Archives par mot-clé : Jupiter

Observez un bel alignement planétaire au crépuscule

Depuis quelques jours, les médias annoncent un nouvel alignement planétaire. Mais combien de planètes pourrez-vous réellement voir ? 

Géométrie céleste :

“Alignement planétaire, un phénomène rare” : vous l’avez remarqué, plusieurs médias relayent cette information. De quoi s’agit-il ? En raison de leur vitesse de révolution (différente pour chacune), les planètes se retrouvent régulièrement dans une même portion de ciel. Comme elles se déplacent le long de l’écliptique, elles semblent “alignées” d’Est en Ouest. L’originalité de ces rendez-vous planétaires dépend du nombre d’astres concernés et de leur écart apparent. Voici ce que l’on observe au crépuscule en ce début d’année, immortalisé par l’astrophotographe Dario Giannobile :

Alignement planétaire photographié le 2 janvier 2025 depuis l’Etna. © Dario Giannobile

La situation évolue au fil des soirs : Vénus et Saturne se rapprochent dans le ciel, et après le 18 janvier, la planète aux anneaux sera la première à se coucher à l’Ouest. Quant aux planètes les plus brillantes (Mars, Jupiter et Vénus), l’écart apparent diminue entre elles. Ce qui nous donnera la disposition suivante le 21 janvier :

Aspect du ciel dans la soirée du 21 janvier 2025. © Stellarium

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Aurore boréale et compagnie pour le jour de l’An

La première soirée de l’année a été riche en observations : le croissant de Lune, une aurore boréale et l’émersion d’un satellite de Jupiter.

Spectacles variés :

La dernière aurore boréale que j’avais photographiée date du 10 octobre (à retrouver ici). Le spectacle s’est renouvelé le premier soir de cette nouvelle année :

J’ai réalisé le cliché ci-dessus en posant 15 secondes à 3200 iso avec un boîtier Nikon D7100 et un objectif de 50 millimètres de focale ouvert à 4. En cette année de maximum d’activité solaire, c’est encore une fois l’arrivée d’une puissante éjection de masse coronale qui a coloré le ciel du Beaujolais. La soirée avait commencé par la chasse au fin croissant de Lune, armé de mon boîtier Panasonic FZ 82 sur trépied :

Après l’aurore boréale, j’ai profité d’un ciel dégagé pour pointer Jupiter au télescope Celestron 6XLT avec sa tête binoculaire :

Peu après 22 heures, Europe est sorti de l’ombre de la planète gazeuse géante. Étonnant spectacle que de voir ce satellite se “rallumer” progressivement en quelques minutes :

Vous retrouverez la liste des prochains spectacles célestes dans les éphémérides de janvier. En espérant des ciels dégagés pour pouvoir les admirer !

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Éphémérides : le ciel du mois de janvier 2025

Au cours de ce mois de janvier 2025, les regards seront tournés vers les planètes Mars et Saturne qui nous réservent de belles surprises.

Le froid, ennemi de l’astronome :

En ce mois de janvier 2025, il faudra être bien couvert pour profiter du ciel nocturne. L’hiver est peu apprécié par les observateurs en raison des basses températures. Elles peuvent en effet rapidement décourager les plus motivés. Pourtant, la saison a des atouts indéniables. Les nuits sont très longues et il n’est nul besoin de veiller tard pour observer. D’autre part, lorsque le ciel nocturne est dégagé, il est particulièrement noir. Relisez mes 5 conseils pour observer sans avoir froid avant de mettre le nez dehors :

Le froid ne doit pas gâcher vos observations nocturnes. © Jean-Baptiste Feldmann

Voici maintenant quelques phénomènes célestes que vous pourrez tenter d’admirer si la météo est clémente. Comme toujours, la carte du ciel de Stelvision est une alliée indispensable pour vous orienter sous la voûte céleste. Continuer la lecture de Éphémérides : le ciel du mois de janvier 2025

Éphémérides : le ciel du mois de décembre 2024

Jupiter au plus près de la Terre, Mars qui fait un demi-tour et Vénus étincelante, ce mois de décembre 2024 est planétaire.

Une planète géante au plus près :

Le 7 décembre 2024, Jupiter est à l’opposition (alignement Soleil-Terre-Jupiter) à 612 millions de kilomètres de nous. La planète gazeuse géante nous présente un diamètre apparent de 48,1 secondes d’arc et une magnitude de -2,8. Autant dire que vous n’aurez aucun mal à la repérer au milieu des étoiles de la constellation du Taureau :

Position de Jupiter à 22 heures au moment de son opposition 2024. © Stelvision

Son observation est possible avec de petits instruments. Ne vous privez pas de la pointer, de belles surprises vous attendent ! Vous trouverez des idées d’observations dans cet article.

Et si le ciel reste désespérément couvert, regardez la géante gazeuse immortalisée une semaine avant son opposition par des astrophotographes chevronnés.

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Jupiter très en beauté, une semaine avant son opposition

À quelques jours de son opposition, la planète géante Jupiter a été magistralement immortalisée par deux astrophotographes.

Planète bien placée :

La prochaine opposition (définition) de Jupiter se produira le 7 décembre 2024. À cette date, la planète sera à l’opposé du Soleil : elle se lèvera quand il se couchera. C’est donc la meilleure période pour admirer la géante gazeuse, au plus près de la Terre. Installée dans la constellation du Taureau, la planète franchit le méridien très haut dans le ciel. Une opportunité pour échapper à une bonne partie de la turbulence atmosphérique qui brouille les images. Le 29 novembre, à quelques heures d’intervalle, deux astrophotographes chevronnés on immortalisé la planète gazeuse :

Le premier, Jean-Paul Oger, a utilisé son télescope de 400 millimètres de diamètre. Il y a quelques semaines, il nous faisait profiter de son expérience pour réussir nos photographies planétaires. Il a réalisé un superbe cliché révélant un luxe de détails dans les bandes nuageuses, avec en prime la Grande Tache rouge. Le second, Greg Terrance, opérait un peu plus tard avec son télescope de 500 millimètres. Comme Jupiter tourne sur elle-même en moins de dix heures, la planète nous présente un tout autre visage. On peut notamment y voir la récente éruption dans la Bande équatoriale Sud.

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Jupiter : un amateur surprend une brillante éruption

Une éruption vient de se produire dans la Bande équatoriale Sud de Jupiter, quelques semaines avant son passage à l’opposition.

Cumulonimbus sur une géante gazeuse :

Le 11 novembre 2024, l’astronome amateur Moisés Portillo a signalé une éruption dans la South Equatorial Belt de Jupiter. La SEB est une bande nuageuse qui disparaît puis réapparaît en moyenne tous les quinze ans depuis un demi-siècle. L’astrophotographe installé en Amérique centrale a d’abord photographié un petit point blanc dans cette bande avec son télescope de 280 millimètres de diamètre. Vingt-quatre heures plus tard, le spot brillant s’était transformé en une “plume” convective enregistrée par Christopher Go depuis son observatoire aux Philippines :

Par la voix de John Rogers, la British Astronomical Association (BAA) a immédiatement lancé un appel pour mobiliser les observateurs. Ils sont invités à photographier la SEB dans différentes longueurs d’onde. Un premier cliché réalisé avec un filtre à bande méthane (CH4) a confirmé la brillance du panache nuageux. Preuve que ce cumulonimbus venu des profondeurs de la planète remonte bien au-dessus des autres couches nuageuses :

Je vous invite à lire les explications fournies par Christophe Pellier lors d’une éruption similaire qui s’est produite en 2010. Continuer la lecture de Jupiter : un amateur surprend une brillante éruption

Comment réussir vos photographies planétaires

Vous avez envie de réaliser de belles images planétaires ? Nous avons demandé à Jean-Paul Oger de nous donner quelques conseils.

Semestre planétaire :

Cela ne vous a sans doute pas échappé, mais nous sommes entrés dans une période faste pour les amoureux des planètes. Les oppositions vont se succéder : Saturne le 8 septembre, Jupiter le 7 décembre et Mars le 16 janvier 2025. Une suite de rapprochements très favorables qui pourraient vous donner envie d’immortaliser ces astres. Pour mettre toutes les chances de votre côté, voici les conseils de l’astrophotographe Jean-Paul Oger (à suivre sur Instagram), dont les superbes images illustrent cet article :

Bien choisir son matériel :
  • L’instrument : privilégiez les télescopes plutôt que les lunettes. Un modèle du type Cassegrain ou Dall-Kirkham est parfait, mais on peut opter pour un Newton de gros diamètre ou un Schmidt-Cassegrain. Bien que de qualité, le Maksutov est limité en diamètre. Quant au Ritchey-Chrétien, il a une obstruction centrale trop importante  à l’origine d’une perte de contraste.
  • La caméra : les capteurs couleurs permettent aujourd’hui de réaliser de très bonnes images. Mais si le seeing est excellent, une caméra N et B avec des filtres sera encore plus performante.
Séance d’astrophoto au T400 mm. © Jean-Paul Oger
  • L’indispensable ADC : apparu depuis quelques années, le correcteur de dispersion atmosphérique ou ADC est un petit accessoire indispensable sous nos latitudes. Plus les planètes sont basses et plus l’atmosphère agit comme un prisme en créant des liserés colorés sur le bord des astres. L’ADC permet d’éliminer la plus grande partie de ces défauts qui affectent la résolution finale des images.

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Mars et Jupiter avaient rendez-vous sous les Pléiades

Le spectaculaire rapprochement Mars-Jupiter a tenu ses promesses, sous le regard bienveillant de l’amas d’étoiles des Pléiades.

Rencontre planétaire :

Ce n’était pas gagné ! Pourtant, après une nuit d’orages, le ciel s’est dégagé pour me laisser admirer le rapprochement très serré entre les planètes Mars et Jupiter (la plus brillante), le tout sous l’amas d’étoiles des Pléiades. Ce cliché (une seule pose de 15 sec à 800 iso, boîtier Nikon D3200 et focale de 27 millimètres) en atteste, alors que l’on distingue le front nuageux qui s’évacue vers l’Est :

Dans le champ de l’oculaire du télescope (avec un grossissement de 50 fois), le spectacle était étonnant. Imaginez le petit point orangé de Mars à côté de Jupiter avec ses quatre satellites alignés. Une capture d’écran de Stellarium donne une idée de ce qui attendait l’observateur :

Demain, vous pourrez encore profiter de ce rapprochement apparent. Puis vous verrez les deux astres s’éloigner un peu plus chaque fin de nuit. Mais ils ne nous quitteront pas pour autant. Jupiter comme Mars continuent de se rapprocher de nous. La première sera à l’opposition le 7 décembre, la seconde le 16 janvier 2025. En attendant, je vous donne rendez-vous le 21 août avant l’aube pour admirer l’occultation de Saturne par la Lune. Un événement que je vous présenterai prochainement.

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Pendant les Perséides, Mars rattrape Jupiter

Les nuits prochaines seront propices à l’observation des Perséides. Mais un rapprochement Mars-Jupiter devrait aussi retenir votre attention.

Rendez-vous incontournable :

C’est une tradition désormais bien établie : chaque mois d’août, les astronomes amateurs ont rendez-vous avec les Perséides. Ces étoiles filantes sont les restes poussiéreux abandonnés le long de son orbite par la comète Swift-Tuttle. Ils viennent se consumer dans l’atmosphère terrestre entre le 17 juillet et le 24 août avec un maximum d’activité dans la nuit du 12 au 13 août. On leur donne le nom de Perséides car le radiant (l’endroit d’où elles semblent jaillir) est localisé dans la constellation de Persée :

Perséide le 13 août 2019 sous les Hyades et les Pléiades. © Jean-Baptiste Feldmann

Une météo en général clémente et une période de grandes vacances expliquent l’intérêt porté à cet essaim. Confortablement installé dans une chaise longue, vous pourrez guetter ces fugaces trainées. Mais si vous observez en fin de nuit, un curieux spectacle devrait attirer votre attention. Continuer la lecture de Pendant les Perséides, Mars rattrape Jupiter

Jupiter : l’âge de la Grande Tache rouge remis en cause

Une récente étude révèle que la Grande Tache rouge serait visible depuis 1831 sur Jupiter, et non pas depuis 1665 comme on le pensait. 

Anticyclone géant :

C’est la plus célèbre tempête de tout le Système solaire. La GTR (Grande Tache rouge) est un gigantesque anticyclone orangé que l’on observe sur Jupiter. Sa couleur pourrait s’expliquer par l’action des rayons cosmiques sur les molécules d’hydrosulfure d’ammonium qui remontent du fond de la Tache jusqu’à sa surface :

Jupiter avec la GTR et le satellite Europe le 16 août 2023. © Tom Williams

On a toujours pensé que la découverte de la GTR était l’œuvre de Jean-Dominique Cassini en 1665. Une étude récente (The Origin of Jupiter’s Great Red Spot) révèle que ce n’est pas la GTR qu’observait en réalité l’astronome français, mais une autre formation atmosphérique. Continuer la lecture de Jupiter : l’âge de la Grande Tache rouge remis en cause

Alignement planétaire : que verra-t-on vraiment le 3 juin ?

L’info fait actuellement le buzz : pourrons-nous observer six planètes alignées à l’aube du 3 juin ? Pas vraiment, et voici pourquoi. 

Faux scoop :

Depuis quelques jours, certains médias nous promettent l’observation de six planètes réunies à l’aube du lundi 3 juin. L’événement est annoncé comme rarissime et les superlatifs ne manquent pas. En consultant une application comme Stellarium, on remarque effectivement qu’il y a bien un regroupement planétaire à l’Est. S’étirant le long de l’écliptique, on trouve en partant de l’horizon Est Jupiter, Mercure, Uranus, Mars, Neptune et Saturne. Le montage ci-dessous permet de visualiser cet alignement :

Alignement planétaire à l’aube du 3 juin 2024. Seules Saturne, Mars et Jupiter sont observables. © Cielmania

Ne manque à l’appel que Vénus (la brillante étoile du Berger), inobservable actuellement avant son retour en soirée cet été. Mais attention, toutes les planètes n’ont pas le même éclat. N’espérez pas voir Neptune, Uranus ni même Mercure : leur luminosité est insuffisante pour qu’on puisse les distinguer dans un ciel clair. Quant à Jupiter, des jumelles seront peut-être nécessaires pour la localiser dans les lueurs de l’horizon. Continuer la lecture de Alignement planétaire : que verra-t-on vraiment le 3 juin ?

La comète 12P/Pons-Brooks file vers l’horizon

Le 10 avril, au-dessus de l’horizon Ouest, on pouvait observer la discrète comète 12P/Pons-Brooks sous la jeune Lune et Jupiter. 

Comète au crépuscule :

Il vous reste peu de temps pour repérer 12P/Pons-Brooks au-dessus de l’horizon. La comète du moment file en direction du Soleil et ne sera bientôt plus observable. Comme je vous l’avais déjà laissé entendre, cet astre chevelu n’est pas vraiment spectaculaire. Dans une paire de jumelles, sous un ciel de campagne, elle se montre timidement. La photo ci-dessous, réalisée avec un objectif de 50 millimètres monté sur un boîtier Nikon D7100, illustre bien le peu d’éclat de cette lointaine visiteuse :

Le cliché a été réalisé le 10 avril peu après 21 heures. Cinq secondes de pose à 4000 iso ont été nécessaires pour visualiser l’astre chevelu. Rien de comparable avec par exemple la comète Neowise durant l’été 2020. Pour apprécier pleinement les splendeurs dans le sillage de la comète 12P/Pons-Brooks, il fallait être particulièrement bien équipé. Il ne nous reste plus maintenant qu’à attendre l’arrivée de C/2023 A3 Tsuchinshan-ATLAS, beaucoup plus prometteuse.

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10 avril 2024 : Jupiter et la Lune saluent la comète

Le 10 avril 2024, nous pourrons admirer une dernière fois la comète 12P/Pons-Brooks. Un départ qu’accompagnent Jupiter et la Lune.

Spectacle au crépuscule :

Le 10 avril 2024, ceux qui n’ont pas pu suivre la Grande éclipse américaine deux jours plus tôt se verront offrir un joli lot de consolation. Si la météo le permet, vous pourrez assister au rendez-vous en soirée de trois astres, juste au-dessus de l’horizon Ouest. Les deux premiers seront aisés à localiser : la Lune avec à sa gauche Jupiter. Plus délicate à repérer, la comète 12P/Pons-Brooks se situera un peu en-dessous :

La Lune, Jupiter et la comète 12P/Pons-Brooks le 10 avril au crépuscule. © CIELMANIA

Trente minutes après le coucher du Soleil, vous pourrez commencer à rechercher le fin croissant à l’œil nu. Le ciel s’assombrissant, vous verrez progressivement apparaître la lumière cendrée qui l’accompagne. Plus à gauche, un point brillant attirera votre regard. Il s’agit de Jupiter, la planète gazeuse géante. Ce sont les dernières semaines pour l’observer avant sa conjonction solaire le 18 mai. Elle deviendra ensuite planète du matin à partir du mois de juin. Continuer la lecture de 10 avril 2024 : Jupiter et la Lune saluent la comète

Éphémérides : le ciel du mois de janvier 2024

Ce mois de janvier 2024 va nous permettre d’observer quelques merveilles du ciel d’hiver ainsi que le ballet des satellites de Jupiter.

Le froid, ennemi de l’astronome :

En ce mois de janvier 2024, il faudra être bien couvert pour profiter du ciel nocturne. L’hiver est peu apprécié par les observateurs en raison des basses températures. Elles peuvent en effet rapidement décourager les plus motivés. Pourtant, la saison a des atouts indéniables. Les nuits sont très longues et il n’est nul besoin de veiller tard pour observer. D’autre part, lorsque le ciel nocturne est dégagé, il est particulièrement noir. Relisez mes 5 conseils pour observer sans avoir froid avant de mettre le nez dehors :

Le froid ne doit pas gâcher vos observations nocturnes. © Jean-Baptiste Feldmann

Voici maintenant quelques phénomènes célestes que vous pourrez tenter d’admirer si la météo est clémente. Comme toujours, la carte du ciel de Stelvision est une alliée indispensable pour vous orienter sous la voûte céleste. Continuer la lecture de Éphémérides : le ciel du mois de janvier 2024

Jupiter : le déclin de la Grande Tache Rouge en images

Observée sur Jupiter depuis plus de 350 ans, la célèbre Grande Tache rouge ne cesse de rétrécir. La preuve en images.

Anticyclone géant :

C’est la plus célèbre tempête de tout le Système solaire. La GTR (Grande Tache rouge) est un gigantesque anticyclone orangé que l’on observe sur Jupiter. Sa couleur pourrait s’expliquer par l’action des rayons cosmiques sur les molécules d’hydrosulfure d’ammonium qui remontent du fond de la Tache jusqu’à sa surface. La découverte de la GTR par le français Jean-Dominique Cassini date de 1665. Depuis, les astronomes n’ont jamais cessé de l’étudier :

Jupiter et sa Grande Tache rouge photographiés le 17 juin 2022. © Christopher Go

Depuis une centaine d’années environ, les astronomes constatent que la Grande Tache rouge diminue. L’astrophotographe Damian Peach en apporte la preuve en images. Continuer la lecture de Jupiter : le déclin de la Grande Tache Rouge en images

Ombre dans la Grande Tache Rouge sur Jupiter

Le passage de Jupiter à l’opposition nous donne l’occasion de revenir sur une image étonnante d’une ombre dans la GTR.

Géante gazeuse au plus près :

Qu’est-ce qu’une opposition ? C’est le moment où une planète se trouve exactement alignée avec le Soleil et la Terre. L’astre est visible toute la nuit, c’est donc sa meilleure période d’observation. L’opposition 2023 de Jupiter a lieu aujourd’hui et la planète géante gazeuse trône dans la constellation du Bélier avec une magnitude de -2,9. Les oppositions de Jupiter reviennent tous les treize mois. Il y a donc parfois une année sans opposition, comme en 2013 et en 2025 :

Position de Jupiter dans la constellation du Bélier pour l’opposition 2023. © Stelvision

Une petite lunette permet d’admirer la planète et ses quatre principaux satellites. Io, Europe, Ganymède et Callisto présentent chaque nuit une disposition différente (voir sur Shallowsky). Il leur arrive même de passer devant la planète et d’y projeter leur ombre. Continuer la lecture de Ombre dans la Grande Tache Rouge sur Jupiter

Éphémérides : le ciel du mois de novembre 2023

Ce mois de novembre 2023 nous réserve quelques belles surprises comme l’occultation de Vénus par la Lune et l’opposition de Jupiter.

Occultation matinale :

Le passage de la Lune devant Vénus le 9 novembre 2023 constitue un bel événement astronomique. D’abord par sa rareté en un lieu donné, ensuite parce qu’il est observable facilement en journée. La dernière fois que le phénomène était visible en France remonte au 19 juin 2020. Il fallait ensuite se déplacer pour voir les occultations suivantes : au Japon, à l’Île de la Réunion ou encore aux Philippines.

Occultation de Vénus par la Lune le 27 mai 2022 à la Réunion. © Quentin Gineys

Jeudi 9 novembre 2023, une paire de jumelles vous permettra d’assister à la disparition de Vénus derrière la Lune aux alentours de 11 heures du matin. La seconde planète du Système solaire émergera environ une heure plus tard. Vous trouverez toutes les infos sur la page de Stelvision consacrée au phénomène.

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L’astrophotographe Carmelo Zannelli revisite Jupiter

Depuis Palerme, l’astrophotographe Carmelo Zannelli a réalisé un saisissant portrait de la planète gazeuse géante Jupiter.

Astronomie en ville :

Si je vous dis que l’on peut observer le ciel nocturne depuis Palerme, vous serez sans doute septique. C’est pourtant ce que fait Carmelo Zannelli depuis son enfance. Né en 1967 dans la plus grande ville de Sicile, il s’est intéressé très tôt à l’astronomie, encouragé par son père et son frère aîné. Il a passé de nombreuses nuits sur le balcon familial à observer les objets du catalogue Messier avec un télescope Newton 114/900. En 1984 il a fondé l’ORSA, une organisation de recherche et d’études en astronomie. Malgré la pollution lumineuse croissante de Palerme, il est encore possible d’y observer et d’y photographier les planètes :

La preuve avec cette très belle image de Jupiter prise le 3 octobre, un mois avant l’opposition de la planète géante. Pour la réaliser, Carmelo Zannelli (découvrez son site internet) a utilisé un télescope de 50 centimètres de diamètre. Continuer la lecture de L’astrophotographe Carmelo Zannelli revisite Jupiter

Comment admirer la danse des satellites de Jupiter

En rotation autour de Jupiter, les quatre principaux satellites sont accessibles dans une petite lunette. Un spectacle sans cesse renouvelé. 

Satellites galiléens :

Les quatre principaux satellites de Jupiter ont été observés pour la première fois par Galilée en janvier 1610. Dans sa modeste longue-vue, la vision qu’en a l’astronome italien a de quoi le sidérer. Alors que depuis des siècles on prétend que tous les astres tournent autour de la Terre, il y en a donc quatre qui gravitent autour de Jupiter ! Nous en savons un peu plus à leur sujet aujourd’hui. En partant de la planète gazeuse, on trouve successivement :

  • Io (3630 km de diamètre) qui circule à 421 600 km
  • Europe (3138 km de diamètre) qui circule à 670 900 km
  • Ganymède (5262 km de diamètre) qui circule à 1,07 million de km
  • Callisto (4806 km de diamètre) qui circule à 1,8 million de km
Les ombres des satellites Ganymède et Io se projettent sur Jupiter. © Quentin Gineys

Il s’agit des plus imposants mais il y en a beaucoup plus, puisqu’on estime que Jupiter aurait au moins 600 lunes ! Continuer la lecture de Comment admirer la danse des satellites de Jupiter

Des amateurs enregistrent un nouvel impact sur Jupiter

Plusieurs astronomes amateurs japonais et chinois ont filmé le flash lumineux d’un nouvel impact sur Jupiter le 28 août 2023. 

Collision filmée :

Astéroïde ou comète ? On ne sait pas encore quelle est la nature du petit corps céleste à l’origine d’un impact sur Jupiter le 28 août 2023.

C’est Marc Delcroix qui a donné l’alerte ce matin. Cet astronome amateur coordonne en France les observations de Jupiter dans le cadre de la mission Juno. Pour rappel, cette sonde américaine est arrivée dans la banlieue de la planète géante gazeuse en juillet 2016 et l’étudie depuis une orbite polaire.

Avec l’équipement et le nombre d’astrophotographes planétaires amateurs, Jupiter est en permanence sous surveillance. Ceci explique les observations régulières d’impacts depuis un peu plus d’une décennie. En 2009 déjà, l’astronome amateur australien Anthony Wesley avait été le témoin privilégié d’une collision de ce type.

Même aventure en 2017 pour l’astronome amateur français Sauveur Pedranghelu. Concernant l’impact du 28 août 2023, on peut en trouver d’autres images sur la page de l’ALPO-Japan mise à jour régulièrement.

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