Mars à l’opposition vue par le télescope spatial Hubble

Quand le télescope spatial Hubble pointe Mars au moment de son opposition, on obtient une incroyable image de la Planète rouge.

Emporté le 24 avril 1990 par la navette spatiale américaine Discovery, le télescope spatial Hubble, baptisé en hommage à l’astronome américain Edwin Powell Hubble, continue 26 ans plus tard à fournir de merveilleuses images de l’Univers.

En vidéo : les 25 ans du télescope spatial Hubble en images

Le 12 mai dernier les ingénieurs qui ont la charge de ce géant de 11 tonnes doté d’un miroir de 2,4 mètres de diamètre ont décidé de tirer le portrait de la planète Mars située alors à 80 millions de km de la Terre, dix jours avant son opposition.

mars_hubble

Voici les principales formations visibles sur cette image particulièrement détaillée : Continuer la lecture de Mars à l’opposition vue par le télescope spatial Hubble

La sonde STEREO photographie la Terre entre Saturne et Mars

Depuis son orbite héliocentrique, l’une des deux sondes STEREO a réalisé une étonnante image des planètes Saturne et Mars encadrant la Terre.

Conçues pour étudier le Soleil, les deux sondes jumelles américaines STEREO A et B (Solar TErrestrial RElations Observatory) ont été lancées fin 2006 . Ces deux satellites de 620 kg s’éloignent l’un de l’autre sur une orbite héliocentrique de façon à fournir des vues stéréoscopiques de notre étoile. Depuis février 2011 les deux satellites se trouvent en opposition par rapport au Soleil, une position qui leur permet de fournir une image complète de cet astre.

terre

Si les sondes STEREO sont dédiées en priorité à l’étude du Soleil elles enregistrent également d’autres phénomènes. Elles sont par exemple arrivées à photographier la queue gazeuse de Mercure ainsi qu’un spectaculaire transit lunaire devant notre étoile. Elles ont en outre confirmé la déformation de l’héliosphère qui avait déjà été mise en évidence par les sondes Voyager. Continuer la lecture de La sonde STEREO photographie la Terre entre Saturne et Mars

Alignement planétaire au dessus des chutes de Palouse

Retour sur une image réalisée en novembre 2015 : trois planètes accompagnent la Lune au-dessus des célèbres chutes de Palouse.

Souvenez-vous : le dernier trimestre de l’année 2015 a vu se retrouver dans le ciel avant l’aube trois planètes. Je vous les avais présentées en image (Vénus, Mars et Jupiter s’étirent le long de l’écliptique) au-dessus de l’église Saint-Symphorien à Nuits-Saint-Georges début décembre.

Le photographe américain Ben Coffman n’a bien entendu pas les mêmes paysages que moi ! Si la Bourgogne est riche de beaux monuments (église Saint-Symphorien, châteaux du Clos de Vougeot ou de la Tour pour n’en citer que quelques-uns), l’état de Washington retient plutôt l’attention des voyageurs par ses paysages très diversifiés, qui s’étalent de l’océan Pacifique au mont Rainier, un stratovolcan culminant à 4.392 m.

palouse

La rivière Palouse coule sur 230 km entre les états de  Washington et de l’Idaho.  Elle emprunte un canyon creusé à la fin de la dernière glaciation par d’importantes vidanges de lacs glaciaires. Continuer la lecture de Alignement planétaire au dessus des chutes de Palouse

La constellation du Dragon serpente entre les deux Ourses

Par une belle soirée de printemps on peut observer la discrète constellation du Dragon qui se faufile entre la Grande Ourse et la Petite Ourse.  

Après une douce journée de mai la nuit tombe et votre regard se porte en direction du pôle céleste que marque l’étoile polaire. Au-dessus de votre tête la Grande Ourse attire votre attention avec ses sept étoiles brillantes ; à l’OUEST le couple Castor et Pollux (Gémeaux) se précipite dans les lueurs crépusculaires alors qu’à l’EST Véga et Deneb annoncent l’arrivée des constellations estivales.

dragon

Retournons plein NORD entre la Petite Ourse et la Grande Ourse : c’est là que se glisse la constellation du Dragon, la huitième constellation la plus étendue parmi les 88 qui peuplent le ciel. Continuer la lecture de La constellation du Dragon serpente entre les deux Ourses

Un récit médiéval décrit l’explosion de SN 1006

Trois chercheurs allemands se sont penchés sur un texte du célèbre savant Avicenne concernant la plus puissante supernova jamais observée, SN 1006.

Le 1er mai 1006 une étoile explosa dans la constellation australe du Loup, atteignant un éclat qu’aucune autre supernova ne dépassa (magnitude d’environ -7, l’équivalent lumineux  d’un gros croissant de Lune), ce qui explique que son apparition soit mentionnée dans des textes européens, chinois, japonais, égyptiens et irakiens. La supernova SN 1006 resta visible sans instrument pendant des mois puis son éclat faiblit et on l’oublia.

Les restes de cette gigantesque explosion cosmique (visibles sur l’image ci-dessous réalisée par le télescope Chandra) furent retrouvés dans le milieu des années 1960 par les radioastronomes (puis en 1976 dans le domaine visible avec un télescope) sous la forme d’un rémanent situé à une distance d’un peu plus de 7.000 années-lumière.

sn

Trois scientifiques allemands viennent de publier sur arXiv l’analyse d’un texte d’Avicenne (980-1037).  Philosophe, écrivain, médecin et scientifique médiéval persan, Avicenne, connu également sous le nom d’Ibn Sina, s’intéressa à de nombreuses sciences comme l’astronomie, l’alchimie, la chimie ou encore la psychologie. Continuer la lecture de Un récit médiéval décrit l’explosion de SN 1006

Une Pleine Lune pour l’opposition de la planète Mars

Le samedi 21 mai en soirée se levait la Pleine Lune des fleurs. On pouvait admirer à proximité le point orangé de la Planète rouge dont c’est l’opposition.

Ce 22 mai marque l’opposition de Mars : comme tous les 780 jours en moyenne la Planète rouge se trouve sur une ligne Mars-Terre-Soleil. Elle est donc visible toute la nuit, se levant quand notre étoile se couche.

En vidéo : pourquoi la NASA n’envoie-t-elle personne sur Mars ?

Comme l’opposition coïncide à quelques jours près avec la plus courte distance qui nous sépare de la quatrième planète du Système solaire (75,3 millions de kilomètres le 30 mai) c’est le meilleur moment pour admirer la surface de Mars. C’est ce que n’a pas manqué de faire le télescope spatial Hubble le 12 mai, réalisant une somptueuse image.

mars_hubble

Pour fêter cette opposition martienne nous avons eu la chance de voir se lever hier soir la Pleine Lune à proximité de la Planète rouge. Cinquième Pleine Lune de l’année après la Pleine Lune des poissons du 22 avril, la Pleine Lune des fleurs se situait dans la constellation de la Balance a environ 5° apparents (soit 10 diamètres lunaires) de Mars (elle-même dans la constellation du Scorpion).

pleine_lune_mars

L’image ci-dessus a été prise vers 22 heures avec un boîtier Nikon D3200 et un objectif de 50 mm de focale (pose de 2 sec à 400 iso). On distingue le point légèrement ocre de Mars (magnitude -2) dont la lumière parvient à traverser les brumes du soir et à soutenir l’éclat éblouissant de notre satellite naturel. Continuer la lecture de Une Pleine Lune pour l’opposition de la planète Mars

La planète Mars au plus près de la Terre

Cette fin de mois de mai est la meilleure période pour observer la planète Mars qui est au plus près de la Terre (75,3 millions de km) le 30 mai.

C’est tous les 780 jours en moyenne que se produit l’opposition de la planète Mars (le 22 mai cette année, 8 jours avant sa plus courte distance à la Terre). La Planète rouge (une couleur caractéristique produite par la présence d’oxyde de fer -de la rouille- dans le sol martien) est alors observable toute la nuit (vue de la Terre elle est à l’opposé du Soleil) et c’est donc le moment idéal pour pointer lunettes et télescopes dans sa direction.

En vidéo : 10 ans d’images sublimes de la planète rouge prises par Mars Reconnaissance Orbiter 

Pourtant toutes les oppositions martiennes ne se ressemblent pas, la distance Terre-Mars à ce moment variant de 56 à 101 millions de km (voir le dessin de G. Javaux). Cette année un peu plus de 75 millions de km sépareront les deux astres, ce qui donnera au disque martien un diamètre apparent de 18,6 secondes d’arc.

mars3

Outre la distance Terre-Mars, les observateurs doivent tenir compte de la déclinaison de la planète dans le ciel. En 2016 Mars se trouve dans la constellation du Scorpion ce qui signifie qu’elle est basse sur l’horizon depuis la France ; les images seront donc soumises à une forte turbulence. Continuer la lecture de La planète Mars au plus près de la Terre

Les Pléiades et Vénus visibles dans le coronographe de SOHO

Très proches du Soleil, l’amas des Pléiades et Vénus sont visibles dans le champ du coronographe LASCO C3 de l’observatoire solaire SOHO.

SOHO (Solar and Heliospheric Observatory) est un satellite d’une masse de 1,8 tonne qui a été placé au point de Lagrange L1 à environ 1,5 million de km de notre planète, là ou l’attraction de la Terre et celle du Soleil sont en équilibre. Ses observations solaires viennent compléter celles de SDO, Solar Dynamics Observatory.

En vidéo : le transit de Mercure vu par SDO

Lancé il y a plus de 20 ans, le 2 décembre 1995 exactement, SOHO fournit quotidiennement un bulletin de santé de notre étoile dans différentes longueurs d’onde à l’aide de ses 12 instruments scientifiques : analyseurs de particules, télescopes, coronographes, spectrographe et imageurs.

soho

Les coronographes LASCO C2 (champ étroit) et C3 (grand champ) sont destinés à étudier la couronne solaire (Lasco signifie Large Angle and Spectrometric Coronagraph). Un cache central leur permet de masquer le Soleil, trop lumineux, pour voir ce qui se passe autour : des éruptions solaires bien sûr, mais également des étoiles, des comètes kamikazes et parfois des planètes. Continuer la lecture de Les Pléiades et Vénus visibles dans le coronographe de SOHO

En vidéo : hommage à l’astrophysicien André Brahic

L’astrophysicien français André Brahic est mort des suites d’un cancer le 15 mai 2016 à l’âge de 73 ans. Portrait d’un grand vulgarisateur.

Au service de la vulgarisation :

Né en 1942 à Paris, l’astrophysicien André Brahic était connu comme un scientifique de renom. Il était également doté d’un don de vulgarisation peu commun. Il avait participé aux deux principales missions d’exploration du Système solaire. La mission Voyager d’abord, dans les années 1980, aux côtés de l’exobiologiste Carl Sagan. Puis la mission Cassini-Huygens autour de Saturne. Il était célèbre pour avoir découvert avec son équipe les 5 anneaux de Neptune en 1984. Ces anneaux furent baptisés Galle, Le Verrier, Lassell, Arago et Adams.

brahic

Il était aussi l’auteur de plusieurs ouvrages, dont « De feu et de glace » (2010) et « La science, une ambition pour la France » (2012). Continuer la lecture de En vidéo : hommage à l’astrophysicien André Brahic

Les premiers nuages noctiluques sont de retour

Le 10 mai ont été photographiés les premiers nuages noctiluques. Une apparition très précoce pour ces nuages nocturnes lumineux attendus en été.

Il se passe chaque été quelque chose d’étrange et de merveilleux dans le ciel au-dessus des pôles terrestres. Des nuages de très haute altitude prennent une couleur d’un bleu électrique alors que le Soleil est passé depuis longtemps sous l’horizon.

Les nuages noctiluques (noctilucent clouds ou NLC en anglais) ou nuages polaires mésosphériques se forment à 80 km d’altitude. Dans un environnement glacé (-130° C) la vapeur d’eau se condense autour des poussières d’étoiles filantes ou d’éruptions volcaniques pour former des cristaux de glace. Ce sont ces cristaux qui renvoient la lumière des derniers rayons solaires. La vidéo ci-dessus nous montre l’activité de ces nuages noctulescents saisie en 2007 par le satellite américain AIM (Aeronomy of Ice in the Mesosphere).   Continuer la lecture de Les premiers nuages noctiluques sont de retour

La jolie constellation du Lion accueille Jupiter

Visible une fois la nuit tombée, la constellation du Lion est facile à trouver en raison de la présence temporaire de la planète Jupiter.

C’est le moment de partir à la découverte de la constellation du Lion qui domine les nuits de printemps dans l’hémisphère nord. Non pas que cette constellation zodiacale soit devenue subitement plus brillante au milieu de la voûte céleste, mais parce qu’elle est beaucoup plus facile à repérer en raison de la présence de Jupiter. La plus grosse planète du Système solaire est en effet entrée dans le Lion en juin 2015 et n’en sortira qu’en août 2016.

rap2b

L’image ci-dessus, réalisée pendant les Rencontres Astronomiques de Printemps (voir au bas de l’article), nous montre le point brillant de Jupiter juste en dessous des principales étoiles de la constellation du Lion. Continuer la lecture de La jolie constellation du Lion accueille Jupiter

En vidéo : découvrez les reliefs de la planète Mercure

La NASA vient de présenter la première carte complète de la topographie de Mercure en combinant de nombreuses images prises par la sonde Messenger.

Le jeudi 30 avril 2015 la sonde Messenger s’écrasait sur la planète Mercure après 4 ans d’étude et 4103 orbites autour de la première planète du Système solaire. Messenger (MErcury Surface, Space ENvironment, GEochemistry and Ranging), un orbiteur de plus d’une tonne, avait été lancé par la NASA le 3 août 2004 et satellisé autour de Mercure le 18 mars 2011.

Alors que tout le monde avait les yeux rivés sur Mercure le 9 mai à l’occasion de son transit devant le Soleil, la NASA a publié une carte topographique détaillée de la surface de Mercure réalisée en combinant plus de 100.000 images fournies par l’imageur MDIS (Mercury Dual Imaging System) avec les données acquises par l’altimètre laser MLA (Mercury Laser Altimeter). Dans cette animation la coloration des reliefs va du rouge pour les plus élevés au violet pour les plus bas. Continuer la lecture de En vidéo : découvrez les reliefs de la planète Mercure

Zoom sur le cratère d’impact des Pingualuit

Au Nunavik, à l’extrémité nord du Québec, le cratère des Pingualuit est l’exemple d’un jeune cratère d’impact parfaitement conservé.

Il y a 1,4 million d’années une météorite d’environ 125 m de diamètre (provenant de la ceinture d’astéroïdes située entre les planètes Mars et Jupiter) a frappé le nord de la péninsule d’Ungava dans la région du Nunavik au Québec, y creusant un trou presque parfait de 3,4 km de diamètre pour une profondeur de 250 m.

En vidéo : un astéroïde menace-t-il notre planète ?

 L’énergie dégagée lors de l’impact fut équivalente à 8.500 bombes comme celle qui dévasta la ville japonaise d’Hiroshima le 6 août 1945 (par comparaison la météorite de 12.000 tonnes qui se désintégra dans le ciel de l’Oural au-dessus de la ville de Tcheliabinsk le 15 février 2013 dégagea une énergie équivalente à 35 fois celle de la bombe atomique d’Hiroshima).

cratere_pingualuit

Le cratère s’est rempli d’eau de pluie au fil du temps, en faisant un lac aux eaux particulièrement limpides surnommé parfois l’œil de cristal. Ce lac, actuellement l’un des plus purs et les plus transparents de la planète, est aussi très fragile : plus de 300 ans sont nécessaires pour renouveler la totalité de son volume. Continuer la lecture de Zoom sur le cratère d’impact des Pingualuit

Clair de Lune dans le brouillard le 10 mai

La soirée du 10 mai a permis de retrouver le clair de Lune nimbé de brouillard entre deux averses. Ambiance au milieu des prés gorgés d’humidité.

Après la Nouvelle Lune qui s’est produite pendant les Rencontres Astronomiques de Printemps (RAP) et avant le Premier Quartier qui interviendra dans la soirée du 13 mai, j’ai pu retrouver quelques instants le croissant lunaire hier soir.

Si les RAP ont été un succès côté météo, le ciel se venge depuis le 9 mai en nous arrosant copieusement, ce qui nous a déjà valu l’impossibilité d’assister au transit de Mercure devant le Soleil depuis la majeure partie du pays (il y a heureusement de très belles images réalisées à l’étranger et depuis l’espace).

lune_brouillard

Hier soir j’ai chaussé mes grosses bottes et j’ai traversé quelques prés au sol spongieux ; le jeune croissant de Lune glissait lentement vers l’horizon OUEST alors que le brouillard m’enveloppait, permettant de matérialiser le faisceau de ma lampe frontale. Continuer la lecture de Clair de Lune dans le brouillard le 10 mai

En vidéo : les cartes du ciel de la basilique Saint-Sernin

À Toulouse, deux cartes du ciel s’appuyant sur le savoir grec ont été peintes au XIIIe siècle dans une étroite galerie sous la basilique Saint-Sernin.  

Plus grande église romane d’Europe, la basilique Saint-Sernin de Toulouse a été construite entre les XIe et XIIe siècles pour abriter les reliques de Saint Saturnin, le premier évêque de Toulouse qui fut martyrisé en 250. Inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1998, la basilique est surmontée d’un clocher de forme octogonale qui culmine à 67 m au-dessus du sol.

Dans une petite galerie fermée au public se trouvent deux représentations de la conception de l’Univers tel qu’on l’imaginait au XIIIe siècle. La Terre est placée au centre et autour d’elle tournent les astres connus à cette époque : la Lune, le Soleil et 5 planètes (Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne) ainsi que les étoiles. Continuer la lecture de En vidéo : les cartes du ciel de la basilique Saint-Sernin

Vieille Lune depuis le Very Large Telescope au Chili

L’astrophotographe Petr Horálek a saisi la vieille Lune et la planète Vénus à l’aube depuis les coupoles du VLT au Cerro Paranal, dans les Andes chiliennes.

Qu’est-ce que la vieille Lune ? Il s’agit du mince croissant que l’on observe à l’aube dans les jours qui précèdent la Nouvelle Lune. À l’inverse on parle de jeune Lune pour le croissant du soir juste après la Nouvelle Lune.

Petr Horálek est un astrophotographe dont je vous ai déjà présenté deux très belles images : l’une nous révélait les beautés du ciel nocturne dans le désert du Kalahari, l’autre une féerie cosmique dans le ciel de La Silla. Le cliché ci-dessous présenté par l’ESO a été fait depuis le Cerro Paranal, ce sommet des Andes chiliennes (2635 m) qui a été arasé pour y construire les 4 coupoles du Very Large Telescope qui abritent chacune un réflecteur de 8,2 m de diamètre.

lune_venus2

Ces 4 télescopes géants peuvent être couplés à 4 télescopes auxiliaires mobiles de 1,8 m de diamètre de façon à réaliser un interféromètre géant, le VLTI, capable d’offrir des vues de l’Univers 25 fois plus précises qu’avec un seul des télescopes. Continuer la lecture de Vieille Lune depuis le Very Large Telescope au Chili

RAP 2016 : retour sur une belle manifestation

Les RAP (Rencontres Astronomiques de Printemps) se sont tenues du 5 au 8 mai. Plus de 200 passionnés d’astronomie s’y sont retrouvés sous un bon ciel.  

Les dix-huitièmes Rencontres Astronomiques de Printemps (RAP) ont eu lieu dans la petite commune de Craponne sur Arzon en Haute-Loire (900 m d’altitude) à l’occasion du pont de l’Ascension. Cette édition restera comme un bon cru en raison d’une météo clémente qui aura permis aux astronomes amateurs présents de faire de nombreuses et belles observations.

Les journées ont été consacrées à l’observation du Soleil grâce aux multiples instruments permettant d’admirer les taches solaires en lumière blanche ainsi que de nombreux filaments et protubérances dans la longueur d’onde de l’H-alpha.

rap34

rap28

rap26

rap24

rap20

Continuer la lecture de RAP 2016 : retour sur une belle manifestation

Insolite : le satellite Phobos vu depuis la surface de Mars

À quoi ressemble Phobos, l’une des deux lunes martiennes, vue depuis la Planète rouge ? Réponse avec cette image prise par le rover Curiosity.  

Curiosity arpente la surface de Mars depuis bientôt 4 ans ; le rover américain explore les contreforts du mont Sharp (un empilement de couches sédimentaires qui culmine à 5.500 m) situé au centre du cratère Gale (150 km de diamètre), une région dont on sait maintenant qu’elle a conservé des traces de l’habitabilité passée de la Planète rouge.

En vidéo : une année sur Mars pour Curiosity

Découvert par l’astronome américain Asaph Hall le 18 août 1877 à l’aide d’une lunette astronomique de 66 cm de diamètre, Phobos, un astre très irrégulier de 27X22X19 km, est le plus grand des deux satellites de Mars, l’autre étant Deimos. Phobos est recouvert comme la Lune d’un épais manteau de régolithe, une couche de poussière qui résulte du bombardement météoritique. Continuer la lecture de Insolite : le satellite Phobos vu depuis la surface de Mars

Rencontres Astronomiques de Printemps du 5 au 8 mai 2016

Plus de 200 astronomes amateurs vont participer à la dix-huitième édition des Rencontres Astronomiques de Printemps du 5 au 8 mai en Haute-Loire.

Les habitants de la petite commune de Craponne sur Arzon en Haute-Loire (900 m d’altitude) s’y sont habitués : chaque année, à l’occasion du weekend de l’Ascension, ils voient affluer les amoureux des étoiles et leurs drôles d’instruments. Pendant 4 jours et 3 nuits, télescopes et lunettes astronomiques scrutent le ciel à condition que la météo soit clémente, le tout dans une ambiance joyeuse et décontractée comme le montre cette vidéo des RAP 2007.

Dans un site préservé de la pollution lumineuse (la commune de Craponne sur Arzon éteint l’éclairage public pendant ces 3 nuits) au moment de la Nouvelle Lune (elle se produit le 6 mai), les astronomes amateurs viennent non seulement observer le ciel (le Soleil en journée et la voûte étoilée la nuit) mais également échanger sur leur passion à l’occasion d’ateliers, de conférences et de discussions informelles. Continuer la lecture de Rencontres Astronomiques de Printemps du 5 au 8 mai 2016

9 mai : suivez le transit de Mercure devant le Soleil

Le 9 mai vous pourrez observer pendant un peu plus de 7 heures le transit de Mercure devant le Soleil en prenant un certain nombre de précautions.

Le lundi après-midi 9 mai vous serez sans doute très nombreux à suivre l’un des rares passages de Mercure entre la Terre et le Soleil (on compte entre 13 et 14 transits de Mercure par siècle). Ce sera l’occasion d’admirer avec un filtre le petit point noir de la première planète du Système solaire devant le disque éclatant de notre étoile, un spectacle qui nous rappellera le transit de Vénus du 6 juin 2012.

En vidéo : revivez le transit de Vénus du 6 juin 2012

Mercure et Vénus circulant entre la Terre et le Soleil, il leur arrive de passer devant notre étoile. Si elles orbitaient autour du Soleil dans le même plan que la Terre, le plan de l’écliptique, nous assisterions à un transit lors de chaque conjonction inférieure, soit tous les 116 jours dans le cas de Mercure.

Mais en raison de l’inclinaison de leurs orbites les transits sont plus rares. Le dernier transit de Mercure visible en Europe a eu lieu le 7 mai 2003 et le prochain se produira le 11 novembre 2019.

transit_mercure3

En France métropolitaine le  transit de Mercure du 9 mai 2016 débutera à 13 h 15 et s’achèvera aux alentours de 20 h 40 (heures locales). Remarquez comme notre pays est bien placé sur la carte de visibilité proposée par l’IMCCE. Mercure représentera un point noir environ 160 fois plus petit que le disque solaire qu’un montage de Pete Lawrence permet de comparer à la tache  AR 2529.

transit_mercure Continuer la lecture de 9 mai : suivez le transit de Mercure devant le Soleil

"J'ai en moi un besoin terrible. Dirais-je le mot? La religion. Alors, je sors la nuit et je peins des étoiles." Vincent van Gogh