Archives pour l'étiquette télescope

Comment repérer Neptune au plus près de la Terre

Neptune est à l’opposition le 21 septembre 2024. Voici quelques conseils pour localiser la dernière planète du Système solaire. 

Lointaine planète :

Neptune est la huitième et dernière planète du Système solaire. Elle est la seule dont l’existence avait été prédite par le calcul avant d’être observée. Au XIXe siècle, deux astronomes ont imaginé la présence d’une planète alors inconnue pour expliquer les perturbations de l’orbite d’Uranus. L’Anglais John Couch Adams (en 1843) et le Français Urbain Le Verrier (en 1846) ont alors calculé sa position théorique. Neptune a finalement été observée le 23 septembre 1846 par l’astronome allemand Johann Gottfried Galle. Comme la planète se trouvait à seulement 1 degré de la position calculée par Le Verrier (contre 12 degrés pour Adams), c’est le Français qui a été considéré comme le découvreur :

Neptune photographiée en 1989 par la sonde Voyager 2. @ NASA/JPL

Dans un télescope, Neptune présente un petit disque bleuté. Cette couleur provient du méthane présent dans l’atmosphère de la planète. Avec un diamètre équatorial proche de 50.000 kilomètres, on la range dans la famille des géantes gazeuses, tout comme Jupiter et Saturne. Continuer la lecture

Admirez Saturne au plus près de la Terre ce weekend

Au plus près de nous ce weekend, la planète Saturne est un joyau céleste qu’il ne faut pas manquer d’observer. Suivez le guide ! 

Lointaine merveille :

Saturne est une planète géante gazeuse, la seconde après Jupiter. Sa magnitude apparente peut atteindre 0 lors de son opposition (elle est alors à l’opposé du Soleil, formant l’alignement Soleil-Terre-Saturne). C’est alors la meilleure période pour l’observer. La dernière opposition a eu lieu le 14 août 2022, la prochaine le 27 août 2023. La sixième planète du Système solaire se situe alors à environ 9 unités astronomiques, un peu plus de 1,3 milliard de kilomètres.

Saturne et trois de ses satellites le 20 août 2023. © Simon Labergere

En raison de son éclat et de son mouvement apparent, on peut penser que Saturne est observée depuis la préhistoire. Mais c’est au XVIIème siècle que l’on a découvert la particularité de cet astre. Lorsqu’en 1610 Galilée pointe sa modeste longue-vue en direction de Saturne, il ne voit qu’une paire d’oreilles qui encadrent un minuscule globe.

Il faut attendre les observations de Christian Huygens en 1656 (un an après sa découverte du satellite Titan) pour comprendre qu’un anneau entoure la planète. Vingt ans plus tard, Jean-Dominique Cassini révèle l’existence de plusieurs anneaux. On sait depuis la fin du XIXème siècle que ces anneaux sont composés d’une multitude de particules, une théorie du physicien écossais James Clerk Maxwell émise en 1859 et confirmée par des mesures spectroscopiques en 1895.

La planète Saturne photographiée le 10 août 2023. © Marco Lorenzi

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La comète C/2022 E3 (ZTF) au plus près du Soleil

Ce 12 janvier 2023, la comète C/2022 E3 (ZTF) est à sa plus courte distance du Soleil et continue de s’approcher de la Terre.

Visiteuse chevelue :

La comète C/2022 E3 (ZTF) a été découverte le 2 mars 2022 par le Zwicky Transient Facility. Il s’agit d’une comète à très longue période orbitale ; elle nous a déjà rendu visite il y a près de 50.000 ans. Lors de sa découverte, elle avait une magnitude de 17 et se trouvait à 4 Unités Astronomiques (UA). Depuis dix mois, les astronomes la regardent s’approcher. Ce 12 janvier 2023, elle passe au périhélie, le point de son orbite le plus proche du Soleil :

Elle est aujourd’hui à 166 millions de kilomètres de notre étoile et à 106 millions de kilomètres de la Terre. La distance qui nous en sépare va continuer de diminuer jusqu’au 1er février : elle se trouvera alors à 42 millions de kilomètres de nous. Continuer la lecture

Bien choisir son premier télescope

Le choix d’un premier télescope est toujours délicat : comment ne pas se tromper ? Je me propose de vous guider dans votre recherche.

Le grand saut :

C’est décidé, vous allez acquérir votre premier télescope ! Vous connaissez les constellations que vous repérez sans souci. Explorer le ciel nocturne avec une paire de jumelles ne vous fait pas peur. Vous avez peut-être même déjà pointé la Lune et les planètes avec une longue-vue. La passion s’est installée progressivement, et maintenant vous avez envie de franchir le pas. Désormais, c’est vers les télescopes que vous lorgnez. Mais voilà : comment s’y retrouver devant la multitude des instruments proposés ? Comment être sûr que ce premier télescope sera facile à utiliser ?

Un bon télescope est un télescope que l’on sort souvent ! © Jean-Baptiste Feldmann

On ne compte plus les instruments d’astronomie qui ont découragé leurs acquéreurs, trop complexes à monter et à régler. Je vais donc vous donner quelques pistes pour vous guider dans votre choix. Continuer la lecture

Télescope géant européen : l’E-ELT sort de terre

Sur le sommet chilien du Cerro Armazones, le bâtiment qui soutiendra l’immense coupole du futur télescope géant E-ELT prend forme.

Un géant sous le ciel du Chili :

L’E-ELT (European Extremely Large Telescope) est le dernier fleuron de l’Observatoire européen austral (ESO). Alors que le JWST explore l’Univers depuis l’espace, l’Europe a entamé la construction d’un télescope terrestre géant. Avec cet instrument gigantesque, les astronomes pourront observer l’Univers en lumière visible et dans l’infrarouge. Dans un premier temps, il avait été envisagé de le construire aux Canaries. En effet, cet archipel situé au large du Maroc compte déjà deux grands observatoires, dont le GTC. Mais c’est un sommet des Andes chiliennes qui a finalement été retenu. Il s’agit du Cerro Armazones :

Cette montagne culmine à 3.000 mètres d’altitude dans le désert d’Atacama. Et c’est à une vingtaine de kilomètres de là que se trouve un autre observatoire de l’ESO, le Very Large Telescope. Continuer la lecture

Huit idées de cadeaux pour un Noël astronomique

C’est le moment de penser aux cadeaux de Noël. Voici huit suggestions pour (se) faire plaisir pour tous les goûts et à tous les prix.

Noël astronomique :

Cette année, vous avez envie de glisser sous le sapin un cadeau en lien avec l’astronomie. Que ce soit pour un proche qui montre de l’intérêt à cette science ou pour vous-même, voici ma sélection, forcément non exhaustive, de huit coups de cœur :

Moins de 100 euros :
  • Le petit livre de l’Astronomie de Michel Marcelin chez Hachette (15,90 €). Petit ouvrage qui retrace les savoirs acquis depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours. Originalité : il est richement illustré d’images anciennes. Un véritable petit livre-objet aussi beau à manipuler qu’intéressant à consulter !
  • Le ciel à l’œil nu en 2023 de Guillaume Cannat chez AMDS (19,90 €). Des récits d’observations, des rappels mythologiques sur les constellations, une mine d’informations sur les planètes et les étoiles… Le guide incontournable pour observer ou photographier facilement les plus beaux rendez-vous célestes de janvier à décembre 2023.
  • Calendrier 2023 format A3 du photographe Jean-François Gely (39 €) : douze superbes images du ciel nocturne depuis le massif du Queyras pour rêver toute l’année.
  • Longue-vue Bresser 20-60X60 (96 €) : l’instrument idéal pour explorer la surface de la Lune. Parfait pour un débutant ou un enfant : un instrument facile à utiliser, posé sur une table de jardin. Peut également servir pour des observations ornithologiques dans la nature en y ajoutant un pied photo.

Plus de 100 euros :
  • Coffret Le ciel aux jumelles chez Stelvision (125 €) :  un ensemble comprenant une paire de jumelles 10×50 ST2 et un Guide du ciel aux jumelles. Le plaisir d’observer avec les deux yeux des objets célestes insoupçonnés en étant accompagné par un excellent Guide.
  • Lunette STELESCOPE 70+ Adaptateur smartphone + Carte de la Lune chez Stelvision (189 €) : une lunette astronomique et tout le nécessaire pour réaliser ses premières observations et ses premières photos de la Lune. Vous allez impressionner votre entourage !
  • Télescope motorisé STELESCOPE 130 (399 €) : si vous avez attrapé le virus de l’astronomie, voilà un instrument qui va vous combler. Dans un format compact, vous bénéficiez d’un télescope performant doté d’un moteur qui compense la rotation de la Terre. De quoi arpenter la surface lunaire, admirer les anneaux de Saturne ou plonger dans la Voie lactée.
  • Nuit d’observation au T600 du Ciel et des Hommes (450 €) : sous le ciel étoilé du Morvan, Thibaud Marec (à contacter avec le formulaire en bas de son site internet) vous fera voyager de nébuleuses en galaxies, sans oublier d’admirer les planètes du moment. Une expérience inoubliable avec l’un des plus grands télescopes mobiles en France.
Vous pourriez aimer :

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Un grand télescope permet d’explorer le ciel du Morvan

Il est désormais possible d’admirer l’Univers à l’aide d’un grand télescope sous le beau ciel étoilé du Parc Naturel Régional du Morvan.

Une future Réserve de ciel étoilé :

Le Parc Naturel Régional du Morvan (site internet) se situe au cœur de la région Bourgogne-Franche-Comté. Idéalement placé entre Paris et Lyon, le PNR est riche de ses lacs et forêts. Ceux qui aiment le patrimoine culturel pourront découvrir de nombreux édifices à visiter, comme l’Abbaye de la Pierre qui Vire, le Château de Bazoches ou encore la Basilique de Vézelay. Cette dernière est le point de départ de l’une des principales voies de pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, la Via Lemovicensis :

Vézelay et sa basilique, but incontournable d’un séjour dans le Morvan. © O.T. de Vézelay

Les amoureux des nuits étoilées y trouvent également leur compte. Le Morvan est l’une des rares régions françaises à échapper à une envahissante pollution lumineuse. Porté par le PNR et de nombreuses associations, un projet de Réserve de ciel étoilé est d’ailleurs à l’étude. Il a pour but de préserver les nuits noires et d’en faire un enjeu touristique. Continuer la lecture

L’incroyable histoire d’un télescope géant en Irlande

Construit en 1845 en Irlande, le Léviathan resta le plus grand télescope du monde (1,83 mètre de diamètre) jusqu’en 1917. 

La passion d’un comte :

Il fut un temps au XIXe siècle, où le plus grand télescope du monde se trouvait en Irlande. À deux heures de route de Dublin, près de la ville de Birr, vivait William Parsons, troisième comte de Rosse. Ce riche astronome irlandais avait décidé de construire un télescope de 1,83 mètre de diamètre. Il supplanta alors celui de 1,20 mètre réalisé en 1789 par William Herschel.

William Parsons, troisième comte de Rosse. © Christine Sasiad

En 1839, William Parsons disposait déjà d’un télescope de 92 centimètres de diamètre. Son miroir avait été coulé dans un mélange de cuivre et d’étain. Trois ans plus tard, il décida de réaliser un miroir deux fois plus grand. Le premier miroir se brisa. Par prudence, le comte en fit recouler deux autres. L’instrument, le Léviathan, entra en service en 1845, au moment de la Grande Famine. Continuer la lecture

Promenade avec un télescope sur un croissant de Lune

Un boîtier photographique fixé derrière un télescope permet de réaliser facilement des images détaillées du croissant de Lune. 

Depuis l’invention du télescope à miroir par Isaac Newton au XVIIème siècle (1/2 siècle après les premières observations à la lunette astronomique réalisées par Galilée), le ciel nocturne n’a cessé de nous révéler sa beauté et sa complexité. Si certains de ces instruments sont de véritables géants (à l’image du Gran Tecan doté d’un miroir de 10,40 mètres de diamètre), les petits télescopes pour amateurs ont eux aussi beaucoup évolué et permettent des observations qui auraient fait pâlir d’envie les astronomes des siècles précédents.

Parallèlement les progrès de la photographie permettent désormais d’obtenir des clichés spectaculaires du ciel avec des boîtiers grand public. Continuer la lecture

Los Angeles : quand les passants découvrent la Lune

Et si l’on proposait aux habitants de Los Angeles de regarder dans un télescope pour y admirer la Lune, quelles seraient leurs réactions ? Réponse avec cette jolie vidéo.

Située dans le sud de l’État de Californie, sur la côte Pacifique, Los Angeles (que les Américains appellent souvent par son diminutif, L. A.), est la seconde ville la plus peuplée des États-Unis après New York. On imagine sans peine l’importance de la pollution lumineuse qui règne dans cette mégapole où il est impossible d’admirer le ciel nocturne.

À l’observatoire Griffith, construit en 1935 sur la face sud du Mont Hollywood dans le Griffith Park à 300 mètres d’altitude,  il y a bien longtemps que les coupoles sont fermées ; quant aux couloirs du vénérable bâtiment ils ne voient plus défiler d’astronomes mais des visiteurs qui se rendent au planétarium ou visitent les expositions scientifiques régulièrement proposées.

Il suffit pourtant d’un simple télescope installé dans une rue ou sur la plage et dirigé vers la Lune pour que les habitants oublient leurs mille préoccupations et retrouvent le chemin de l’émerveillement.   Continuer la lecture

Et si vous participiez au marathon Messier ?

Le marathon Messier, amicale compétition entre astronomes amateurs, consiste à observer en une seule nuit tous les objets Messier.

Un marathon un peu particulier :

Et si vous participiez à l’un des plus grands défis de l’astronomie amateur, le marathon Messier ? Le catalogue Messier a été compilé par l’astronome et chasseur de comètes français Charles Messier à la fin du XVIIIe siècle. Il se compose de 110 objets du ciel profond relativement brillants : des galaxies comme celle d’Andromède, des nébuleuses (diffuses ou planétaires) et des amas d’étoiles (amas ouverts ou amas globulaires).

Le marathon Messier exige une excellente préparation. © Jean-Baptiste Feldmann

Aux latitudes nord, il est possible d’observer avec un télescope tous les objets Messier (dont voici la liste) en une seule nuit pendant une fenêtre de quelques semaines de la mi-mars à début avril. Continuer la lecture

Ciel d’hiver : 5 conseils pour observer sans avoir froid

Vous avez envie d’observer le ciel cet hiver mais vous êtes du genre frileux ? Pas de panique, voici quelques conseils pour ne pas geler sur pied.

Le ciel d’hiver regorge de spectacles célestes : de belles constellations (un détour du côté d’Orion est impératif), quelques pluies d’étoiles filantes spectaculaires (comme les Géminides en décembre ou les Quadrantides début janvier), des passages de la Station spatiale internationale (comme celui ci-dessous) ou encore de nombreux rendez-vous entre la Lune et les planètes les plus brillantes, Vénus et Jupiter par exemple.

La Station spatiale passe au-dessus du lavoir de Fussey (21). © Jean-Baptiste Feldmann

Seul petit problème la température extérieure peut dissuader les plus courageux. Il serait pourtant dommage de se priver de quelques belles observations, surtout quand on sait que les ciels d’hiver sont souvent les plus purs et que la nuit tombe vite, ce qui permet d’observer sans veiller trop tard.

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Voici 5 conseils pour éviter que la soirée ne tourne au cauchemar. Continuer la lecture

VLT : un laser pointé vers le cœur de la Voie lactée

Comme beaucoup de télescopes équipés d’une optique adaptative, le Very Large Telescope utilise un laser pour créer une étoile artificielle.

Les étoiles, dont la lumière met au minimum plusieurs années avant de nous parvenir, sont des sources de lumière ponctuelles que nous voyons scintiller en raison des mouvements permanents et imprévisibles de notre atmosphère. Si nous essayons d’amplifier l’image de ces astres plusieurs dizaines ou plusieurs centaines de fois à l’aide d’un télescope, nous obtiendrons des images brouillées très éloignées des caractéristiques optiques théoriques correspondant au diamètre de nos instruments.

Depuis plusieurs décennies les astronomes professionnels ont trouvé une façon élégante de contrer les méfaits de la turbulence atmosphérique en développant l’optique adaptative. Continuer la lecture

Sept planètes au palmarès d’un astronome amateur

L’astronome amateur américain Charles Chiofar a tiré le portrait de toutes les planètes du Système solaire avec une lunette astronomique. 

Les astrophotographes qui immortalisent les surfaces planétaires savent combien il est difficile de composer avec la turbulence atmosphérique.  L’atmosphère est en effet constituée d’une multitude de bulles de température et d’humidité différentes qui font subir aux rayons lumineux qui les traversent des réfractions variables et imprévisibles. Après leur traversée de l’atmosphère, les rayons lumineux venus de l’espace finissent dans nos télescopes avec des angles d’incidence aléatoires, donnant des images de médiocre qualité.

Les astronomes professionnels ont résolu le problème de la turbulence atmosphérique en plaçant leurs instruments d’observation au-dessus de l’atmosphère (cas du télescope spatial Hubble par exemple) ou en équipant les télescopes terrestres d’optiques adaptatives qui compensent les effets néfastes de cette turbulence.

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Pour un astronome amateur il faut s’armer de patience s’il veut espérer obtenir des images planétaires de qualité. Continuer la lecture

En vidéo : des télescopes et des hommes

Les télescopes sont une merveilleuse invention qui permettent aux hommes de partir très loin dans l’Univers en gardant les pieds sur terre.

C’est à Galilée qu’on attribue l’invention de la lunette astronomique (qu’on appelle réfracteur) au début du XVIIe siècle. Le grand savant italien, féru d’optique géométrique, fut capable de régler correctement la longue-vue conçue par l’opticien hollandais Hans Lippershey de façon à en limiter les aberrations, avant de la tourner vers le ciel  pour y faire d’incroyables découvertes : des taches solaires et des irrégularités à la surface de la Lune (ce qui sous-entend que ces deux astres sont imparfaits), des phases pour Vénus, quatre satellites autour de Jupiter (Io, Europe, Ganymède et Callisto) et des myriades d’étoiles qui composent la Voie lactée.

Un demi-siècle plus tard, l’écossais James Gregory fut le premier à décrire le principe du télescope à miroir (qu’on appelle réflecteur) et le mathématicien anglais Isaac Newton en réalisa le premier exemplaire doté d’un miroir concave en bronze de 2,5 cm de diamètre. Continuer la lecture

Rencontres Astronomiques de Printemps du 5 au 8 mai 2016

Plus de 200 astronomes amateurs vont participer à la dix-huitième édition des Rencontres Astronomiques de Printemps du 5 au 8 mai en Haute-Loire.

Les habitants de la petite commune de Craponne sur Arzon en Haute-Loire (900 m d’altitude) s’y sont habitués : chaque année, à l’occasion du weekend de l’Ascension, ils voient affluer les amoureux des étoiles et leurs drôles d’instruments. Pendant 4 jours et 3 nuits, télescopes et lunettes astronomiques scrutent le ciel à condition que la météo soit clémente, le tout dans une ambiance joyeuse et décontractée comme le montre cette vidéo des RAP 2007.

Dans un site préservé de la pollution lumineuse (la commune de Craponne sur Arzon éteint l’éclairage public pendant ces 3 nuits) au moment de la Nouvelle Lune (elle se produit le 6 mai), les astronomes amateurs viennent non seulement observer le ciel (le Soleil en journée et la voûte étoilée la nuit) mais également échanger sur leur passion à l’occasion d’ateliers, de conférences et de discussions informelles. Continuer la lecture

Mars 1996 : la comète Hyakutake illumine le ciel nocturne

Le mois de mars 1996 fut marqué par l’arrivée rapide de la somptueuse comète Hyakutake qui fit un passage remarqué.

Découverte inattendue :

Au début de l’année 1996, les astronomes surveillaient l’arrivée de la comète Hale-Bopp. Cet astre chevelu avait été repéré six mois plus tôt par deux observateurs américains. Les calculs laissaient présager d’un beau spectacle au printemps 1997, ce qui fut bien le cas. Pourtant, le 30 janvier 1996, un astronome amateur japonais, Yuji Hyakutake, repéra une nouvelle comète. Elle allait porter son nom et faire un passage aussi rapide que remarqué.

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L’image ci-dessus est un assemblage de deux clichés. Une photo de la comète a été prise avec un objectif de 50 millimètres de focale. La pose (sur diapo) a duré 5 minutes, le boîtier étant installé sur une monture équatoriale. L’autre photo montre un observateur à l’oculaire du télescope de 1 mètre de diamètre de Puimichel. Continuer la lecture

Une Pleine Lune le jour de Noël, la première depuis 1977

Cette année la Pleine Lune de décembre tombe le 25, une coïncidence qui ne s’était pas produite depuis 38 ans et que nous retrouverons en 2034.

Fred Espenak, astrophysicien américain retraité bien connu (qui est l’auteur par exemple d’un saisissant coucher de lumière cendrée en vidéo), est aussi un spécialiste des éphémérides. Ses calculs permettent de connaître notamment les dates des principales phases lunaires passées et à venir ; des données particulièrement intéressantes quand on se penche sur l’histoire des éclipses (éclipses de Lune mais surtout éclipses de Soleil) et la façon dont elles ont pu influencer certains événements humains, ou tout simplement pour préparer l’observation des prochaines.

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La consultation de ces éphémérides nous permet donc de retrouver la date de chaque Pleine Lune. Une lunaison durant un peu plus de 29 jours, il se produit un décalage régulier entre le calendrier lunaire et notre calendrier grégorien ( conçu à la fin du XVIe siècle par le pape Grégoire XIII). Prenons par exemple la date de la Pleine Lune en décembre : elle s’est produite le 21 en 2010, le 10 en 2011, le 28 en 2012, le 17 en 2013 et le 6 en 2014 (Pleine Lune de la Saint Nicolas).

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En vidéo : la Lune a occulté la planète Vénus le 7 décembre

Le 7 décembre à l’aube la Lune a occulté la seconde planète du Système solaire, un spectacle visible en Amérique du nord et aux Caraïbes.

C’est un tout petit coin de ciel entre les constellations de la Vierge et de la Balance que les astronomes scrutent avec attention : on y trouve actuellement Vénus (la plus brillante planète) ainsi que la comète C/2013 US10 Catalina.

Le lundi 7 décembre le croissant de la vieille Lune s’y est invité. Alors qu’en Europe la Lune et Vénus étaient en conjonction serrée (avec seulement 0,6° apparent entre les deux astres), le spectacle était encore plus spectaculaire en Amérique où l’on a pu voir notre satellite naturel passer devant la brillante planète.

Bien qu’il fasse jour au moment de l’occultation (avec un écart de 40° entre le Soleil et le couple Lune-Vénus), on pouvait suivre cette rencontre céleste avec une lunette astronomique ou une simple paire de jumelles en raison de la brillance de la Lune et de Vénus avec des magnitudes respectives de -8,8 et -4,2.

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Le télescope de Foucault à l’Observatoire de Marseille

Léon Foucault (1819-1868) est l’inventeur des télescopes à miroir de verre argenté ; son grand télescope de 80 cm est visible à l’Observatoire de Marseille.

Physicien et astronome français, Jean Bernard Léon Foucault est surtout connu pour son célèbre pendule suspendu sous la coupole du Panthéon, un dispositif destiné à mettre en évidence la rotation de la Terre.

Mais Léon Foucault va aussi jouer un grand rôle dans l’évolution des instruments d’astronomie. Au XIXe siècle les astronomes utilisent surtout des lunettes (comme celle qui équipe l’Observatoire de Strasbourg) : les télescopes ont encore des miroirs en métal qu’il est très difficile de polir pour leur donner une forme parabolique parfaite.

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Léon Foucault propose d’utiliser le verre plus léger et plus facile à travailler, et il invente en même temps une méthode de contrôle optique toujours en vigueur aujourd’hui pour vérifier la qualité d’un miroir astronomique.

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