Tous les articles par Jean-Baptiste FELDMANN

La Pleine Lune du corbeau se lève sur Lyon

Le samedi 11 mars en début de soirée on pouvait admirer la Pleine Lune du corbeau se hisser au-dessus des toits de Lyon, la capitale des Gaules.

Après la Pleine Lune des loups en janvier et la Pleine Lune des neiges en février, celle du mois de mars est connue sous le nom de Pleine Lune du corbeau, des vers ou de la sève. C’est depuis les hauteurs de Lyon que j’ai pu photographier son lever, à l’occasion de la Nuit de l’Équinoxe qui se déroulait sur la colline de Fourvière dans le cadre remarquable du Théâtre Antique de Lyon.

C’est d’ailleurs sur cette colline qu’aurait été fondée Lugdunum le 9 octobre 43 avant J.-C. par un certain Lucius Munatius Plancus, ambassadeur officiel de la Rome antique envoyé par le Sénat romain. Continuer la lecture

En vidéo : la Nuit de l’Équinoxe a tenu ses promesses

À Lyon, une nouvelle édition de la Nuit de l’Équinoxe a connu une très belle affluence en raison d’une météo printanière. 

Depuis plusieurs années le Club d’Astronomie de Lyon Ampère (CALA) organise la  Nuit de l’Équinoxe à Lyon avec l’aide de plusieurs clubs de la région. Cette manifestation se déroule dans le cadre remarquable du Théâtre Antique de Lyon sur la colline de Fourvière, un ensemble composé d’un Odéon et d’un Théâtre construits il y a 20 siècles par la communauté romaine de Lugdunum. Un musée gallo-romain complète cet ensemble classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Le CALA choisit une date (proche de l’équinoxe) permettant d’observer la Lune, un astre assez brillant pour faire face à la pollution lumineuse qui baigne la ville. Cette année la date retenue était le samedi 11 mars, veille de la Pleine Lune du corbeau. Continuer la lecture

Une comète croise une planète dans le coronographe de SOHO

Mercure et la comète 2P/Encke sont actuellement visibles dans le champ du coronographe LASCO C3 de l’observatoire solaire SOHO.

SOHO (Solar and Heliospheric Observatory) est un satellite d’une masse de 1,8 tonne qui a été placé au point de Lagrange L1 à environ 1,5 million de km de notre planète, là ou l’attraction de la Terre et celle du Soleil sont en équilibre. Ses observations solaires viennent compléter celles de SDO, Solar Dynamics Observatory. Lancé il y a plus de 20 ans, le 2 décembre 1995 exactement, SOHO fournit quotidiennement un bulletin de santé de notre étoile dans différentes longueurs d’onde à l’aide de ses 12 instruments scientifiques : analyseurs de particules, télescopes, coronographes, spectrographe et imageurs.

Les coronographes LASCO C2 (champ étroit) et C3 (grand champ) sont destinés à étudier la couronne solaire (LASCO signifie Large Angle and Spectrometric Coronagraph). Un cache central leur permet de masquer le Soleil, trop lumineux, de façon à pouvoir observer ce qui se passe autour : des éruptions solaires bien sûr, mais également des étoiles et parfois des planètes et des comètes. Continuer la lecture

Zoom sur la météorite ferreuse de Tamentit

Exposée au parc d’attractions de Vulcania en Auvergne, la météorite ferreuse de Tamentit est un caillou extraterrestre de 510 kg d’une valeur inestimable. 

Située à 1.400 km d’Alger, non loin de la ville d’Adrar, l’oasis de Tamentit doit sa célébrité à la découverte en 1864 d’une météorite ferreuse (voir sa carte d’identité) d’une demi-tonne à moitié enfouie dans le sable. Tombée vers la fin du XIVe à une douzaine de km de l’oasis, elle y avait été amenée et placée sur l’une des places publiques.

Peut-être parce qu’elle rappelait aux habitants la Pierre noire sacrée (placée dans l’angle sud-est de la Kaaba, le monument qui se trouve au centre de la mosquée al-Haram de La Mecque, en Arabie saoudite), la météorite de Tamentit devint un objet sacré sur lequel venaient s’asseoir les femmes qui n’arrivaient pas à enfanter.  Continuer la lecture

Double parhélie et halo pour un Soleil couchant

Parhélie et halo solaires sont des photométéores  (du grec phôtόs « lumière » et meteôros « dans les airs ») qu’on observe dans un ciel voilé par des cirrus.

C’est entre 7 et 12 km d’altitude que l’on rencontre des nuages fins appelés cirrus. Les gouttes d’eau qui les composent gèlent et se transforment en petits cristaux de glace en général de forme hexagonale. En traversant ces cristaux les rayons solaires subissent plusieurs réflexions et ressortent selon certains angles, produisant ainsi des halos solaires.

Celui que l’on observe sur cette image (volontairement contrastée) forme un cercle de 44° centré sur le Soleil ; on parle d’un halo de 22° (son rayon) ou petit halo. Il est beaucoup plus rarement entouré d’un halo de 46° (lui aussi centré sur le Soleil) appelé également grand halo. Continuer la lecture

Le croissant de Vénus, une observation facile à réaliser

Il est actuellement possible d’observer le croissant de Vénus avec une petite lunette astronomique ou même une simple paire de jumelles. 

Après avoir étincelé pendant des mois dans le ciel du soir, la seconde planète du Système solaire (que l’on voit ici au-dessus du phare de Sanary-sur-Mer) se rapproche désormais du Soleil avec lequel elle sera en conjonction le 25 mars prochain. Il s’agira d’une conjonction inférieure (la planète se trouve entre nous et notre étoile), Vénus passant à 8,3° au nord du disque solaire . Si l’orbite de la planète n’était pas inclinée nous aurions droit à un transit de Vénus devant le Soleil à chaque conjonction inférieure comme ce fut le cas les 5 et 6 juin 2012.

On peut en attendant admirer le croissant de Vénus qui ne cesse de s’affiner comme nous le prouve l’astrophotographe Shahrin Ahmad avec cette image réalisée le 6 mars. Elle révèle un croissant de Vénus qui est passé sous la barre des 12%. Le 14 mars il ne représentera plus que 6% de la taille totale de la planète (similaires aux phases de la Lune, les phases de Vénus découlent de la position de cette planète par rapport à la Terre et au Soleil). Continuer la lecture

Aurores boréales islandaises au-dessus du cratère Kerið

Voici une saisissante image d’aurores boréales dont les draperies vertes se reflètent sur les eaux du cratère volcanique islandais Kerið

Islande magique :

Situé au SUD-OUEST de l’Islande, le cratère volcanique Kerið fait partie du Cercle d’or. Il s’agit d’une zone où sont concentrés les sites touristiques les plus visités du pays. Citons le parc national de Þingvellir (classé au patrimoine mondial de l’UNESCO) et la chute de Gullfoss (l’une des plus belles cascades d’Islande). Ajoutons-y le champ géothermique de Geysir avec deux geysers encore actifs, Geysir (qui projette de l’eau bouillante jusqu’à 70 mètres de haut) et Strokkur (projection d’eau à 20 m de haut toutes les 10 min).

Kerið est un cratère volcanique de 55 mètres de profondeur, 170 mètres de large et 270 mètres de long. Le fond est occupé par un petit lac d’une dizaine de mètres de profondeur. L’eau de pluie et la fonte des neiges l’alimentent. On estime l’âge de cette formation géologique à 3.000 ans,  deux fois moins que Crater Lake aux États-Unis. Continuer la lecture

Atlas Virtuel des Planètes : le Système solaire à portée de clic

Fruit du travail de deux passionnés d’astronomie et d’informatique, l’Atlas Virtuel des Planètes est un formidable outil d’exploration du Système solaire.  

En 2008 je vous avais présenté l’excellent Atlas Virtuel de la Lune (AVL), un logiciel gratuit conçu pour partir à la découverte de notre satellite naturel. Grâce à de nombreuses fonctionnalités permettant d’exploiter des milliers de photographies prises depuis la Terre ou l’orbite lunaire, l’AVL mettait alors la Lune à la portée de tous.

Capture d’écran montrant l’aspect de Jupiter d’après l’Atlas Virtuel des Planètes.

Forts de leur succès, Christian Legrand et Patrick Chevalley, les auteurs de l’AVL, ont mis en ligne en 2015 l’Atlas Virtuel des Planètes (AVP).       Continuer la lecture

Lumière cendrée sur Dioné, un des satellites de Saturne

Nous pouvons régulièrement admirer la lumière cendrée sur la Lune. Le même phénomène a été photographié sur le satellite Dioné dans la banlieue de Saturne.

La sonde américaine Cassini explore Saturne et sa banlieue depuis 2004. Elle a eu plusieurs fois l’occasion de s’approcher de Dioné,  un satellite de 1.100 kilomètres de diamètre qui a été découvert par l’astronome Jean-Dominique Cassini en 1684.

Sur cette image réalisée le 23 octobre 2016 à une distance d’environ 504.000 km nous sommes très loin des records de décembre 2011 (survol à 100 km de distance) ou même de juin 2015 (500 km entre la sonde et le satellite). Continuer la lecture

La Voie lactée se lève sur Arches National Park

Cadrage original pour le photographe américain Dave Ciskowski qui s’est rendu dans Arches National Park pour immortaliser la Voie lactée.

Les amoureux de nature qui séjournent aux États-Unis ont la possibilité de visiter un ou plusieurs des 59 parcs nationaux que compte le pays, le plus ancien étant celui de Yellowstone créé en 1872. Cette fois-ci nous partons pour Arches National Park avec cette image nocturne que l’on doit au photographe américain Dave Ciskowski.

Comme son nom l’indique, Arches National Park, le parc national des Arches doit sa célébrité aux nombreuses arches rocheuses naturelles qui parsèment les 310 km² de ce site protégé situé en Utah, dans l’ouest des États-Unis. Continuer la lecture

U Camelopardalis, l’étoile qui crache une coquille de gaz

Photographiée par le télescope Hubble, une immense bulle de gaz entoure U Camelopardalis, une étoile en fin de vie dans la constellation de la Girafe. 

Située en bordure de la Voie lactée à proximité de l’étoile polaire, entre Cassiopée, Céphée et le Cocher, la constellation boréale de la Girafe est très discrète : les étoiles qui la composent sont particulièrement faibles, les plus brillantes se situant autour de la magnitude 4 (vous pouvez retrouver la constellation sur cette image). Attardons-nous sur U Camelopardalis, un astre de magnitude 7,35 sur lequel s’est penché le télescope spatial Hubble.

ucamelopardalis

Cette étoile en fin de vie toussote régulièrement, soufflant dans l’espace une coquille de gaz riche en carbone, d’où le nom d’étoile carbonée.   Continuer la lecture

En vidéo : les spectacles à suivre dans le ciel au mois de mars

Que nous réserve le ciel en mars 2017 ? Réponse avec une jolie vidéo que nous propose Substratum, une jeune chaîne sur YouTube.

La réalisation de vidéos diffusées sur Internet est une activité en pleine expansion à laquelle n’échappe pas la vulgarisation scientifique. On connaît bien La galaxie de Florence Porcel ou Le Sense of Wonder, des chaînes qui présentent intelligemment et avec humour des sujets en lien avec l’astronomie, l’astrophysique ou encore la conquête de l’espace. Plus modestement, Substratum est une jeune chaîne qui s’adresse beaucoup aux enfants (et un peu à leurs parents) pour réexpliquer les leçons vues à l’école.

Depuis quelques mois Substratum s’est enrichie d’une vidéo mensuelle pour présenter les éphémérides astronomiques : des séquences filmées de manière ludique accompagnées d’explications accessibles à tous. Continuer la lecture

Vénus étincelle au-dessus du phare de Sanary-sur-Mer

La planète Vénus, photographiée depuis Sanary-sur-Mer, a illuminé les soirées depuis plusieurs semaines. Elle va maintenant plonger en direction du Soleil. 

Depuis plusieurs mois, la planète Vénus n’a cessé de se rapprocher de la Terre, dominant tous les astres dans le ciel du soir (excepté le croissant de Lune quand il se trouvait dans les parages) une fois le Soleil couché. Le 14 janvier dernier la seconde planète du Système solaire présentait son Dernier Quartier aux observateurs armés d’une lunette astronomique ou d’un petit télescope. Son éclat n’a cessé d’augmenter pour atteindre la magnitude -4,63 aux alentours du 20 février, cinq jours avant que ne soit pris ce cliché depuis le phare qui marque l’entrée du port de Sanary-sur-Mer.

Vénus, qui continue de maigrir et ne présentera plus qu’un mince croissant de 6% le 14 mars prochain, plonge désormais vers le Soleil avec lequel elle sera en conjonction le 25 mars prochain. Continuer la lecture

En images : les somptueuses aurores polaires

Les aurores polaires, ces draperies lumineuses qui fascinent les humains, trahissent l’arrivée de particules énergétiques transportées par le vent solaire.

Les astrophysiciens savent que la surface du Soleil est parcourue par des champs magnétiques. La plupart sont des champs fermés qui sortent de la surface de notre étoile et y rentrent un peu plus loin, formant ainsi une boucle. Mais sans que l’on ne comprenne encore vraiment pourquoi, certaines lignes du champ magnétique ne se referment pas et laissent place à un trou coronal qui libère des gaz chauds.

Ce vent solaire s’échappe alors à des vitesses de 600 ou 700 km/sec, trois fois plus vite qu’en temps normal. Si le trou coronal fait face à la Terre, cette dernière subit alors les assauts d’une tempête géomagnétique. Après s’être frayées un passage entre les lignes du champ magnétique qui protège notre planète, les particules solaires viennent ioniser la haute atmosphère au niveau des pôles terrestres.

Les aurores vertes correspondent à l’ionisation des molécules d’oxygène en dessous de 300 km d’altitude alors que les aurores rouges, plus rares, se forment 100 km plus haut.

Si elles font aujourd’hui le bonheur des photographes, les aurores polaires ont donné lieu à de nombreuses croyances, en particulier les aurores boréales qui ont une grande place dans la culture Inuit. On racontait par exemple aux enfants que les aurores pouvaient les emporter s’ils restaient jouer dehors trop tard, que si l’on sifflait très fort on pouvait les faire danser ou encore que lorsque les aurores étaient très nombreuses, les voyageurs qui se déplaçaient la nuit en traîneau devaient couper une oreille à leurs chiens pour ne pas être décapités par les esprits du ciel !

Deux curieuses galaxies dans le sillage de la comète 45P

Traversant la constellation des Chiens de Chasse, la comète 45P a croisé deux étonnantes galaxies, NGC 4631 (la Baleine) et NGC 4656 (la Crosse de hockey).

De son vrai nom 45P/Honda-Mrkos-Pajdusakova, la comète 45P (une comète périodique qui revient nous voir tous les 5,25 ans), est passée à sa plus courte distance de la Terre (12 millions de km soit 0,09 UA) le 11 février. L’astre chevelu de magnitude 7 était un peu moins brillant que prévu en raison de son passage à proximité du Soleil (80 millions de km soit 0,533 UA) le 31 décembre dernier, un rapprochement qui avait vaporisé une couche importante de poussière et de glace à la surface du noyau cométaire.

Les astrophotographes expérimentés n’ont pas hésité à imager la belle voyageuse verte (une couleur provoquée par la forte émission de carbone diatomique), comme le montre ce cliché de l’autrichien Michael Jäger, un spécialiste de la photographie cométaire. Continuer la lecture

L’ISS survole le château de la Tour au crépuscule

Le 14 février en début de soirée la Station spatiale internationale survolait le château de la Tour avec à son bord le spationaute Thomas Pesquet.

Vous le savez tous maintenant : depuis le 17 novembre Thomas Pesquet est devenu le dixième spationaute français. Il a en effet quitté Baïkonour pour rejoindre la Station spatiale internationale (ISS) dans laquelle il passe six mois comme commandant de bord des expéditions 50 et 51. Il y est chargé d’une soixantaine d’expériences (physiologie humaine, physique, biologie, nouvelles technologies…)  dans le cadre de la mission Proxima.

Chaque survol de la France par l’ISS est donc particulièrement suivi et celui du 14 février, jour de la Saint-Valentin, n’a pas dérogé à la règle.

Une fois encore c’est le site Heavens-Above qui m’a fourni les détails de ce survol et c’est au pied du château de la Tour, pas très loin du château du Clos de Vougeot en Bourgogne, que ce cliché a été obtenu. Il s’agit de l’addition (à l’aide du logiciel StarMax) d’un peu moins de 200 poses de 20 sec chacune réalisées à 800 iso avec une focale de 35 mm. On remarque que la Station suivait une trajectoire allant du NORD-OUEST au SUD-EST.

Comme le passage a eu lieu à 19 h 05 heure locale, le ciel était encore assez clair, ce qui n’a pas empêché les étoiles d’imprimer leur trace lumineuse en raison de leur déplacement apparent (c’est en réalité la Terre qui tourne) pendant tout le temps consacré aux prises de vues, soit près d’une heure (vous aurez peut-être reconnu la célèbre constellation d’Orion légèrement à gauche au-dessus du château et plus à l’EST la brillante Sirius).

Ce passage rappelle celui du 4 décembre où l’ISS  était passée non loin d’une jeune Lune âgée de 5 jours (pas encore trop brillante pour voiler complètement la Voie lactée) encadrée par deux planètes, Mars et Vénus (voir la vidéo du transit ci-dessous). Cette fois-ci la Lune était absente (elle se lève de plus en plus tard, 3 jours après la Pleine lune des neiges) mais Mars et Vénus sont toujours là (dans le coin droit de l’image).

Paysages lunaires à explorer (1) : Platon et Vallis Alpes

Une simple lunette astronomique ou un petit télescope permettent de merveilleuses observations lunaires. Découvrons la région de Platon et Vallis Alpes.

Trop souvent délaissée, la Lune est un sujet d’observations astronomiques infinies. Son diamètre apparent et son éclat permettent à tous les débutants d’y pointer facilement un instrument. Si une paire de jumelles bien calée offre déjà de belles possibilités, l’emploi d’une lunette astronomique ou d’un télescope vous ouvrent les portes d’un monde minéral étonnant où les reliefs changent d’aspect tout au long de la lunaison (les ombres s’allongent ou raccourcissent selon la hauteur du Soleil).

Cette première chronique dédiée aux paysages lunaires à explorer nous entraîne dans l’hémisphère nord lunaire du côté de Platon et Vallis Alpes, une région à observer aux 9ème et 22ème jours de la lunaison avec un éclairage rasant.   Continuer la lecture

Mars Express survole le pôle nord de la Planète rouge

Une nouvelle mosaïque réalisée par l’orbiteur européen Mars Express détaille la structure en spirale de la calotte polaire nord martienne.

Dans la grande famille des sondes qui ont survolé la Planète rouge depuis Mariner 4 en 1965, l’orbiteur européen Mars Express tient une place tout à fait honorable. Lancé du cosmodrome de Baïkonour le 2 juin 2003, Mars Express se satellise 6 mois plus tard autour de la Planète rouge. Plus de 13 années se sont écoulées depuis et la sonde poursuit toujours son travail : cartographie des reliefs, étude de l’évolution des calottes polaires, analyse de l’atmosphère et de son interaction avec le vent solaire.

L’ESA nous propose de découvrir de nouveaux clichés du pôle nord de la Planète rouge, obtenus à partir des images réalisées au cours de 32 survols effectués entre 2004 et 2010. Continuer la lecture

Un ballon du projet Loon photographié devant la Lune

Un amateur a photographié le passage d’un ballon stratosphérique du projet Loon pendant l’éclipse partielle de Lune par la pénombre le 11 février.

Ils étaient nombreux, la nuit du 10 au 11 février, à photographier un voile sombre sur la Pleine Lune des neiges (il s’agissait d’une discrète éclipse pénombrale, l’alignement Soleil-Terre-Lune étant presque parfait). Tellement nombreux que certains on vu passer des objets volants entre nous et notre satellite naturel : pas mal d’avions bien sûr, comme Victor C. Rogus, Allan Renan Acosta ou encore Tom Bailey. Mais c’est l’amateur portoricain Luis G. Verdiales qui détient la palme de l’originalité avec sur ses clichés un curieux intrus de forme sphérique.

Une petite enquête a permis d’identifier rapidement l’objet insolite : il s’agit d’un ballon stratosphérique lancé dans le cadre du projet Loon. Continuer la lecture

Les planètes Mars et Vénus à l’heure où sonne l’Angélus

C’est au crépuscule, à l’heure où les cloches sonnent l’Angélus, que les planètes Mars et Vénus sont les plus photogéniques dans un ciel bleu foncé.  

Vénus ne cesse de se rapprocher de la Terre, et même si sa fraction éclairée diminue (passant du Dernier Quartier qui a eu lieu le 14 janvier à un mince croissant de 6% le 14 mars prochain), son éclat continue d’augmenter. Il atteindra la magnitude -4,63 aux alentours du 20 février et chacun pourra alors tenter d’observer et de photographier les ombres produites par l’éclat vénusien.

Presque à ses côtés (un peu plus haut à gauche sur cette image) Mars fait pâle figure avec une magnitude de 1,5 ; il faut dire qu’à l’inverse la Planète rouge s’éloigne de nous et il faudra attendre l’été 2018 et la prochaine opposition pour qu’elle retrouve une magnitude négative.

Avec les jours qui s’allongent depuis le solstice du 21 décembre dernier, c’est aux alentours de 19 heures (heure locale), que les deux planètes sont les plus belles, alors que les étoiles s’allument tout autour une à une dans un ciel bleu profond.  Continuer la lecture