Tous les articles par Jean-Baptiste FELDMANN

Éphémérides : le ciel du mois de décembre 2023

Bien qu’inobservable en France, l’occultation de l’étoile Bételgeuse par un astéroïde sera le clou de ce mois de décembre 2023.

Occultation exceptionnelle :

Décembre 2023 nous réserve une belle surprise astronomique. Bételgeuse, principale étoile de la constellation d’Orion, va s’éteindre pendant quelques secondes le 12 décembre. La faute à (319) Leona, un astéroïde de la ceinture principale (une ceinture d’astéroïdes entre Mars et Jupiter). Cette rare occultation sera observable le long d’une bande passant par le Sud de l’Espagne et de l’Italie. Pour plus d’informations, consultez la page de La Société Astronomique de France consacrée à cette occultation de Bételgeuse :

Pour la petite histoire, (319) Leona fut découvert à l’Observatoire de Nice en 1891 par Auguste Charlois. Ce dernier fut assassiné devant chez lui en 1910 par le frère de sa première femme, lequel n’avait pas supporté le remariage de l’astronome ! Continuer la lecture de Éphémérides : le ciel du mois de décembre 2023

Jupiter : le déclin de la Grande Tache Rouge en images

Observée sur Jupiter depuis plus de 350 ans, la célèbre Grande Tache rouge ne cesse de rétrécir. La preuve en images.

Anticyclone géant :

C’est la plus célèbre tempête de tout le Système solaire. La GTR (Grande Tache rouge) est un gigantesque anticyclone orangé que l’on observe sur Jupiter. Sa couleur pourrait s’expliquer par l’action des rayons cosmiques sur les molécules d’hydrosulfure d’ammonium qui remontent du fond de la Tache jusqu’à sa surface. La découverte de la GTR par le français Jean-Dominique Cassini date de 1665. Depuis, les astronomes n’ont jamais cessé de l’étudier :

Jupiter et sa Grande Tache rouge photographiés le 17 juin 2022. © Christopher Go

Depuis une centaine d’années environ, les astronomes constatent que la Grande Tache rouge diminue. L’astrophotographe Damian Peach en apporte la preuve en images. Continuer la lecture de Jupiter : le déclin de la Grande Tache Rouge en images

Spectaculaire lever de Pleine Lune à Istanbul

La mosquée de Çamlıca, située à Istanbul, la plus grande ville de Turquie, sert d’écrin pour magnifier le lever de la Pleine Lune.

Mosquée impériale :

Achevée en 2019, la mosquée de Çamlıca peut accueillir plus de 60.000 fidèles. Sa conception a été confiée à deux femmes architectes, Bahar Mızrak et Hayriye Gül Totu. Ses six minarets en forme de crayon culminent à plus de 100 mètres et sa grande coupole a un diamètre de 34 mètres. L’édifice se dresse sur une colline du quartier d’Üsküdar, offrant une vue imprenable sur le Bosphore. C’est l’un des monuments les plus emblématiques d’Istanbul. Rappelons que la plus grande ville de Turquie s’appelait Byzance (avant l’an 330) puis Constantinople jusqu’en 1930 :

C’est en choisissant la mosquée de Çamlıca comme premier plan que le photographe İsa Turan a immortalisé le lever de la Pleine Lune. L’utilisation d’un téléobjectif lui a permis de donner une telle importance à la Lune. Une technique que vous explique cet article proposé par la Société Astronomique du Havre.

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Le volcan Villarrica sous le Grand Nuage de Magellan

Le photographe Gabriel Muñoz a immortalisé Le Grand Nuage de Magellan au-dessus du volcan chilien Villarrica en pleine activité.

Un volcan très actif :

Des nombreux volcans chiliens, le Villarrica est l’un des plus agités. Culminant à 2.847 mètres d’altitude dans la Cordillère des Andes, il est situé à 750 kilomètres au Sud de la capitale, Santiago. Chez les Mapuches, un peuple réparti entre le Chili et l’Argentine, on l’a surnommé Rucapillán, “la maison du Grand Esprit”. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il s’agit d’un Esprit colérique ! Les éruptions y sont spectaculaires (du même type que sur le Stromboli). Un lac de lave se forme par intermittence dans le cratère sommital :

C’est la lueur émise par ce lac incandescent que le photographe Gabriel Muñoz a voulu saisir la nuit. Il a attendu que le Grand Nuage de Magellan soit positionné dans le prolongement du volcan. Continuer la lecture de Le volcan Villarrica sous le Grand Nuage de Magellan

L’étrange activité de la comète 12P/Pons-Brooks

La comète 12P/Pons-Brooks n’en finit pas d’intriguer les astronomes avec une quatrième éruption majeure en 2023.

Une comète à moitié française :

La comète 12P/Pons- Brooks a été repérée le 12 juillet 1812 par Jean-Louis Pons. Cet astronome français est célèbre pour ses découvertes cométaires. Né en 1761, Pons grandit dans une modeste famille au milieu de ses dix frères et sœurs. En 1789, il devient le concierge de l’Observatoire de Marseille. Analphabète mais passionné d’astronomie, il déniche sa première comète en 1801 avec une lunette de sa fabrication. Il suit parallèlement des cours d’astronomie à l’observatoire. Son excellente vue et sa ténacité vont lui permettre de découvrir 37 astres chevelus en 26 ans !

Dessins de la comète Pons-Brooks lors de son passage de 1884. © Henry Cooper Wilson

La comète de Pons a été redécouverte en 1883 par l’astronome américain William Robert Brooks, d’où son double nom. Il s’agit d’une comète périodique qui revient nous voir tous les 71 ans environ. Certains de ses précédents passages on été observés depuis l’an 1385, mais sa périodicité n’a été établie qu’au XIXe siècle. Continuer la lecture de L’étrange activité de la comète 12P/Pons-Brooks

Chasse galactique entre le Cobra et la Souris

Dans la constellation du Poisson volant, le Cobra (la galaxie NGC 2442) va se jeter sur la Souris (la galaxie PGC 21457).

Galaxie distordue :

Situé à environ 75 millions d’années-lumière, le Cobra est une galaxie spirale assez atypique. Avec ses deux bras principaux écartés, elle fait penser à un hameçon ou un Crochet de boucher, son autre surnom. Découverte en 1834 par John Herschel (fils du célèbre William Herschel), elle porte le numéro 2442 dans le catalogue NGC. Elle doit très certainement sa forme tourmentée à des interactions gravitationnelles avec une galaxie voisine. Une bonne candidate pourrait être la petite Souris, PGC 21457 :

Cette étonnante scène de chasse galactique a été saisie par Kevin Morefield. On explorera avec plaisir la galerie d’images et le site internet de cet astrophotographe américain. Ce superbe cliché a nécessité plus de 38 heures de poses avec un télescope de 43 centimètres de diamètre.

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Vertigineux panorama dans la Ceinture d’Orion

Une étonnante astrophotographie nous permet de plonger au cœur de la Ceinture dans la célèbre constellation d’Orion.

Les trésors d’Orion :

Les observateurs du ciel nocturne connaissent bien la Ceinture d’Orion. Située juste au-dessus de la célèbre nébuleuse Messier 42, elle se présente sous la forme de trois étoiles brillantes alignées. Il s’agit de Alnitak, Alnilam et Mintaka, des supergéantes bleues :

Au centre de la constellation d’Orion on remarque un alignement de trois brillantes étoiles. Elles forment le baudrier noué autour de la taille du chasseur dans la mythologie. C’est de là que pend l’épée qui contient la nébuleuse Messier 42. © Jean-Baptiste Feldmann

Ces trois astres forment la Ceinture où est accrochée l’épée d’Orion, un chasseur vaniteux dans la mythologie gréco-romaine. Malheureusement pour lui il fut tué par un Scorpion, un mythe représenté sur une mosaïque à Pompéi. Seule une photographie grand champ peut nous révéler la richesse de ce baudrier céleste. Continuer la lecture de Vertigineux panorama dans la Ceinture d’Orion

Les “Yeux de hibou”, d’étonnantes jumelles

Que voit-on dans les “Yeux de hibou” ? Voici le test de ces curieuses petites jumelles qui sont en train de conquérir les astronomes. 

Une curiosité :

La plupart des amoureux du ciel nocturne ont fait leur premiers pas avec une paire de jumelles. Grâce à sa simplicité d’utilisation, c’est l’instrument idéal pour commencer à scruter le ciel nocturne. Il peut même devenir l’instrument principal de l’observateur, tant il est polyvalent. Il suffit pour s’en convaincre de feuilleter “Le ciel aux jumelles“, un excellent guide pour optimiser ses observations :

La paire de jumelles, un instrument d’astronomie indispensable. © Jean-Baptiste Feldmann

C’est au milieu d’une gamme de jumelles déjà très large qu’est apparu un nouveau modèle, les “Yeux de hibou”. De petites jumelles qui grossissent très peu mais collectent beaucoup de lumière sur un très grand champ. Une curiosité qui a tout de suite attiré mon attention et que j’ai testée. Continuer la lecture de Les “Yeux de hibou”, d’étonnantes jumelles

En vidéo : nuit d’astronomie en Normandie

En Normandie, les astronomes amateurs ont aussi leur jardin secret. Ils s’y retrouvent régulièrement pour y cueillir les étoiles.

Des météorites aux étoiles :

En Normandie, certains regardent à leurs pieds pour chercher des météorites, comme ce fut le cas après la désintégration de l’astéroïde 2023 CX1. D’autres choisissent de tourner leurs yeux vers le ciel étoilé. C’est le cas des membres du club d’astronomie AVEX (Astronomie du VEXin). Les plus actifs fuient régulièrement la pollution lumineuse et se retrouvent pour observer ensemble dans le Pays d’Auge, près de Vimoutiers :

Trois d’entre eux ont rassemblé leurs images nocturnes pour réaliser cette jolie vidéo partagée par Frédéric Tapissier. Alors que l’on reconnaît dans le ciel l’amas des Pléiades et la constellation d’Orion, les astronomes, équipés de lumières rouges, s’affairent autour de leurs télescopes. Continuer la lecture de En vidéo : nuit d’astronomie en Normandie

Une nouvelle grotte photographiée sur Mars

L’orbiteur MRO a photographié une grotte martienne, une cavité apparue suite à l’effondrement du plafond d’un tube de lave.

Après la Lune, Mars :

Pourra-t-on un jour descendre dans une grotte martienne ? On connaissait déjà des cavités naturelles sur la Lune, photographiées par la sonde LRO (Lunar Reconnaissance Orbiter). Sur Mars, c’est MRO qui a la capacité de repérer ces curiosités. L’orbiteur installé sur une orbite polaire basse s’est fait connaître par les incroyables images fournies par sa caméra HiRISE (High Resolution Imaging Science Experiment). En 2016, MRO photographiait un trou au fond d’un cratère d’impact sur les flans de Pavonis Mons (un volcan bouclier situé au niveau de l’équateur martien) :

Cette grotte présentait une ouverture de 35 mètres de diamètre et une profondeur de 20 mètres. On pouvait même apercevoir le fond en partie éclairé par la lumière solaire. Continuer la lecture de Une nouvelle grotte photographiée sur Mars

En vidéo : aurores boréales au Plateau de Calern

Une grande partie de l’Europe a profité de belles aurores boréales le 5 novembre. Récit depuis le Plateau de Calern.
Observatoire sous les aurores :

Situé dans les Alpes-Maritimes, le Plateau de Calern accueille depuis les années 1970 un site d’observation de l’Observatoire de la Côte d’Azur. C’est là que s’est rendu Laurent Richard dans la soirée du 5 novembre. Il a ainsi pu immortaliser de belles aurores boréales qui étaient observables jusqu’en Italie. En effet, suite à un regain d’activité solaire, nous avons eu droit à une tempête géomagnétique de niveau 3 (sur une échelle qui va de 1 à 5) :

Le photographe nous raconte : “Hier soir, au Plateau de Calern, j’ai vécu une expérience inoubliable en capturant des aurores boréales. J’ai débarqué sur le site vers 19 heures, prêt à immortaliser ce spectacle céleste. Lorsque j’ai commencé à régler mon appareil photo, une surprise incroyable s’est offerte à moi. Alors que l’appareil prenait sa première photo pour vérifier la mise au point, des couleurs époustouflantes ont envahi le ciel. Sans perdre de temps, j’ai commencé mon premier time-lapse, et cette aventure s’est poursuivie jusqu’à 3h ou 4h du matin. Les couleurs fantastiques qui dansaient dans le ciel ont été capturées dans toute leur splendeur. C’était une nuit magique, une expérience inoubliable“.

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Ombre dans la Grande Tache Rouge sur Jupiter

Le passage de Jupiter à l’opposition nous donne l’occasion de revenir sur une image étonnante d’une ombre dans la GTR.

Géante gazeuse au plus près :

Qu’est-ce qu’une opposition ? C’est le moment où une planète se trouve exactement alignée avec le Soleil et la Terre. L’astre est visible toute la nuit, c’est donc sa meilleure période d’observation. L’opposition 2023 de Jupiter a lieu aujourd’hui et la planète géante gazeuse trône dans la constellation du Bélier avec une magnitude de -2,9. Les oppositions de Jupiter reviennent tous les treize mois. Il y a donc parfois une année sans opposition, comme en 2013 et en 2025 :

Position de Jupiter dans la constellation du Bélier pour l’opposition 2023. © Stelvision

Une petite lunette permet d’admirer la planète et ses quatre principaux satellites. Io, Europe, Ganymède et Callisto présentent chaque nuit une disposition différente (voir sur Shallowsky). Il leur arrive même de passer devant la planète et d’y projeter leur ombre. Continuer la lecture de Ombre dans la Grande Tache Rouge sur Jupiter

Curiosité cosmique : LDN 1622, la nébuleuse sombre

La nébuleuse sombre LDN 1622 est l’une des nombreuses curiosités célestes cachées dans la célèbre constellation d’Orion.

Ombres et lumières dans Orion :

Si vous ne devez citer qu’une seule nébuleuse dans Orion, ce sera sans hésiter M 42 mais certainement pas LDN 1622 ! Il faut bien avouer que nous préférons les nébuleuses colorées, ces nuages interstellaires dont le gaz (principalement de l’hydrogène) est ionisé par le rayonnement ultraviolet émis par de jeunes étoiles :

La plus célèbre nébuleuse en émission, Messier 42, se trouve dans la constellation d’Orion. Elle est visible (sans ses couleurs) dans une simple paire de jumelles. © Miguel Claro

Mais il existe aussi des nuages interstellaires sombres beaucoup plus froids. Alors que la température d’un nuage ionisé peut atteindre 10.000 K, celle d’un nuage moléculaire sombre n’est que de 10 K. Rappelons au passage que 0 K (Kelvin) équivaut au zéro absolu, la température la plus basse qui puisse exister. Elle correspond à −273,15 °C (Celsius). LDN 1622, l’un de ces nuages sombres, se trouve justement pas très loin de M 42 :

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Éphémérides : le ciel du mois de novembre 2023

Ce mois de novembre 2023 nous réserve quelques belles surprises comme l’occultation de Vénus par la Lune et l’opposition de Jupiter.

Occultation matinale :

Le passage de la Lune devant Vénus le 9 novembre 2023 constitue un bel événement astronomique. D’abord par sa rareté en un lieu donné, ensuite parce qu’il est observable facilement en journée. La dernière fois que le phénomène était visible en France remonte au 19 juin 2020. Il fallait ensuite se déplacer pour voir les occultations suivantes : au Japon, à l’Île de la Réunion ou encore aux Philippines.

Occultation de Vénus par la Lune le 27 mai 2022 à la Réunion. © Quentin Gineys

Jeudi 9 novembre 2023, une paire de jumelles vous permettra d’assister à la disparition de Vénus derrière la Lune aux alentours de 11 heures du matin. La seconde planète du Système solaire émergera environ une heure plus tard. Vous trouverez toutes les infos sur la page de Stelvision consacrée au phénomène.

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Observez l’éclipse partielle de Lune du 28 octobre

Une éclipse partielle de Lune se produit le samedi soir 28 octobre 2023. Voici ce que vous pourrez voir si le ciel est clément.

Une éclipse très partielle :

La Pleine Lune de ce mois d’octobre s’accompagne d’une éclipse assez discrète. En effet, dans la soirée du 28 octobre, la Lune va glisser en bordure du cône d’ombre terrestre. Si l’alignement Soleil-Terre-Lune avait été parfait, nous aurions assisté à une éclipse totale, beaucoup plus spectaculaire. Mais ne boudons pas notre plaisir, le spectacle sera quand même intéressant ce 28 octobre, si le ciel est dégagé :

Vous trouverez ci-dessous les horaires de cette éclipse. Ils sont indiqués sur ce croquis proposé par l’IMCCE sur lequel j’ai mis les horaires pour la France :

  • 20h01 : premier contact avec la pénombre
  • 21h35 : premier contact avec le cône d’ombre
  • 22h14 : maximum de l’éclipse
  • 22h52 : dernier contact avec le cône d’ombre
  • 00h26 : sortie de la pénombre

Le phénomène sera donc particulièrement intéressant entre 22h et 22h30. Au maximum de l’éclipse (22h14), une échancrure sombre sera nettement visible sur le bord Sud lunaire. Vous pourrez l’admirer à l’œil nu ou avec une paire de jumelles. Il est également possible de faire des clichés avec un smartphone ou un appareil photo équipés d’un zoom. N’hésitez pas à poser vos questions en bas de cet article et à poster vos photos sur notre page Facebook.

Des photographes à l’affût pendant une éclipse de Lune. © Jean-Baptiste Feldmann
L’éclipse du 28 octobre 2023 rappellera celle du 7 août 2017. © Jean-Baptiste Feldmann
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L’astrophotographe Carmelo Zannelli revisite Jupiter

Depuis Palerme, l’astrophotographe Carmelo Zannelli a réalisé un saisissant portrait de la planète gazeuse géante Jupiter.

Astronomie en ville :

Si je vous dis que l’on peut observer le ciel nocturne depuis Palerme, vous serez sans doute septique. C’est pourtant ce que fait Carmelo Zannelli depuis son enfance. Né en 1967 dans la plus grande ville de Sicile, il s’est intéressé très tôt à l’astronomie, encouragé par son père et son frère aîné. Il a passé de nombreuses nuits sur le balcon familial à observer les objets du catalogue Messier avec un télescope Newton 114/900. En 1984 il a fondé l’ORSA, une organisation de recherche et d’études en astronomie. Malgré la pollution lumineuse croissante de Palerme, il est encore possible d’y observer et d’y photographier les planètes :

La preuve avec cette très belle image de Jupiter prise le 3 octobre, un mois avant l’opposition de la planète géante. Pour la réaliser, Carmelo Zannelli (découvrez son site internet) a utilisé un télescope de 50 centimètres de diamètre. Continuer la lecture de L’astrophotographe Carmelo Zannelli revisite Jupiter

ELT : la coupole du télescope géant prend forme

Sur le sommet chilien du Cerro Armazones, la coupole destinée à accueillir le télescope géant ELT est en cours d’assemblage.

Un géant sous le ciel du Chili :

Alors que le JWST explore l’Univers depuis l’espace, l’Europe a entamé la construction d’un télescope terrestre géant, l’ELT. Cet Extremely Large Telescope appartenant à l’Observatoire européen austral (ESO) permettra d’observer l’Univers en lumière visible et dans l’infrarouge. D’abord envisagé aux Canaries (où se trouve déjà le GTC), l’ELT est actuellement en cours de réalisation dans les Andes chiliennes :

L’ELT se trouve sur le Cerro Amazones, une montagne qui culmine à 3.000 mètres d’altitude dans le désert d’Atacama. Un autre observatoire de l’ESO se trouve à une vingtaine de kilomètres, le célèbre Very Large Telescope. Continuer la lecture de ELT : la coupole du télescope géant prend forme

Pouzauges : les moulins jumeaux sous les étoiles

Le photographe Eddy Rivière a réalisé une superbe composition nocturne avec les moulins jumeaux du Terrier Marteau à Pouzauges.

Moulins vendéens :

Les moulins ont connu leur heure de gloire avant l’apparition des minoteries industrielles. Aux XVIIIème et XIXème siècles, la force de leurs ailes poussées par le vent permettait de transformer le blé en farine. En Vendée, deux  moulins jumeaux se détachent au sommet du Terrier Marteau, une colline qui domine la ville de Pouzauges. S’ils ne sont pas en ruines, c’est grâce à l’intervention d’une association de passionnés. Non seulement ils ont fière allure, mais on y fait encore de la farine à certaines occasions ! C’est la que le photographe Eddy Rivière (sur Instagram) a posé son boîtier le temps d’une image nocturne :

Cette étonnante composition a demandé une certaine préparation. Pour obtenir la trace circulaire des étoiles, le photographe a pointé son appareil photo en direction du Nord, réalisant ainsi une rotation d’étoiles. Il a pris 300 clichés de 30 secondes mais n’en a gardé que la moitié pour la composition finale. Pendant ses poses, il a éclairé les moulins et le meunier a fait tourner les ailes de celui de droite.

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Chaîne Younivers : quand astro rime avec ados

Pour inciter les jeunes à se tourner vers l’astronomie, la Société Astronomique de France a créé Younivers, la chaîne des astro-ados.

Astronomie populaire :

Younivers, voilà une chaîne YouTube (à découvrir ici) qui plairait à Camille Flammarion !  Cet astronome amateur (1842-1925) a œuvré toute sa vie pour vulgariser l’observation des astres. Il voulait une Astronomie Populaire, titre du plus célèbre des ouvrages de cet écrivain prolifique. C’est dans le même esprit qu’il fonda un observatoire à Juvisy-sur-Orge ainsi que la Société Astronomique de France :

À Juvisy-sur-Orge, la coupole installée sur la demeure de Camille Flammarion accueille encore certains soirs les amoureux des étoiles. © Jean-Baptiste Feldmann

Toujours très active, cette Société a lancé il y a quelques années la chaîne Younivers. À ce jour, plusieurs dizaines de vidéos ont été réalisées par des ados. Ils y abordent tous les sujets, du Soleil aux planètes, en passant par les aurores boréales ou encore la matière noire. Continuer la lecture de Chaîne Younivers : quand astro rime avec ados

Promenade dans la région du Caucase lunaire

L’astronome amateur français Philippe Cambre nous régale avec une magnifique image de la région du Caucase lunaire.

Un Caucase sur la Lune :

C’est au XVIIe siècle, avec l’apparition du télescope, que les astronomes ont donné des noms aux différents paysages de la Lune. En 1647, la carte de Johannes Hévélius attribua aux formations lunaires les noms (grecs ou latins) de formations terrestres équivalentes. Cette nomenclature est toujours en usage. Prenons le cas du Caucase : sur Terre, cette chaîne de montagnes s’étend entre la mer Noire et la mer Caspienne. Sur la Lune, Montes Caucasus s’étire sur 500 kilomètres entre la mer des Pluies et la mer de la Sérénité :

Délimitation de la zone photographiée par Philippe Cambre (voir ci-dessous).

Cette région est particulièrement intéressante à observer aux alentours du Premier Quartier. Le terminateur n’est pas loin et les ombres accentuent les reliefs à proximité. Continuer la lecture de Promenade dans la région du Caucase lunaire