Que nous réserve le ciel en juin 2017 ? Réponse avec la vidéo des éphémérides que nous propose Substratum, une jeune chaîne sur YouTube.
Juin est le mois aux nuits les plus courtes puisque nous sommes au solstice d’été (il a lieu le 21). Si les températures nocturnes sont clémentes, difficile par contre de profiter d’un ciel noir à cette époque de l’année où l’aube a vite fait de succéder au crépuscule. Heureusement un certain nombre d’observations astronomiques sont quand même possibles.
Le 26 mai un astrophotographe français installé en Corse a filmé par hasard un impact sur Jupiter, dans la région polaire nord de la planète géante gazeuse.
Sauveur Pedranghelu est un astronome amateur comblé : alors qu’il réalisait une série d’images de Jupiter avec un télescope dans la soirée du 26 mai, sa caméra a enregistré l’impact d’une grosse météorite dans l’atmosphère de la planète géante gazeuse sous la forme d’un flash très bref (0,7 seconde) aux alentours de 19h25 TU. Son image a été traitée par Marc Delcroix, un autre astronome amateur qui coordonne en France les observations de Jupiter dans le cadre de la mission Juno, une sonde américaine qui est arrivée dans la banlieue de la planète en juillet 2016 et qui l’étudie depuis une orbite polaire.
Marc Delcroix a lancé l’alerte pour inciter les astrophotographes qui observaient au même moment à vérifier leurs images. La confirmation de cet impact est venue d’Allemagne où un autre amateur, Thomas Riessler, a obtenu une image de ce flash lumineux. Continuer la lecture de Un astronome amateur français filme un impact sur Jupiter→
Retour sur la jeune Lune visible au cours du dernier weekend du mois de mai, accompagnée en soirée d’une jolie lumière cendrée.
Qu’appelle-t-on jeune Lune ? Il s’agit du croissant que l’on peut découvrir en soirée sur l’horizon OUEST juste après la Nouvelle Lune. Quant à la vieille Lune elle correspond au croissant qui précède la Nouvelle Lune et et qu’on observe cette fois à l’aube au-dessus de l’horizon EST.
La dix-neuvième édition des RAP, les célèbres Rencontres Astronomiques de Printemps, s’est achevée. Retour sur 4 jours et 3 nuits d’astronomie.
Ils étaient plus de 200 passionnés d’astronomie venus de tous les coins de France et même des pays limitrophes à se retrouver du 25 au 28 mai à Craponne sur Arzon en Haute-Loire pour la dix-neuvième édition des RAP. Ces Rencontres Astronomiques se déroulent toujours lors du pont de l’Ascension au moment de la Nouvelle Lune qui tombait cette année le 25 mai (la nouvelle lunaison qui allait suivre était d’ailleurs celle du Ramadan).
Le site des RAP bénéficie d’un ciel préservé de la pollution lumineuse et la commune de Craponne sur Arzon éteint l’éclairage public pendant les 3 nuits d’observations, ce qui lui a permis de décrocher cette année le label Villes et Villages étoilés décerné par l’ANPCEN, l’Association Nationale pour la Protection du Ciel et de l’Environnement Nocturnes.
Qui dit astronomie dit météo clémente. Cette édition aura été marquée par un temps particulièrement agréable et les participants n’ont pas beaucoup dormi, partagés entre les observations solaires en journée et l’étude du ciel nocturne. La qualité de cette manifestation doit également beaucoup aux bénévoles qui se chargent de son organisation.
Fin croissant de jeune Lune, passages de l’ISS avec à son bord le spationaute Thomas Pesquet, présence des planètes Jupiter et Saturne, nébuleuses, galaxies, amas d’étoiles, comètes…, il y en avait pour tous les goûts. Observateurs, astrodessinateurs et astrophotographes ont ainsi fait le plein de spectacles célestes et certains ont déjà prévu de se retrouver à Toulouse lors de l’opération Ciel en fête du 2 au 4 juin ou aux Rencontres des Observateurs Solaires les 24 et 25 juin à Serbannes.
Il ne reste plus qu’à espérer que la vingtième édition des RAP soit aussi ensoleillée !
Plus de 1,6 milliard de musulmans guettent le retour prochain en soirée de la jeune Lune, un croissant qui annoncera le début du Ramadan.
Les éphémérides nous l’enseignent : la Nouvelle Lune s’est produite ce mardi 15 mai 2018 à 11 h 48. C’est donc dans la soirée du 16 mai que nous pourrons découvrir le retour d’un fin croissant de jeune Lune juste au-dessus de l’horizon OUEST un peu après le coucher du Soleil.
La plupart des pays attendent l’observation de ce mince croissant (immortalisé ici par le photographe Mohammed Redha Alasfoor) pour démarrer le Ramadan, privilégiant l’observation lunaire comme le préconisait le Prophète : “ne jeûnez que lorsque vous verrez le croissant lunaire et rompez le jeûne lorsque vous le verrez aussi”. Continuer la lecture de Début du Ramadan : dans l’attente du jeune croissant→
Une simple lunette astronomique ou un petit télescope permettent de merveilleuses observations lunaires. Découvrons le géant Clavius.
Notre promenade lunaire nous entraîne aujourd’hui au pôle SUD de notre satellite naturel. C’est dans une région fortement cratérisée que nous allons découvrir l’imposante arène du cratère Clavius, l’une des plus célèbres plaines murées lunaires dont le diamètre avoisine 225 km. Autant dire que vous n’aurez aucun mal à la découvrir sur le terminateur dans une petite lunette astronomique ou même une simple paire de jumelles 24 heures après le Premier Quartier ou la veille du Dernier Quartier.
Encore préservé de la pollution lumineuse, le Parc national américain du mont Rainier est un balcon idéal pour admirer le ciel nocturne.
Il y a quelques semaines je vous avais présenté une image de la Voie lactée réalisée par le photographe américain Dave Ciskowski depuis Arches National Park. Aujourd’hui je vous emmène au mont Rainier, un autre des 59 parcs nationaux que comptent les USA (le plus ancien étant celui de Yellowstone créé en 1872), avec ce time-lapse rassemblant plus de 7.000 images réalisées par le photographe Matt Dieterich (il est également présent sur Instagram).
Depuis les côtes de la Floride, à Fernandina Beach, le photographe Steve Scanlon a saisi la brillante planète Vénus juste avant le lever du jour.
Située sur la côte SUD-EST du golfe des USA, la Floride a été découverte en 1513 par l’Espagnol Juan Ponce de León et n’a été intégrée aux États-Unis qu’en 1845. Cet État est bien connu pour ses plages, ses parcs d’attractions et surtout parce qu’il héberge le Centre spatial Kennedy. Créé en 1959, le KSC (John F. Kennedy Space Center) accueille la base de lancement de Cap Canaveral d’où se sont envolées toutes les missions du programme spatial américain, depuis Apollo jusqu’aux navettes spatiales.
Au sommet de l’île de La Palma, aux Canaries, le photographe Miguel Claro a surpris le faisceau d’un laser astronomique fouillant la Voie lactée.
Les îles Canaries sont connues pour la qualité astronomique de leur ciel. Le sommet de l’île de La Palma accueille l’Observatoire du Roque de Los Muchachos dont le fleuron est le Gran Tecan, un télescope géant de 10,4 m de diamètre. On y étudie aussi les sursauts gamma avec le Major Atmospheric Gamma-ray Imaging Cherenkov Telescope (MAGIC) qui sera bientôt épaulé par le CTA (Cherenkov Telescope Array).
La Mer de la Tranquillité est sans doute la mer lunaire la plus célèbre depuis Apollo 11. En cherchant un peu j’y ai déniché un avion de passage.
La Mer de la Tranquillité (Mare Tranquillitatis) est un ancien bassin d’impact formé suite à la chute d’un astéroïde il y a 4,5 milliards d’années peu après la formation de la Lune, à une époque où le jeune Système solaire voyait d’innombrables météorites frapper les planètes naissantes. C’est dans cette Mer que le 20 juillet 1969 les astronautes Neil Armstrong et Edwin « Buzz » Aldrin on quitté le module Eagle pour faire quelques pas sur notre satellite naturel au cours de la mission Apollo 11, alors que leur compatriote Michael Collins resté en orbite à bord du module de commande suivait les premiers pas de l’Homme sur la Lune.
D’autres missions ont également concerné la Mer de la Tranquillité : le 20 février 1965 c’est la sonde américaine Ranger 8 qui s’y écrase après avoir transmis plus de 7.000 photographies réalisées au cours d’une chute de 23 minutes. Continuer la lecture de Insolite : un avion dans la Mer de la Tranquillité→
Un bel arc-en-ciel est parfois accompagné d’un second, moins lumineux et plus étalé. Explications avec une image réalisée en Pologne.
De tous les photométéores l’arc-en-ciel est sans aucun doute le plus beau, et ce n’est pas ce cliché réalisé le 13 avril en Pologne par Kamila Mazurkiewicz Osiak qui nous fera mentir. En traversant les gouttes de pluie, les rayons du Soleil (et parfois même ceux de la Lune) sont réfractés (leur trajectoire s’incurve) et décomposés en une succession de couleurs.
La plupart du temps on observe un seul arc-en-ciel, appelé arc primaire, qui se forme sur un cercle dont le centre correspond au point anti-solaire (un point à l’opposé du Soleil par rapport à l’observateur). Continuer la lecture de Comment se forme un double arc-en-ciel ?→
Tous les astres n’ont pas le même éclat. À chaque intensité correspond une valeur sur une échelle appelée échelle des magnitudes.
Un simple regard en direction du ciel nocturne permet de constater que tous les astres ne brillent pas de la même façon : alors que la Pleine Lune va nous éblouir, certaines étoiles se devinent à peine. Bien entendu ces différences de brillance ne sont qu’apparentes puisqu’elles ne tiennent pas compte de la distance qui nous sépare de ces astres (rappelons que la luminosité varie selon une loi en carré inverse : si nous doublons la distance qui nous sépare d’une source lumineuse, nous recevrons quatre fois moins de lumière).
Le passage du satellite Phobos devant Mars reste l’une des images les plus extraordinaires prises au cours des missions vers la Planète rouge.
Découvert par l’astronome américain Asaph Hall le 18 août 1877 à l’aide d’une lunette astronomique de 66 cm de diamètre, Phobos, un astre très irrégulier de 27X22X19 km, est le plus grand des deux satellites de Mars, l’autre étant Deimos.
Vous cherchez un beau point de vue pour admirer la Voie lactée ? Rendez-vous cette fois-ci sur la Grande Muraille de Chine avec le photographe Haitong Yu.
Avec l’amélioration continuelle des appareils photographiques (qui ne cessent de gagner en sensibilité) et la mise à disposition de logiciels puissants permettant d’assembler plusieurs images pour créer de grands panoramas, les photographes réalisent de plus en plus d’images nocturnes même s’ils ne sont pas des spécialistes en astronomie. La Voie lactée n’échappe pas à cet engouement ; mais si les étoiles sont à la portée de tout photographe bien équipé, encore faut-il qu’il choisisse son premier plan avec soin.
Il fait encore bien froid en Bourgogne et les chaufferettes sont là pour protéger les vignes, tandis que la brillante Vénus résiste au lever du jour.
Depuis plusieurs nuits les températures avoisinent 0° en Bourgogne, ce qui n’est pas très courant en ces derniers jours du mois d’avril. Accentué par le vend du nord, ce froid met en danger les fragiles bourgeons dans les vignes (d’autant plus que le printemps est arrivé avec une dizaine de jours d’avance), et les viticulteurs tentent de préserver la future récolte en installant des chaufferettes. Elles sont allumées en fin de nuit quand se dépose une gelée meurtrière.
La situation est d’ailleurs la même dans les autres vignobles puisque cette vague de froid a également frappé l’Alsace, le Bordeaux et le Languedoc ; on estime que plusieurs milliers d’hectares ont été touchés par des températures nocturnes qui sont descendues jusqu’à -4° à certains endroits. Continuer la lecture de Vénus brille à l’aube quand la Bourgogne prend froid→
Que nous réserve le ciel en mai 2017 ? Réponse avec la vidéo des éphémérides que nous propose Substratum, une jeune chaîne sur YouTube.
Si le mois de mai voit les nuits s’écourter (nous approchons tout doucement du solstice d’été), il est riche de plusieurs jours fériés qui permettront aux passionnés de veiller plus longtemps pour faire de belles observations.
Le mois précédent a été l’occasion d’admirer Jupiter lors de son opposition ( la planète géante gazeuse était au plus près de la Terre le 7 avril dans la Vierge, pas très loin de Spica, la plus brillante étoile de cette constellation) ; en mai nous allons pouvoir suivre trois planètes avant l’opposition de Saturne le mois prochain.
Vendredi soir 28 avril la jeune Lune et sa lumière cendrée glissaient doucement devant l’amas des Hyades, non loin de la brillante Aldébaran.
Avez-vous déjà entendu parler de la lumière cendrée ? Cette douce clarté, environ 10.000 fois plus faible que la Pleine Lune, permet de distinguer le reste du disque lunaire juste avant ou après la Nouvelle Lune, quand le croissant est assez fin pour ne pas trop nous éblouir. Alors que ce croissant reçoit directement les rayons solaires, le reste de la surface lunaire est très légèrement éclairé par la lumière solaire que la Terre renvoie dans l’espace (les océans et les nuages terrestres jouent un peu un rôle de miroir). Le disque lunaire semble gris clair comme de la cendre, ce qui explique le nom de lumière cendrée.
Pour bien voir la lumière cendrée il est nécessaire de faire une pose photographique assez longue : cette image représente 6 sec de pose à 400 iso avec un objectif de 200 mm de focale (ouverture 7,1), le boîtier étant installé sur une monture équatoriale motorisée pour compenser la rotation de la Terre. Continuer la lecture de La lumière cendrée aux côtés de l’étoile Aldébaran→
On l’appelle “vase étrusque” ou “Soleil Oméga” en référence à la dernière lettre de l’alphabet grec dont il prend la forme. Zoom sur un mirage inférieur.
C’est une bien curieuse image que nous propose le photographe Mohamad Soltanolkotabi : on voit le Soleil qui semble s’égoutter comme un nageur sortant de l’eau sur ce cliché réalisé à l’aube du 25 avril depuis Mataro, une ville du bord de la Méditerranée située au nord de Barcelone. La forme étrange que l’on remarque en bas du Soleil est la conséquence d’un mirage inférieur : c’est la présence d’une couche d’air plus chaude et moins dense juste au-dessus de la surface de la mer (encore froide à cette époque de l’année) qui en est responsable.
Une simple lunette astronomique ou un petit télescope permettent de merveilleuses observations lunaires. Découvrons Alphonse et ses voisins.
Situé sur la bordure EST de la Mer des Nuées (Mare Nubium) à proximité du Mur Droit, la région du cratère Alphonse révèle sa complexité aux 8ème et 22ème jours de la lunaison. Alphonse est un cratère de 120 km de diamètre situé entre Ptolémée (au NORD) et Arzachel (au SUD).
Ce cratère (nommé en l’honneur d’Alphonse X dit Alphonse le Sage, roi de Castille et astronome qui vécut de 1221 à 1284), possède un pic central qui s’élève à 2.600 m d’altitude au-dessus du lac de lave refroidi qui l’a comblé il y a bien longtemps. Les plus puissants télescopes peuvent servir à repérer dans cette arène 3 petits craterlets de 5 km de diamètre entourés d’un anneau sombre (peut-être des dépôts de matériau plus foncé remonté à la surface au cours d’impacts). Continuer la lecture de Paysages lunaires à explorer (4) : Arzachel, Alphonse, Ptolémée→
Du 16 au 25 avril l’essaim d’étoiles filantes des Lyrides lance ses flèches lumineuses, un spectacle immortalisé par Yuri Beletsky au Chili.
Dans sa course autour du Soleil, notre planète croise des petites poussières abandonnées par des comètes sur leur orbite. En pénétrant dans notre atmosphère, ces poussières se consument et produisent un phénomène lumineux appelé improprement étoile filante. La date de chaque rencontre avec ces nuages de petits débris interplanétaires est bien connue et l’augmentation du nombre d’étoiles filantes qui en découle peut offrir un joli spectacle : c’est le cas pour des essaims comme les Taurides, les Quadrantides ou encore les célèbres Perséides (les essaims portent le nom de la constellation d’où semblent jaillir les étoiles filantes).