Archives pour la catégorie Les hommes et le ciel

L’Union astronomique internationale fête ses 100 ans

En 2019 de nombreuses manifestations marqueront le centenaire de L’Union astronomique internationale. De bonnes raisons d’admirer le ciel.

2019 est une année exceptionnelle pour l’espace et l’astronomie. Nous allons d’une part célébrer le cinquantenaire du premier Homme sur la Lune (On The Moon Again) et fêter d’autre part le centenaire de l’Union astronomique internationale (UAI). Cette vénérable institution a en effet vu le jour en 1919 grâce à la ténacité de l’astronome français Benjamin Baillaud qui en fut le premier directeur.

Le 24 août 2006 l’UAI déclassait Pluton de son rang de planète. © IAU

De l’UAI nous avons surtout le souvenir d’un congrès resté célèbre (photo ci-dessus) : le 24 août 2006 à Prague, les astronomes venus de 75 pays redéfinissaient la notion de planète et déclassaient par conséquent Pluton rétrogradée au rang de planète naine. Continuer la lecture

Pourquoi utiliser un pointeur laser en astronomie ?

Son faisceau vert dirigé vers le ciel accompagne désormais les soirées astronomiques. Zoom sur le pointeur laser, un outil pédagogique mais dangereux.

Si vous avez déjà participé à une veillée en compagnie d’astronomes amateurs (par exemple à l’occasion des traditionnelles Nuits des étoiles), vous avez sans doute vu un animateur utiliser un pointeur laser vert (c’est la couleur qui a le meilleur indice de persistance rétinienne) pour accompagner ses explications. Avec ce petit faisceau parfaitement visible la nuit, il est en effet désormais très facile de montrer aux novices un astre en particulier ou de simuler la forme d’une constellation ; un outil pédagogique très apprécié par tous ceux qui sensibilisent le public aux beautés du ciel nocturne.

Le pointeur laser est un merveilleux outil pédagogique pour indiquer une zone du ciel nocturne mais son usage nécessite quelques précautions. © Jean-Baptiste Feldmann

Pour autant le pointeur laser ne doit pas être laissé entre toutes les mains en raison de sa dangerosité ; petit rappel concernant la réglementation actuelle et les règles de prudence qu’impose son utilisation.  Continuer la lecture

On The Moon Again : en 2019, regardez la Lune !

En 2019 l’opération On The Moon Again est destinée à mettre la Lune à la portée de tous, cinquante ans après les premiers pas sur cet astre. 

Le 21 juillet 1969 Neil Armstrong était le premier homme à marcher sur la Lune. Cinquante ans après cet exploit, les images (et les dialogues !) sont toujours là : deux hommes se déplaçant maladroitement à la surface d’un astre mort et poussiéreux, la Lune. L’aboutissement d’une course de prestige entre Américains et Soviétiques qui avait débuté le 4 octobre 1957 avec l’envoi du premier satellite artificiel soviétique, Spoutnik.

La suite est bien connue : riposte américaine quelques mois plus tard avec la création de la NASA, vol de Youri Gagarine le 12 avril 1961 et lancement du programme Apollo juste après par le président américain Kennedy. Huit ans plus tard la mission Apollo 11 allait bouleverser le monde.  Continuer la lecture

Gerard Kuiper, une passion pour le Système solaire

Il consacra sa vie au Système solaire, notre banlieue à l’échelle de l’Univers. Portrait de Gerard Kuiper, l’un des plus grands astronomes du XXème siècle.

Gerard Kuiper (ou Gerard Peter Kuiper) est né le 7 décembre 1905 aux Pays-Bas. Diplômé de l’Université de Leiden en 1927 il y obtient son doctorat en 1933, année où il s’installe aux États-Unis (il se fait naturaliser 4 ans plus tard). Il rejoint le personnel de l’observatoire Yerkes en 1936, occupant deux fois le poste de directeur (1947-1949 et 1957-1960) des observatoires Yerkes et McDonald.

L’astronome américano-néerlandais Gerard Kuiper à l’époque de la conquête de la Lune.

Après avoir mené des recherches en astronomie stellaire, Kuiper se concentre sur le Système solaire à partir des années 1940. Continuer la lecture

Patrick Moore, le gentleman de l’astronomie britannique

Il aura fait aimer l’astronomie à des millions de personnes à travers ses livres et ses émissions télévisées. Retour sur la vie de Sir Patrick Moore.

Un grand vulgarisateur :

Sir Patrick Alfred Caldwell-Moore (4 mars 1923-9 décembre 2012) était un astronome amateur anglais autodidacte et auteur prolifique (il a écrit plus de 70 livres). Il fut également l’unique animateur enthousiaste de The Sky at Night, la série la plus longue et la plus ancienne de l’histoire de la télévision (1957-2012).

Sir Patrick Moore chez lui en 2006 avec son chat Ptolémée. © Roger Bamber

Avec son monocle, ses sourcils touffus surélevés et son imposante corpulence, il était devenu facilement reconnaissable et souvent caricaturé. Son ami Brian May, astrophysicien et ancien membre du groupe de rock Queen dira à sa mort : “Il n’y aura jamais d’autre Patrick Moore. Mais nous avons eu la chance d’en avoir un.” Continuer la lecture

Percival Lowell, l’homme qui aimait (trop) la planète Mars

Son nom est irrémédiablement associé à l’histoire des canaux martiens. Retour sur la vie de l’astronome amateur américain Percival Lowell. 

Du business à l’astronomie :

Né le 13 mars 1855 à Boston (Massachusetts) dans une famille aisée, Percival Lowell commence sa carrière dans les affaires. Après un diplôme de mathématiques en 1876, il fait fortune dans l’industrie textile aux côtés de son grand-père. À 28 ans, il décide de se consacrer à la littérature et aux voyages, la plupart en Extrême-Orient qu’il décrit dans plusieurs ouvrages. Conseiller et secrétaire aux affaires étrangères de la Mission américaine en Corée, il finit par rentrer aux États-Unis en 1893.

Percival Lowell observant Mars depuis son observatoire en Arizona. Dessin C. Sasiad

En lisant les ouvrages de Camille Flammarion (qu’il ira rencontrer quelques années plus tard à Juvisy), Lowell se découvre une passion pour la planète Mars et décide de s’y consacrer entièrement.  Continuer la lecture

À Dijon, la belle renaissance d’un observatoire oublié

La Société astronomique de Bourgogne fait revivre l’observatoire de la Tour Philippe Le Bon à Dijon, un site scientifique renommé au XVIIIème siècle.

Si vous déambulez dans Dijon, vous ne manquerez pas de passer devant le Palais des ducs et des états de Bourgogne (qui abrite aujourd’hui la mairie et le musée des beaux-arts) dont la partie la plus ancienne date du XIVème siècle. Ce majestueux ensemble architectural est surmonté par la Tour Philippe le Bon, haute de 46 m et construite entre 1450 et 1460. Depuis la terrasse située à son sommet auquel on accède après avoir gravi les 316 marches d’un escalier en vis, on découvre l’ensemble de l’agglomération dijonnaise, voire beaucoup plus loin quand l’atmosphère est dégagée.

La Tour Philippe le Bon domine Dijon de ses 46 mètres. Au XVIIIème siècle les astronomes s’installaient sur sa terrasse pour arpenter le ciel. © Jean-Baptiste Feldmann/CIELMANIA

C’est dans cette Tour que la Société Astronomique de Bourgogne vous invite à venir admirer une méridienne horizontale constituée d’une règle en laiton de plus de 8 m de longueur. Continuer la lecture

En images : les Rencontres du Ciel et de l’Espace 2018

Les Rencontres du Ciel et de l’Espace se sont déroulées du 1 au 3 novembre. Retour en images sur ce grand salon du loisir astronomique.

Rendez-vous incontournable du monde de l’Astronomie tous les deux ans à la Cité des sciences et de l’industrie (Paris), Les Rencontres du Ciel et de l’Espace (onzième édition) viennent de s’achever. Difficile de résumer trois jours intenses de conférences, tables rondes et forums techniques sans oublier de nombreuses contributions.

Si je ne devais retenir qu’une seule conférence parmi les 32 qui se succédaient dans deux amphithéâtres de 400 et 900 places, je citerais celle intitulée “trous noirs et gravitation quantique” où près d’un millier de personnes sont venues écouter l’astrophysicien Aurélien Barrau (rédacteur du blog COSMOGONIES).

En ce qui concerne les stands, j’ai eu le plaisir de retrouver certains amis et/ou partenaires de CIELMANIA :

Participez aux Rencontres du Ciel et de l’Espace 2018

Les Rencontres du Ciel et de l’Espace 2018 se tiendront du premier au 3 novembre à la  Cité des sciences et de l’industrie à Paris.

Comme tous les deux ans depuis 1998, à l’initiative de l’Association Française d’Astronomie (AFA), les passionnés du ciel vont se retrouver à l’occasion de la onzième édition des Rencontres du Ciel et de l’Espace (RCE)  qui se dérouleront à la Cité des sciences et de l’industrie (Paris) pendant trois jours du premier au 3 novembre.

Une multitude de conférences vous sont proposées au cours des Rencontres du Ciel et de l’Espace qui se dérouleront du premier au 3 novembre. © Jean-Baptiste Feldmann

Si les nuits d’observations sont très attendues lors des Rencontres astronomiques de printemps, les RCE ne sont nullement tributaires des aléas météorologiques. Elles donnent l’occasion aux novices de découvrir le monde de l’astronomie et aux passionnés de partager leur savoir et d’échanger avec le public. Continuer la lecture

Vol de nuit, un avion sous les étoiles

Clin d’œil à Antoine de Saint-Exupéry avec cette image nocturne prise sur un aérodrome qui évoque un vol de nuit sous les étoiles.

L’aérodrome de Nuits-Saint-Georges en Côte-d’Or est utilisé pour la pratique d’activités de loisirs et de tourisme. Il y a longtemps que j’espérais y trouver un avion laissé la nuit sur une piste, les engins étant habituellement rangés dans des hangars.

L’occasion s’est enfin présentée dans la soirée du 29 septembre, alors que je revenais d’une prise de vue de la Station spatiale internationale au-dessus du lavoir de Fussey. Continuer la lecture

La station spatiale et le lavoir bourguignon

Nouveau passage de la Station spatiale internationale (ISS) à la nuit tombée. Cette fois c’est un lavoir qui sert de premier plan. 

l’ISS (International Space Station) est un assemblage de modules et de panneaux solaires de la taille d’un terrain de football et d’une masse de 400 tonnes qui passe régulièrement au-dessus de nos têtes. On peut l’admirer lorsque les passages se produisent au-dessus de la France en début ou en fin de nuit, le Soleil sous l’horizon éclairant ce Meccano géant. 

Ce fut le cas au cours de la soirée du 29 septembre : grâce aux prévisions du site Heavens-Above (un site que je vous recommande pour assister à de prochains transits depuis chez vous), j’avais remarqué un passage intéressant sous l’étoile Polaire un peu avant 21 heures. Continuer la lecture

L’astroblème canadien de Manicouagan vu de l’espace

Photographié en fausses couleurs par le satellite Sentinel-1A, le cratère de Manicouagan s’est formé il y a un peu plus de 200 millions d’années. 

Il y a 214 millions d’années, un astéroïde est venu frapper ce qui est aujourd’hui le comté de Manicouagan dans la région de la Côte-Nord du Québec, au Canada, environ 300 km au nord de la ville de Baie-Comeau (et 10° de latitude plus bas que le cratère d’impact des Pingualuit, beaucoup plus récent). Il s’agit d’un des cratères d’impact les plus anciens et les plus importants de la planète. Partiellement détruit par l’érosion causée par les glaciers, il n’est pas facilement décelable sur le terrain, d’où son classement dans la famille des astroblèmes (tout comme Rochechouart en France).

Sa structure concentrique résulte des ondes de choc transmises par l’impact. Ceux-ci ressemblent un peu aux anneaux qui se forment quand un caillou est tombé dans l’eau. Continuer la lecture

Une nuit d’été à la chapelle des Saintes Puelles

Récit de la soirée du 14 août à la chapelle des Saintes Puelles à côté de Tautavel. Après le coucher de la jeune Lune, le ciel étoilé se dévoile. 

Suite de mon été dans les Pyrénées-Orientales : après avoir participé au festival d’astronomie de Tautavel, j’ai profité de vacances dans la région pour découvrir quelques jolis sites.

Je vous emmène juste à côté de Tautavel, à la chapelle des Saintes Puelles. Cette chapelle doit son nom aux saintes jeunes femmes (des Puelles) qui, selon la légende rassemblèrent les restes d’un martyr, Saint-Saturnin. Continuer la lecture

Le visage de Mars, un bel exemple de paréidolie

Photographié par l’orbiteur Viking 1 en juillet 1976, le visage de Mars a révélé sa véritable nature lors des missions d’exploration ultérieures.  

Le 25 juillet 1976, cinq jour après l’arrivée sur le sol de la Planète rouge de son module d’atterrissage, l’orbiteur Viking 1 photographie une très belle illusion d’optique au sein d’une zone appelée Cydonia dans Arabia Terra (cette région martienne fortement cratérisée reprend la dénomination attribuée par Giovanni Schiaparelli, l’astronome italien qui observa dans sa lunette astronomique une zone contrastée dont la forme générale évoquait l’Arabie).

Le visage de Mars photographié par l’orbiteur Viking 1 le 25 juillet 1976. © NASA

Il s’agit d’un relief qui ressemble à une tête humaine. Les scientifiques se rendent immédiatement compte qu’ils sont face à une simple illusion d’optique : la résolution insuffisante de la caméra de l’orbiteur (47 mètres par pixel), l’angle d’éclairage du Soleil et le relief à la surface de cette formation produisent des ombres portées qui semblent représenter deux yeux, un nez et une bouche.

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On a retrouvé un morceau de l’astéroïde 2018 LA

Le 2 juin dernier, un petit astéroïde de 2 mètres, 2018 LA, a explosé dans le ciel du Bostwana. Des chercheurs viennent d’en retrouver un premier fragment.

Le 2 juin 2018 de nombreux habitants du Bostwana et des pays voisins ont assisté à la désintégration d’une météorite lors de son entrée dans l’atmosphère. L’explosion de cet astéroïde dans le ciel d’Afrique a également été enregistrée par de nombreuses caméras de sécurité. Quelques heures auparavant l’objet en question avait été repéré par le Catalina Sky Survey, un réseau de surveillance des astéroïdes (et des comètes comme C / 2013 US10) exploité par l’Université de l’Arizona et parrainé par la NASA.

Découverte d’un des fragments de l’astéroïde 2018 LA. Crédit : Peter Jenniskens

Après l’explosion de l’astéroïde (qui ne devait pas dépasser 2 mètres), les fragments se sont dispersés et sont retombés sur une vaste zone où la récolte a commencé (tout comme en Russie après la spectaculaire chute du 21 juin).  Continuer la lecture

30 juin 1908 : explosion dans le ciel de la Toungouska

Le 30 juin 1908 la plus grosse explosion d’une météorite se produisit dans l’atmosphère au-dessus de la rivière Toungouska dans la forêt sibérienne.

Cataclysme sibérien :

Le 30 juin 1908, les paysans vivant sur les plateaux de Sibérie centrale ont sans doute cru que le ciel leur tombait sur la tête. Vers 7 heures du matin, un objet trop brillant pour être observé à l’œil nu traversa le ciel avant de se désintégrer dans un bruit formidable. L’explosion fut entendue à 1.000 km de là et s’accompagna d’un séisme de magnitude 5 que l’on enregistra jusqu’aux États-Unis.

Carte montrant l’ampleur de l’événement de la Toungouska le 30 juin 1908. © Wikipédia

La carte ci-dessus donne une idée de l’ampleur de l’événement. En rouge, il s’agit de la zone centrale de 40 km de diamètre entièrement dévastée. L’orange correspond à de forts dégâts à 100 km à la ronde. En dégradé bleu, on peut visualiser la portée du bruit généré par l’explosion. Continuer la lecture

Il y a 40 ans on découvrait Charon, la lune de Pluton

En étudiant des images de Pluton prises quelques semaines plus tôt, l’astronome James Christy découvrit le 22 juin 1978 un satellite qu’il appela Charon.

Le 22 juin 1978 les astronomes James Christy et Robert Harrington étudiaient des clichés de Pluton réalisés en avril et mai de la même année avec le télescope de 1,55 m de l’USNO (United States Naval Observatory) en vue d’affiner l’orbite de ce qui était alors la neuvième planète du Système solaire (en 2006 l’UAI a reclassé Pluton dans la catégorie des planètes naines). James Christy remarqua que les images de Pluton étaient très légèrement allongées, comme si un corps s’était déplacé autour de la planète. Des images supplémentaires ont confirmé la découverte du premier satellite de Pluton qui en fait le tour en un peu plus de 6 jours.

Charon, satellite de Pluton, photographié par la sonde New Horizons en 2015. © NASA

Il est amusant de savoir que cette découverte a été faite à l’USNO, un observatoire situé à seulement quelques kilomètres de l’Observatoire Lowell où l’astronome américain Clyde Tombaugh découvrit Pluton en 1930. Continuer la lecture

La Lune, le chat et la sorcière dans le cadre

Vendredi 18 mai la Lune m’a inspiré une nouvelle composition : un drôle de tableau avec une sorcière et son chat admirant le jeune croissant.

En général les sorcières sont de sortie les nuits de Pleine Lune, mais cette fois c’est le jeune croissant qui l’attirait, 24 heures après la féerie céleste d’une soirée printanière. Pour l’occasion j’ai confectionné dans un cadre un paysage découpé dans du carton : tronc et branche d’arbre, chat et sorcière. Avec la complicité de ma compagne nous avons ensuite cherché à faire rentrer le jeune croissant de Lune dans le cadre.

Le résultat est visible sur cette image posée 1/4 de sec à 1600 iso avec un objectif 18-105 mm.  Continuer la lecture

Los Angeles : quand les passants découvrent la Lune

Et si l’on proposait aux habitants de Los Angeles de regarder dans un télescope pour y admirer la Lune, quelles seraient leurs réactions ? Réponse avec cette jolie vidéo.

Située dans le sud de l’État de Californie, sur la côte Pacifique, Los Angeles (que les Américains appellent souvent par son diminutif, L. A.), est la seconde ville la plus peuplée des États-Unis après New York. On imagine sans peine l’importance de la pollution lumineuse qui règne dans cette mégapole où il est impossible d’admirer le ciel nocturne.

À l’observatoire Griffith, construit en 1935 sur la face sud du Mont Hollywood dans le Griffith Park à 300 mètres d’altitude,  il y a bien longtemps que les coupoles sont fermées ; quant aux couloirs du vénérable bâtiment ils ne voient plus défiler d’astronomes mais des visiteurs qui se rendent au planétarium ou visitent les expositions scientifiques régulièrement proposées.

Il suffit pourtant d’un simple télescope installé dans une rue ou sur la plage et dirigé vers la Lune pour que les habitants oublient leurs mille préoccupations et retrouvent le chemin de l’émerveillement.   Continuer la lecture

D’où viennent les noms des formations lunaires ?

C’est au XVIIe siècle, avec l’apparition du télescope, que les astronomes vont donner des noms (toujours en usage) aux différentes formations lunaires.  

Si vous regardez une carte lunaire, vous serez sans doute surpris par certaines désignations comme le Marais de la Putréfaction, la Mer des Humeurs ou encore l’Océan des Tempêtes. D’où viennent donc ces noms et qui furent les premiers maîtres de la sélénographie, la science qui se consacre à l’étude des formations lunaires ?

Carte lunaire de Grimaldi et Riccioli parue dans l’Almagestum Novum en 1651.

En 450 avant notre ère, le philosophe grec Démocrite envisage l’existence des reliefs lunaires en imaginant « des montagnes élevées et des vallées creuses ». Il faut ensuite attendre 1603 pour trouver le premier dessin de la Lune effectué sans instrument par William Gilbert, mais la sélénographie prend véritablement son essor après l’invention de la lunette astronomique. Continuer la lecture