cesse de s’élever au-dessus de l’horizon EST et son éclat important (magnitude -4,6) permet de la repérer très facilement aux alentours de 6 heures du matin (heure locale).
Au cours de son passage au plus près de la Terre le 19 avril, l’astéroïde 2014 JO25 a été filmé par quelques astronomes amateurs.
L’astéroïde 2014 JO25 a été découvert en mai 2014 dans le cadre du Catalina Sky Survey, un programme de surveillance automatisée des comètes (comme C / 2013 US10 Catalina) et des astéroïdes utilisant des télescopes installés dans les monts Santa Catalina près de Tucson en Arizona. Pendant que le Catalina Sky Survey scanne le ciel de l’hémisphère nord, le Siding Spring Survey fait de même en Australie pour le ciel de l’hémisphère sud.
Ce lundi 10 avril vous pourrez assister en début de soirée au lever de la Pleine Lune des poissons accompagnée de la brillante Jupiter.
Vous le savez sans doute si vous lisez régulièrement ce blog : Jupiter, la planète gazeuse géante, est au plus près de la Terre (son opposition a eu lieu le 7 avril, il y a 3 jours). Peut-être avez-vous envie de l’admirer tout simplement à l’œil nu (elle est très brillante avec une magnitude de -2,4) ou dans une paire de jumelles (avec un peu d’attention vous pourrez voir les quatre principaux satellites qui sont Io, Europe, Ganymède et Callisto). Mieux encore, un ami se propose de vous prêter une lunette astronomique reçue en cadeau il y a quelques temps et toujours pas déballée, ce qui va vous permettre de découvrir les bandes gazeuses qui ceinturent la plus grosse planète du Système solaire.
En traversant la constellation de la Grande Ourse, la comète 41P/Tuttle–Giacobini–Kresak y a fait quelques jolies rencontres, comme M 97 et M 108.
Les astronomes amateurs qui ont tenté le marathon Messier le week-end dernier ont sans doute pointé deux objets très photogéniques dans la Grande Ourse, Messier 97 et Messier 108. Messier 97 (qu’on appelle aussi la nébuleuse du Hibou), l’un des objets les plus faibles du catalogue Messier, est une nébuleuse planétaire (tout comme ESO 378-1) qui a été découverte par l’astronome français Pierre Méchain le 16 février 1781. Sa magnitude est proche de 10 et son diamètre d’environ 3,4 minutes d’arc.
C’est le 20 mars que débute le printemps dans l’hémisphère nord. Il s’agit de l’équinoxe, moment où le Soleil traverse le plan équatorial terrestre.
Le changement de saison n’a rien d’arbitraire ; il est dicté par le mouvement apparent du Soleil. Au cours de l’équinoxe notre étoile coupe l’équateur céleste (qui n’est que la projection sur la voûte céleste de notre équateur terrestre). Le franchissement de l’équateur céleste par le Soleil s’effectue dans le sens SUD-NORD le 20 mars (c’est la même date depuis 2008 et ça le restera jusqu’en 2043) et se fera dans le sens NORD-SUD à l’occasion de l’équinoxe d’automne.
Désormais le Soleil va traverser le ciel au NORD de l’équateur céleste : c’est le début du printemps dans l’hémisphère nord et de l’automne dans l’hémisphère sud. Le Soleil atteindra sa déclinaison la plus haute le 20 juin prochain : ce sera le solstice qui marquera le début de l’été dans l’hémisphère nord. Continuer la lecture de 20 mars : le printemps débute dans l’hémisphère nord→
Mercure et la comète 2P/Encke sont actuellement visibles dans le champ du coronographe LASCO C3 de l’observatoire solaire SOHO.
SOHO (Solar and Heliospheric Observatory) est un satellite d’une masse de 1,8 tonne qui a été placé au point de Lagrange L1 à environ 1,5 million de km de notre planète, là ou l’attraction de la Terre et celle du Soleil sont en équilibre. Ses observations solaires viennent compléter celles de SDO, Solar Dynamics Observatory. Lancé il y a plus de 20 ans, le 2 décembre 1995 exactement, SOHO fournit quotidiennement un bulletin de santé de notre étoile dans différentes longueurs d’onde à l’aide de ses 12 instruments scientifiques : analyseurs de particules, télescopes, coronographes, spectrographe et imageurs.
Les coronographes LASCO C2 (champ étroit) et C3 (grand champ) sont destinés à étudier la couronne solaire (LASCO signifie Large Angle and Spectrometric Coronagraph). Un cache central leur permet de masquer le Soleil, trop lumineux, de façon à pouvoir observer ce qui se passe autour : des éruptions solaires bien sûr, mais également des étoiles et parfois des planètes et des comètes. Continuer la lecture de Une comète croise une planète dans le coronographe de SOHO→
La comète 45P, attendue au plus près de la Terre le 11 février, a perdu sa queue après son passage près du Soleil le 31 décembre.
Confirmant ce que laissaient craindre les images prises depuis quelques nuits, un cliché de l’astrophotographe Bill Williams réalisé le 7 février a jeté un froid chez les observateurs d’astres chevelus. La comète 45P, qui est de retour en fin de nuit dans la constellation d’Ophiuchus, en pleine Voie lactée, est privée de queue et son éclat est plus faible que prévu.
Il n’en reste qu’une petite boule verte, une couleur provoquée par la forte émission de carbone diatomique(C2), caractéristique d’un certain nombre d’astres chevelus (comme par exemple 252P/Linear, une comète qui avait surpris les astronomes par un brusque sursaut d’éclat en avril 2016).
Rappelons que la comète périodique 45P (de son vrai nom 45P/Honda-Mrkos-Pajdusakova) a été découverte le 3 décembre 1948 par l’astronome japonais Minoru Honda (auteur de 12 découvertes cométaires) puis indépendamment par Antonin Mrkos et Ludmila Pajdusakova. Continuer la lecture de Moins lumineuse que prévu, la comète 45P a perdu sa queue→
Une éclipse partielle de Lune par la pénombre se produira dans la nuit du 10 au 11 février. Voici ce que vous verrez si le ciel est dégagé.
Le 11 février à 0 h 44 TU a lieu la Pleine Lune des neiges, la seconde de l’année après la Pleine Lune des loups du 12 janvier dernier. S’il fait beau et que vous êtes réveillé, ce sera l’occasion d’assister à une discrète éclipse partielle de Lune par la pénombre en raison d’un alignement Soleil-Terre-Lune presque parfait.
Si le ciel est dégagé, l’essaim météoritique des Quadrantides devrait nous offrir un joli spectacle pour bien commencer cette nouvelle année.
Le début du mois de janvier est traditionnellement propice à l’observation des étoiles filantes. C’est en effet durant les cinq premières nuits de l’année que la Terre traverse l’essaim météoritique des Quadrantides.
Le 21 décembre le Soleil atteint sa déclinaison la plus basse. C’est le solstice : l’hiver commence dans l’hémisphère nord, l’été dans l’hémisphère sud.
En raison de l’inclinaison de l’axe de rotation terrestre, notre planète ne présente pas toujours le même hémisphère au Soleil. Au moment du solstice d’hiver l’hémisphère sud connaît l’été et le pôle Sud est éclairé alors que l’hémisphère nord ne reçoit que des rayons rasants qui ne nous chauffent pas beaucoup et qui n’atteignent même pas le pôle Nord plongé dans le noir. Ce sera la situation inverse lors du solstice d’été au mois de juin.
Un trou coronal à la surface du Soleil a libéré une bouffée de particules à l’origine d’une nouvelle série d’aurores polaires.
Les astrophysiciens savent que la surface du Soleil est parcourue par des champs magnétiques. La plupart sont des champs fermés qui sortent de la surface de notre étoile et y rentrent un peu plus loin, formant ainsi une boucle. Mais sans que l’on ne sache encore vraiment pourquoi, certaines lignes du champ magnétique ne se referment pas et laissent place à un trou coronal qui libère des gaz chauds.
Ce vent solaire s’échappe alors à des vitesses de 600 ou 700 km/sec, trois fois plus vite qu’en temps normal. Si le trou coronal fait face à la Terre, cette dernière subit alors les assauts d’une tempête géomagnétique qui déclenche des aurores polaires. Continuer la lecture de Un nouveau trou coronal déclenche des aurores polaires→
Les photographes ont rivalisé d’imagination pour immortaliser la Super Lune exceptionnelle que l’on pouvait admirer les 13 et 14 novembre.
En raison de son orbite elliptique, la Lune n’est pas toujours à la même distance de la Terre. Au plus loin (c’est l’apogée), la Lune est à plus de 406.000 km de nous alors qu’au plus près (c’est le périgée) sa distance n’est plus que de 356.400 km. Ces variations de distance se traduisent par un diamètre lunaire apparent qui va de de 29,4 à 33,5 minutes d’arc. Le 14 novembre notre satellite naturel se trouvait à 356.546 km de nous à l’occasion de la Pleine Lune du castor (ou du gel), et son diamètre apparent était de 33’52. Une aussi courte distance ne s’était pas produite depuis le 26 janvier 1948 et n’aura plus lieu avant le 25 novembre 2034.
Mais quelle différence perçoit-on entre une Pleine Lune à l’apogée et une Super Lune au périgée ? Sachez que dans le second cas le disque lunaire est environ 14 % plus grand et 30 % plus lumineux.
Sur toute la planète les photographes ont essayé d’immortaliser cette Super Lune quand la météo leur en a offert la possibilité. Certains avaient choisi de zoomer au maximum avec la Lune derrière un premier plan éloigné, d’autres ont préféré intégrer notre satellite naturel dans un plan large, plus proche de ce qu’on percevait à l’œil nu.
Si vous n’avez pas pu profiter de ce spectacle, sachez que nous aurons droit le 14 décembre prochain à une autre Super Lune légèrement plus petite mais sans aucun doute aussi belle !
Découvrez tous nos conseils pour admirer et photographier une énorme Pleine Lune les 13 et 14 novembre, un spectacle à la portée de tous.
Lorsque le diamètre apparent de la Pleine Lune dépasse 33 minutes d’arc, on parle de Super Lune. Cette année il y en a 3. La première a eu lieu le 16 octobre (c’était la Pleine Lune des chasseurs) : Séléné se trouvait alors à 358.485 km de la Terre, soit un diamètre apparent de 33’18. La seconde, la plus grosse Pleine Lune de l’année, est attendue le 14 novembre : notre satellite naturel sera à 356.546 km de nous à l’occasion de la Pleine Lune du castor ou du gel et son diamètre apparent sera de 33’52.
Les Rencontres du Ciel et de l’Espace se tiendront du 11 au 13 novembre 2016 à la Cité des sciences et de l’industrie à Paris.
Comme tous les deux ans depuis 1998, à l’initiative de l’Association Française d’Astronomie (AFA), les passionnés du ciel vont se retrouver à l’occasion de la dixième édition des Rencontres du Ciel et de l’Espace (RCE) qui se dérouleront à la Cité des sciences et de l’industrie (Paris) pendant trois jours du 11 au 13 novembre.
Le 17 novembre si tout va bien, le spationaute Thomas Pesquet s’envolera pour une mission de six mois à bord de la Station spatiale internationale.
Comme la plupart des astronautes, Thomas Pesquet est un personnage aux multiples talents : cet ingénieur aéronautique de 38 ans, pilote de ligne, est aussi un sportif accompli, parle six langues (dont le russe et le chinois) et joue du saxophone à ses moments perdus.
Dans quelques jours, à la mi-novembre, il s’installera au sommet d’une fusée Soyouz pour rejoindre l’ISS en compagnie de l’astronaute de la NASA Peggy Whitson et du cosmonaute russe Oleg Novitskiy (image ci-dessus). Sélectionné en 2009 parmi plus de 8.000 candidats pour devenir astronaute de l’ESA, Thomas Pesquet s’est longuement préparé à cette mission, comme nous le rappelle cette vidéo du CNES.
La Station spatiale internationale (ISS) est un gigantesque assemblage de 400 tonnes grand comme un terrain de football qui accueille depuis 1998 des équipages internationaux en orbite à un peu plus de 350 kilomètres de la surface terrestre. Continuer la lecture de En vidéo : Thomas Pesquet, le grand départ→
"J'ai en moi un besoin terrible. Dirais-je le mot? La religion. Alors, je sors la nuit et je peins des étoiles." Vincent van Gogh