En traversant les régions centrales de l’amas de galaxies Abell 3627, la galaxie ESO 137-001 se fait dépouiller de son gaz et de sa poussière.
Une galaxie déchiquetée :
Le spectacle se déroule à plus de 200 millions d’années-lumière dans l’amas de la Règle. Cet amas de galaxies visible depuis l’hémisphère sud porte également le nom de Abell 3627. Fonçant à près de 7 millions de kilomètres à l’heure, la galaxie spirale ESO 137-001 traverse les régions centrales de l’amas.
On pourrait s’attendre en toute logique à voir cette galaxie être déformée par les interactions gravitationnelles avec ses consœurs. Mais un second phénomène intervient : la pression exercée par le gaz chaud présent au sein de l’amas, ou pression dynamique. Continuer la lecture de ESO 137-001, la galaxie qui perd son gaz et sa poussière→
La plus belle nébuleuse du ciel est de retour. Jeff Dai a saisi le lever de la nébuleuse d’Orion au-dessus de la montagne Yala dans l’Himalaya.
Plus près des étoiles :
Avec dix sommets qui dépassent 8.000 mètres d’altitude, le massif de l’Himalaya s’étire du Pakistan au Tibet. Ce dernier est le plateau habité le plus élevé de la planète avec une altitude moyenne de 4.900 mètres. Le photographe chinois Jeff Dai s’y rend régulièrement (voir par exemple cette image stéréographique du ciel nocturne au Tibet).
Dans la constellation du Poisson austral, cherchez Fomalhaut. Cette étoile est entourée d’un disque de glace et de poussières.
Carte d’identité :
Si vous sortez admirer le ciel aux alentours de minuit, vous repérerez aisément le carré de Pégase plein sud. En abaissant votre regard en direction de l’horizon, vous remarquerez une étoile de magnitude 1 dans une région pauvre en astres brillants. Il s’agit de Fomalhaut dans la constellation du Poisson austral. C’est une étoile jeune (400 millions d’années environ) et blanche. Elle se trouve à environ 25 années-lumière de nous. Elle est deux fois plus grande, deux fois plus massive et seize fois plus lumineuse que le Soleil.
On la surnomme la galaxie du Parapluie en raison de sa forme assez inhabituelle. Zoom sur NGC 4651 dans la Chevelure de Bérénice.
Voyage dans la Chevelure de Bérénice :
Mais qu’est-il arrivé à la galaxie NGC 4651 ? Pour le savoir il faut se rendre dans la Chevelure de Bérénice, entre les constellations du Bouvier et du Lion. Le nom de ce groupe d’étoiles fait référence à la reine Bérénice II d’Égypte, qui sacrifia sa longue chevelure comme offrande à Aphrodite. C’est dans cette constellation que se niche NGC 4651, une galaxie de magnitude 10,8. Située à environ 35 millions d’années-lumière de nous, elle a été découverte par William Herschel le 30 décembre 1783. Elle a ensuite été intégrée au New General Catalog Objects, l’un des catalogues d’objets célestes les plus connus dans le domaine de l’astronomie amateur, avec le catalogue Messier.
Le double amas de Persée est un des plus beaux objets célestes. il est en outre très facile à admirer au début des nuits d’automne.
Je vous invite à sortir un soir à la nuit tombée. Mettez-vous dans un endroit éloigné de toute pollution lumineuse et tournez-vous en direction du nord. Laissez bien vos yeux s’accoutumer à l’obscurité puis repérez le W caractéristique de la constellation de Cassiopée (vous pouvez utiliser la carte de Stelvision). Vous remarquerez juste en dessous une petite tache cotonneuse au milieu des étoiles de la Voie lactée.
Le 8 septembre dernier les comètes 260P/McNaught et C/2018 N2 (ASASSN) se trouvaient dans un coin de la constellation du Bélier.
Deux lointaines voyageuses :
Les comètes du moment sont très discrètes : aucune n’est visible dans une paire de jumelles, encore moins à l’œil nu. Que les nostalgiques de Hale-Bopp ou de Hyakutake passent leur chemin ! Seuls les astrophotographes aguerris peuvent capturer les astres chevelus qui traversent actuellement le Système solaire. Il aura fallu tout le talent de Gerald Rhemann pour saisir le rapprochement apparent entre deux lointaines voyageuses dans la constellation du Bélier (à l’ouest des Pléiades) le 8 septembre.
Avec le logiciel StarMax il est très facile de faire une rotation d’étoiles. Exemple avec ce cliché réalisé le 14 août après le coucher de la Lune gibbeuse.
La Terre tourne, pas le ciel :
La Terre tourne sur elle-même autour d’un axe imaginaire, un mouvement à l’origine de l’alternance des jours et des nuits. Cette rotation explique pourquoi nous voyons le Soleil et la Lune se lever à l’EST et se coucher à l’OUEST environ 12 heures plus tard. Si vous admirez le ciel nocturne vous noterez les mêmes déplacements des étoiles : les constellations semblent circuler d’EST en OUEST également. Ces déplacements ne sont bien entendu qu’apparents puisque c’est notre planète qui tourne en réalité. L’axe imaginaire de rotation de la Terre se prolonge en direction du pôle nord céleste marqué par une étoile, la Polaire.
La constellation d’Orion fascine les hommes depuis des millénaires et les photographes depuis plus d’un siècle. Visite guidée.
Un chasseur puni :
Elle est de retour ! Chaque année à cette époque, la constellation d’Orion, sans conteste la plus belle de toutes, occupe le ciel au Sud-Est avant l’aube. Elle nous raconte l’histoire d’un chasseur arrogant. Il mourut foudroyé par le venin d’un scorpion (lire à ce sujet Pompéi : une mosaïque illustre le mythe d’Orion et du Scorpion). Dans la mythologie grecque, le chasseur géant Orion passait son temps à se vanter de ses prouesses. Exaspérée, Héra, sœur et femme de Zeus, lui envoya un scorpion qui le piqua et le tua.
Un pommier sous les étoiles, ça vous dit ? La nouvelle image que je vous présente fait partie de la série consacrée aux rotations d’étoiles.
Comme un goût de pomme :
Savez-vous que le pommier se décline en une quarantaine d’espèces et plus de 20.000 variétés ? Cet arbre fruitier est un incontournable des jardins. Il résiste aux grands froids et peut se planter un peu partout. Selon les variétés la récolte s’étire de juillet à octobre. Celui que j’ai choisi a encore quelques jours de maturité à gagner avant que les gourmands ne viennent le dépouiller.
Aujourd’hui j’ai envie de rendre hommage aux arbres, ces géants immobiles et bienfaiteurs qui tutoient les étoiles dans une clairière en Bresse.
Savourons la nuit :
Le jour s’en est allé en cette fin de mois d’août. La Lune est proche de son Dernier Quartier et ne se lèvera pas avant minuit. C’est le moment idéal pour admirer la Voie lactée. C’est une rivière d’étoiles qui s’écoule du nord au sud. Son intensité lumineuse ne se dévoile qu’à ceux qui s’échappent des villes. Il faut fuir tout éclairage artificiel (ce qu’on appelle la pollution lumineuse). Une fois le site d’observation atteint, prenez votre temps. Écoutez les bruits de la nuit, multiples craquements et sons émis par un peuple dont nous ne connaissons rien ou presque. Le temps également pour nos yeux de s’accoutumer au noir qui n’est jamais total, à nos pupilles de se dilater. Nous pourrons alors collecter les précieux photons qui tombent du ciel.
Le chemin qu’ils ont parcouru défie l’imagination : ils ont mis des années, voire des siècles pour arriver jusqu’à nous à la vitesse hallucinante de 300.000 kilomètres par seconde. Chacune de ces chandelles célestes est un soleil qui brûle dans un silence assourdissant. Continuer la lecture de La Voie lactée s’étire entre les cimes des arbres→
En combinant les images des télescopes spatiaux Chandra et Hubble, les astronomes ont reconstitué l’aspect du rémanent de supernova SNR 0509-67.5.
Un télescope pour les rayons X :
Subrahmanyan Chandrasekhar fut l’un des pionniers de l’astrophysique du XXe siècle. C’est donc en son honneur qu’a été nommé l’observatoire spatial Chandra. Il a été lancé en 1999 (9 ans après le télescope Hubble) par la navette spatiale Columbia. Son télescope est dédié à l’étude des émissions de rayons X. Ces rayons sont émis par quelques-unes des sources célestes les plus énergétiques (trous noirs, supernovae, étoiles à neutrons…).
Une rivière d’étoiles qui serpente au-dessus de la rivière de la Guyotte ? Récit d’un spectacle nocturne que nous offre la Bresse.
Quand le train enjambait la rivière :
La Guyotte est une rivière qui s’écoule en Saône-et-Loire. Elle prend sa source dans l’Étang de Bajodière à Saint-Usuge à une altitude de 206 mètres. Elle rejoint le Doubs (altitude de 176 mètres) après un parcours de 41 kilomètres. Le pont qui l’enjambe sur ce cliché pris à Saint-Bonnet en Bresse est celui de l’ancienne voie ferrée qui reliait Dôle à Chalon-sur-Saône.
Parmi les joyaux du ciel d’été ne manquez pas l’amas d’Hercule, Messier 13. Il dévoile sa beauté au télescope mais vous pouvez déjà le repérer au jumelles.
Vestiges cosmiques :
Les amas globulaires intéressent beaucoup les astrophysiciens. Avec des âges compris entre 10 et 14 milliards d’années ils font office de fossiles des galaxies dont ils occupent la périphérie. On en compte environ 200 en orbite autour de notre Voie lactée. L’un d’entre eux est visible dans la modeste constellation d’Hercule, à l’ouest du Triangle d’été. Enregistré sous le matricule M 13 par Charles Messier en 1764, il avait été découvert cinquante ans plus tôt par Edmond Halley (ce dernier est surtout connu pour avoir le premier soupçonné la périodicité des comètes).
Je vous présente Beautiful Sky, ma dernière création. Ce diaporama rassemble quelques-unes de mes images du ciel nocturne, à apprécier sans modération.
Le dernier diaporama de mes images remonte à un an. C’est en effet au cours de l’été 2018 que je vous avais proposé Qu’est-ce que la Voie lactée. J’y avais réuni un certain nombre de mes clichés accompagnés d’explications. J’y présentais ce joli spectacle qui s’offre à nous au cours des nuits estivales.
Outre son observatoire astronomique, la commune de Saint-Michel l’Observatoire compte un joli moulin à vent restauré il y a quelques années.
Un village célèbre :
Dans les Alpes de Haute-Provence, la petite commune de Saint-Michel l’Observatoire est bien connue pour ses installations astronomiques. C’est là que se trouve le T193. Ce télescope professionnel a permis de découvrir en 1995 la première exoplanète. La construction après la Seconde Guerre mondiale de cet observatoire est à l’origine du nouveau nom du village, auparavant appelé Saint-Michel.
Les Rochers des Mourres sont d’étranges sculptures rocheuses à découvrir en Haute-Provence. Les voici photographiées sous les étoiles.
Une histoire d’érosion :
Les Rochers des Mourres sont une curiosité géologique située sur la commune de Forcalquier, dans les Alpes de Haute-Provence. Meules de foin, vasques, cylindres, ces roches aux formes multiples sont issues de la calcification d’herbiers aquatiques à différents stades de leur croissance. Imaginez il y a 25 millions d’années une zone marécageuse, entre lac et rivière. De grands herbiers capturent dans leur feuillage le calcaire des sédiments jusqu’à former de véritables rochers. La vase ensevelit petit à petit le site, recouvrant ces édifices.
Passant au méridien vers minuit au mois de mai, la constellation du Lion abrite un spectaculaire triplet de galaxies à découvrir dans une longue-vue.
Dans les pattes du Lion :
Ce mois-ci je vous invite à partir à la découverte de la constellation du Lion qui domine les nuits de printemps dans l’hémisphère nord. Blottie entre le Cancer et la Vierge, la constellation du Lion est bien connue des astronomes. Son étoile la plus brillante n’est autre que la célèbre Régulus, qui forme avec Arcturus (Bouvier) et Spica (Vierge) le triangle de printemps. Mais ne le confondez pas avec le triangle d’hiver ou le triangle d’été.
Nichée dans la très modeste constellation des Chiens de Chasse, Messier 51 est un passage obligé pour tout amoureux des belles galaxies.
Une galaxie incontournable :
Vous savez que beaucoup d’astronomes ont eu leur vocation en découvrant Saturne dans un instrument astronomique. Cependant ceux qui ont le bonheur d’admirer la galaxie Messier 51 dans un grand télescope ne sont pas en reste. Pour la trouver levez la tête : en début de nuit au printemps, vous repérerez facilement la Grande Ourse. La discrète constellation des Chiens de Chasse se trouve juste à côté. Vous pouvez commencer à rechercher cette galaxie spirale avec une longue-vue ou une paire de jumelles (cartes de repérage sur BinocularSky).
On surnomme également Messier 51 la galaxie du Tourbillon (Whirlpool). Elle est le résultat de la rencontre de deux galaxies. Une grande qui a une structure en spirale et une petite que l’on voit au bout d’un des « bras » de la spirale.
Récit d’une fraîche nuit passée sous le beau ciel étoilé de la Bresse, à côté de la yourte dans laquelle une association organise des soirées contes.
La yourte des contes :
Samedi 27 avril. À l’Écolieu du Portail on s’installe confortablement pour une soirée contes. Dans la yourte nouvellement construite le poêle ronfle. Il faut dire que la journée a été pluvieuse et que la nuit s’annonce fraîche. De temps à autre je quitte discrètement ma chaise et je mets le nez dehors.
Un assemblage de 54 clichés haute résolution pris par le télescope spatial Hubble révèle la richesse stellaire de Messier 33, la galaxie du Triangle.
54 images assemblées :
25 millions : c’est le nombre d’étoiles que l’on pourrait compter (si l’on en croît la NASA) sur cette mosaïque. Elle est constituée de 54 images réalisées par le télescope spatial Hubble. Il s’agit d’un zoom incroyablement détaillé de la galaxie Messier 33. Elle est appelée aussi galaxie du Triangle du nom de la modeste constellation qui l’héberge. Le Triangle est d’ailleurs la seule constellation de toute la voûte céleste à porter le nom d’une figure géométrique.