Archives pour l'étiquette Jupiter

Jupiter : l’image exceptionnelle d’un amateur français

À l’occasion du passage de Jupiter au plus près de la Terre, l’astronome amateur français Philippe Cambre a réalisé une incroyable photo.

Une opposition favorable :

Au cours du mois écoulé, chaque astronome amateur a espéré réaliser une belle image de l’opposition de Jupiter. En effet, celle-ci s’est produite il y a quelques jours, le 26 septembre 2022. La planète gazeuse géante se trouvait alors à 591 millions de kilomètres de nous. La cinquième planète du Système solaire nous présentait un diamètre apparent de 49,8 secondes d’arc et brillait d’une magnitude de -2,9. Autant dire qu’on pouvait la repérer sans peine au milieu des étoiles chaque nuit :

Lors de chaque opposition, l’éclat de la planète géante Jupiter dépasse celui de toutes les étoiles (comme sur ce cliché réalisé à l’opposition 2019). © Jean-Baptiste Feldmann

Mais en imagerie planétaire, la distance de l’astre pointé n’est pas forcément le paramètre le plus important. Sa hauteur au-dessus de l’horizon est également primordiale. Plus l’astre est haut, moins son image est dégradée par la turbulence atmosphérique. Continuer la lecture

À ne pas manquer : Jupiter au plus près de la Terre

C’est l’opposition de Jupiter, la meilleure période pour admirer la planète géante gazeuse. Ne manquez pas ce rendez-vous !  

Une planète géante au plus près :

Le  26 septembre 2022, Jupiter est à l’opposition (alignement Soleil-Terre-Jupiter) à 591 millions de kilomètres de nous. Il s’agit de la plus courte distance Terre-Jupiter de tout le XXIe siècle. La planète gazeuse géante nous présente un diamètre apparent de 49,8 secondes d’arc et une magnitude de -2,9. Autant dire que vous n’aurez aucun mal à la repérer au milieu des étoiles de la constellation des Poissons :

Position de Jupiter à minuit au moment de son opposition. © Stelvision

Comme nous allons le voir, son observation est possible avec de petits instruments. Ne vous privez pas de la pointer, de belles surprises vous attendent ! Continuer la lecture

Pourquoi peut-on voir la lune Callisto au-dessus de Jupiter ?

Le 27 août dernier, Dimitris Kolovos obtenait un cliché de Jupiter montrant la lune Callisto près du pôle Nord. Explications.

Quatre lunes célèbres :

En 1610, après les avoir découvertes, Galilée les avaient surnommées « étoiles médicéennes » en l’honneur de la maison de Médicis. Mais les quatre plus grosses lunes de Jupiter prendront finalement les noms proposés par l’astronome allemand Simon Marius. Par ordre d’éloignement à la planète, on trouve, Io, Europe, Ganymède et Callisto. C’est un régal d’observer leurs déplacements quotidiens dans une petite longue-vue. On les voit tantôt à gauche, tantôt à droite de la planète. Et quand il en manque, c’est qu’elle (s) passe (nt) devant ou derrière la géante gazeuse. Mais Callisto est une lune facétieuse. Comme c’est la plus éloignée, l’inclinaison de son plan orbital par rapport à la Terre nous la montre parfois au-dessus ou au-dessous de Jupiter :

Ainsi, le 27 août, Callisto semblait flotter à proximité du pôle Nord de la planète géante gazeuse, ce qu’on appelle une conjonction inférieure. Une curieuse configuration que l’astrophotographe grec Dimitris Kolovos a pu immortaliser. Il se produit une conjonction en moyenne tous les 8, 35 jours (la période de rotation de Callisto autour de Jupiter étant de 16,7 jours) : tantôt inférieure (passage près du pôle Nord) ou supérieure (passage près du pôle Sud). Pour admirer les prochaines conjonctions, utilisez un simulateur comme Shallowsky :

Ce simulateur permet de visualiser les déplacements des lunes de Jupiter. © Shallowsky
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Insolite : Jupiter et ses environs sous le regard du JWST

Le télescope spatial James Webb a imagé la proche banlieue de la planète gazeuse géante Jupiter. Décryptage d’une image insolite.

Un nouveau regard sur Jupiter :

La mise en service du James Webb Telescope nous permet d’imaginer d’incroyables découvertes au fin fond de l’Univers. Les astronomes espèrent également de grandes avancées dans l’étude des exoplanètes. Mais le JWST peut également nous surprendre en visant des cibles beaucoup plus proches, dans le Système solaire par exemple. La preuve avec ce cliché de la banlieue de la plus grosse planète réalisé le 27 juillet 2022  (JWST infrared image of Jupiter system) :

Le JWST nous dévoile les alentours de Jupiter : deux petits satellites et des anneaux découverts en 1979. © NASA/European Space Agency/Jupiter Early Release Science team

On peut y admirer en infrarouge (ce qui fausse les couleurs) la Grande Tache rouge (en bas à droite du globe jovien). On notera également toute la richesse et la complexité au sein des bandes nuageuses qui ceinturent la géante gazeuse, ainsi que la présence de spectaculaires aurores polaires. Mais ce plan large permet également d’observer les anneaux autour de la planète. Continuer la lecture

Sur Jupiter, la Grande Tache rouge continue de rétrécir

Observée sur Jupiter depuis plus de 350 ans, la célèbre Grande Tache rouge poursuit inexorablement sa cure d’amincissement.

Anticyclone géant :

C’est la plus célèbre tempête de tout le Système solaire. La GTR (Grande Tache rouge) est un gigantesque anticyclone orangé que l’on observe sur Jupiter. Sa couleur pourrait s’expliquer par l’action des rayons cosmiques sur les molécules d’hydrosulfure d’ammonium qui remontent du fond de la Tache jusqu’à sa surface. La découverte de la GTR par le français Jean-Dominique Cassini date de 1665. Depuis, les astronomes n’ont jamais cessé de l’étudier :

La planète Jupiter et sa Grande Tache rouge le 17 juin 2022. © Christopher Go

Avec le retour de Jupiter dans le ciel du matin (voir la Grande parade de ce mois de juin), les astrophotographes recommencent à imager la planète gazeuse géante. C’est le cas de Christopher Go (découvrez son site internet) qui vient de publier le cliché ci-dessus. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que la GTR n’en finit pas de rétrécir. Continuer la lecture

À suivre : un joli Défilé céleste durant le mois d’avril 2022

En avril 2022, les principales planètes forment un Défilé céleste le long de l’Écliptique en fin de nuit, un spectacle à ne pas manquer. 

Alignement planétaire :

En raison de leurs mouvements propres le long de l’Écliptique, les planètes se retrouvent régulièrement alignées. Ce fut le cas par exemple en décembre 2021 pour Jupiter, Saturne et Vénus. Les Américains utilisent une charmante appellation pour l’occasion : Celestial Parade, Défilé céleste. Plus il y a d’astres concernés et plus le spectacle vaut le détour.

Jupiter, Saturne et Vénus le 22 novembre 2021 au-dessus du site mégalithique de Stonehenge. © Stonehenge Dronescapes

Durant le mois d’avril, quatre planètes s’aligneront en fin de nuit, bientôt rejointes par la Lune. Ce sera le joli spectacle de ce début de printemps, avec quelques autres rendez-vous célestes que nous allons maintenant détailler. La carte du ciel de Stelvision vous permettra de ne rien manquer. Continuer la lecture

Les saisissantes images de Jupiter prises par la sonde Juno

À chacun de ses survols rapprochés de Jupiter, la sonde américaine Juno nous offre de saisissants clichés de la planète gazeuse géante.

Survols au plus près :

En attendant l’arrivée en 2031 de la sonde européenne Juice dans la banlieue de Jupiter, c’est Juno qui étudie la planète géante gazeuse depuis 2016. Chaque survol rapproché lui permet de photographier le sommet de la couche nuageuse avec un luxe de détails. Aucune sonde ne s’était aventurée aussi près depuis le passage de Galileo il y a vingt ans. Les images récoltées à chaque perijove (survol rapproché de Jupiter) de la sonde Juno nous laissent sans voix :

Notre vision de la plus grosse planète du Système solaire ne cesse d’évoluer. Que de progrès depuis les premières observations de Galilée il y a un peu plus de 400 ans ! Continuer la lecture

Spectaculaire alignement planétaire en cette fin d’année

Pour bien terminer cette année 2021, Jupiter, Saturne et Vénus nous offrent un très bel alignement planétaire au crépuscule.

Ciel pour tous :

Que diriez-vous d’un bel alignement planétaire visible par tous en cette fin d’année ? C’est le spectacle auquel nous convient Jupiter, Saturne et Vénus avant de quitter le ciel du soir. Si la visibilité de la comète Léonard reste toujours incertaine, vous ne pourrez par contre pas manquer cet alignement. Même en pleine ville, pourvu que vous puissiez regarder le ciel en direction du Sud-Ouest, les trois planètes sont facilement repérables.

Jupiter, Saturne et Vénus sont immanquables le 22 novembre 2021 au-dessus du très célèbre site mégalithique de Stonehenge en Angleterre. © Stonehenge Dronescapes

En particulier Vénus, la plus à l’Ouest et la plus basse, qui étincelle avec une magnitude de -4,7. Beaucoup plus haute, Jupiter n’est pas mal non plus, avec une magnitude de -2,4. Entre les deux, Saturne est un peu plus discrète (magnitude de 0,6). Continuer la lecture

En vidéo : un petit corps céleste entre en collision avec Jupiter

Le 13 septembre, un petit corps céleste a terminé sa course dans les nuages de Jupiter, générant un spectaculaire flash lumineux.

Collision filmée :

Astéroïde ou comète ? Personne ne connaît pour le moment la nature du petit corps céleste qui est venu heurter Jupiter dans la nuit du 13 au 14 septembre. Au vu de l’intensité du flash lumineux observé, on estime sa taille à une centaine de mètres. L’alerte a été donnée par plusieurs amateurs dans le monde entier. C’est le cas de José Luis Pereira au Brésil, dont les images ont été traitées par Marc Delcroix. On peut citer également Harald Paleske en Allemagne, autre témoin privilégié à avoir filmé par hasard cette violente rencontre.

Même chance pour une équipe d’amateurs de la Société Lorraine d’Astronomie en mission à l’observatoire associatif Astroqueyras. La collision céleste est visible sur une vidéo (ci-dessus) qu’ils étaient en train de réaliser avec un télescope de 62 centimètres.  Continuer la lecture

Comment photographier les planètes avec un petit télescope

Réaliser de belles images avec un petit télescope ? C’est possible ! Rencontre avec James Dias, un astronome amateur qui aime les défis.

La tête dans les étoiles :

À 53 ans, James Dias (sa page Facebook) regarde toujours le ciel avec des yeux d’enfant. Lui qui petit voulait devenir astronome ou astronaute a gardé intact son émerveillement pour l’espace. Il y a un peu plus de deux ans, il a décidé de se lancer dans la photographie du ciel nocturne sans se ruiner. Une démarche courageuse, sachant qu’il habite dans le centre-ville de Toulon et ne peut observer que d’une fenêtre la plupart du temps !

Depuis son enfance, James Dias aime regarder le ciel. Aujourd’hui, il est capable de le photographier avec un petit télescope. © James Dias

Beaucoup d’astronomes vous diront qu’un gros télescope installé dans un site dégagé est indispensable en astrophotographie. En particulier pour l’imagerie planétaire, domaine très exigeant qui demande un instrument parfaitement réglé et une atmosphère calme. Continuer la lecture

Carolyn Shoemaker a rejoint son mari dans les étoiles

Son nom restera associé à la comète qui percuta Jupiter en juillet 1994. L’astronome Carolyn Shoemaker s’est éteinte le 13 août 2021.

Un couple dans les étoiles :

Carolyn Shoemaker (24 juin 1929 – 13 août 2021) va pouvoir retrouver son mari Eugene. Ils avaient brutalement été séparés en 1997 par un terrible accident de la route. Le couple s’était marié 46 ans plus tôt. À l’époque, Eugene finissait son doctorat de géologie. Carolyn (22 ans), poursuivait des études universitaires sans grande conviction. Elle décida donc de se consacrer à l’éducation de leurs trois enfants.

Dans les années 1960, Eugene Shoemaker étudia le Meteor Crater en Arizona. © USGS

Eugene, lui, était très occupé par ses recherches au USGS Center for Astrogeology qu’il avait fondé en 1961. Passionné par les cratères d’impact, il était devenu planétologue.

Vocation tardive :

En 1980, Carolyn se retrouva désœuvrée, les enfants partis. Eugene lui proposa alors d’intégrer un petit groupe chargé de débusquer des géocroiseurs. Il n’existait pas encore de télescopes automatisés pour traquer les astéroïdes potentiellement dangereux. Il fallait donc analyser visuellement des clichés.

Les astronomes Carolyn et Eugene Shoemaker en 1986. © NASA

Et Carolyn Shoemaker excellait dans ce travail de patience. Au cours d’une carrière commencée à 51 ans, elle découvrit ainsi 800 astéroïdes et 32 comètes, dont la célèbre Shoemaker-Levy 9. Continuer la lecture

Trois satellites vont transiter devant Jupiter le 15 août

Le phénomène est rare : le 15 août 2021, certains observateurs bien situés pourront admirer un triple transit des satellites de Jupiter.

Des satellites et des ombres :

Les astronomes parlent de transit lorsqu’un astre passe devant un autre. Si les deux objets célestes ont la même taille apparente (cas du Soleil et de la Lune), on observe une éclipse. Quatre petites lunes orbitent autour de Jupiter. Galilée, qui les a découvertes, a été le premier observateur à repérer leur ballet autour de la planète gazeuse géante. Le passage d’un satellite devant Jupiter est assez banal : rien qu’en 2021, il s’en produit plusieurs centaines ! Notez qu’il est plus facile d’observer avec un télescope le transit de l’ombre d’un satellite (tache noire sur fond clair) que le satellite lui-même devant la planète.

Les ombres des satellites Ganymède (à gauche) et Io (juste à côté de Jupiter) se projettent sur la surface nuageuse de la planète gazeuse géante le 5 juin 2021. © Quentin Gineys

Observer deux transits est déjà moins courant. Le 5 juin dernier, l’astronome amateur Quentin Gineys avait pu immortaliser les ombres de Ganymède et Io. Mais un triple transit est beaucoup plus rare : c’est ce que pourront admirer le 15 août les observateurs situés en Asie et en Australie. Continuer la lecture

Un amateur a-t-il photographié une éruption sur Io ?

L’activité volcanique sur Io, une lune de Jupiter, est étudiée par les plus grands télescopes. Mais un astronome amateur peut-il l’observer ? 

Volcanisme extraterrestre :

L’histoire du volcanisme sur Io débute il y a un peu plus de quarante ans. Le 9 mars 1979, l’ingénieure de navigation Linda Morabito analyse les images acquises par Voyager. La sonde vient alors de survoler Jupiter et ses principaux satellites. Sur le limbe de l’un d’entre eux, Io,  la scientifique remarque un panache lumineux.

L. Morabito en 1979 à côté des écrans montrant un panache volcanique sur Io. © NASA

Des quatre lunes découvertes en 1610 par Galilée, Io est sans doute la plus surprenante. Ce brillant satellite de magnitude 5 serait visible à l’œil nu s’il n’était pas perdu dans l’éclat éblouissant de Jupiter. Il est un peu plus gros que la Lune et orbite à 350.000 kilomètres de son imposante voisine, ce qui déclenche d’importants effets de marée en son sein.

Notes de Galilée rédigées en janvier 1610 au sujet des satellites de Jupiter. © Librairie de l’Université du Michigan

Ce que Linda Morabito a découvert ce 9 mars 1979, c’est un panache volcanique haut de 300 kilomètres !

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Admirez Jupiter et Saturne, au plus près de la Terre en août 2021

Août 2021 sera le mois de l’opposition pour les planètes gazeuses géantes Jupiter et Saturne. Un rendez-vous à ne pas manquer !

Deux planètes au menu :

Le mois d’août est traditionnellement celui des Nuits des étoiles. D’habitude on y compte les Perséides, ces jolies étoiles filantes qui se consument dans l’atmosphère. Mais cette année, ce sont les deux plus grosses planètes du Système solaire, Jupiter et Saturne, qui vont occuper les amoureux de spectacles célestes. Retrouvons le ciel du mois avec la chaîne YouTube Astroculus qui nous propose quelques observations intéressantes :

Saturne a plongé dans l’extase des générations d’observateurs avec ses magnifiques anneaux. Quant à Jupiter la monstrueuse, c’est la danse de ses quatre plus gros satellites (découverts par Galilée) qui a de quoi vous surprendre, sans parler de son énigmatique Grande Tache Rouge. Continuer la lecture

En vidéo : l’incroyable survol de Jupiter et Ganymède par Juno

Les images du dernier survol de Jupiter et de Ganymède par la sonde Juno sont saisissantes. La NASA les a réunies dans une superbe vidéo. 

Ganymède cache un océan :

En partant de Jupiter, Ganymède est le troisième satellite galiléen. Il fut observé pour la première fois (avec Io) le 7 janvier 1610 à Padoue par Galilée à l’aide d’une lunette astronomique. Cette lune fut ensuite étudiée de près par les sondes Pioneer 10 (décembre 1973), puis Voyager (1979) et Galileo (1995-2002). Quand on scrute la surface de Ganymède, on constate que cette lune est recouverte pour un tiers par des régions sombres très anciennes fortement cratérisées. Le reste est constitué de régions plus claires et plus jeunes traversées par de profonds sillons que les scientifiques ont du mal à expliquer.

Ganymède, l’un des satellites galiléens de Jupiter, photographié par la sonde Juno. © NASA

En observant les anomalies dans l’oscillation des aurores polaires autour des pôles de Ganymède, des scientifiques en ont conclu qu’il devait exister sous la surface de cette lune un océan salé de 100 km de profondeur, une quantité d’eau supérieure à celle des océans terrestres !

Survol en accéléré :

En orbite autour de Jupiter depuis l’été 2016, la sonde Juno a effectué le 8 juin 2021 son 34e survol rapproché de la planète géante. Un passage qui lui a donné la possibilité de photographier Ganymède à une distance d’un peu plus de 1.000 kilomètres. Aucune sonde ne s’était aventurée aussi près depuis le survol de Galileo il y a vingt ans. Dans l’animation réalisée par la NASA, on découvre les différentes régions claires et sombres à la surface de Ganymède, ainsi que plusieurs cratères d’impact très brillants.

Le spectateur est ensuite transporté 3.400 kilomètres au-dessus de la surface nuageuse de Jupiter. Au milieu d’un magnifique maelstrom de volutes gazeuses, plusieurs cyclones sont visibles sous la forme d’ovales blancs ainsi que de nombreux éclairs.

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Spectaculaire jeu d’ombres de deux satellites sur Jupiter

La danse des satellites autour de Jupiter offre parfois un spectacle insolite. Exemple avec les ombres de Io et Ganymède le 5 juin. 

Vous avez dit PHEMUS :

Cette année, les satellites galiléens de Jupiter (Io, Europe, Ganymède et Callisto) s’occultent ou s’éclipsent mutuellement. Les astronomes appellent cela les phénomènes mutuels ou PHEMUS. Ces parties de cache-cache se produisent quand le Soleil est dans le plan équatorial jovien, une configuration qu’on retrouve tous les six ans. On assiste à une occultation lorsqu’un satellite passe derrière un autre. Dans le cas d’une éclipse, on voit s’éteindre quelques instants un satellite qui traverse le cône d’ombre d’un autre satellite. En 2021, la mécanique céleste est à l’origine de 242 phénomènes mutuels entre le 3 janvier et le 16 novembre.

Les ombres des satellites Ganymède (le plus à gauche de l’image) et Io (juste à côté de Jupiter) se projettent sur la surface nuageuse de la planète gazeuse géante le 5 juin. Ganymède, le plus grand des deux satellites, a logiquement l’ombre la plus grosse. © Quentin Gineys

Comme Jupiter a une déclinaison négative, les observateurs situés dans l’hémisphère Sud sont mieux placés pour assister aux différents PHEMUS. C’est le cas de l’astronome amateur Quentin Gineys installé sur l’Île de la Réunion.    Continuer la lecture

Le croissant de Lune rejoint Jupiter et Saturne à l’aube du 7 avril

Les planètes géantes gazeuses sont de retour en fin de nuit ! Et le vieux croissant de Lune est venu les saluer à l’aube de ce 7 avril.

Fin de lunaison :

Avant la Nouvelle Lune du 12 avril, c’est en fin de nuit qu’il faut rechercher le croissant de Lune. La scène se déroule sur l’horizon EST, et la grosse virgule lunaire est accompagnée par la lumière cendrée. Un spectacle dont on ne se lasse pas et qui fascinait déjà Léonard de Vinci. Cette délicate lueur qui éclaire le reste du disque lunaire s’apprécie encore mieux avec une paire de jumelles.

Le croissant de Lune accompagne Jupiter et Saturne le 7 avril. © Jean-Baptiste Feldmann

Mais ce matin 7 avril, c’est la présence de Jupiter et Saturne qui attirait les regards. Après leur Grande conjonction de décembre, les planètes géantes gazeuses sont de retour. De quoi réjouir tous les astronomes amateurs de visions planétaires. Continuer la lecture

Avec LASCO, suivez Jupiter et Saturne qui glissent derrière le Soleil

Après leur conjonction, les planètes Jupiter et Saturne sont désormais derrière le Soleil. On peut les suivre grâce au coronographe LASCO.

Un rapprochement rare :

Souvenez-vous ! Le 21 décembre dernier, nous avions rendez-vous avec la Grande conjonction. Un événement exceptionnel, au cours duquel Jupiter et Saturne étaient collées l’une à l’autre. Les plus belles images de ce rapprochement planétaire sont à revoir ici. Chacun a pu suivre au cours des mois précédents le lent rapprochement entre les deux astres.

La Grande conjonction du 21 décembre photographiée pendant une brève éclaircie :  la planète Jupiter (la plus brillante) est à côté de Saturne. © Jean-Baptiste Feldmann

Depuis leur rencontre dans la soirée du 21 décembre, les deux géantes gazeuses ont plongé derrière l’horizon OUEST. Vues de la Terre, elles sont en train de rejoindre le Soleil et de passer derrière. On dit qu’elles sont en conjonction avec notre étoile. Saturne était en conjonction avec le Soleil ce dimanche 24 janvier. Pour Jupiter, la conjonction se produira le 29 janvier. Continuer la lecture

En images : les Terriens ont immortalisé la Grande conjonction

Retour sur le rendez-vous Jupiter-Saturne. De Melbourne à Stonehenge en passant par la Russie, les Terriens ont immortalisé ce spectacle.

Un rendez-vous exceptionnel :

Considérée comme l’annonce d’une prochaine catastrophe au Moyen Âge (tout comme le passage des comètes), la Grande conjonction a été remarquée par les Hommes depuis l’Antiquité. De nombreux textes font mention de ce rapprochement entre Jupiter et Saturne qui se produit tous les 19,86 ans.

En raison de leur mouvement autour du Soleil, les deux planètes gazeuses géantes se rattrapent tous les 20 ans environ. C’est en tout cas l’impression que nous avons depuis notre observatoire terrestre. Le 21 décembre 2020, seulement 6 minutes d’arc séparaient les deux astres (équivalent au 1/5e du diamètre apparent de la Lune). Un écart minuscule qu’on n’avait pas connu depuis 1623 (c’était à l’époque de Galilée) et qu’on ne reverra pas avant 2080 !

Direction Sud-Ouest :

Chacun a pu suivre le rapprochement des deux astres tout au long du mois de décembre. Bien entendu il s’agissait d’un écart apparent. Jupiter est en effet situé à 5,86 Unités astronomiques, deux fois plus près que Saturne. Il suffisait de porter le regard une fois la nuit tombée en direction du Sud-Ouest. De nombreux Terriens ont ainsi découvert et photographié cette rencontre planétaire pendant plusieurs semaines.

Le 6 décembre, l’écart entre les deux planètes était de 1,5 degré (trois fois le diamètre de la Pleine Lune). Dix jours plus tard cet écart avait été divisé par trois et la jeune Lune était présente.  À partir de cette date, une simple longue-vue permettait d’admirer les deux planètes ensemble. On pouvait déjà remarquer une ribambelle de satellites autour d’elles. Les quatre satellites galiléens d’un côté, Titan et ses principaux voisins de l’autre.

Le 21 décembre la séparation entre les deux géantes gazeuses était la plus petite. En France la météo a été très capricieuse mais ailleurs quelques astrophotographes ont eu le privilège d’assister au spectacle. La mécanique céleste étant immuable, les deux planètes vont poursuivre leur orbite et s’éloigner l’une de l’autre. Le prochain rendez-vous entre Jupiter et Saturne est fixé au 31 octobre 2040.

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La Grande conjonction, un exceptionnel rendez-vous planétaire

La Grande conjonction, c’est une incroyable rencontre planétaire qui n’a lieu que tous les 20 ans. Le 21 décembre Jupiter et Saturne seront côte à côte !

2020, année astronomique :

S’il fallait résumer 2020, beaucoup d’entre nous évoqueraient l’épidémie de COVID-19. Mais pour les amoureux des étoiles l’année qui se termine restera un excellent cru. Ils penseront bien sûr au passage mémorable de la comète Neowise. L’astre chevelu nous a offert un très beau spectacle comme on n’en avait pas vu depuis Hale-Bopp en 1997. Les astronomes n’oublieront pas non plus la mission Osiris-Rex qui a réussi à prélever des échantillons sur l’astéroïde Bennu.

La jeune Lune suivie par Jupiter et Saturne le 18 novembre. © Jean-Baptiste Feldmann

Il y a enfin la Grande conjonction le 21 décembre. Ce sera un superbe rapprochement entre Jupiter et Saturne. L’écart entre les deux planètes géantes ne cesse de se réduire depuis des mois. Continuer la lecture