Le 14 juillet 2015, la sonde américaine New Horizons nous transmettait d’incroyables images de la surface de Pluton.
Un long voyage :
New Horizons a survolé la planète naine Pluton le 14 juillet 2015 à une distance de 12.500 kilomètres. Lancée le 19 janvier 2006, la sonde américaine était alimentée en énergie par 11 kilogrammes de plutonium. En effet, son voyage l’emmenait trop loin du Soleil pour pouvoir utiliser des panneaux photovoltaïques. À son bord, huit instruments scientifiques dont un spectromètre qui a confirmé la présence de méthane sur Pluton sous forme de glace (la température de surface avoisine les -223°C).
En vidéo : survolez pour la première fois les plaines et montages gelées de Pluton
Fred Espenak était fasciné par les éclipses de Soleil. Depuis un demi-siècle, il parcourait le monde pour les admirer.
Monsieur Eclipse :
On avait fini par le surnommer “Mr Eclipse“. Depuis l’observation de sa première éclipse totale de Soleil en mars 1970, Fred Espenak n’avait jamais cessé de les admirer et d’en calculer les paramètres. Cet astrophysicien (à la retraite depuis 2009) en a observé plus d’une trentaine. Il avait l’habitude de dire : “ Sur l’échelle de la beauté des phénomènes naturels, une éclipse partielle de Soleil est de 3, et une éclipse totale est d’un million. Rien n’est comparable à une éclipse totale. Si vous habitez près de la trajectoire de l’éclipse totale, mais légèrement en dehors, et que vous décidez de ne pas vous y rendre le jour J, vos voisins et amis qui assisteront à l’éclipse vous en parleront et vous le regretterez. Alors, efforcez-vous d’aller voir l’éclipse totale si possible. »
Fred Espenak a observé plus d’une trentaine d’éclipses totales de Soleil. @ NASA
Lorsqu’il travaillait au Goddard Space Flight Center, Fred Espenak se consacrait au développement et à l’utilisation de spectromètres infrarouges pour sonder les atmosphères des planètes, une activité qui le conduisait à utiliser les plus grands télescopes de la planète. La surveillance de l’ozone dans l’atmosphère de Mars, la détection des vents sur Vénus, Mars et Titan, ou encore l’étude des hydrocarbures dans les stratosphères de Jupiter et Saturne n’avaient pas de secret pour lui. Continuer la lecture de Décès de Fred Espenak, célèbre chasseur d’éclipses→
C’est dans la nuit du 26 au 27 septembre que la sonde DART doit entrer en collision avec Dimorphos, un astéroïde de 160 mètres.
Mission kamikaze :
DART (Double Asteroid Redirection Test) est une mission de défense planétaire imaginée par la NASA. Elle a pour objectif d’observer les effets de l’impact d’une sonde sur un petit corps céleste, Dimorphos. Ce dernier est la lune d’un astéroïde plus volumineux, Didymos (lire à ce sujet les astéroïdes avec plusieurs lunes seraient très courants). En effet, le risque de voir un petit corps céleste entrer un jour en collision avec la Terre n’est pas nul. N’oublions pas ce qui s’est passé le 15 février 2013 au-dessus de la ville russe de Tcheliabinsk :
Avec DART (qui signifie “fléchette” en anglais), les planétologues veulent voir si l’impact d’une sonde sur un astéroïde est suffisant pour le faire légèrement dévier de sa trajectoire. Patrick Michel, directeur de recherche au CNRS, nous présente les enjeux de cette mission :
Les images du dernier survol de Jupiter et de Ganymède par la sonde Juno sont saisissantes. La NASA les a réunies dans une superbe vidéo.
Ganymède cache un océan :
En partant de Jupiter, Ganymède est le troisième satellite galiléen. Il fut observé pour la première fois (avec Io) le 7 janvier 1610 à Padoue par Galilée à l’aide d’une lunette astronomique. Cette lune fut ensuite étudiée de près par les sondes Pioneer 10 (décembre 1973), puis Voyager (1979) et Galileo (1995-2002). Quand on scrute la surface de Ganymède, on constate que cette lune est recouverte pour un tiers par des régions sombres très anciennes fortement cratérisées. Le reste est constitué de régions plus claires et plus jeunes traversées par de profonds sillons que les scientifiques ont du mal à expliquer.
En observant les anomalies dans l’oscillation des aurores polaires autour des pôles de Ganymède, des scientifiques en ont conclu qu’il devait exister sous la surface de cette lune un océan salé de 100 km de profondeur, une quantité d’eau supérieure à celle des océans terrestres !
Survol en accéléré :
En orbite autour de Jupiter depuis l’été 2016, la sonde Juno a effectué le 8 juin 2021 son 34e survol rapproché de la planète géante. Un passage qui lui a donné la possibilité de photographier Ganymède à une distance d’un peu plus de 1.000 kilomètres. Aucune sonde ne s’était aventurée aussi près depuis le survol de Galileo il y a vingt ans. Dans l’animation réalisée par la NASA, on découvre les différentes régions claires et sombres à la surface de Ganymède, ainsi que plusieurs cratères d’impact très brillants.
Le spectateur est ensuite transporté 3.400 kilomètres au-dessus de la surface nuageuse de Jupiter. Au milieu d’un magnifique maelstrom de volutes gazeuses, plusieurs cyclones sont visibles sous la forme d’ovales blancs ainsi que de nombreux éclairs.
L’ingénieure Swati Mohan dirigeait les opérations de guidage du rover Perseverance au moment de son arrivée sur Mars en février 2021.
Une femme aux commandes :
“Touchdown confirmed !” : l’annonce avait provoqué une explosion de joie dans la salle de contrôle du JPL le jeudi 18 février 2021. C’est l’ingénieure Swati Mohan qui avait prononcé cette phrase historique peu avant 22 heures. Le rover Perseverance venait de se poser avec succès sur la planète Mars. L’aboutissement d’un vol interplanétaire de plusieurs mois et de sept minutes d’une descente infernale.
Des chercheurs américains ont mis au point le petit rover PitRanger. Sa mission : étudier le sous-sol de la Lune.
Des trous dans la Lune :
Les missions d’exploration lunaires par les orbiteurs LRO (américain) et Kaguya (japonais) nous ont permis de connaître les moindres détails de la surface de notre satellite naturel. Grâce aux télescopes embarqués sur ces sondes, il a été possible de découvrir de nouvelles formations géologiques. Les plus énigmatiques sont des puits. On a identifié environ 200 trous dont le diamètre varie de quelques mètres à un kilomètre.
Ces gouffres correspondent à l’effondrement d’une partie du plafond d’anciens tunnels de lave. Des grottes géantes qui peuvent s’étirer sur des dizaines de kilomètres. Voilà une aubaine pour de futurs colonisateurs qui pourraient s’y abriter des radiations intenses et y construire de véritables villes souterraines.
Toujours en pleine exploration depuis qu’il s’est posé sur Mars en août 2012, le rover martien Curiosity est une des plus belles réussites de la NASA.
Une exploration inédite :
Visionnée près de 25 millions de fois depuis sa présentation, l’animation mettant en scène le rover martien Curiosity est un modèle du genre. À l’occasion de la Fête de la Science, alors que la planète Mars est au plus près de nous, revivez en vidéo la saga du plus ambitieux programme d’exploration planétaire.
Pour cette mission la NASA a mis les petits plats dans les grands, dépensant 2,5 milliards de dollars. Curiosity emporte 75 kg de matériel scientifique dont deux laboratoires. Ces derniers seront approvisionnés en échantillons prélevés par une foreuse. Pour faire face à la rigueur des hivers martiens le rover est équipé d’un générateur thermoélectrique à radioisotope. Il est en outre conçu pour parcourir 20 km et gravir des pentes à 45°. Continuer la lecture de Vidéo : revivez l’extraordinaire odyssée du rover Curiosity→
Une coopération internationale a permis d’observer avec succès une occultation d’étoile par Polymèle. Cet astéroïde doit être survolé par une sonde en 2027.
Des Troyens pour Lucy :
En octobre 2021, la NASA a prévu de lancer Lucy. Cette sonde doit survoler pas moins de six astéroïdes entre 2027 et 2033. Si Donaldjohanson est un membre de la ceinture principale, les cinq autres sont des astéroïdes troyens. Ces derniers se situent aux points de Lagrange L4 et L5 de Jupiter.
Le 11 novembre 2019 l’observatoire spatial solaire SDO a filmé le transit de Mercure devant le Soleil dans différentes longueurs d’onde.
L’observatoire solaire SDO (Solar Dynamics Observatory) a été lancé il y a plus de 10 ans (le 11 février 2010 exactement) par la NASA depuis Cap Canaveral en Floride par une fusée Atlas V. Placé ensuite sur une orbite géosynchrone (à 36.000 km d’altitude environ), ce satellite de plus de 3 tonnes (il mesure 2 m par 4,5 m) observe en continu le Soleil dans différentes longueurs d’onde. Il peut ainsi étudier l’activité de notre étoile, comme l’apparition d’un filament géant ou le développement de taches gigantesques.
Un assemblage de 54 clichés haute résolution pris par le télescope spatial Hubble révèle la richesse stellaire de Messier 33, la galaxie du Triangle.
54 images assemblées :
25 millions : c’est le nombre d’étoiles que l’on pourrait compter (si l’on en croît la NASA) sur cette mosaïque. Elle est constituée de 54 images réalisées par le télescope spatial Hubble. Il s’agit d’un zoom incroyablement détaillé de la galaxie Messier 33. Elle est appelée aussi galaxie du Triangle du nom de la modeste constellation qui l’héberge. Le Triangle est d’ailleurs la seule constellation de toute la voûte céleste à porter le nom d’une figure géométrique.
Un astrophotographe amateur a réussi à immortaliser la capsule Crew Dragon et le vaisseau Progress MS 10 amarrés à la Station spatiale internationale (ISS).
Samedi 2 mars la nouvelle capsule Crew Dragon de SpaceX (société célèbre pour avoir également lancé une Tesla Roadster dans l’espace) a quitté la Terre pour rejoindre la Station spatiale internationale et s’y amarrer automatiquement avec succès 24 heures plus tard. Cela faisait huit ans (depuis la mise à la retraite des navettes spatiales américaines) que les astronautes américains étaient obligés de faire appel aux Russes et à leur inusable fusée Soyouz pour rejoindre l’ISS.
Même si à l’occasion de ce vol inaugural la capsule Crew Dragon n’emportait qu’un mannequin (Ripley, du nom d’Ellen Louise Ripley, le personnage de fiction interprété par l’actrice américaine Sigourney Weaver dans le film Alien réalisé par Ridley Scott en 1979), il s’agit d’une très belle performance qui devrait pouvoir redonner aux États-Unis leur indépendance dans le domaine du transport spatial. Continuer la lecture de Vue de la Terre, la capsule Crew Dragon amarrée à l’ISS→
Plusieurs astrophotographes ont découvert sur leurs images de l’éclipse de Lune du 21 janvier le flash provoqué par l’impact d’une météorite.
En 2019 nous fêtons le cinquantenaire du premier Homme sur la Lune et nombreux sont ceux qui vont admirer notre satellite naturel. C’était déjà le cas le lundi 21 janvier en fin de nuit : les astrophotographes se sont mobilisés en grand nombre pour immortaliser une belle éclipse de Lune. Si la plupart d’entre eux ont obtenu de jolies images de notre satellite naturel rougi lors de sa traversée du cône d’ombre terrestre, certains ont eu la surprise de découvrir un petit point brillant sur leurs clichés.
Différents télescopes de la NASA ont été mobilisés pour suivre le passage de 46P/Wirtanen, la comète de l’année, appelée aussi comète de Noël.
46P/Wirtanen est passée à un peu plus de 11 millions de kilomètres de nous le 16 décembre. Bien que ce soit l’astre chevelu le plus brillant de l’année qui se termine, elle était à peine visible à l’œil nu (magnitude 4 environ), même dans un ciel très sombre (il était préférable de l’observer à l’aide de jumelles ou d’une longue-vue). La NASA a braqué plusieurs instruments dans sa direction (article en anglais) pour en apprendre un peu plus sur cette comète découverte le 17 janvier 1948 par l’astronome américain Carl Alvar Wirtanen et qui revient nous voir tous les 5,5 ans.
Une tempête de sable ne cesse de prendre de l’ampleur sur Mars. Un événement climatique prévisible alors que la Planète rouge se rapproche de nous.
Les ingénieurs de la NASA l’ont annoncé le 12 juin : ils n’ont plus aucun contact avec le rover Opportunity qui affronte sa pire tempête de sable depuis son arrivée sur Mars au début de l’année 2004. Installé près du cratère Endeavour, dans Perseverance Valley, le robot américain a certainement mis en veille tous ses circuits pour économiser l’énergie qui fait défaut : en raison d’une violente tempête de sable, les panneaux solaires du rover ne reçoivent plus assez de lumière pour un fonctionnement correct.
Détectée pour la première fois le 30 mai par le vaisseau MRO depuis son orbite, cette tempête s’étendait sur 35 millions de kilomètres carrés (le quart de la surface martienne) le 12 juin et pourrait à terme recouvrir toute la planète comme ce fut le cas en 2001 (images ci-dessus). Continuer la lecture de Tempête de sable géante sur la planète Mars→
Un Cubesat qui accompagne la mission Insight en direction de la planète Mars a photographié le couple Terre-Lune à 1 million de kilomètres.
Le 5 mai 2018, la mission américaine InSight (INterior exploration using Seismic Investigations, Geodesy and Heat Transport) a quitté la Terre en direction de la Planète rouge avec à son bord le sismomètre français Seis (Seismic Experiment for Interior Structures). L’atterrissage est prévu le 26 novembre prochain dans Elysium Planitia, pas très loin du rover Curiosity. La station Insight est accompagnée par deux Cubesat, MarCO A et B, qui assureront la transmission des données télémétriques de la station pendant sa traversée de l’atmosphère martienne.
Le 9 mai, à 1 million de kilomètres de la Terre, les ingénieurs de la NASA ont réalisé une image à l’aide de la caméra fisheye de MarCO-B pour s’assurer que l’antenne à gain élevé placée à bord de ce Cubesat s’était bien déployée. Opération réussie, avec en prime une image du couple Terre-Lune. Continuer la lecture de En route pour Mars, un Cubesat photographie la Terre→
Après son voyage immobile vers la planète Mars, l’astrobiologiste français Cyprien Verseux va passer un an sur la base Concordia en Antarctique.
Si vous vous intéressez aux projets de bases habitées permanentes sur la planète Mars, le nom de Cyprien Verseux vous dit forcément quelque chose. Cet astrobiologiste français mène des recherches autour des micro-organismes capables de transformer les ressources naturellement présentes sur la Planète rouge en produits nécessaires à la survie humaine.
Cyprien Verseux est arrivé pour un hivernage d’un an sur la base Concordia en Antarctique.
Il a fait partie il y a deux ans de la mission HI-SEAS IV (Hawaii Space Exploration Analog and Simulation), un programme de simulation de la vie dans un habitat sur Mars conduit par l’Université d’Hawaï et la NASA : avec cinq autres jeunes scientifiques, il s’était enfermé pendant douze mois dans un dôme pour vivre dans les mêmes conditions qu’un voyage sur Mars.
Une aventure que Cyprien Verseux raconte dans son livre Vivre sur Mars, 365 jours pour tester la vie sur la Planète rouge. Cette fois l’astrobiologiste a délaissé les pentes ensoleillées du Mauna Loa à Hawaii pour un endroit beaucoup moins hospitalier : Concordia, la base scientifique la plus isolée du monde. Continuer la lecture de L’astrobiologiste Cyprien Verseux est en Antarctique→
C’est début mai que devrait s’envoler la mission américaine Insight en direction de la planète Mars avec à son bord le sismomètre français Seis.
2018 sera l’année de la Planète rouge : lors de l’opposition très attendue le 27 juillet elle se trouvera à un peu moins de 58 millions de km de la Terre et son disque orangé (une couleur provoquée par l’oxyde de fer présent en grande quantité dans le sol martien) aura un diamètre de 24 sec d’arc et une magnitude de -2,8. Ce sera alors l’astre le plus brillant du ciel nocturne si on fait abstraction de la Lune.
Les premiers morceaux d’une météorite ayant explosé il y a quelques jours au-dessus du Michigan ont été récupérés par des spécialistes.
Les habitants du Michigan, aux États-Unis, ont été impressionnés par l’explosion d’un bolide dans la soirée du 16 janvier. Aussi brillante que la Pleine Lune, une boule de feu a été observée depuis de nombreux états (Illinois, Pennsylvanie, Ohio, Indiana, Wisconsin, Ontario, et Iowa) avant de se désintégrer au-dessus du Michigan dans un grand bruit de tonnerre. L’onde de choc est même à l’origine d’un séisme de magnitude 2 détecté par les sismographes de l’USGS (United States Geological Survey). l’IMO (International Meteor Organization) a reçu plus de 400 rapports d’observation concernant le passage (à plus de 45.000 km/heure) et la désintégration de ce morceau d’astéroïde qui a également été filmé (voir la vidéo à la fin de l’article).
Après avoir survolé la Terre le 22 septembre, la sonde américaine Osiris-Rex a enfin pris la direction de l’astéroïde Bennu qu’elle rejoindra courant 2018.
Osiris-Rex (Origins-Spectral Interpretation-Resource Identification-Security-Regolith Explorer) est une mission de la NASA qui prévoit l’étude de l’astéroïde Bennu (fin 2018) et le retour d’échantillons sur Terre en 2023. C’est la troisième sonde spatiale du programme New Frontiers après New Horizons (qui se dirige vers l’astéroïde 2014 MU69 après avoir survolé la planète naine Pluton et son compagnon Charon en 2015) et Juno (en orbite autour de Jupiter depuis l’été 2016).
Le miroir de 6,5 mètres de diamètre du James Webb Space Telescope (JWST) a rejoint le centre spatial Johnson de la NASA à Houston pour de nouveaux tests.
La fin du mois de mai 2017 a marqué un tournant dans le développement du James Webb Space Telescope. Jusqu’à présent c’est au Goddard Space Flight Center à Greenbelt dans le Maryland (là où la NASA dispose de la plus grande salle blanche du monde pour réaliser et tester ses systèmes spatiaux), que s’était déroulé l’assemblage des dix-huit segments en béryllium recouverts d’or qui constituent le miroir principal du prochain télescope spatial.