La comète C/2023 A3 Tsuchinshan-ATLAS s’éloigne mais vous pouvez la suivre aux jumelles jusqu’à la fin du mois.
Voyageuse sur le départ :
La comète C/2023 A3 Tsuchinshan-ATLAS a fait couler beaucoup d’encre ! Surnommée par les médias “la comète du siècle”, elle aura finalement moins brillé que Neowise il y a quatre ans. Mais ne boudons pas notre plaisir : on peut quand même la voir sans instrument depuis quelques soirs, à condition de s’éloigner de toute pollution lumineuse. En image, elle a un aspect plutôt flatteur, en raison des performances des capteurs actuels. Pour ma part, je préfère réaliser des photographies qui restituent ce que l’on voit à l’œil nu depuis mon site d’observation dans le Beaujolais :
Le cliché ci-dessus a été obtenu avec un antique boîtier Nikon D3200, un objectif Samyang de 12 millimètres de focale, et une pose de 15 secondes à 3200 iso. On devine la Voie lactée, alors que la comète plonge vers l’Ouest. Comme elle s’éloigne de nous, les jumelles vont rapidement devenir indispensables pour la suivre.
Neptune est à l’opposition le 21 septembre 2024. Voici quelques conseils pour localiser la dernière planète du Système solaire.
Lointaine planète :
Neptune est la huitième et dernière planète du Système solaire. Elle est la seule dont l’existence avait été prédite par le calcul avant d’être observée. Au XIXe siècle, deux astronomes ont imaginé la présence d’une planète alors inconnue pour expliquer les perturbations de l’orbite d’Uranus. L’Anglais John Couch Adams (en 1843) et le Français Urbain Le Verrier (en 1846) ont alors calculé sa position théorique. Neptune a finalement été observée le 23 septembre 1846 par l’astronome allemand Johann Gottfried Galle. Comme la planète se trouvait à seulement 1 degré de la position calculée par Le Verrier (contre 12 degrés pour Adams), c’est le Français qui a été considéré comme le découvreur :
Dans un télescope, Neptune présente un petit disque bleuté. Cette couleur provient du méthane présent dans l’atmosphère de la planète. Avec un diamètre équatorial proche de 50.000 kilomètres, on la range dans la famille des géantes gazeuses, tout comme Jupiter et Saturne. Continuer la lecture →
George Alcock a été l’un des plus prolifiques observateurs du ciel, réalisant ses nombreuses découvertes avec de simples jumelles.
Une comète derrière la vitre :
Tout comme Patrick Moore, George Alcock aura marqué de son empreinte l’astronomie britannique du XXe siècle. Son nom est irrémédiablement associé à la comète C/1983 H1 (IRAS-Araki-Alcock). George Alcock la découvrit le 3 mai 1983, indépendamment du japonais Genichi Araki et du satellite IRAS. Alcock avait alors 71 ans. Il venait de dénicher sa cinquième comète en observant derrière une fenêtre fermée avec une simple paire de jumelles 11X80 (grossissement de 11 fois et diamètre de 80 millimètres).
Jeune observateur à l’époque, je me souviens de cet astre chevelu de magnitude 3 visible à l’œil nu comme un petit nuage diffus. La comète se déplaçait très vite (deux degrés par heure) devant les étoiles de la Grande Ourse. Grâce à un passage à seulement 0,031 UA de la Terre le 11 mai, il fut possible de détecter du soufre diatomique (S2) dans la chevelure de la comète et de mesurer la taille de son noyau (entre 5 et 8 km).
Des comètes aux novae :
Pour George Alcock, C/1983 H1 arrivait après plusieurs décennies d’observations et de découvertes, toutes réalisées depuis sa maison ou son jardin avec différentes paires de jumelles. Né à Peterborough le 28 août 1912, il assista à l’éclipse partielle de Soleil du 8 avril 1921 avec ses camarades de classe. Mais c’est l’observation d’un bolide (un météore plus brillant que Vénus) en décembre 1930 qui le décida à rejoindre la British Astronomical Association. Il se lança alors assidument dans l’observation des étoiles filantes jusque dans les années 1950, avant de se tourner vers la chasse aux comètes.
Sa petite lunette de 75 millimètres de diamètre étant insuffisante, il acheta en janvier 1959 une paire de jumelles 25X105. Six mois plus tard, il découvrit ses deux premières comètes : C/1959 Q1 le 24 août et C/1959 Q2 six jours plus tard. Ce sera ensuite C/1963 F1 le 1er mars 1963 et C/1965 S2 le 26 septembre 1965. Sa parfaite connaissance du ciel (il avait mémorisé l’emplacement de plusieurs milliers d’étoiles) lui permit de découvrir également plusieurs novae en 1967, 1968, 1970 et 1976. Il fit sa dernière découverte (Nova Herculis 1991) à 78 ans avec une petite paire de jumelles 10X50 !
En août, le Dernier Quartier de Lune nous réserve une jolie surprise en traversant l’amas des Pléiades, un spectacle à suivre aux jumelles.
Le ciel aux jumelles :
On ne le répètera sans doute jamais assez, l’astronomie se pratique d’abord avec une paire de jumelles. Lisez par exemple mon test des Yeux de hibou. Utilisation des deux yeux, clarté, grand champ, image redressée conforme à ce qu’on voit à l’œil nu… sont quelques-unes des qualités de cet instrument. Le 26 août avant l’aube, ce sera le moment de sortir la paire sagement rangée dans un tiroir. La Lune, à son Dernier Quartier, a en effet la bonne idée de passer devant l’amas d’étoiles des Pléiades :
Il faudra environ deux heures à la Lune (entre quatre et six heures du matin) pour traverser le sud de l’amas et en occulter les étoiles. Continuer la lecture →
Au plus près de nous ce weekend, la planète Saturne est un joyau céleste qu’il ne faut pas manquer d’observer. Suivez le guide !
Lointaine merveille :
Saturne est une planète géante gazeuse, la seconde après Jupiter. Sa magnitude apparente peut atteindre 0 lors de son opposition (elle est alors à l’opposé du Soleil, formant l’alignement Soleil-Terre-Saturne). C’est alors la meilleure période pour l’observer. La dernière opposition a eu lieu le 14 août 2022, la prochaine le 27 août 2023. La sixième planète du Système solaire se situe alors à environ 9 unités astronomiques, un peu plus de 1,3 milliard de kilomètres.
En raison de son éclat et de son mouvement apparent, on peut penser que Saturne est observée depuis la préhistoire. Mais c’est au XVIIème siècle que l’on a découvert la particularité de cet astre. Lorsqu’en 1610 Galilée pointe sa modeste longue-vue en direction de Saturne, il ne voit qu’une paire d’oreilles qui encadrent un minuscule globe.
Il faut attendre les observations de Christian Huygens en 1656 (un an après sa découverte du satellite Titan) pour comprendre qu’un anneau entoure la planète. Vingt ans plus tard, Jean-Dominique Cassini révèle l’existence de plusieurs anneaux. On sait depuis la fin du XIXème siècle que ces anneaux sont composés d’une multitude de particules, une théorie du physicien écossais James Clerk Maxwell émise en 1859 et confirmée par des mesures spectroscopiques en 1895.
Ce début du mois de juin, la planète Mars passe devant l’amas d’étoiles de la Crèche, un spectacle à suivre aux jumelles.
Mars l’intruse :
Vous avez envie de faire une observation insolite ? Ce mois-ci, c’est devant l’amas de la Crèche que je vous invite à retrouver Mars. La quatrième planète du Système solaire va en effet traverser ce joli paquet d’étoiles. Pour suivre ce transit, commencez par repérer l’éclatante Vénus en début de soirée (magnitude -4) :
Un peu plus haut à gauche se trouve Mars beaucoup moins brillante (magnitude 2). Une paire de jumelles est indispensable pour admirer le phénomène les trois premiers soirs de juin. On peut également pointer la scène avec un petit télescope et un faible grossissement permettant d’englober l’amas qui s’étale sur plus d’un degré apparent. Et s’il fait mauvais, vous pourrez suivre l’événement dans la soirée du 2 juin grâce au Virtual Telescope Project :
Quand vous observerez ce transit, dites-vous que les étoiles de l’amas sont près de quarante millions de fois plus éloignées que la planète Mars !
En passant à côté de l’amas des Pléiades, la planète Vénus nous offre un joli spectacle à suivre tout au long du mois d’avril.
Rencontre céleste :
Vénus poursuit son ascension le long de l’écliptique. Après son rendez-vous avec Jupiter le 2 mars, la plus brillante planète se dirige du côté d’un célèbre amas d’étoiles, celui des Pléiades. Profitez des belles soirées de ce mois d’avril pour admirer ce rapprochement. La plus courte distance apparente entre l’amas et la planète sera inférieure à trois degrés dans la soirée du 11. Mais le spectacle a déjà commencé, comme le montre ce cliché que j’ai réalisé le 07 avril en début de nuit :
Après le 11, l’écart entre les protagonistes va augmenter de nouveau, mais la scène est toujours plaisante à regarder. Le 22, un jeune croissant de Lune se glissera au milieu pour notre plus grand bonheur. Continuer la lecture →
Le choix d’un premier télescope est toujours délicat : comment ne pas se tromper ? Je me propose de vous guider dans votre recherche.
Le grand saut :
C’est décidé, vous allez acquérir votre premier télescope ! Vous connaissez les constellations que vous repérez sans souci. Explorer le ciel nocturne avec une paire de jumelles ne vous fait pas peur. Vous avez peut-être même déjà pointé la Lune et les planètes avec une longue-vue. La passion s’est installée progressivement, et maintenant vous avez envie de franchir le pas. Désormais, c’est vers les télescopes que vous lorgnez. Mais voilà : comment s’y retrouver devant la multitude des instruments proposés ? Comment être sûr que ce premier télescope sera facile à utiliser ?
On ne compte plus les instruments d’astronomie qui ont découragé leurs acquéreurs, trop complexes à monter et à régler. Je vais donc vous donner quelques pistes pour vous guider dans votre choix. Continuer la lecture →
C’est le moment de penser aux cadeaux de Noël. Voici huit suggestions pour (se) faire plaisir pour tous les goûts et à tous les prix.
Noël astronomique :
Cette année, vous avez envie de glisser sous le sapin un cadeau en lien avec l’astronomie. Que ce soit pour un proche qui montre de l’intérêt à cette science ou pour vous-même, voici ma sélection, forcément non exhaustive, de huit coups de cœur :
Moins de 100 euros :
Le petit livre de l’Astronomie de Michel Marcelin chez Hachette (15,90 €). Petit ouvrage qui retrace les savoirs acquis depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours. Originalité : il est richement illustré d’images anciennes. Un véritable petit livre-objet aussi beau à manipuler qu’intéressant à consulter !
Le ciel à l’œil nu en 2023 de Guillaume Cannat chez AMDS (19,90 €). Des récits d’observations, des rappels mythologiques sur les constellations, une mine d’informations sur les planètes et les étoiles… Le guide incontournable pour observer ou photographier facilement les plus beaux rendez-vous célestes de janvier à décembre 2023.
Calendrier 2023 format A3 du photographe Jean-François Gely (39 €) : douze superbes images du ciel nocturne depuis le massif du Queyras pour rêver toute l’année.
Longue-vue Bresser 20-60X60 (96 €) : l’instrument idéal pour explorer la surface de la Lune. Parfait pour un débutant ou un enfant : un instrument facile à utiliser, posé sur une table de jardin. Peut également servir pour des observations ornithologiques dans la nature en y ajoutant un pied photo.
Plus de 100 euros :
Coffret Le ciel aux jumelles chez Stelvision (125 €) : un ensemble comprenant une paire de jumelles 10×50 ST2 et un Guide du ciel aux jumelles. Le plaisir d’observer avec les deux yeux des objets célestes insoupçonnés en étant accompagné par un excellent Guide.
Lunette STELESCOPE 70+ Adaptateur smartphone + Carte de la Lune chez Stelvision (189 €) : une lunette astronomique et tout le nécessaire pour réaliser ses premières observations et ses premières photos de la Lune. Vous allez impressionner votre entourage !
Télescope motorisé STELESCOPE 130 (399 €) : si vous avez attrapé le virus de l’astronomie, voilà un instrument qui va vous combler. Dans un format compact, vous bénéficiez d’un télescope performant doté d’un moteur qui compense la rotation de la Terre. De quoi arpenter la surface lunaire, admirer les anneaux de Saturne ou plonger dans la Voie lactée.
Nuit d’observation au T600 du Ciel et des Hommes(450 €) : sous le ciel étoilé du Morvan, Thibaud Marec (à contacter avec le formulaire en bas de son site internet) vous fera voyager de nébuleuses en galaxies, sans oublier d’admirer les planètes du moment. Une expérience inoubliable avec l’un des plus grands télescopes mobiles en France.
Avez-vous déjà songé à diriger votre paire de jumelles en direction de la Lune ? Voici quelques conseils pour réaliser de belles observations.
Comment ça marche ?
On ne pense pas toujours à la paire de jumelles quand on veut débuter en astronomie. C’est pourtant un instrument beaucoup plus simple à utiliser qu’une lunette ou un télescope. Une paire de jumelles comporte deux objectifs qui collectent la lumière et deux oculaires derrière lesquels il faut placer ses yeux. L’écartement entre les deux oculaires (qui correspond à la distance interpupillaire) est réglable.
Sur l’instrument on trouve en général deux nombres, par exemple 10X50. Le premier indique le grossissement, 10 fois dans ce cas : c’est comme si la scène que vous observez était 10 fois plus proche. Le second indique le diamètre, ici 50 millimètres. Plus le diamètre est important et plus vous collectez de lumière. Continuer la lecture →
Après sa conjonction inférieure avec le Soleil le mois dernier, Vénus est de retour à l’aube sous la forme d’un petit croissant. Explications.
Tout comme la Lune, la planète Vénus présente des phases ; on peut ainsi la voir en croissant, en quartier ou même gibbeuse. Une simple paire de jumelles ou une longue-vue permettent de faire cette amusante observation. Si vous regardez actuellement l’horizon EST vers 7 heures du matin, vous repairerez facilement la brillante planète (magnitude -4) et un instrument grossissant quelques dizaines de fois vous révélera son croissant d’environ 1 minute d’arc.
Après avoir étincelé pendant des mois dans le ciel du soir, la seconde planète du Système solaire (que l’on voit ici au-dessus du phare de Sanary-sur-Mer) est revenue dans le ciel du matin. Continuer la lecture →
Les éditions Stelvision proposent un nouveau guide pour partir facilement à la découverte du ciel nocturne : Le ciel aux jumelles.
Si vous êtes amateur de curiosités célestes, vous connaissez sans aucun doute Stelvision : ce site internet propose de très nombreux outils et conseils pour observer le ciel étoilé, comme par exemple la carte du ciel du jour personnalisable selon votre site d’observation ou encore un simulateur de télescope qui vous donne une idée de ce que vous pouvez espérer voir dans un instrument d’astronomie.
Son auteur, Bertrand d’Armagnac, vient de publier Le ciel aux jumelles (présenté ici), un excellent guide pour découvrir les objets célestes les plus accessibles avec une paire de jumelles. Continuer la lecture →
Vous avez envie d’observer le ciel cet hiver mais vous êtes du genre frileux ? Pas de panique, voici quelques conseils pour ne pas geler sur pied.
Le ciel d’hiver regorge de spectacles célestes : de belles constellations (un détour du côté d’Orion est impératif), quelques pluies d’étoiles filantes spectaculaires (comme les Géminides en décembre ou les Quadrantides début janvier), des passages de la Station spatiale internationale (comme celui ci-dessous) ou encore de nombreux rendez-vous entre la Lune et les planètes les plus brillantes, Vénus et Jupiter par exemple.
Seul petit problème la température extérieure peut dissuader les plus courageux. Il serait pourtant dommage de se priver de quelques belles observations, surtout quand on sait que les ciels d’hiver sont souvent les plus purs et que la nuit tombe vite, ce qui permet d’observer sans veiller trop tard.
Voici 5 conseils pour éviter que la soirée ne tourne au cauchemar. Continuer la lecture →
Le 27 août en soirée les planètes Vénus et Jupiter se frôlaient à l’horizon, un spectacle délicat qu’on pu suivre les observateurs bien préparés.
C’est un rapprochement serré comme on n’en reverra pas avant 2065 : le samedi soir 27 août une conjonction très spectaculaire avait lieu entre Vénus et Jupiter, les deux planètes les plus brillantes du Système solaire actuellement (Vénus avec une magnitude de -3,7 et Jupiter avec une magnitude de -1,7). Les deux astres se sont croisés dans la constellation de la Vierge alors que Jupiter plonge en direction du Soleil (la planète gazeuse géante sera en conjonction avec notre étoile le 26 septembre) tandis que Vénus escalade lentement l’écliptique dans un mouvement inverse.
Ce rapprochement était délicat à suivre car il se produisait au-dessus de l’horizon OUEST peu après le coucher du Soleil, alors que le ciel était encore très lumineux (les conditions d’observation étaient beaucoup moins bonnes que lors de la précédente conjonction entre ces deux planètes le 30 juin 2015). Seuls les observateurs aguerris ont pu admirer et photographier le phénomène après avoir repéré aux jumelles le couple planétaire.
Certains historiens ont émis l’hypothèse qu’une telle conjonction pourrait être à l’origine de « l’ étoile de Bethléem » ou « étoile de Noël », le signe qui selon l’Évangile annonça à des mages orientaux la naissance de Jésus. Continuer la lecture →
Le 20 mars 2015, jour de l’équinoxe de printemps, se produira la première des deux éclipses solaires de l’année (la seconde aura lieu le 13 septembre). Rappelons qu’il y a éclipse de Soleil quand la Nouvelle Lune passe totalement ou partiellement devant le Soleil.
Bien que l’éclipse du 20 mars soit totale dans les îles Féroé et l’archipel du Svalbard (seules terres où l’on verra le Soleil entièrement masqué par la Lune), nous allons nous intéresser uniquement à l’éclipse partielle vue depuis la France.
Comme vous le constatez sur le montage ci-dessus l’éclipse se déroulera le matin et ce sera une très belle partielle, puisqu’au moment du maximum vers 10 h 30 il ne restera qu’un croissant de Soleil.
Plus vous serez installé au nord-ouest du pays et plus ce croissant sera petit : dans la Manche il y aura 85% de Soleil occulté par la Lune et seulement 70% dans le Var, ce qui n’est pas mal quand même !
La chasse aux très fins croissants de Lune est un véritable défi pour les astrophotographes. Ils doivent réunir plusieurs conditions : un ciel très pur, un angle maximal entre l’écliptique et l’horizon (en automne le matin avant la Nouvelle Lune et au printemps le soir après la Nouvelle Lune) et un diamètre apparent le plus important possible pour notre satellite naturel (qui doit être très proche de son périgée).
Ces conditions étaient réunies hier soir avec une absence totale de brume dans le ciel bourguignon et un diamètre apparent de Séléné supérieur à 33 minutes d’arc.
Cela fait plusieurs jours que je vous propose des images du lent rapprochement des planètes Mars et Vénus dans le ciel du soir. Le samedi 21 février les deux astres seront au plus près, Vénus à seulement 0,3° au sud de Mars.
Mais le plus beau spectacle aura sans doute lieu la veille vendredi 20 février. Environ 1 heure 30 après le coucher du Soleil, le fin croissant de Lune âgé d’un peu plus de 42 heures sera aux côtés des deux planètes, Séléné se parant d’une belle lumière cendrée. Le montage ci-dessus vous donne une idée de ce que vous verrez alors si le ciel est dégagé.
Découvert en 2004 (ce qui explique sa numérotation) par un télescope automatique, l’astéroïde 2004 BL86 est passé au plus près de la Terre (1,2 million de km tout de même, soit environ trois fois la distance Terre-Lune) hier en fin de journée.
Les images obtenues par le radar de Goldstone ont permis de déterminer la taille exacte de ce corps (environ 325 m de diamètre) mais ont surtout révélé la présence d’une petite lune de 70 m de diamètre qui accompagne l’astéroïde.
C’est un événement qui ne se reproduira pas avant 2032. Samedi 24 janvier à l’aube, les ombres des satellites Callisto, Europe et Io ont défilé lentement sur les nuages colorés de Jupiter, la plus grosse planète du Système solaire.
Les astronomes armés de télescopes ont d’abord vu apparaître l’ombre de Callisto vers 4h35 (TU), rattrapée et doublée dans les deux heures qui ont suivi par celle de Io, avant que n’apparaisse l’ombre d’Europe.
Hier soir je suis parvenu à photographier ce très fin croissant de Lune, 28 heures seulement après la Nouvelle Lune. Invisible à l’oeil nu, je n’ai pu le découvrir qu’à l’aide d’une paire de jumelles.
Séléné va devenir beaucoup plus visible à partir de ce soir : le croissant, plus haut et plus épais, sera accompagné de la lumière cendrée. Le Premier Quartier aura lieu le 29 novembre et la Pleine Lune le 6 décembre, jour de la Saint-Nicolas.
L’image ci-dessus a été réalisée avec un boîtier Finepix HS20 et son zoom de 720 millimètres de focale.
"J'ai en moi un besoin terrible. Dirais-je le mot? La religion. Alors, je sors la nuit et je peins des étoiles." Vincent van Gogh