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L’eau terrestre ne viendrait pas des comètes

L’instrument Rosina (Rosetta Orbiter Spectrometer for Ion and Neutral Analysis) installé à bord de la sonde Rosetta a rendu son verdict : l’eau de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko (sur laquelle le module Philae s’est endormi) est très différente de l’eau terrestre, comme le révèle une étude publiée le 9 décembre dans le magazine Science Express.

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On sait depuis longtemps que lorsque la Terre s’est formée il y a 4,5 milliards d’années, elle était sèche et aride. L’eau (qui recouvre aujourd’hui 70% de sa surface) a été amenée ensuite, et on pensait jusqu’à présent que cette eau était arrivée de l’espace grâce aux astéroïdes et aux comètes.

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Barnard 68, la botte du Père Noël

Barnard 68 est un nuage de gaz très froid appelé globule de Bok. Il ressemble à une tache d’encre au milieu des étoiles dans la constellation d’Ophiuchus.

Le Père Noël aurait-il perdu une de ses bottes dans le ciel avant sa traditionnelle tournée ? C’est ce que pourrait laisser penser cette très belle image réalisée par le Very Large Telescope européen installé au Chili, non loin du futur E-ELT.

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Cette masse sombre devant les étoiles est Barnard 68, un nuage moléculaire situé à environ 450 années-lumière. C’est à la fin du XIXème siècle que l’astronome américain E. E. Barnard le découvrit, alors qu’il photographiait la Voie lactée.

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Gaz et poussière autour de la comète 67P

Alors que l’ESA cherche toujours à localiser l’atterrisseur Philae sur la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko, l’orbiteur Rosetta poursuit ses investigations.

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Une mosaïque réalisée à partir de 4 images prises le 20 novembre par la caméra de navigation NavCam de Rosetta révèle une augmentation du niveau d’activité de la comète (qui se rapproche du Soleil), d’où s’échappent des petits jets de gaz et de poussière.

Des indices laissent également penser qu’une fine “atmosphère” de gaz et de poussière entoure la comète mais les scientifiques restent prudents pour le moment (il pourrait s’agir d’un phénomène de diffusion de la lumière provoquée par les optiques de la caméra NavCam).

Les images qui composent la mosaïque, d’une résolution d’environ 2,6 mètres/pixel, on été prises à une trentaine de kilomètres de distance.

Philae : son premier atterrissage en image

L’aventure de l’atterrisseur Philae sur la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko se poursuit. Après la journée du 14 novembre pleine de surprises et d’incertitudes, la nuit qui a suivi a livré son lot de bonnes nouvelles.

L’ESA a d’abord présenté des images prises le 12 novembre par l’orbiteur Rosetta sur lesquelles on distingue le premier contact de l’atterrisseur Philae avec le sol de la comète. Rosetta se trouvait alors à 15 kilomètres de 67P et la résolution est d’environ 1 mètre par pixel.

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L’image ci-dessus a été faite 3 min 34 sec avant l’atterrissage de Philae, alors que l’atterrisseur était environ 250 mètres au-dessus de la surface.

L’image ci-dessous a été prise 1 min 26 secondes après le premier contact de Philae avec le sol de la comète. La marque sombre correspond très probablement au nuage de poussière soulevé par l’atterrisseur, dont le point théorique de contact a été matérialisé par un carré vert.

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Alors que Philae avait interrompu ses communications hier en fin de journée, il a redonné signe de vie vers 23h30 heure française, confirmant qu’il avait bien réussi son forage, le premier jamais réalisé sur une comète. Les instruments Cosac et Ptolémée ont commencé la recherche de gaz et de molécules organiques dans l’échantillon collecté.

Ayant épuisé toute son énergie, Philae s’est mis ensuite en mode “veille”, éteignant la quasi-totalité de ses instruments. Avant cela les ingénieurs de l’ESA étaient parvenus à faire légèrement pivoter l’atterrisseur, un mouvement destiné à mieux orienter les panneaux solaires, seule source d’énergie possible désormais (la pile de Philae est entièrement déchargée).

Il faudra attendre les prochains créneaux d’ensoleillement pour voir si Philae reçoit assez d’énergie pour émettre à nouveau et donner de ses nouvelles. En attendant l’équipe du CNES a souhaité bonne nuit à l’atterrisseur !

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