En rotation autour de Jupiter, les quatre principaux satellites sont accessibles dans une petite lunette. Un spectacle sans cesse renouvelé.
Satellites galiléens :
Les quatre principaux satellites de Jupiter ont été observés pour la première fois par Galilée en janvier 1610. Dans sa modeste longue-vue, la vision qu’en a l’astronome italien a de quoi le sidérer. Alors que depuis des siècles on prétend que tous les astres tournent autour de la Terre, il y en a donc quatre qui gravitent autour de Jupiter ! Nous en savons un peu plus à leur sujet aujourd’hui. En partant de la planète gazeuse, on trouve successivement :
Io (3630 km de diamètre) qui circule à 421 600 km
Europe (3138 km de diamètre) qui circule à 670 900 km
Ganymède (5262 km de diamètre) qui circule à 1,07 million de km
Callisto (4806 km de diamètre) qui circule à 1,8 million de km
Quand Jupiter se donne en spectacle, à chacun sa technique pour en garder un souvenir. Photo ou dessin, tout est possible !
Une géante qu’on admire :
Quand on pointe Jupiter avec un télescope, le spectacle est souvent au rendez-vous. Si la Grande Tache Rouge (GTR) est invisible (en raison de la rotation de la planète), il reste le ballet des satellites. En effet, Io, Europe, Ganymède et Callisto présentent chaque nuit une disposition différente. Pour savoir à quoi s’attendre, il suffit d’utiliser une application comme Shallowsky. Elle nous permet de visualiser la position des quatre lunes découvertes par Galilée :
Imaginez de conjuguer tous ces phénomènes le même soir : un passage de la GTR et trois lunes collées à la planète. C’est le spectacle auquel on pouvait assister le 02 novembre 2022. Continuer la lecture →
Le phénomène est rare : le 15 août 2021, certains observateurs bien situés pourront admirer un triple transit des satellites de Jupiter.
Des satellites et des ombres :
Les astronomes parlent de transit lorsqu’un astre passe devant un autre. Si les deux objets célestes ont la même taille apparente (cas du Soleil et de la Lune), on observe une éclipse. Quatre petites lunes orbitent autour de Jupiter. Galilée, qui les a découvertes, a été le premier observateur à repérer leur ballet autour de la planète gazeuse géante. Le passage d’un satellite devant Jupiter est assez banal : rien qu’en 2021, il s’en produit plusieurs centaines ! Notez qu’il est plus facile d’observer avec un télescope le transit de l’ombre d’un satellite (tache noire sur fond clair) que le satellite lui-même devant la planète.
Observer deux transits est déjà moins courant. Le 5 juin dernier, l’astronome amateur Quentin Gineys avait pu immortaliser les ombres de Ganymède et Io. Mais un triple transit est beaucoup plus rare : c’est ce que pourront admirer le 15 août les observateurs situés en Asie et en Australie. Continuer la lecture →
Les images du dernier survol de Jupiter et de Ganymède par la sonde Juno sont saisissantes. La NASA les a réunies dans une superbe vidéo.
Ganymède cache un océan :
En partant de Jupiter, Ganymède est le troisième satellite galiléen. Il fut observé pour la première fois (avec Io) le 7 janvier 1610 à Padoue par Galilée à l’aide d’une lunette astronomique. Cette lune fut ensuite étudiée de près par les sondes Pioneer 10 (décembre 1973), puis Voyager (1979) et Galileo (1995-2002). Quand on scrute la surface de Ganymède, on constate que cette lune est recouverte pour un tiers par des régions sombres très anciennes fortement cratérisées. Le reste est constitué de régions plus claires et plus jeunes traversées par de profonds sillons que les scientifiques ont du mal à expliquer.
En observant les anomalies dans l’oscillation des aurores polaires autour des pôles de Ganymède, des scientifiques en ont conclu qu’il devait exister sous la surface de cette lune un océan salé de 100 km de profondeur, une quantité d’eau supérieure à celle des océans terrestres !
Survol en accéléré :
En orbite autour de Jupiter depuis l’été 2016, la sonde Juno a effectué le 8 juin 2021 son 34e survol rapproché de la planète géante. Un passage qui lui a donné la possibilité de photographier Ganymède à une distance d’un peu plus de 1.000 kilomètres. Aucune sonde ne s’était aventurée aussi près depuis le survol de Galileo il y a vingt ans. Dans l’animation réalisée par la NASA, on découvre les différentes régions claires et sombres à la surface de Ganymède, ainsi que plusieurs cratères d’impact très brillants.
Le spectateur est ensuite transporté 3.400 kilomètres au-dessus de la surface nuageuse de Jupiter. Au milieu d’un magnifique maelstrom de volutes gazeuses, plusieurs cyclones sont visibles sous la forme d’ovales blancs ainsi que de nombreux éclairs.
La danse des satellites autour de Jupiter offre parfois un spectacle insolite. Exemple avec les ombres de Io et Ganymède le 5 juin.
Vous avez dit PHEMUS :
Cette année, les satellites galiléens de Jupiter (Io, Europe, Ganymède et Callisto) s’occultent ou s’éclipsent mutuellement. Les astronomes appellent cela les phénomènes mutuels ou PHEMUS. Ces parties de cache-cache se produisent quand le Soleil est dans le plan équatorial jovien, une configuration qu’on retrouve tous les six ans. On assiste à une occultation lorsqu’un satellite passe derrière un autre. Dans le cas d’une éclipse, on voit s’éteindre quelques instants un satellite qui traverse le cône d’ombre d’un autre satellite. En 2021, la mécanique céleste est à l’origine de 242 phénomènes mutuels entre le 3 janvier et le 16 novembre.
Comme Jupiter a une déclinaison négative, les observateurs situés dans l’hémisphère Sud sont mieux placés pour assister aux différents PHEMUS. C’est le cas de l’astronome amateur Quentin Gineys installé sur l’Île de la Réunion. Continuer la lecture →
Le 7 avril c’est l’opposition de Jupiter, la meilleure période pour admirer la planète géante gazeuse. Ne manquez pas ce rendez-vous !
Le 7 avril 2017 Jupiter est à l’opposition (alignement Soleil-Terre-Jupiter) à 664 millions de km de nous, soit un diamètre apparent de 44,2 sec d’arc et une magnitude de -2,4. En 2016 l’opposition s’était produite le 8 mars, la planète gazeuse géante se trouvant alors 2 millions de km plus près de nous (ce qui ne change guère le diamètre apparent de l’astre).
En vidéo : de nouvelles images de la Grande Tache Rouge
La planète gazeuse géante est très suivie par les astronomes, qu’ils soient amateurs ou professionnels, et ce pour deux raisons : d’une part son diamètre apparent est le plus important de toutes les planètes du Système solaire et d’autre part il y a toujours quelque chose à admirer à sa surface (bandes gazeuses et passage de la Grande Tache Rouge comme sur l’image ci-dessus) ou autour (ballet des 4 principaux satellites qui sont Io, Europe, Ganymède et Callisto).
La carte ci-dessus (proposée par Stelvision) vous permettra dans un premier temps de repérer facilement Jupiter, l’astre le plus brillant du ciel nocturne (si l’on fait abstraction de la Lune) qui se trouve dans la constellation de la Vierge, non loin de la brillante étoile Spica (en 2016 l’opposition de la géante gazeuse s’était produite dans le Lion).
En observant Jupiter avec une longue-vue en 1610, le savant italien Galilée découvrit 4 satellites dont Ganymède, une lune qui cache un océan salé.
Le 7 avril prochain la planète gazeuse géante Jupiter sera à l’opposition (alignement Soleil-Terre-Jupiter) à une distance de 666,3 millions de km, avec un diamètre apparent de 44,3″ et une magnitude -2,5.
Cette planète est toujours très suivie par les astronomes, qu’ils soient amateurs ou professionnels, et ce pour deux raisons : d’une part son diamètre apparent est le plus important de toutes les planètes du Système solaire et d’autre part il y a toujours quelque chose à admirer à sa surface (bandes gazeuses et passage de la Grande Tache Rouge comme sur l’image ci-dessous) ou autour (ballet des 4 principaux satellites qui sont Io, Europe, Ganymède et Callisto).
Quelques jours avant son passage au plus près de la Terre, la brillante Jupiter a passé la nuit aux côtés de la Lune presque Pleine.
Le 8 mars prochain Jupiter sera en opposition, la meilleure période pour l’observer puisque la planète gazeuse géante sera à l’opposé du Soleil par rapport à nous (elle se lèvera quand notre étoile se couchera). Jupiter, observable toute la nuit dans la constellation du Lion, sera également à sa plus courte distance de la Terre, 664 millions de km, soit un diamètre apparent de 44,4 sec d’arc. La précédente opposition de la planète géante avait eu lieu le 6 février 2015 avec un diamètre apparent de 45,3″.
En vidéo : de nouvelles images de la Grande Tache Rouge sur Jupiter
C’est donc le moment idéal pour pointer une petite lunette astronomique en direction de la cinquième planète du Système solaire. Avec un grossissement de quelques dizaines de fois vous pourrez admirer le ballet des 4 principaux satellites découverts en 1610 par Galilée : Io, Europe, Ganymède et Callisto.
Point d’orgue de plusieurs semaines d’un beau ballet planétaire, Jupiter et Vénus sont au plus près dans la soirée du 30 juin.
22 minutes d’arc, moins que le diamètre apparent de la Pleine Lune : c’est le minuscule écart que nous observerons ce soir entre les deux plus brillantes planètes du Système solaire, Jupiter et Vénus (voir montage ci-dessous).
Sortez aux alentours de 22 heures 30 (heure locale) et regardez en direction de l’ouest : deux points lumineux semblent sur le point de se toucher.
Le 6 février la plus grosse planète du Système solaire était au périgée, sa plus courte distance à la Terre, soit 650 millions de km (le périgée a lieu lors de l’opposition, quand la planète est à l’opposé du Soleil). Située dans la constellation du Cancer, elle présente un diamètre apparent de 45,3 sec d’arc et une magnitude de -2,5 ce qui en fait l’objet le plus brillant du ciel nocturne après la Lune et Vénus.
L’image ci-dessus (réalisée avec un zoom) nous montre Jupiter dans la soirée du 7 février : on distingue deux satellites du côté est de la planète (Callisto -magnitude 5,6- et Ganymède magnitude 4,6) alors qu’à l’ouest Europe et Io se confondent très près du disque jovien.
Comme Io, Ganymède et Callisto, Europe est l’un des 4 satellites de Jupiter découverts par le savant italien Galilée en 1610 à l’aide de sa lunette astronomique.
Ce satellite galiléen (le second après Io en partant de la planète géante) est recouvert d’une couche de glace parcourue de longues fractures, sous laquelle se trouve sans doute un océan. Mais quelle source de chaleur peut donc permettre l’existence de cet océan souterrain ?
Le mardi 9 décembre, André Brahic était l’invité de la Société Astronomique de Bourgogne (SAB). Né en 1942 à Paris, André Brahic est actuellement professeur à l’Université Paris Diderot et au Commissariat à l’Énergie Atomique (CEA) à Saclay. Il a participé aux deux principales missions d’exploration du Système solaire, la mission Voyager dans les années 1980 (aux côtés de l’exobiologiste Carl Sagan) et l’actuelle mission Cassini-Huygens autour de Saturne. Il est célèbre pour avoir découvert avec son équipe les 5 anneaux de Neptune en 1984, baptisés Galle, Le Verrier, Lassell, Arago et Adams. Il est aussi l’auteur de plusieurs ouvrages, dont “De feu et de glace” (2010) et “La science, une ambition pour la France” (2012).
Enfants du Soleil : à la recherche de nos origines et de la vie dans l’Univers. L’idée d’une vie dans l’Univers n’est pas nouvelle, puisque Epicure l’évoquait déjà en 300 avant J-C, mais c’est au cours du vingtième siècle qu’elle est devenue un grand sujet de discussion.
Bien que chargé de nuages, le ciel de ce matin permettait de suivre le lent rapprochement apparent entre Jupiter (à gauche du château de la Tour) et la Lune décroissante (la Nouvelle Lune se produira le 24 septembre). Les deux astres seront au plus près (5 degrés d’écart) à l’aube du samedi 20 septembre.
Jupiter, la plus grosse planète du Système solaire, se trouve actuellement à un peu moins d’un milliard de kilomètres de la Terre.