Comme la planète Mercure au mois d’avril, l’amas d’étoiles des Pléiades (Messier 45) est actuellement observable dans le champ de LASCO C3, l’un des coronographes de l’observatoire solaire SOHO (SOlar and Heliospheric Observatory).
L’image ci-dessus a été acquise le 19 mai, 5 jours après l’entrée de M 45 dans le champ de LASCO C3 ; l’amas d’étoiles en sortira le 28 mai.
Quelle est donc cette douce clarté qui s’étalait hier soir sur le disque lunaire ? C’est la lumière cendrée, appelée également clair de Terre. Il s’agit de la lumière du Soleil renvoyée dans l’espace par la Terre qui vient éclairer légèrement le visage de Séléné, alors que le croissant reçoit directement les rayons solaires.
L’image ci-dessus montre le croissant accompagné de la lumière cendrée en train de se glisser derrière la girouette qui surmonte le beffroi de Nuits-Saint-Georges en Côte-d’Or. Le cliché a été réalisé avec un boîtier Finepix HS 20, zoom de 720 mm de focale, 1 sec de pose à 200 iso, f/d=5,6.
Hier soir le croissant lunaire était de retour, 40 heures après la Nouvelle Lune. Un ciel dégagé et un peu de persévérance permettaient de le localiser avant 22 h 30 (heure locale), tel un fin sourire glissant vers l’horizon ouest.
Plusieurs rendez-vous avec les planètes vont jalonner la nouvelle lunaison qui débute.
Ce sera le spectacle à suivre absolument la dernière semaine du mois de juin : les planètes Jupiter et Vénus vont se serrer l’une contre l’autre, le plus petit écart apparent (22 minutes d’arc, moins que le diamètre apparent de la Pleine Lune) ayant lieu dans la soirée du 30 juin.
C’est en mai 1965 que le Général de Gaulle inaugura à Nançay dans le Cher un grand radiotélescope décimétrique (construit pour recevoir les longueurs d’ondes comprises entre 8 et 30 cm). Ce radiotélescope se compose d’un miroir orientable de 200 m par 40 (à droite sur la photo) qui renvoie les ondes célestes en direction d’un miroir fixe de 300 m par 35.
Les « miroirs » des radiotélescopes n’ont pas besoin d’avoir une surface réceptrice aussi parfaite que les miroirs de télescopes ; ils sont réalisés avec du grillage, ce qui permet d’en concevoir de gigantesques. Le grand radiotélescope de Nançay était en 1965 le plus grand instrument de ce type dans le monde, il est aujourd’hui le quatrième.
L’astrophotographe Stéphane Vetter a ramené de magnifiques images d’aurores boréales réalisées entre le 17 et le 21 mars en Islande. Grand spécialiste de la photographie de paysages nocturnes, Stéphane Vetter aime particulièrement s’approcher au plus près des étoiles en conjuguant ses deux passions, la photographie et la montagne.
La lunaison actuelle prendra fin le 18 mai avec la Nouvelle Lune. Depuis la Pleine Lune des fleurs le 4 mai, notre satellite naturel a perdu progressivement de sa rondeur tout en se levant de plus en plus tard pour devenir visible dans le ciel du matin.
Sur cette image réalisée à l’aube du 14 mai, premier jour des Rencontres Astronomiques de Printemps, Séléné nous offre l’occasion de découvrir deux formations remarquables, Aristarque et Gassendi.
L’astéroïde 2015 JF1, un gros caillou d’une dizaine de mètres, passe aujourd’hui à 300 000 km de la Terre, une distance inférieure à celle qui nous sépare de la Lune. Seuls les possesseurs de télescopes d’au moins 50 cm de diamètre auront une chance d’observer cet astéroïde très discret (magnitude de 16).
2015 JF1 a été découvert dans le cadre du Mount Lemmon Survey, un projet de surveillance des astéroïdes géocroiseurs (ou NEO pour Near Earth Object) qui utilise un télescope automatisé de 1,5 m de diamètre installé à 2800 m d’altitude dans les monts Santa Catalina en Arizona (USA). Sont classés comme géocroiseurs tous les corps de plus de 150 m qui s’approchent à moins de 8 millions de km de la Terre.
C’est aujourd’hui jeudi 14 mai que débute la 17e édition des Rencontres Astronomiques de Printemps. Pendant 4 jours et 3 nuits, environ 300 passionnés d’astronomie vont se retrouver en Haute-Loire, dans la petite ville de Craponne sur Arzon qui pour l’occasion coupe ses éclairages.
Dans un cadre encore épargné par la pollution lumineuse, les astronomes amateurs vont pouvoir observer et échanger ensemble. De très nombreux instruments (dont plusieurs télescopes de gros diamètre et une multitude de lunettes astronomiques) seront installés sur le site.
Pour la première fois, des astronomes professionnels ont mis leur œil à l’oculaire d’un télescope géant de 6,5 mètres de diamètre à la place des récepteurs électroniques habituels. L’occasion d’observer un système stellaire célèbre, celui d’Alpha Centauri.
La scène se déroule le soir du 3 mai à l’Observatoire de Las Campanas, au Chili, sur l’un des télescopes Magellan, le télescope Clay (son jumeau est le télescope Baade, récemment réaluminé).
Si la pollution lumineuse n’existait pas, à quoi ressemblerait le ciel nocturne dans une grande ville ? C’est à cette curieuse question qu’ont tenté de répondre en vidéo les photographes Gavin Heffernan et Harun Mehmedinovic dans le cadre du projet Skyglow.
Ils ont réalisé un petit film dans lequel ils ont remplacé le ciel nocturne de Los Angeles (où les étoiles sont absentes pour cause de pollution lumineuse) par celui qu’ils ont pu filmer dans les réserves de ciel noir encore existantes en Amérique du Nord.
Vénus, incroyable diamant céleste dont la magnitude de -4 la rend incontournable dans le ciel du soir, poursuit sa progression le long de l’écliptique jusqu’au 6 juin, date de l’élongation maximale de la planète par rapport au Soleil.
La seconde planète du Système solaire passe ainsi à proximité (apparente) de différents astres depuis le début de l’année.
L’activité solaire est toujours à un niveau important ; en témoigne l’apparition depuis le 6 mai d’un nouveau groupe de taches, numéroté AR 2339 ( AR signifie Active Region, 2339 est le numéro d’apparition attribué par la NOAA, National Oceanic and Atmospheric Administration).
Le 9 mai, jour où cette image a été réalisée à l’aube avec un boîtier Finepix HS 20, ce groupe de taches s’étirait sur une longueur supérieure à 100 000 km.
Ce groupe de taches (dont vous pouvez suivre l’évolution sur la page Sunspots du satellite solaire SOHO) est susceptible d’éjecter dans les jours qui viennent de la matière coronale qui se répandra dans l’espace et pourra provoquer sur Terre un regain d’aurores boréales.
Je vous rappelle que la photographie et l’observation du Soleil nécessitent l’utilisation de filtres, comme lorsqu’on observe une éclipse solaire.
Vous avez quelques jours pour observer la plus discrète de nos proches voisines. Plus proche planète du Soleil, Mercure est toujours délicate à observer, perdue dans les lueurs de l’aube ou du crépuscule.
Le 7 mai elle s’est écartée au maximum de notre étoile (on parle d’élongation maximale) et nous disposons de quelques soirs pour l’admirer au-dessus de l’horizon nord-ouest avec une magnitude tout juste négative (-0,2).
Il y a 300 ans, le vendredi matin 3 mai 1715, une éclipse totale de Soleil plongeait Londres dans le noir. elle fut nommée éclipse de Halley en hommage à l’astronome britannique Edmond Halley qui en calcula avec précision le déroulement.
Edmond Halley (1656-1742) est surtout connu pour la comète de 1682 dont il détermina la périodicité de 76 ans. Même si Halley ne vit jamais le retour de sa comète en 1758, elle porte désormais son nom. Halley , qui se passionna pour l’étude des astres dès son plus jeune âge, consacra sa vie à l’observation du ciel et calcula un grand nombre d’événements astronomiques.
48 heures après la Pleine Lune des fleurs, le ciel s’est dégagé en Bourgogne pour me laisser profiter du coucher de Séléné ce matin. Notre satellite naturel avait passé la nuit à 3° de Saturne, les deux astres effectuant leur trajectoire céleste au-dessus de l’horizon sud, dans la constellation du Scorpion où trône la brillante Antarès.
La Lune va continuer de décroître jusqu’au Dernier Quartier le 11 mai, la Nouvelle Lune se produisant le 18 mai.
Le premier instrument dédié à l’observation du ciel nocturne est la lunette astronomique. Les lunettes ont occupé une place très importante dans l’histoire de l’astronomie jusqu’au début du XXe siècle (on en trouve de très grands modèles dans les vieux observatoires) puis elles ont perdu de leur intérêt avec l’arrivée des télescopes. Elles séduisent aujourd’hui de plus en plus d’amateurs grâce aux améliorations proposées par les constructeurs.
Pourquoi choisir une lunette ? D’abord parce qu’elle ne nécessite aucun réglage de l’optique, calée une fois pour toutes. Ce n’est pas le cas des télescopes dont les miroirs ont besoin régulièrement d’un réalignement.
Le 21 avril dernier, l’astrophotographe Romain Lucchesi a réalisé d’étonnantes images : il a en effet réussi à saisir le bref passage (moins d’une seconde !) de la Station spatiale internationale (ISS) devant le Soleil, alors marqué de plusieurs taches.
Il nous raconte : “j’ai toujours plus ou moins été intéressé par l’astronomie, mais quand j’ai commencé la photographie classique il y a 6 ans, j’étais loin d’imaginer que des belles photos du ciel étaient réalisables par des amateurs. Un jour je me suis posé la question, j’ai décidé de me renseigner, et maintenant ça fait un peu plus de 3 ans que je suis tombé à fond dans l’astrophotographie.
En dehors des photos classiques de galaxies, nébuleuses ou planètes, je surveille en permanence les événements “rares” comme les multiples éclipses sur Jupiter, les rapprochements, ou encore des transits comme on peut le voir sur ces images de la Station spatiale internationale devant le Soleil. Ça faisait un bon moment que j’essayais de réaliser cette photo, mais l’ISS ne passe pas très souvent devant le Soleil depuis un lieu d’observation donné. De plus, faire ses études à 800 km de son télescope ne facilite pas les choses…
Le 21 avril 2015 toutes les conditions étaient réunies : vacances, beau temps et transit à seulement 15 km de chez moi. Le site internet Calsky prévoyait le transit à 15 h 15 min 32 s, pour une durée de seulement 0,7 s. Le Soleil était encore haut dans le ciel donc l’ISS avait une taille angulaire assez importante, mais il fallait être précis sur l’heure! J’ai utilisé une application sur mobile qui donne l’heure synchronisée en temps réel sur l’horloge atomique. Matériel employé : télescope Newton de 254 mm de diamètre et 1200 mm de focale, monture équatoriale Atlas EQ-G, appareil photo Canon 60 D en mode rafale réglé à 200 iso, vitesse d’obturation de 1/8000 s pour bien figer le mouvement de l’ISS, filtre souple Astrosolar réduisant l’intensité lumineuse d’un facteur de 100 000. Pour être sûr de ne pas rater le moment fatidique, j’ai lancé la rafale 2 secondes avant l’heure prédite”.
La Pleine Lune du mois de mai se produit à l’aube du lundi 4, à 3 h 43 TU exactement. Notre satellite naturel sera alors à un peu moins de 395 000 km de nous ce qui lui donnera un diamètre apparent légèrement supérieur à 30′ d’arc.
Cette Pleine Lune des fleurs fait suite à la Pleine Lune des poissons un mois plus tôt. Chaque Pleine Lune se produit un peu plus près de la Terre depuis la plus petite Pleine Lune de l’année, celle du mois de mars. Il en sera ainsi jusqu’au 28 septembre, date de la Super Lune de 2015.