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Gaz et poussière autour de la comète 67P

Alors que l’ESA cherche toujours à localiser l’atterrisseur Philae sur la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko, l’orbiteur Rosetta poursuit ses investigations.

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Une mosaïque réalisée à partir de 4 images prises le 20 novembre par la caméra de navigation NavCam de Rosetta révèle une augmentation du niveau d’activité de la comète (qui se rapproche du Soleil), d’où s’échappent des petits jets de gaz et de poussière.

Des indices laissent également penser qu’une fine “atmosphère” de gaz et de poussière entoure la comète mais les scientifiques restent prudents pour le moment (il pourrait s’agir d’un phénomène de diffusion de la lumière provoquée par les optiques de la caméra NavCam).

Les images qui composent la mosaïque, d’une résolution d’environ 2,6 mètres/pixel, on été prises à une trentaine de kilomètres de distance.

Zoom sur le sol de Mercure

Première planète du Système solaire en partant du Soleil, Mercure est cartographiée par l’orbiteur américain Messenger depuis le mois de mars 2011.

Maintenant à court de carburant, la sonde se rapproche de la planète à chaque orbite et s’y écrasera au mois de mars 2015. Les scientifiques mettent à profit cette lente descente pour photographier le sol de Mercure avec une résolution inégalée.

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L’image ci-dessus présente une zone de 5,3 kilomètres de large. Acquise le 15 septembre dernier, cette photographie révèle les détails de la paroi sud du cratère Bechet, nommé en hommage au musicien et compositeur américain de jazz Sidney Bechet.

Remarquez la différence de texture de la paroi ainsi que les nombreux petits cratères provoqués par des impacts de météorites. Le cratère Bechet, d’un diamètre de 17,6 kilomètres, se situe dans les plaines volcaniques proches du pôle nord de Mercure.

Incroyables images de Philae au-dessus de sa comète

Alors que l’atterrisseur Philae s’est endormi sur la comète  67P/Churyumov-Gerasimenko après avoir épuisé sa pile, les ingénieurs de l’ESA continuent de dépouiller les informations scientifiques collectées ces derniers jours. Ils nous proposent aujourd’hui une mosaïque d’incroyables images montrant la descente et le premier rebond de l’atterrisseur.

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Il s’agit de clichés pris par la caméra Osiris depuis l’orbiteur Rosetta à une distance de la comète d’environ 15 kilomètres avec une résolution de 28 centimètres par pixel. Les heures sont en GMT (Greenwich Mean Time), il faut ajouter 1 heure pour avoir l’heure de Paris. Pendant sa descente l’atterrisseur se déplace d’ouest en est à une vitesse d’environ 0,5m/sec. Deux images permettent de voir la zone du premier rebond (touchdown point) avant et après.

La position définitive de Philae n’est toujours pas connue mais les ingénieurs de l’ESA sont confiants : l’analyse en cours d’autres images prises par Rosetta et Philae pendant ses rebonds devraient permettre de localiser l’atterrisseur.

Philae : son premier atterrissage en image

L’aventure de l’atterrisseur Philae sur la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko se poursuit. Après la journée du 14 novembre pleine de surprises et d’incertitudes, la nuit qui a suivi a livré son lot de bonnes nouvelles.

L’ESA a d’abord présenté des images prises le 12 novembre par l’orbiteur Rosetta sur lesquelles on distingue le premier contact de l’atterrisseur Philae avec le sol de la comète. Rosetta se trouvait alors à 15 kilomètres de 67P et la résolution est d’environ 1 mètre par pixel.

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L’image ci-dessus a été faite 3 min 34 sec avant l’atterrissage de Philae, alors que l’atterrisseur était environ 250 mètres au-dessus de la surface.

L’image ci-dessous a été prise 1 min 26 secondes après le premier contact de Philae avec le sol de la comète. La marque sombre correspond très probablement au nuage de poussière soulevé par l’atterrisseur, dont le point théorique de contact a été matérialisé par un carré vert.

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Alors que Philae avait interrompu ses communications hier en fin de journée, il a redonné signe de vie vers 23h30 heure française, confirmant qu’il avait bien réussi son forage, le premier jamais réalisé sur une comète. Les instruments Cosac et Ptolémée ont commencé la recherche de gaz et de molécules organiques dans l’échantillon collecté.

Ayant épuisé toute son énergie, Philae s’est mis ensuite en mode “veille”, éteignant la quasi-totalité de ses instruments. Avant cela les ingénieurs de l’ESA étaient parvenus à faire légèrement pivoter l’atterrisseur, un mouvement destiné à mieux orienter les panneaux solaires, seule source d’énergie possible désormais (la pile de Philae est entièrement déchargée).

Il faudra attendre les prochains créneaux d’ensoleillement pour voir si Philae reçoit assez d’énergie pour émettre à nouveau et donner de ses nouvelles. En attendant l’équipe du CNES a souhaité bonne nuit à l’atterrisseur !

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