Archives pour l'étiquette télescope

En vidéo : le ciel étoilé de la réserve portugaise d’Alqueva

Confrontés à une pollution lumineuse galopante, les astronomes et les astrophotographes sont souvent obligés de voyager pour retrouver des ciels nocturnes bien noirs. Pour ceux que les conditions spartiates rebutent (en haute montagne ou dans les déserts), ou qui voudraient tout simplement faire partager leur passion au reste de leur famille, des vacances dans le sud du Portugal représentent une belle opportunité.

C’est en effet à proximité du grand lac artificiel d’Alqueva, dans la région d’Alentejo, qu’a été créée la première réserve touristique internationale de ciel noir. Cette distinction, décernée par la fondation StarLight, récompense les efforts de la région dans deux directions : la limitation des éclairages artificiels et le développement de structures d’accueil destinées à faire admirer le ciel nocturne au plus grand nombre.

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Une image époustouflante de la comète C/2014 Q2 Lovejoy

Que se passerait-il si une caméra conçue pour observer le ciel à des milliards d’années-lumière pointait accidentellement une comète située à 80 millions d’années-lumière ? C’est ce qui est arrivé le 27 décembre dernier quand la comète C/2014 Q2 Lovejoy est entrée dans le champ de la DEC (Dark-Energy Camera) et cela nous vaut une superbe image de l’astre chevelu.

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C’est à la fin de l’année 2012 qu’est entrée en service la plus puissante  caméra astronomique du monde dédiée à la recherche de l’énergie sombre.

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20 mars : ne manquez pas l’éclipse partielle de Soleil

Le 20 mars 2015, jour de l’équinoxe de printemps, se produira la première des deux éclipses solaires de l’année (la seconde aura lieu le 13 septembre). Rappelons qu’il y a éclipse de Soleil quand la Nouvelle Lune passe totalement ou partiellement devant le Soleil.

Bien que l’éclipse du 20 mars soit totale dans les îles Féroé et l’archipel du Svalbard (seules terres où l’on verra le Soleil entièrement masqué par la Lune), nous allons nous intéresser uniquement à l’éclipse partielle vue depuis la France.

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Comme vous le constatez sur le montage ci-dessus l’éclipse se déroulera le matin et ce sera une très belle partielle, puisqu’au moment du maximum vers 10 h 30 il ne restera qu’un croissant de Soleil.

Plus vous serez installé au nord-ouest du pays et plus ce croissant sera petit : dans la Manche il y aura 85% de Soleil occulté par la Lune et seulement 70% dans le Var, ce qui n’est pas mal quand même !

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Les étonnants nuages géants de la planète Mars

La planète Mars a toujours fasciné les hommes tant elle leur rappelle la Terre, avec ses saisons, ses calottes polaires et sa rotation en un peu plus de 24 heures. Les humains ont reporté tous leurs fantasmes sur la quatrième planète du Système solaire : ils ont cru y voir des canaux artificiels à la fin du dix-neuvième siècle puis ils l’ont peuplée de créatures hostiles pendant les décennies suivantes, de terribles martiens ou petits hommes verts qui n’hésitaient pas à venir nous anéantir.

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Encore aujourd’hui certains interprètent de façon fantaisiste les images envoyées par les rovers comme Opportunity, qui aurait même photographié un cercueil sur Mars !

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La sonde Dawn dévoile peu à peu la surface de Cérès

Cérès a été découverte le premier jour de l’année 1801 par l’astronome italien Giuseppe Piazzi. Avec un diamètre d’environ 950 km, c’est est la plus petite des cinq planètes naines connues à ce jour (il y a aussi Hauméa, Eris, Makémaké et Pluton).

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Alors que les 4 autres planètes naines circulent au-delà de l’orbite de Neptune, Cérès se déplace entre Mars et Jupiter, ce qui permet de la suivre avec un petit télescope (sa magnitude varie de 6,7 à 9,3).

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Comment dénicher la planète Saturne

Saturne est sans nul doute la plus belle planète du Système solaire avec son système d’anneaux. Mais comment la retrouver au milieu des étoiles quand on est un néophyte ?

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Pour tenter de localiser Saturne ont peut commencer par utiliser une carte du ciel interactive comme celle que nous propose Stelvision. Vous constaterez que la planète aux anneaux se trouve dans la constellation du Scorpion, non loin de la brillante étoile Antarès (une supergéante rouge). En indiquant l’heure et le lieu d’observation sur la carte de Stelvision, on peut visualiser immédiatement l’aspect de la voûte céleste ainsi que la position de la Lune et des planètes.

Une autre possibilité consiste à utiliser la Lune pour retrouver Saturne : les deux astres (comme le Soleil et les planètes) circulent dans la même bande de ciel, l’écliptique. Cela signifie qu’un ou deux jours par mois notre satellite naturel passe à proximité de la planète aux anneaux.

C’était le cas à l’aube du vendredi 13 février, comme on peut le constater sur la photo ci-dessus (Saturne est à l’ouest – à droite – de la Lune). Le prochain rendez-vous Lune-Saturne se produira à l’aube du 12 mars. Pour connaître les suivants, vous pouvez vous procurer l’excellent Guide du Ciel édité chaque année par Guillaume Cannat, un ouvrage qui présente tous les rendez-vous célestes accessibles avec ou sans télescope.

Les cratères du satellite Janus vus par la sonde Cassini

Janus, l’un des nombreux satellites de la planète gazeuse géante Saturne, a été découvert à la fin de l’année 1966 par Audouin Dollfus (1924-2010).

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L’astronome français avait alors choisi d’utiliser le télescope de 1m de l’Observatoire du Pic du Midi lors d’un des rares passages de la Terre dans le plan des anneaux de Saturne : vus par la tranche, les anneaux disparaissent presque complètement à cette époque et les plus petits satellites deviennent repérables.

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Le télescope Chandra fête l’Année de la Lumière

Nommé en l’honneur de Subrahmanyan Chandrasekhar, l’un des pionniers de l’astrophysique du XXe siècle, l’observatoire spatial Chandra a été lancé en 1999 par la navette spatiale Columbia. Son télescope est dédié à l’étude des émissions de rayons X émises par quelques-unes des sources célestes les plus énergétiques (trous noirs, supernovae, étoiles à neutrons…).

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Pour fêter à sa manière le lancement de l’Année internationale de la lumière par les Nations Unies, les chercheurs de la NASA on choisi de présenter la lumière émise par SNR 0519-69.0, SNR pour SuperNova Remnants ou rémanents de supernovae.

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Une lune pour l’astéroïde 2004 BL86 !

Découvert en 2004 (ce qui explique sa numérotation) par un télescope automatique, l’astéroïde 2004 BL86 est passé au plus près de la Terre (1,2 million de km tout de même, soit environ trois fois la distance Terre-Lune) hier en fin de journée.

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Les images obtenues par le radar de Goldstone ont permis de déterminer la taille exacte de ce corps (environ 325 m de diamètre) mais ont surtout révélé la présence d’une petite lune de 70 m de diamètre qui accompagne l’astéroïde.

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Incroyable triple transit de satellites devant Jupiter

C’est un événement qui ne se reproduira pas avant 2032. Samedi 24 janvier à l’aube, les ombres des satellites Callisto, Europe et Io ont défilé lentement sur les nuages colorés de Jupiter, la plus grosse planète du Système solaire.

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Les astronomes armés de télescopes ont d’abord vu apparaître l’ombre de Callisto vers 4h35 (TU), rattrapée et doublée dans les deux heures qui ont suivi par celle de Io, avant que n’apparaisse l’ombre d’Europe.

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LDN 483, une nébuleuse sombre dans le Serpent

Situé à 700 années-lumière de la Terre dans la constellation du Serpent, LDN 483 ( Lynds Dark Nebula 483) est la dernière cible du télescope MPG/ESO de 2,2 mètres de diamètre installé à l’Observatoire de La Silla au Chili (à une vingtaine de kilomètres du futur télescope géant E-ELT).

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Réalisé et publié en 1962 par l’astronome américain Beverly Turner Lynds, le catalogue Lynds Dark Nebula rassemble les nébuleuses sombres qui ont été découvertes sur les plaques photographiques du Palomar Sky Survey, un important relevé photographique du ciel nocturne réalisé à l’observatoire du Mont Palomar jusqu’en 1958.

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Cabu, Charb, Tignous et Wolinski, des noms d’astéroïdes ?

Les quatre dessinateurs du journal hebdomadaire satirique Charlie Hebdo tués lors d’un attentat le 7 janvier 2015 vont peut-être donner leur nom à des astéroïdes.

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C’est en tout cas la proposition faite par Jean-Claude Merlin, un  astronome amateur français qui traque depuis 40 ans les comètes et surtout les astéroïdes : il en a déjà découvert plus de 150 à l’aide de son télescope ou à distance via des télescopes robotisés.

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Comète C/2014 Q2 Lovejoy : du côté d’Orion

L’astronome amateur australien Terry Lovejoy doit être ravi : sa cinquième comète, C/2014 Q2, fait le bonheur des observateurs en ce début d’année 2015.

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Même si C/2014 Q2 n’est qu’une faible petite tache verte pour qui l’observe sans instrument, elle offre de belles possibilités aux astronomes armés d’un télescope et aux astrophotographes.

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Une supernova dans la galaxie NGC 4666

Le 9 décembre 2014 le télescope automatisé du ASAS-SN a découvert une supernova dans NGC 4666 (sa nomination dans le New General Catalogue of Nebulae and Clusters of Stars), une galaxie spirale située à environ 80 millions d’années-lumière de nous, dans la constellation de la Vierge.

Cette galaxie est connue pour son fort taux de production de nouvelles étoiles, qui s’allument au passage d’un puissant courant de gaz prenant naissance au centre de la galaxie.

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Mais ce qu’a photographié l’astronome Gregor Krannich ci-dessus n’est pas la naissance, mais la mort spectaculaire d’une étoile. Une supernova est en effet l’explosion phénoménale d’un soleil mourant qui va d’un seul coup multiplier son éclat de plusieurs millions de fois, rendant l’astre moribond aussi brillant que la galaxie qui l’héberge.

Les astronomes attendent avec impatience l’explosion d’une supernova dans notre propre galaxie, la Voie lactée, un spectacle qui ne s’est pas produit depuis 1604, donc avant l’invention des lunettes et télescopes.

Le 24 décembre, date de la photographie réalisée par Gregor Krannich, la supernova avait une magnitude de 12. Comme toutes les supernovae, celle de la galaxie NGC 4666 a vu ensuite son éclat diminuer progressivement. L’explosion a projeté dans l’espace des gaz et de la matière stellaire qui donneront naissance à une nébuleuse

La comète C/2014 Q2 Lovejoy arrive

Le 17 août 2014, l’astronome amateur Terry Lovejoy découvrait une comète (surnommée C/2014 Q2 Lovejoy) depuis son observatoire situé non loin de Brisbane, dans l’état du Queensland. Terry Lovejoy, qui a réalisé cette découverte à l’aide d’une caméra CCD et d’un simple télescope de 20 centimètres de diamètre, n’en est pas à son coup d’essai.

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C’est la cinquième fois qu’il découvre un astre chevelu, et son nom est tout particulièrement associé à C/2011 W3 Lovejoy, l’une des plus belles comètes qui illumina le ciel de l’hémisphère sud début janvier 2012, après avoir résisté à son survol du Soleil entre le 15 et le 16 décembre 2011 (à une distance de 140.000 kilomètres).

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Feu vert pour le télescope géant E-ELT

l’E-ELT, pour European Extremely Large Telescope, est un télescope géant de 39 mètres de diamètre que l’Europe doit réaliser au cours de la prochaine décennie. Cet instrument gigantesque (qui pourra observer l’Univers en lumière visible et dans l’infrarouge) sera installé au sommet du Cerro Armazones.

Cette montagne culmine à 3000 mètres d’altitude dans le désert d’Atacama au nord du Chili et se situe à une vingtaine de kilomètres du VLT européen, le Very Large Telescope.

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Le miroir principal de l’E-ELT sera constitué de 798 éléments hexagonaux de 1,45 mètre de diamètre, le tout permettant d’atteindre une surface totale de 1 116 mètres carrés pour une masse de 150 tonnes.

Le 4 décembre le conseil de l’ESO (European Southern Observatory) a approuvé la première phase de construction du télescope portant sur la coupole et la structure principale de l’instrument (les travaux d’arasement du Cerro Amazones ont déjà débuté depuis quelques mois).

L’ESO doit encore trouver des partenaires pour financer l’optique adaptative du télescope (indispensable pour annuler les effets néfastes de la turbulence atmosphérique) et 210 des 798 miroirs hexagonaux.

Quand Callisto occulte Io

Tous les 6 ans en moyenne, les positions relatives du Soleil, de la Terre et de Jupiter offrent la possibilité d’observer les phénomènes mutuels des satellites de Jupiter(on parle de phémus).

On distingue deux grands types de phénomènes : les éclipses (un satellite passe dans l’ombre d’un autre satellite) et les occultations (un satellite passe devant un autre satellite). Le 02 novembre dernier Callisto a occulté Io, comme le montre ce montage réalisé par l’astronome amateur Marco Guidi qui utilisait un télescope de Dobson de 50 centimètres de diamètre (20 inch).

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Callisto (quatrième satellite en partant de Jupiter) est le plus grand (4820 kilomètres) et le plus sombre (sa surface, un mélange de roche et de glace, est très ancienne). Io mesure 3640 kilomètres et la brillance de sa surface s’explique par sa position : premier satellite en partant de Jupiter, Io (déformé par les formes de marée engendrées par la planète gazeuse géante) compte plus de 400 volcans en activité qui remodèlent en permanence sa surface.

L’observation de telles occultations permet de suivre l’activité volcanique sur Io : la disparition du flux infrarouge émis par un volcan lorsqu’il est occulté par un satellite permet de localiser sa position sur Io.

Le cratère lunaire Platon

Après Tycho, Clavius et Copernic, partons aujourd’hui à la découverte du cratère lunaire Platon, nommé ainsi par l’Union Astronomique Internationale en l’honneur du célèbre philosophe grec.

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Platon est un cratère d’impact de 100 km de diamètre situé au nord-est de la mer des Pluies, bien plus au nord que Copernic. En raison de son albédo très sombre (le fond du cratère est plus foncé que les mers environnantes), Platon est également surnommé le grand lac noir.

L’image ci-dessus a été réalisée en plaçant un boîtier photographique derrière un télescope de 125 mm de diamètre qui a joué le rôle d’un très puissant téléobjectif. Remarquez à droite de Platon la vallée des Alpes, une longue faille rectiligne qui coupe le massif montagneux du même nom.

Vous pourrez retrouver d’autres formations lunaires dans l’article consacré à la sélénographie. Ci-dessous localisation du cratère Platon un peu avant le Dernier Quartier, la meilleure période pour l’observer.

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La nébuleuse d’Orion

La plus belle nébuleuse du ciel se situe dans la constellation d’Orion. Cette nébuleuse, qui ressemble à une aile de papillon, porte le numéro 42 dans le catalogue de l’astronome français Charles Messier.

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Sous un très bon ciel (ci-dessus dans les Hautes-Alpes), la nébuleuse Messier 42 est déjà visible à l’œil nu comme une petite tache floue (un peu plus haut que la croix du clocher).

Il y a sans doute très longtemps que les hommes ont remarqué la présence de cette nébuleuse bien qu’on attribue sa découverte en 1610 à Nicolas-Claude Fabri de Peiresc .

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Dans une lunette astronomique ou un télescope la forme caractéristique de la nébuleuse devient évidente avec en son centre plusieurs étoiles formant l’amas du Trapèze (image ci-dessus).

Seule la photographie peut révéler les couleurs des nébuleuses. En vision nocturne notre œil utilise les bâtonnets au fond de la rétine comme cellules réceptrices : ces derniers ne permettent que la vision en noir et blanc, avec des nuances de gris. Dans les gros télescopes qui collectent beaucoup de lumière on peut commencer à détecter visuellement de pâles couleurs dans la nébuleuse.

La mer des Crises

Trois jours après la Nouvelle Lune, le fin croissant de Séléné nous dévoile la première grande mer, la mer des Crises.

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Ce bassin ovale d’environ 600 km de diamètre s’est formé à la suite de l’impact d’un astéroïde il y a un peu moins de 4 milliards d’années. La sonde russe Luna 15 s’y est écrasée le 21 juillet 1969, pendant que de leur côté les membres de la mission américaine Apollo 11 foulaient le sol de la mer de la Tranquillité.

L’image ci-dessus a été réalisée en plaçant un boîtier photographique derrière un télescope de 125 mm de diamètre qui a joué le rôle d’un très puissant téléobjectif.

Vous pourrez retrouver d’autres formations lunaires dans l’article consacré à la sélénographie.