Depuis l’Autriche et la Slovénie, Cyril Mayaud met en scène la Lune à travers de belles compositions. Rencontre avec un photographe talentueux.
Depuis plusieurs mois Cyril Mayaud suit mon blog et y partage par le biais de ses commentaires de très jolis clichés. Comme moi il aime les compositions originales réalisées avec un matériel simple et très peu de retouches. Je lui ai demandé de nous présenter son travail.
Je m’appelle Cyril Mayaud et je vis en Slovénie depuis bientôt 3 ans après avoir passé 6 ans à Graz (Autriche). J’ai commencé à faire de la photo de paysage il y a une douzaine d‘années afin de documenter mes voyages. Même si j’ai toujours aimé observer la Lune, la prendre en photo est une passion venue assez tardivement. Alors que je vivais en Autriche, je m’étais rendu compte que je pouvais voir plusieurs fois par an la Pleine Lune se coucher derrière la tour du Schloßberg (l’emblème de la ville de Graz) depuis l’une des fenêtres de mon appartement.
Ce magnifique spectacle me donna envie d’essayer de l’immortaliser en photo. Ce qui n’était au départ qu’un challenge est très vite devenu une passion. Le fait que la Pleine Lune revienne chaque mois et la possibilité de photographier les croissants de Vieille et Jeune Lune m’encouragèrent à continuer. Continuer la lecture de Coup de cœur : les mises en scène lunaires de Cyril Mayaud→
Petite mise en scène pour faire revivre l’observatoire de la Tour Philippe Le Bon à Dijon, un site scientifique renommé au XVIIIème siècle.
Il y a quelques semaines je vous avais présenté la belle renaissance d’un observatoire oublié à Dijon, celui qui fonctionna à la fin du XVIIIème siècle au sommet de la Tour Philippe Le Bon construite entre 1450 et 1460 dans l’enceinte du Palais des ducs et des états de Bourgogne (qui abrite aujourd’hui la mairie et le musée des beaux-arts) .
Depuis le sommet de cette tour, 46 mètres au-dessus du sol, la vue sur Dijon est à couper le souffle et on comprend pourquoi l’Abbé Jean Fabarel, grand chantre de la cathédrale et passionné d’astronomie, décida d’y installer un observatoire à une époque où la pollution lumineuse était inexistante.
Sur Mars le rover Opportunity n’a plus donné signe de vie depuis l’été dernier, mais la NASA espère encore renouer le contact.
Lorsque Opportunity a atterri dans la région de Meridiani Planum sur la Planète rouge (si chère à Camille Flammarion et Percival Lowell) en janvier 2004, la durée initiale de son activité était de 90 jours. 15 années plus tard la mission reste un succès retentissant même si le rover a envoyé son dernier signal en juin 2018, juste avant l’apparition d’une gigantesque tempête, la plus grande à laquelle le rover ait été confronté.
En 2019 de nombreuses manifestations marqueront le centenaire de L’Union astronomique internationale. De bonnes raisons d’admirer le ciel.
2019 est une année exceptionnelle pour l’espace et l’astronomie. Nous allons d’une part célébrer le cinquantenaire du premier Homme sur la Lune (On The Moon Again) et fêter d’autre part le centenaire de l’Union astronomique internationale (UAI). Cette vénérable institution a en effet vu le jour en 1919 grâce à la ténacité de l’astronome français Benjamin Baillaud qui en fut le premier directeur.
Son faisceau vert dirigé vers le ciel accompagne désormais les soirées astronomiques. Zoom sur le pointeur laser, un outil pédagogique mais dangereux.
Si vous avez déjà participé à une veillée en compagnie d’astronomes amateurs (par exemple à l’occasion des traditionnelles Nuits des étoiles), vous avez sans doute vu un animateur utiliser un pointeur laser vert (c’est la couleur qui a le meilleur indice de persistance rétinienne) pour accompagner ses explications. Avec ce petit faisceau parfaitement visible la nuit, il est en effet désormais très facile de montrer aux novices un astre en particulier ou de simuler la forme d’une constellation ; un outil pédagogique très apprécié par tous ceux qui sensibilisent le public aux beautés du ciel nocturne.
En 2019 l’opération On The Moon Again est destinée à mettre la Lune à la portée de tous, cinquante ans après les premiers pas sur cet astre.
Le 21 juillet 1969 Neil Armstrong était le premier homme à marcher sur la Lune. Cinquante ans après cet exploit, les images (et les dialogues !) sont toujours là : deux hommes se déplaçant maladroitement à la surface d’un astre mort et poussiéreux, la Lune. L’aboutissement d’une course de prestige entre Américains et Soviétiques qui avait débuté le 4 octobre 1957 avec l’envoi du premier satellite artificiel soviétique, Spoutnik.
Il consacra sa vie au Système solaire. Portrait de Gerard Kuiper, l’un des plus grands astronomes du XXème siècle.
Des Pays-Bas aux USA :
Gerard Kuiper (ou Gerard Peter Kuiper) est né le 7 décembre 1905 aux Pays-Bas. Diplômé de l’Université de Leiden en 1927, il y obtient son doctorat en 1933. Cette année-là, il part s’installer aux États-Unis où il se fera naturaliser quatre ans plus tard. Il rejoint le personnel de l’Observatoire Yerkes en 1936. Il occupera deux fois le poste de directeur (1947-1949 et 1957-1960) des observatoires Yerkes et McDonald.
L’astronome américano-néerlandais Gerard Kuiper à l’époque de la conquête de la Lune.
Il aura fait aimer l’astronomie à des millions de personnes à travers ses livres et ses émissions télévisées. Retour sur la vie de Sir Patrick Moore.
Un grand vulgarisateur :
Sir Patrick Alfred Caldwell-Moore (4 mars 1923-9 décembre 2012) était un astronome amateur anglais autodidacte et auteur prolifique (il a écrit plus de 70 livres). Il fut également l’unique animateur enthousiaste de The Sky at Night, la série la plus longue et la plus ancienne de l’histoire de la télévision (1957-2012).
Avec son monocle, ses sourcils touffus surélevés et son imposante corpulence, il était devenu facilement reconnaissable et souvent caricaturé. Son ami Brian May, astrophysicien (mais également ancien membre du groupe de rock Queen) dira à sa mort : “Il n’y aura jamais d’autre Patrick Moore. Mais nous avons eu la chance d’en avoir un.” Continuer la lecture de Patrick Moore, le gentleman de l’astronomie britannique→
Son nom est irrémédiablement associé à l’histoire des canaux martiens. Retour sur la vie de l’astronome amateur américain Percival Lowell.
Du business à l’astronomie :
Né le 13 mars 1855 à Boston (Massachusetts) dans une famille aisée, Percival Lowell commence sa carrière dans les affaires. Après un diplôme de mathématiques en 1876, il fait fortune dans l’industrie textile aux côtés de son grand-père. À 28 ans, il décide de se consacrer à la littérature et aux voyages, la plupart en Extrême-Orient qu’il décrit dans plusieurs ouvrages. Conseiller et secrétaire aux affaires étrangères de la Mission américaine en Corée, il finit par rentrer aux États-Unis en 1893.
Percival Lowell observant Mars depuis son observatoire en Arizona. Dessin C. Sasiad
La Société astronomique de Bourgogne fait revivre l’observatoire de la Tour Philippe Le Bon à Dijon, un site scientifique renommé au XVIIIème siècle.
Si vous déambulez dans Dijon, vous ne manquerez pas de passer devant le Palais des ducs et des états de Bourgogne (qui abrite aujourd’hui la mairie et le musée des beaux-arts) dont la partie la plus ancienne date du XIVème siècle. Ce majestueux ensemble architectural est surmonté par la Tour Philippe le Bon, haute de 46 m et construite entre 1450 et 1460. Depuis la terrasse située à son sommet auquel on accède après avoir gravi les 316 marches d’un escalier en vis, on découvre l’ensemble de l’agglomération dijonnaise, voire beaucoup plus loin quand l’atmosphère est dégagée.
Les Rencontres du Ciel et de l’Espace se sont déroulées du 1 au 3 novembre. Retour en images sur ce grand salon du loisir astronomique.
Rendez-vous incontournable du monde de l’Astronomie tous les deux ans à la Cité des sciences et de l’industrie (Paris), Les Rencontres du Ciel et de l’Espace (onzième édition) viennent de s’achever. Difficile de résumer trois jours intenses de conférences, tables rondes et forums techniques sans oublier de nombreuses contributions.
Si je ne devais retenir qu’une seule conférence parmi les 32 qui se succédaient dans deux amphithéâtres de 400 et 900 places, je citerais celle intitulée “trous noirs et gravitation quantique” où près d’un millier de personnes sont venues écouter l’astrophysicien Aurélien Barrau (rédacteur du blog COSMOGONIES).
En ce qui concerne les stands, j’ai eu le plaisir de retrouver certains amis et/ou partenaires de CIELMANIA :
Les Rencontres du Ciel et de l’Espace 2018 se tiendront du premier au 3 novembre à la Cité des sciences et de l’industrie à Paris.
Comme tous les deux ans depuis 1998, à l’initiative de l’Association Française d’Astronomie (AFA), les passionnés du ciel vont se retrouver à l’occasion de la onzième édition des Rencontres du Ciel et de l’Espace (RCE) qui se dérouleront à la Cité des sciences et de l’industrie (Paris) pendant trois jours du premier au 3 novembre.
Clin d’œil à Antoine de Saint-Exupéry avec cette image nocturne prise sur un aérodrome qui évoque un vol de nuit sous les étoiles.
L’aérodrome de Nuits-Saint-Georges en Côte-d’Or est utilisé pour la pratique d’activités de loisirs et de tourisme. Il y a longtemps que j’espérais y trouver un avion laissé la nuit sur une piste, les engins étant habituellement rangés dans des hangars.
Nouveau passage de la Station spatiale internationale (ISS) à la nuit tombée. Cette fois c’est un lavoir qui sert de premier plan.
l’ISS (International Space Station) est un assemblage de modules et de panneaux solaires de la taille d’un terrain de football et d’une masse de 400 tonnes qui passe régulièrement au-dessus de nos têtes. On peut l’admirer lorsque les passages se produisent au-dessus de la France en début ou en fin de nuit, le Soleil sous l’horizon éclairant ce Meccano géant.
Photographié en fausses couleurs par le satellite Sentinel-1A, le cratère de Manicouagan s’est formé il y a un peu plus de 200 millions d’années.
Il y a 214 millions d’années, un astéroïde est venu frapper ce qui est aujourd’hui le comté de Manicouagan dans la région de la Côte-Nord du Québec, au Canada, environ 300 km au nord de la ville de Baie-Comeau (et 10° de latitude plus bas que le cratère d’impact des Pingualuit, beaucoup plus récent). Il s’agit d’un des cratères d’impact les plus anciens et les plus importants de la planète. Partiellement détruit par l’érosion causée par les glaciers, il n’est pas facilement décelable sur le terrain, d’où son classement dans la famille des astroblèmes (tout comme Rochechouart en France).
Récit de la soirée du 14 août à la chapelle des Saintes Puelles à côté de Tautavel. Après le coucher de la jeune Lune, le ciel étoilé se dévoile.
Suite de mon été dans les Pyrénées-Orientales : après avoir participé au festival d’astronomie de Tautavel, j’ai profité de vacances dans la région pour découvrir quelques jolis sites.
Photographié par l’orbiteur Viking 1 en juillet 1976, le visage de Mars a révélé sa véritable nature lors des missions d’exploration ultérieures.
Le 25 juillet 1976, cinq jour après l’arrivée sur le sol de la Planète rouge de son module d’atterrissage, l’orbiteur Viking 1 photographie une très belle illusion d’optique au sein d’une zone appelée Cydonia dans Arabia Terra (cette région martienne fortement cratérisée reprend la dénomination attribuée par Giovanni Schiaparelli, l’astronome italien qui observa dans sa lunette astronomique une zone contrastée dont la forme générale évoquait l’Arabie).
Il s’agit d’un relief qui ressemble à une tête humaine. Les scientifiques se rendent immédiatement compte qu’ils sont face à une simple illusion d’optique : la résolution insuffisante de la caméra de l’orbiteur (47 mètres par pixel), l’angle d’éclairage du Soleil et le relief à la surface de cette formation produisent des ombres portées qui semblent représenter deux yeux, un nez et une bouche.
Le 2 juin dernier, un petit astéroïde de 2 mètres, 2018 LA, a explosé dans le ciel du Bostwana. Des chercheurs viennent d’en retrouver un premier fragment.
Le 2 juin 2018 de nombreux habitants du Bostwana et des pays voisins ont assisté à la désintégration d’une météorite lors de son entrée dans l’atmosphère. L’explosion de cet astéroïde dans le ciel d’Afrique a également été enregistrée par de nombreuses caméras de sécurité. Quelques heures auparavant l’objet en question avait été repéré par le Catalina Sky Survey, un réseau de surveillance des astéroïdes (et des comètes comme C / 2013 US10) exploité par l’Université de l’Arizona et parrainé par la NASA.
Découverte d’un des fragments de l’astéroïde 2018 LA. Crédit : Peter Jenniskens
Le 30 juin 1908 la plus grosse explosion d’une météorite se produisit dans l’atmosphère au-dessus de la rivière Toungouska dans la forêt sibérienne.
Cataclysme sibérien :
Le 30 juin 1908, les paysans vivant sur les plateaux de Sibérie centrale ont sans doute cru que le ciel leur tombait sur la tête. Vers 7 heures du matin, un objet trop brillant pour être observé à l’œil nu traversa le ciel avant de se désintégrer dans un bruit formidable. L’explosion fut entendue à 1.000 km de là et s’accompagna d’un séisme de magnitude 5 que l’on enregistra jusqu’aux États-Unis.
La carte ci-dessus donne une idée de l’ampleur de l’événement. En rouge, il s’agit de la zone centrale de 40 km de diamètre entièrement dévastée. L’orange correspond à de forts dégâts à 100 km à la ronde. En dégradé bleu, on peut visualiser la portée du bruit généré par l’explosion. Continuer la lecture de 30 juin 1908 : explosion dans le ciel de la Toungouska→
En étudiant des images de Pluton prises quelques semaines plus tôt, l’astronome James Christy découvrit le 22 juin 1978 un satellite qu’il appela Charon.
Le 22 juin 1978 les astronomes James Christy et Robert Harrington étudiaient des clichés de Pluton réalisés en avril et mai de la même année avec le télescope de 1,55 m de l’USNO (United States Naval Observatory) en vue d’affiner l’orbite de ce qui était alors la neuvième planète du Système solaire (en 2006 l’UAI a reclassé Pluton dans la catégorie des planètes naines). James Christy remarqua que les images de Pluton étaient très légèrement allongées, comme si un corps s’était déplacé autour de la planète. Des images supplémentaires ont confirmé la découverte du premier satellite de Pluton qui en fait le tour en un peu plus de 6 jours.