Tous les articles par Jean-Baptiste FELDMANN

Guettez le retour de la discrète Mercure à l’aube

C’est la meilleure période pour repérer en fin de nuit la planète Mercure, l’Arlésienne du Système solaire.

Messager des Dieux :

Plus proche planète du Soleil, Mercure est toujours délicate à observer. Elle est perdue dans les lueurs de l’aube ou du crépuscule. Les premiers Égyptiens ont d’ailleurs longtemps cru qu’il s’agissait de deux astres différents : un le soir, un autre le matin. Mais si vous savez à quel moment et dans quelle direction regarder, vous la trouverez facilement en raison de son éclat assez élevé. C’est d’ailleurs sa luminosité qui avait permis aux Sumériens de la repérer dès l’Antiquité :

Une danseuse accompagne Vénus (la plus brillante) et Mercure. © Jean-Baptiste Feldmann

En raison de son déplacement très rapide (la planète met seulement 88 jours pour faire le tour du Soleil), les Romains lui avaient donné le nom du dieu du commerce. Chez les Grecs cet astre était assimilé à Hermès, le Messager des Dieux. Continuer la lecture de Guettez le retour de la discrète Mercure à l’aube

Les surprenantes images de la comète Nishimura

Le passage de la comète Nishimura a donné lieu à de spectaculaires images alors qu’elle était en réalité très peu visible. Explications.

Comète pour initiés :

La comète Nishimura (C/2023 P1) a été décevante pour le grand public, il faut se rendre à l’évidence. Elle n’était pas visible à l’œil nu, perdue dans les lueurs de l’aube. Trop basse, donc atténuée par l’absorption atmosphérique, son éclat était insuffisant pour la voir sans au minimum une paire de jumelles. En 2020 la comète Neowise s’en était beaucoup mieux sortie :

Le passage de la comète Neowise avait été plus spectaculaire. © Jean-Baptiste Feldmann

Cependant, certaines photos ont pu jeter le trouble et laisser croire que C/2023 P1 était immense et très brillante dans le ciel à l’aube. Explications. Continuer la lecture de Les surprenantes images de la comète Nishimura

La comète Nishimura plonge en direction du Soleil

Il vous reste quelques nuits pour tenter d’observer la comète Nishimura avant qu’elle ne disparaisse dans la lumière solaire. 

Discrète visiteuse :

La comète Nishimura est dans la tête de tous les passionnés d’astronomie. Vont-ils parvenir à la voir avant qu’elle ne soit trop proche du Soleil ? Chaque fin de nuit l’astre chevelu découvert le 12 août par l’astronome amateur japonais Hideo Nishimura s’approche un peu plus de l’horizon Est. C’est une évidence quand on consulte la carte proposée par Stelvision, il va falloir faire vite. Pour en profiter avant le lever du jour, un réveil très matinal s’impose :

Avec une magnitude actuelle de 6, elle pourrait théoriquement commencer à être visible à l’œil nu. Mais il faut tenir compte de sa faible hauteur et de la présence de la Lune. Une paire de jumelles est donc vivement recommandée pour la localiser.  Continuer la lecture de La comète Nishimura plonge en direction du Soleil

Le fléau des satellites résumé en un cliché

Le ciel nocturne se charge inexorablement de la lumière des satellites. Un fléau restitué par un saisissant cliché de Matt C. Jackson. 

Rayures lumineuses :

L’image est terrifiante. Prise dans le Montana, un État du Nord-Ouest des USA, elle révèle l’augmentation exponentielle du nombre de satellites artificiels. Son auteur, Matt C. Jackson (Montana DarkStar Photography) la présente sur sa page Facebook. Il s’est contenté d’additionner 326 clichés d’une durée unitaire de 2,5 secondes pour arriver à ce résultat. Ce qui signifie qu’en un peu moins d’un quart d’heure de poses cumulées, des dizaines de satellites artificiels sont passés au-dessus de sa tête. Chacun d’entre eux laissant un trait lumineux ou plus exactement des tirets en raison de l’intervalle de trois secondes entre chaque prise de vue :

Les astronomes et les astrophotographes fuyaient depuis des années la pollution lumineuse des villes. Mais même dans les endroits les plus reculés, force est de constater que le ciel nocturne perd peu à peu de sa noirceur. Le prix à payer pour connecter le monde ? Continuer la lecture de Le fléau des satellites résumé en un cliché

La Super Lune bleue était en réalité rouge

Annoncée comme exceptionnelle par certains médias, la Super Lune bleue du 30 août 2023 s’est montrée dans sa plus belle robe rouge.

Lune médiatique :

Vous ne pouviez pas passer à côté : mercredi 30 août se produisait en soirée une Super Lune bleue, plus exactement durant la nuit du 30 au 31. Comme je vous l’ai déjà expliqué, il s’agissait d’une Super Lune (ce qui signifie une Pleine Lune proche de son périgée présentant un diamètre apparent de plus de 33 minutes d’arc). Elle était affublée de l’adjectif bleue parce que c’est le nom donné traditionnellement à la seconde Pleine Lune d’un mois qui en compte deux. Effectivement, une précédente Pleine Lune s’était produite le premier jour du mois :

La Super Lune bleue du 30 août 2023 avec un Panasonic FZ82. © Jean-Baptiste Feldmann

Plusieurs médias généralistes ont relayé l’information. L’intention était louable, à condition de rappeler aux lecteurs qu’il est impossible de déceler visuellement la différence entre une Pleine Lune au périgée d’une autre à l’apogée. Si vous avez mis le nez dehors pour guetter son lever, vous aurez peut-être eu droit comme moi à une belle couleur rouge produite par la réfraction atmosphérique.

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La comète Nishimura assaillie par le vent solaire

En s’approchant du Soleil, la longue queue de plasma de la comète Nishimura subit les assauts du vent solaire de plus en plus intense.

Position délicate :

Comment observer et photographier la comète Nishimura (C/2023 P1) ? L’astre chevelu découvert le 12 août par l’astronome amateur japonais Hideo Nishimura fonce en direction du Soleil. Visible en fin de nuit sur l’horizon Est actuellement avec une magnitude de 6,3, cette comète met les astronomes face à un dilemme. S’ils veulent la voir dans un ciel noir il faut la pointer lorsqu’elle se lève, mais l’atmosphère plus épaisse à l’horizon fait chuter son éclat. S’ils attendent qu’elle soit plus haute, c’est l’arrivée de l’aube qui l’efface. Sans parler de la présence de la Lune !

L’observation de la comète s’achève quand le ciel devient trop clair. © Michael Jäger

Il aura fallu tout le talent de l’astrophotographe autrichien Michael Jäger pour immortaliser la comète Nishimura à l’aube du 2 septembre. Et constater à cette occasion que la queue de plasma subissait les assauts du vent solaire.

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Éphémérides : le ciel du mois de septembre 2023

Saturne au plus près, Jupiter qui se rapproche et l’arrivée de la comète Nishimura, voilà qui devrait occuper les nuits de septembre 2023.

Le retour des nuits sombres :

En septembre, l’été touche à sa fin, mais ce n’est pas une raison pour ne plus lever les yeux au ciel. Bien au contraire, puisque les nuits s’allongent ! Après son opposition à la fin du mois d’août, la planète Saturne continue de briller toute la nuit. Si vous ne l’avez pas encore fait, pointez une longue-vue dans sa direction. C’est un spectacle dont on ne se lasse pas. Plus à l’Est, Jupiter attire également les regards, deux mois avant son opposition. Il y a là de belles observations à réaliser :

Jupiter et le satellite Europe le 16 août 2023. © Tom Williams

Dans les premiers jours du mois, éloignez-vous des lumières des villes et tentez également de repérer la comète Nishimura à l’aube. Continuer la lecture de Éphémérides : le ciel du mois de septembre 2023

Des amateurs enregistrent un nouvel impact sur Jupiter

Plusieurs astronomes amateurs japonais et chinois ont filmé le flash lumineux d’un nouvel impact sur Jupiter le 28 août 2023. 

Collision filmée :

Astéroïde ou comète ? On ne sait pas encore quelle est la nature du petit corps céleste à l’origine d’un impact sur Jupiter le 28 août 2023.

C’est Marc Delcroix qui a donné l’alerte ce matin. Cet astronome amateur coordonne en France les observations de Jupiter dans le cadre de la mission Juno. Pour rappel, cette sonde américaine est arrivée dans la banlieue de la planète géante gazeuse en juillet 2016 et l’étudie depuis une orbite polaire.

Avec l’équipement et le nombre d’astrophotographes planétaires amateurs, Jupiter est en permanence sous surveillance. Ceci explique les observations régulières d’impacts depuis un peu plus d’une décennie. En 2009 déjà, l’astronome amateur australien Anthony Wesley avait été le témoin privilégié d’une collision de ce type.

Même aventure en 2017 pour l’astronome amateur français Sauveur Pedranghelu. Concernant l’impact du 28 août 2023, on peut en trouver d’autres images sur la page de l’ALPO-Japan mise à jour régulièrement.

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Insolite : mirage solaire et rayon vert

L’observation du Soleil levant offre parfois d’étonnantes visions fugitives, comme ce mirage accompagné du rayon vert.

Le Soleil dans tous ses états :

Que se passe-t-il au-dessus du Soleil ? Sur cette série d’images prises à l’aube du 24 août 2023, on remarque la présence d’un mirage juste au-dessus du Soleil. Ce phénomène est provoqué par l’empilement de différentes couches d’air qui composent l’atmosphère. Il arrive que la zone de transition thermique entre deux couches d’air se comporte un peu comme une fibre optique. En déviant les rayons lumineux, elle fait apparaître brièvement un petit morceau de l’image du Soleil juste au-dessus du disque. On parle alors de mirage solaire :

Mirage et rayon vert à l’aube du 24 août 2023. © Jean-Baptiste Feldmann

Mais ce mirage n’est pas seul ! Il est accompagné du mythique rayon vert popularisé par l’écrivain Jules Verne. Le rayon vert est le résultat imprévisible des effets de la dispersion et de la diffusion de la lumière solaire par l’atmosphère terrestre qui joue le rôle d’un prisme. Ce spectacle immortalisé avec un boîtier Panasonic FZ82 n’a duré qu’une poignée de secondes avant que le disque solaire ne retrouve sa forme habituelle.

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Admirez Saturne au plus près de la Terre ce weekend

Au plus près de nous ce weekend, la planète Saturne est un joyau céleste qu’il ne faut pas manquer d’observer. Suivez le guide ! 

Lointaine merveille :

Saturne est une planète géante gazeuse, la seconde après Jupiter. Sa magnitude apparente peut atteindre 0 lors de son opposition (elle est alors à l’opposé du Soleil, formant l’alignement Soleil-Terre-Saturne). C’est alors la meilleure période pour l’observer. La dernière opposition a eu lieu le 14 août 2022, la prochaine le 27 août 2023. La sixième planète du Système solaire se situe alors à environ 9 unités astronomiques, un peu plus de 1,3 milliard de kilomètres.

Saturne et trois de ses satellites le 20 août 2023. © Simon Labergere

En raison de son éclat et de son mouvement apparent, on peut penser que Saturne est observée depuis la préhistoire. Mais c’est au XVIIème siècle que l’on a découvert la particularité de cet astre. Lorsqu’en 1610 Galilée pointe sa modeste longue-vue en direction de Saturne, il ne voit qu’une paire d’oreilles qui encadrent un minuscule globe.

Il faut attendre les observations de Christian Huygens en 1656 (un an après sa découverte du satellite Titan) pour comprendre qu’un anneau entoure la planète. Vingt ans plus tard, Jean-Dominique Cassini révèle l’existence de plusieurs anneaux. On sait depuis la fin du XIXème siècle que ces anneaux sont composés d’une multitude de particules, une théorie du physicien écossais James Clerk Maxwell émise en 1859 et confirmée par des mesures spectroscopiques en 1895.

La planète Saturne photographiée le 10 août 2023. © Marco Lorenzi

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En vidéo : le feu aux portes de l’Observatoire de Tenerife

Les efforts des pompiers ont permis d’éviter que le violent incendie qui touche l’île de Tenerife n’endommage l’Observatoire du Teide.

L’Observatoire sauvé de justesse :

Depuis quelques jours, l’île de Tenerife lutte contre le plus grand incendie de son histoire. Près de 15.000 hectares ont déjà été la proie des flammes. À l’Observatoire du Teide, au sommet de l’île, on a évité le pire. Dans le reportage vidéo du quotidien El País, on peut voir en effet les flammes stoppées aux portes de l’instrument franco-italien THEMIS (Télescope Héliographique pour l’Etude du Magnétisme et des Instabilités Solaires) :

Créé en 1964, l’Observatoire du Teide est l’un des plus importants au monde. Il compte de nombreux télescopes nocturnes, mais c’est surtout l’astronomie solaire qui fait sa renommée, avec en particulier le télescope allemand GREGOR. Continuer la lecture de En vidéo : le feu aux portes de l’Observatoire de Tenerife

Draperies célestes autour de la nébuleuse NGC 40

Dans la constellation de Céphée, la nébuleuse planétaire NGC 40 se détache devant les restes d’une lointaine explosion cosmique.

Nœud papillon céleste :

NGC 40 est une nébuleuse planétaire (NP) située à environ 3.500 années-lumière. Elle se situe dans Céphée, une constellation circumpolaire de l’hémisphère Nord. Cette NP, qui fut découverte en 1788 par William Herschel, est aussi le second objet du catalogue Caldwell publié en 1995 par Patrick Moore, l’année même où NGC 40 fut étudiée par le télescope spatial Hubble (ici). Mais pour les astronomes poètes, elle est d’abord la nébuleuse du Nœud papillon. Sa magnitude est de l’ordre de 12 pour une taille voisine de 40 secondes d’arc. Voilà donc une cible réservée aux astronomes très aguerris :

En 2011, le réseau d’astronomie gamma VERITAS (Very Energetic Radiation Imaging Telescope Array System) a fait une curieuse découverte. Environ 1.000 années-lumière derrière NGC 40, se trouve le vestige d’une supernova, CTA 1. Beaucoup plus faibles, ces filaments de gaz nécessitent de très longs temps de poses. Il aura fallu 42 heures d’acquisitions à l’astrophotographe Mathieu Guinot (galerie Astrobin) pour révéler toute la richesse de cette région céleste :

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Un croissant de Lune derrière le beau village de Oingt

C’est avec le très joli village de Oingt en Beaujolais au premier plan que nous fêtons le retour du croissant de Lune en soirée.

Village médiéval :

Oingt, l’un des plus beaux villages de France, est situé à une trentaine de kilomètres de Lyon. C’est l’emblème du Pays des Pierres Dorées, amusant surnom que l’on doit aux façades jaune ocre des maisons. Juché sur sa colline, Oingt a longtemps eu pour rôle de surveiller le passage entre Saône et Loire. Il ne reste plus aucune trace de la motte féodale édifiée par les premiers seigneurs d’Oingt, mais le village a gardé son caractère médiéval. Parcourir ses ruelles aux noms imagés – rues “Tyre-laine”, “Coupe-jarret” ou “Traine-cul” – permet d’admirer les hautes façades aux teintes chaudes, les voûtes en plein cintre et autres linteaux en double accolade.

Croissant de Lune au crépuscule derrière le village de Oingt. © Jean-Baptiste Feldmann

La partie haute du village est occupée par le donjon (XIIIème siècle) et l’église Saint-Mathieu. Ces édifices apparaissent clairement sur ce cliché réalisé dans la soirée du 18 août 2023. Le croissant de Lune est alors âgé d’une soixantaine d’heures. L’image a été réalisée avec un boîtier Nikon D3200 et un objectif de 50 millimètres de focale. Elle a nécessité une pose de deux secondes à 100 iso. La Lune va désormais prendre de l’embonpoint jusqu’à la prochaine Pleine Lune le 31, la seconde du mois d’août.

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Comète Nishimura, la belle surprise de l’été

Découverte il y a quelques jours par un amateur, la comète Nishimura pourrait nous offrir un joli spectacle à la mi-septembre.

Comète surprise :

Le 12 août, l’astronome amateur japonais Hideo Nishimura découvrait une nouvelle comète de magnitude 10,4. Il en avait déniché une autre il y a deux ans, C/2021 O1. Enregistré sous le matricule C/2023 P1 (Nishimura), le nouvel astre chevelu se trouvait dans la direction du Soleil. C’est la raison pour laquelle il n’a pas été repéré par les réseaux de télescopes automatisés. Preuve que l’on peut encore découvrir des comètes… C/2023 P1 est visible comme une tache diffuse verdâtre sur cette image prise le 15 août par Dan Bartlett :

On trouvera toutes les informations utiles concernant C/2023 P1 (trajectoire, cartes, luminosité…) sur les pages de Seiichi Yoshida, AstroVanbuitenen et Star Walk. Continuer la lecture de Comète Nishimura, la belle surprise de l’été

Rubin Observatory : la caméra géante dévoilée

Le futur télescope du Rubin Observatory sera doté d’une caméra disposant d’un capteur numérique de 3,2 milliards de pixels.

Nouvel observatoire dans les Andes :

En 2024 si tout va bien, le Rubin Observatory devrait entrer en service et révolutionner l’astronomie. L’observatoire est nommé en l’honneur de Vera Rubin, l’astronome qui a imaginé la matière noire.

L’installation est située dans la Cordillère des Andes, non loin de l’Observatoire du Cerro Tololo et du Gemini sud. L’observatoire est équipé d’un télescope de 8,4 mètres de diamètre. Les astronomes l’ont surnommé télescope Charles Simonyi, du nom de son mécène, le créateur du logiciel Word :

Le Rubin Observatory sous la Voie lactée. ©  Rubin Observatory/NSF/AURA/B. Quint

Si le diamètre de ce télescope est classique, les caractéristiques de sa caméra le sont beaucoup moins. En effet, elle possèdera le plus grand capteur numérique jamais conçu (3,2 milliards de pixels). Continuer la lecture de Rubin Observatory : la caméra géante dévoilée

Saisissant portrait de la galaxie du Hamburger

L’astrophotographe Wolfgang Promper nous propose un superbe cliché de NGC 3628, l’étonnante galaxie spirale du Hamburger.

Sandwich céleste :

Connaissez-vous la galaxie du Hamburger ? Si vous observez régulièrement le ciel avec un télescope, son nom ne vous est pas inconnu. Elle fait en effet partie du célèbre triplet du Lion. Niché dans les pattes du Lion, il se compose des galaxies Messier 65, Messier 66 et NGC 3628. C’est cette dernière, découverte en 1784 par l’astronome germano-britannique William Herschel, qui nous intéresse aujourd’hui :

Le triplet du Lion photographié avec un télescope. © Bernard et Guillaume Lesourd

Dans la plupart des instruments d’astronomie, la galaxie du Hamburger ressemble à un petit fuseau gris de magnitude 9,5. quand c’est l’astrophotographe Wolfgang Promper qui s’en empare, le résultat est ébouriffant. Continuer la lecture de Saisissant portrait de la galaxie du Hamburger

En vidéo : un morceau de comète se désintègre

Le 2 août avant l’aube, un morceau de comète s’est désintégré au-dessus des États-Unis. Le spectacle a été filmé par un amateur.

Impressionnant bolide :

Après la pluie de bolides fin juillet, un nouveau phénomène lumineux s’est produit dans le ciel des USA. Comme le rapporte le site Spaceweather, un morceau de comète s’est désintégré. Le spectacle a eu lieu le 2 août en fin de nuit. Par chance, malgré la présence de la Pleine Lune, l’astronome amateur Bill Stewart était dans son observatoire. Il a filmé accidentellement le phénomène :

En traversant l’atmosphère, le bolide s’est brisé en plusieurs fragments, le tout accompagné de deux bangs supersoniques qui ont réveillé les habitants. Plusieurs dizaines d’entre eux ont signalé l’événement à l’American Meteor Society. Au maximum d’éclat, l’objet était bien plus brillant que la Pleine Lune que l’on voit au-dessus. Continuer la lecture de En vidéo : un morceau de comète se désintègre

En vidéo : pluie de bolides dans le ciel de Californie

La nuit du 25 au 26 juillet 2023, un astronome californien a filmé sept bolides, la plupart issus de l’essaim des Alpha Capricornides.

Étoiles filantes et bolides :

Par une douce nuit d’été, vous avez peut-être déjà assisté au passage d’une étoile filante. Ce phénomène lumineux, appelé météore, est provoqué par la combustion d’un petit météoroïde. Ce minuscule fragment d’astéroïde (ou de comète) se consume en traversant très rapidement l’atmosphère terrestre. Les météoroïdes un peu plus gros qu’un grain de sable produisent des météores plus brillants que Vénus, appelés bolides :

Un brillant météore (bolide) dans le ciel du mois d’août. © Jean-Baptiste Feldmann

Admirer le passage d’un bolide est un plaisir assez rare, réservé aux observateurs nocturnes assidus. En filmer sept en une seule nuit est exceptionnel ! C’est ce qui est arrivé à un observateur californien. Continuer la lecture de En vidéo : pluie de bolides dans le ciel de Californie

Éphémérides : le ciel du mois d’août 2023

Les Nuits des étoiles, deux Pleines Lunes, des étoiles filantes et Saturne au plus près. Ce mois d’août 2023 est exceptionnel !

Saturne au plus près :

Planète gazeuse géante neuf fois plus grande que la Terre, Saturne passe le 27 août 2023 à l’opposition (elle est à l’opposé du Soleil par rapport à notre planète) à 1,31 milliard de km. Depuis l’été 2009, date du dernier passage de la Terre dans le plan des anneaux, nous observons le pôle nord de la planète et donc la face nord des anneaux. C’est ce que nous montre l’image ci-dessous réalisée le 18 mars 2017 par l’astronome amateur Damian Peach :

Cette année, Saturne est au plus près de la Terre le 27 août. © Damian Peach

Les anneaux sont déjà perceptibles dans une simple paire de jumelles. Leur visibilité était maximale en 2017 et décroît progressivement jusqu’en 2025, année au cours de laquelle notre planète passera dans le plan des anneaux que nous verrons alors par la tranche (comme en 2009). Continuer la lecture de Éphémérides : le ciel du mois d’août 2023