Archives pour la catégorie Actualités

Swan et Lovejoy, deux comètes qui se ressemblent

Pour les astronomes, le début de cette année 2015 est marqué par le passage d’une jolie comète, C/2014 Q2 Lovejoy, un astre chevelu qui ressemble beaucoup à C/2006 M4 Swan. Il suffit pour s’en convaincre de regarder les images réalisées à 8 ans d’intervalle par l’astrophotographe Gerald Rhemann.

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La comète C/2006 M4 Swan a été découverte le 20 juin 2006 par Robert D. Matson en Californie et Michael Mattiazzo en Australie en analysant des images réalisées par la caméra Swan du satellite solaire SOHO. Elle est passée au périhélie (sa plus courte distance au Soleil) le 28 septembre 2006 avant de s’en éloigner définitivement.

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On a retrouvé Beagle 2 sur Mars

25 décembre 2003 : alors que chacun fête Noël autour du sapin, les membres de l’Agence spatiale européenne (ESA) attendent eux aussi un cadeau venu du ciel. La sonde Mars Express doit en effet larguer Beagle 2, un petit atterrisseur de 60 kg (dont 30 kg d’instruments scientifiques).

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Beagle 2, baptisé du nom du bateau qui transporta Charles Darwin autour du monde entre 1831 et 1836, doit analyser le sol de la planète Mars et y rechercher d’éventuelles traces de vie.

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Festival d’arcs-en-ciel au Nouveau-Mexique

Lorsque le Soleil s’est levé le 9 janvier sur la petite station de sports d’hiver de Red River au Nouveau-Mexique, il a offert pendant quelques instants un incroyable spectacle qu’a eu le temps d’immortaliser Joshua Thomas.

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De nombreux photométéores  se sont produits simultanément dans le ciel du côté du Soleil levant sous forme d’arcs lumineux, faisant penser à des arcs-en-ciel.

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LDN 483, une nébuleuse sombre dans le Serpent

Situé à 700 années-lumière de la Terre dans la constellation du Serpent, LDN 483 ( Lynds Dark Nebula 483) est la dernière cible du télescope MPG/ESO de 2,2 mètres de diamètre installé à l’Observatoire de La Silla au Chili (à une vingtaine de kilomètres du futur télescope géant E-ELT).

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Réalisé et publié en 1962 par l’astronome américain Beverly Turner Lynds, le catalogue Lynds Dark Nebula rassemble les nébuleuses sombres qui ont été découvertes sur les plaques photographiques du Palomar Sky Survey, un important relevé photographique du ciel nocturne réalisé à l’observatoire du Mont Palomar jusqu’en 1958.

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Huygens sur Titan, c’était il y a 10 ans

Le 14 janvier 2005 la sonde Cassini (6 tonnes) a largué le module Huygens (un peu plus de 300 kg) sur l’un des satellites de Saturne, Titan. C’est à ce jour le record d’atterrissage le plus éloigné de la Terre (1,2 milliard de km).

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Au cours de sa descente sous un parachute, le module Huygens n’a cessé de nous transmettre des données sur cet étonnant satellite naturel glacé.

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Cabu, Charb, Tignous et Wolinski, des noms d’astéroïdes ?

Les quatre dessinateurs du journal hebdomadaire satirique Charlie Hebdo tués lors d’un attentat le 7 janvier 2015 vont peut-être donner leur nom à des astéroïdes.

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C’est en tout cas la proposition faite par Jean-Claude Merlin, un  astronome amateur français qui traque depuis 40 ans les comètes et surtout les astéroïdes : il en a déjà découvert plus de 150 à l’aide de son télescope ou à distance via des télescopes robotisés.

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Que cache la météorite de Tissint ?

C’est dans la nuit du 18 juillet 2011 que des nomades ont observé la chute d’une météorite dans le sud du Sahara marocain, à proximité de la petite ville de Tissint.

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7 à 10 kilos de débris de cette météorite ont été récupérés dans les mois qui ont suivi par des collectionneurs et quelques laboratoires.

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Comète C/2014 Q2 Lovejoy : du côté d’Orion

L’astronome amateur australien Terry Lovejoy doit être ravi : sa cinquième comète, C/2014 Q2, fait le bonheur des observateurs en ce début d’année 2015.

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Même si C/2014 Q2 n’est qu’une faible petite tache verte pour qui l’observe sans instrument, elle offre de belles possibilités aux astronomes armés d’un télescope et aux astrophotographes.

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Le télescope Hubble zoome sur la galaxie d’Andromède

Le télescope spatial américain Hubble va fêter cette année son vingt-cinquième anniversaire. Doté d’un miroir principal de 2,40 m, il a été placé sur orbite (à un peu plus de 500 km d’altitude) le 24 avril 1990 par une navette spatiale, et nous offre depuis d’extraordinaires images de l’Univers.

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Les astronomes viennent de l’utiliser pour réaliser une gigantesque mosaïque photographique d’une partie de la galaxie d’Andromède, Messier 31.

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Le cercueil sur Mars, une paréidolie

Vous avez peut-être vu circuler sur les réseaux sociaux une image prise par le rover Curiosity, montrant un cercueil posé sur le sol de la planète Mars !

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Il s’agit d’une paréidolie, une sorte d’illusion d’optique : notre cerveau se met à associer une image qui nous est familière face à une information visuelle ambiguë.

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Une supernova dans la galaxie NGC 4666

Le 9 décembre 2014 le télescope automatisé du ASAS-SN a découvert une supernova dans NGC 4666 (sa nomination dans le New General Catalogue of Nebulae and Clusters of Stars), une galaxie spirale située à environ 80 millions d’années-lumière de nous, dans la constellation de la Vierge.

Cette galaxie est connue pour son fort taux de production de nouvelles étoiles, qui s’allument au passage d’un puissant courant de gaz prenant naissance au centre de la galaxie.

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Mais ce qu’a photographié l’astronome Gregor Krannich ci-dessus n’est pas la naissance, mais la mort spectaculaire d’une étoile. Une supernova est en effet l’explosion phénoménale d’un soleil mourant qui va d’un seul coup multiplier son éclat de plusieurs millions de fois, rendant l’astre moribond aussi brillant que la galaxie qui l’héberge.

Les astronomes attendent avec impatience l’explosion d’une supernova dans notre propre galaxie, la Voie lactée, un spectacle qui ne s’est pas produit depuis 1604, donc avant l’invention des lunettes et télescopes.

Le 24 décembre, date de la photographie réalisée par Gregor Krannich, la supernova avait une magnitude de 12. Comme toutes les supernovae, celle de la galaxie NGC 4666 a vu ensuite son éclat diminuer progressivement. L’explosion a projeté dans l’espace des gaz et de la matière stellaire qui donneront naissance à une nébuleuse

Mars : le mystère du méthane reste entier

L’histoire du méthane martien a commencé en 2003, quand l’orbiteur européen Mars Express en a détecté pour la première fois dans l’atmosphère de la Planète rouge.

Pour expliquer la présence de ce composé chimique, les chimistes proposèrent alors différente scénarios, comme l’action des rayons ultraviolets sur de la matière organique amenée par des météorites, ou la dégradation de microbes dans le sous-sol martien.

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On attendait donc beaucoup des mesures du taux de méthane directement réalisées au niveau du sol martien.

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L’eau terrestre ne viendrait pas des comètes

L’instrument Rosina (Rosetta Orbiter Spectrometer for Ion and Neutral Analysis) installé à bord de la sonde Rosetta a rendu son verdict : l’eau de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko (sur laquelle le module Philae s’est endormi) est très différente de l’eau terrestre, comme le révèle une étude publiée le 9 décembre dans le magazine Science Express.

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On sait depuis longtemps que lorsque la Terre s’est formée il y a 4,5 milliards d’années, elle était sèche et aride. L’eau (qui recouvre aujourd’hui 70% de sa surface) a été amenée ensuite, et on pensait jusqu’à présent que cette eau était arrivée de l’espace grâce aux astéroïdes et aux comètes.

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La comète C/2014 Q2 Lovejoy arrive

Le 17 août 2014, l’astronome amateur Terry Lovejoy découvrait une comète (surnommée C/2014 Q2 Lovejoy) depuis son observatoire situé non loin de Brisbane, dans l’état du Queensland. Terry Lovejoy, qui a réalisé cette découverte à l’aide d’une caméra CCD et d’un simple télescope de 20 centimètres de diamètre, n’en est pas à son coup d’essai.

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C’est la cinquième fois qu’il découvre un astre chevelu, et son nom est tout particulièrement associé à C/2011 W3 Lovejoy, l’une des plus belles comètes qui illumina le ciel de l’hémisphère sud début janvier 2012, après avoir résisté à son survol du Soleil entre le 15 et le 16 décembre 2011 (à une distance de 140.000 kilomètres).

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Barnard 68, la botte du Père Noël

Barnard 68 est un nuage de gaz très froid appelé globule de Bok. Il ressemble à une tache d’encre au milieu des étoiles dans la constellation d’Ophiuchus.

Le Père Noël aurait-il perdu une de ses bottes dans le ciel avant sa traditionnelle tournée ? C’est ce que pourrait laisser penser cette très belle image réalisée par le Very Large Telescope européen installé au Chili, non loin du futur E-ELT.

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Cette masse sombre devant les étoiles est Barnard 68, un nuage moléculaire situé à environ 450 années-lumière. C’est à la fin du XIXème siècle que l’astronome américain E. E. Barnard le découvrit, alors qu’il photographiait la Voie lactée.

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Le cratère Gale, sur Mars, est un ancien lac

Si Curiosity arpente depuis l’été 2012 le fond du grand cratère martien Gale (155 kilomètres de diamètre), c’est parce que cette région est particulièrement intéressante aux yeux des scientifiques.

En 30 mois d’exploration, le rover américain a croisé de nombreux affleurements rocheux et lits de cours d’eau asséchés ; mais l’objectif prioritaire était le mont Sharp, une montagne au centre du cratère haute de 5500 mètres, trop grande pour jouer le rôle d’un piton central comme on en observe dans les cratères lunaires (voir Copernic par exemple).

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Au pied du mont Sharp, Curiosity a découvert la vrai nature de l’édifice : il s’agit d’un empilement de couches sédimentaires qui se sont accumulées pendant des dizaines de millions d’années.

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Feu vert pour le télescope géant E-ELT

l’E-ELT, pour European Extremely Large Telescope, est un télescope géant de 39 mètres de diamètre que l’Europe doit réaliser au cours de la prochaine décennie. Cet instrument gigantesque (qui pourra observer l’Univers en lumière visible et dans l’infrarouge) sera installé au sommet du Cerro Armazones.

Cette montagne culmine à 3000 mètres d’altitude dans le désert d’Atacama au nord du Chili et se situe à une vingtaine de kilomètres du VLT européen, le Very Large Telescope.

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Le miroir principal de l’E-ELT sera constitué de 798 éléments hexagonaux de 1,45 mètre de diamètre, le tout permettant d’atteindre une surface totale de 1 116 mètres carrés pour une masse de 150 tonnes.

Le 4 décembre le conseil de l’ESO (European Southern Observatory) a approuvé la première phase de construction du télescope portant sur la coupole et la structure principale de l’instrument (les travaux d’arasement du Cerro Amazones ont déjà débuté depuis quelques mois).

L’ESO doit encore trouver des partenaires pour financer l’optique adaptative du télescope (indispensable pour annuler les effets néfastes de la turbulence atmosphérique) et 210 des 798 miroirs hexagonaux.

Une image fascinante du satellite Europe

Comme Io, Ganymède et Callisto, Europe est l’un des 4 satellites de Jupiter découverts par le savant italien Galilée en 1610 à l’aide de sa lunette astronomique.

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Ce satellite galiléen (le second après Io en partant de la planète géante) est recouvert d’une couche de glace parcourue de longues fractures, sous laquelle se trouve sans doute un océan. Mais quelle source de chaleur peut donc permettre l’existence de cet océan souterrain ?

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On a réveillé la sonde New Horizons

Souvenez-vous : en août 2006, au cours d’une réunion à Prague, l’Union Astronomique Internationale (IAU) décidait de reclasser Pluton dans le groupe des planètes naines (un stade intermédiaire entre planète et petit corps), qui compte à ce jour cinq membres : Cérès, Pluton, Hauméa, Makémaké et Éris.

Cette décision n’avait sans doute pas beaucoup ému la sonde américaine New Horizons partie quelques mois plus tôt (en janvier 2006) pour un long voyage qui va l’amener à survoler Pluton (et son très gros satellite Charon) pendant l’été 2015.

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Après 1873 jours d’hibernation (la sonde étant mise hors tension pour ménager ses composants), elle vient d’être réveillée. Elle se trouve actuellement à plus de  4,6 milliards de kilomètres de la Terre et il lui reste 257 millions de kilomètres à parcourir avant de survoler Pluton le 14 juillet 2015 à une distance de 10.000 kilomètres et à une vitesse de 11 km/sec.

Après son survol de Pluton, la sonde poursuivra son voyage en direction d’un groupe de planétésimaux qui orbitent à 1,5 milliard de kilomètres de Pluton dans une zone appelée la ceinture de Kuiper. La NASA annoncera en 2016 les cibles choisies pour cette exploration.

Saturne dans l’ombre des anneaux

Saturne est la sixième planète du Système solaire en partant du Soleil, la seconde par la taille après Jupiter (ces deux planètes sont des géantes gazeuses). Mais ce sont ses anneaux qui rendent la planète Saturne fascinante.

Galilée les découvre en 1610 à l’aide de sa petite lunette astronomique mais ne comprend pas ce dont il s’agit. Christian Huygens suppose le premier en 1654 que Saturne est une planète entourée par des anneaux, et 20 ans plus tard Jean Dominique Cassini imagine que ces anneaux sont constitués d’une multitude de petits corps en orbite autour de la planète.

En hommage à ces deux scientifiques, on a surnommé Cassini l’orbiteur qui survole Saturne et ses satellites depuis 2004, et Huygens la sonde qui s’est posée sur le satellite Titan en janvier 2005.

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La sonde Cassini a réalisé cette image au mois d’août dernier, alors qu’elle se trouvait à 1,7 million de kilomètres de Saturne (la résolution est de 102 km par pixel). Le satellite Téthys est visible en bas à droite.

Contrairement à ce que pourrait laisser penser ce cliché, la région du pôle sud de Saturne (en bas à gauche) n’est pas entourée de bandes. Il s’agit seulement de l’ombre des anneaux éclairés par le Soleil qui se projette sur cet hémisphère. Quant aux anneaux eux-même, ils sont visibles de profil sous la forme d’une mince bande lumineuse au niveau de l’équateur de Saturne.