Tous les articles par Jean-Baptiste FELDMANN

Voici PitRanger, un rover conçu pour explorer les grottes lunaires

Des chercheurs américains ont mis au point le petit rover PitRanger. Sa mission : étudier le sous-sol de la Lune.

Des trous dans la Lune :

Les missions d’exploration lunaires par les orbiteurs LRO (américain) et Kaguya (japonais) nous ont permis de connaître les moindres détails de la surface de notre satellite naturel. Grâce aux télescopes embarqués sur ces sondes, il a été possible de découvrir de nouvelles formations géologiques. Les plus énigmatiques sont des puits. On a identifié environ 200 trous dont le diamètre varie de quelques mètres à un kilomètre.

Quelques exemples de puits photographiés par l’orbiteur lunaire LRO. Chaque image fait 200 mètres de côté. © NASA/Goddard Space Flight Center/Arizona State
Refuges pour futurs colons :

Ces gouffres correspondent à l’effondrement d’une partie du plafond d’anciens tunnels de lave. Des grottes géantes qui peuvent s’étirer sur des dizaines de kilomètres. Voilà une aubaine pour de futurs colonisateurs qui pourraient s’y abriter des radiations intenses et y construire de véritables villes souterraines.

PitRanger est un petit rover conçu pour explorer les grottes lunaires. Il pourrait rejoindre la Lune dans un futur proche. © William Whittaker/ USRA/ Carnegie Mellon University

Pour le moment, aucune des missions au sol n’a pu s’approcher de ces puits. Mais leur exploration pourrait bien être au menu des prochaines aventures lunaires. Continuer la lecture de Voici PitRanger, un rover conçu pour explorer les grottes lunaires

D’où viennent les curieux cratères inversés sur Mars ?

Au chapitre des curiosités que nous dévoile la planète Mars, les cratères inversés sont des formations qui intriguent les planétologues.

Le passage au plus près de la planète Mars au mois d’octobre nous a donné l’occasion d’en explorer les paysages. En effet nous avons déjà évoqué le sourire du cratère Galle, la fonte de la calotte polaire sud, le gigantisme du volcan Olympus Mons ou encore la beauté des dunes. Voici maintenant les cratères inversés. Ces étranges formations nous ont été révélées par MRO, cet orbiteur qui scanne à haute résolution les reliefs de la Planète rouge.

Exemple de cratère inversé sur la planète Mars. © NASA/JPL/University of Arizona

Les planétologues ont imaginé un scénario pour expliquer ces cratères inversés. Selon eux il s’agit probablement d’anciens cratères d’impacts qui se sont remplis de lave. Ce magma refroidi et solidifié a mieux résisté à l’érosion. L’abaissement du niveau du reste du paysage aurait ainsi laissé apparaître ces monticules circulaires. Continuer la lecture de D’où viennent les curieux cratères inversés sur Mars ?

Que voir dans le ciel nocturne au mois de janvier 2021

L’observation de la délicate lumière zodiacale, le ballet des planètes et de la Lune sont au programme de ce mois de janvier 2021.

Sortez couvert :

En astronomie l’hiver est une saison peu appréciée en raison des basses températures qui peuvent parfois décourager les observateurs. Pourtant, la saison a des atouts indéniables. Les nuits sont très longues et il n’est nul besoin de veiller très tard pour observer. D’autre part, lorsque le ciel nocturne est dégagé il est particulièrement noir, ce qui n’est pas le cas en été. Je vous invite donc à mettre le nez dehors en ce mois de janvier et je vous renvoie vers les 5 conseils pour observer sans avoir froid.

Tenue chaude indispensable pour les observations hivernales. © Jean-Baptiste Feldmann

Voici quelques jolis phénomènes célestes que vous pourrez tenter d’admirer si la météo est clémente. N’oubliez pas que la carte du ciel de Stelvision vous permettra de visualiser ces phénomènes : Continuer la lecture de Que voir dans le ciel nocturne au mois de janvier 2021

Une comète permet de dater la mort d’une impératrice byzantine

Des chercheurs ont pu préciser la date de la mort d’une impératrice byzantine en s’appuyant sur le passage de la Grande comète de 1240.

Nicée, un état éphémère :

Le XIIIe siècle a été marqué par la brève existence de l’Empire de Nicée. En 1204, la prise de Constantinople par les croisés signe la fin de l’Empire byzantin d’Alexis III. Son gendre, Théodore Laskaris, se réfugie à Nicée où il reconstitue un état qui s’étale de la mer Égée à la mer Noire. À sa mort en 1221, sa fille Irène Lascarine devient impératrice de Nicée (elle est mariée à Jean Vatatzès, le successeur de l’empereur Théodore Lascaris). L’Empire de Nicée disparaîtra en 1261 avec la reconquête de Constantinople.

Représentation de l’impératrice Irène Lascarine. https://albumromanski.pl/

L’impératrice Irène exerce le pouvoir aux côtés de son mari. Ensemble, ils établissent des relations amicales avec les états voisins. Selon les récits historiques, Irène est considérée comme une impératrice modeste et prudente tenue en haute estime par le peuple. Continuer la lecture de Une comète permet de dater la mort d’une impératrice byzantine

En images : les Terriens ont immortalisé la Grande conjonction

Retour sur le rendez-vous Jupiter-Saturne. De Melbourne à Stonehenge en passant par la Russie, les Terriens ont immortalisé ce spectacle.

Un rendez-vous exceptionnel :

Considérée comme l’annonce d’une prochaine catastrophe au Moyen Âge (tout comme le passage des comètes), la Grande conjonction a été remarquée par les Hommes depuis l’Antiquité. De nombreux textes font mention de ce rapprochement entre Jupiter et Saturne qui se produit tous les 19,86 ans.

En raison de leur mouvement autour du Soleil, les deux planètes gazeuses géantes se rattrapent tous les 20 ans environ. C’est en tout cas l’impression que nous avons depuis notre observatoire terrestre. Le 21 décembre 2020, seulement 6 minutes d’arc séparaient les deux astres (équivalent au 1/5e du diamètre apparent de la Lune). Un écart minuscule qu’on n’avait pas connu depuis 1623 (c’était à l’époque de Galilée) et qu’on ne reverra pas avant 2080 !

Direction Sud-Ouest :

Chacun a pu suivre le rapprochement des deux astres tout au long du mois de décembre. Bien entendu il s’agissait d’un écart apparent. Jupiter est en effet situé à 5,86 Unités astronomiques, deux fois plus près que Saturne. Il suffisait de porter le regard une fois la nuit tombée en direction du Sud-Ouest. De nombreux Terriens ont ainsi découvert et photographié cette rencontre planétaire pendant plusieurs semaines.

Le 6 décembre, l’écart entre les deux planètes était de 1,5 degré (trois fois le diamètre de la Pleine Lune). Dix jours plus tard cet écart avait été divisé par trois et la jeune Lune était présente.  À partir de cette date, une simple longue-vue permettait d’admirer les deux planètes ensemble. On pouvait déjà remarquer une ribambelle de satellites autour d’elles. Les quatre satellites galiléens d’un côté, Titan et ses principaux voisins de l’autre.

Le 21 décembre la séparation entre les deux géantes gazeuses était la plus petite. En France la météo a été très capricieuse mais ailleurs quelques astrophotographes ont eu le privilège d’assister au spectacle. La mécanique céleste étant immuable, les deux planètes vont poursuivre leur orbite et s’éloigner l’une de l’autre. Le prochain rendez-vous entre Jupiter et Saturne est fixé au 31 octobre 2040.

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Pluie d’étoiles filantes au-dessus du parc national des Everglades

La pluie d’étoiles filantes de l’essaim des Géminides le 14 décembre 2020 a été immortalisée depuis le parc national des Everglades en Floride.

Aux Etats-Unis, le parc national des Everglades est une zone humide classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. C’est le plus grand écosystème de mangrove du pays (il s’étend sur un peu plus de 6.000 km²). Il sert de refuge à une quarantaine d’espèces menacées (comme la panthère de Floride) et à plusieurs centaines d’espèces d’oiseaux et de poissons.

C’est là que le photographe Michael Palozzola a passé une nuit complète à photographier les Géminides. Douze heures à capturer les étoiles filantes qui apparaissent chaque année à cette époque. Continuer la lecture de Pluie d’étoiles filantes au-dessus du parc national des Everglades

Les spectacles célestes en 2020, entre science et poésie

Les douze mois écoulés ont été très riches en événements astronomiques. Retour en images sur les spectacles célestes de 2020.

Alors que pour beaucoup 2020 laissera un goût amer en raison de la pandémie, les amoureux du ciel nocturne ont connu une très belle année. Astronomes amateurs et astrophotographes ont pu se délecter avec de nombreux spectacles célestes. Je vous propose d’en retrouver quelques-uns que j’ai pu immortaliser avec la complicité de Christine, ma compagne. Ce diaporama composé d’une trentaine de clichés est accompagné du Prélude en Do Majeur de Jean-Sébastien Bach.

Voici quelques informations sur les clichés qui composent ce montage. Les liens renvoient aux articles associés : Continuer la lecture de Les spectacles célestes en 2020, entre science et poésie

En Alaska, magnifique jeu de lumière autour de la Pleine Lune

La Pleine Lune n’est guère appréciée par les photographes. Sauf si elle s’accompagne d’étonnants jeux de lumière comme sur ce cliché réalisé en Alaska.

Pleine Lune nordique :

Le photographe Sebastian Saarloos est surtout connu pour ses images d’aurores boréales. C’est une vocation assez logique quand on vit comme lui en Alaska. Et le nouveau cycle solaire devrait offrir plein de belles opportunités. Mais pour lui comme pour beaucoup d’astrophotographes, la présence de la Pleine Lune est une gêne sérieuse. L’éclat de notre satellite naturel efface la plupart des étoiles. Et je ne vous parle même pas des discrètes nébuleuses ou des lointaines galaxies ! Alors, peut-on réconcilier les amoureux du ciel nocturne avec la brillante Séléné ?

Je pense que la réponse se trouve dans cette étonnante image. Elle montre notre satellite naturel peu après son lever, auréolé d’un cercle lumineux. Les tons sont renforcés sur ce cercle de part et d’autre de la Lune. De quoi s’agit-il ? Continuer la lecture de En Alaska, magnifique jeu de lumière autour de la Pleine Lune

La Lune avale une étoile de la constellation du Scorpion à l’aube

Ce dimanche 13 décembre à l’aube le mince croissant de Lune a occulté une brillante étoile du Scorpion, Graffias (magnitude 2,6) à 7h30.

Les occultations d’étoiles offrent un joli spectacle facile à observer. C’est d’autant plus intéressant quand l’astre est lumineux et la Lune en croissant. Deux conditions réunies ce matin avec l’une des plus belles occultations de l’année. Elle concernait une étoile de la constellation du Scorpion. Il s’agit de Graffias (Beta Scorpii), la septième étoile la plus brillante de la constellation. Les astronomes savent que ce système sextuple (6 étoiles liées gravitationnellement) se situe à 400 années-lumière.

La vieille Lune va passer devant l’étoile Graffias du Scorpion. © Jean-Baptiste Feldmann

La Lune quant à elle achève sa lunaison, 35 heures avant la Nouvelle Lune. Ce matin la lumière cendrée était parfaitement visible comme on peut le constater sur ce cliché. Une pose d’une seconde à 3200 iso avec une focale de 300 millimètres. L’objectif était monté sur un boîtier Nikon D7100. Continuer la lecture de La Lune avale une étoile de la constellation du Scorpion à l’aube

Pleine Lune : l’étrange succès d’un très médiocre montage photo

Le partage d’un montage photo sur les réseaux sociaux a parfois des conséquences inattendues. Exemple avec cette Pleine Lune au bout d’une route.

Le succès de cette photo est indéniable. Des centaines de milliers de “like“, une multitude de partages, la publication sur des pages d’organismes de nature… Serai-je en train de vous parler de l’une des superbes images primées au concours BigPicture Natural World ? Pas du tout ! Le cliché en question n’est qu’un très mauvais montage photo. On y voit la Pleine Lune dans un ciel d’encre au bout d’une route enneigée.

Curieusement, personne n’a osé signer ce chef-d’œuvre. Personne non plus pour en revendiquer la paternité après coup. Pourtant aucun photographe ne rechignerait à voir son travail mis en valeur.  Que sait-on vraiment sur ce cliché ? Continuer la lecture de Pleine Lune : l’étrange succès d’un très médiocre montage photo

La métamorphose d’une nébuleuse n’a pris que 20 ans

Deux décennies seulement auront suffi pour révéler la spectaculaire transformation d’une nébuleuse planétaire, Hen 3-1357.

Linceul pour astre mourant :

Les nébuleuses planétaires n’ont rien à voir avec les planètes. Ces nuages cosmiques ont été appelés planétaires parce qu’ils paraissaient ronds à travers les premiers télescopes. Les observations récentes ont montré qu’en réalité cette coquille est circulaire dans moins de 20% des cas. Nous savons qu’il y a des étoiles mourantes au centre de ces nébuleuses. C’est l’astre moribond qui a créé cette coquille en soufflant ses couches externes.

La métamorphose rapide de la nébuleuse planétaire Hen 3-1357. © NASA/ESA

Les astronomes ont toujours su que ces nébuleuses étaient temporaires. Ils pensaient à juste titre qu’elles s’estomperaient au fil du temps. Ils étaient loin d’imaginer que deux décennies seulement suffiraient à montrer ces transformations. C’est ce que révèlent les images de Hen 3-1357 réalisées par le télescope Hubble en 1996 et 2016. Continuer la lecture de La métamorphose d’une nébuleuse n’a pris que 20 ans

La surface de la lointaine Pluton nous est étrangement familière

Une nouvelle analyse des données recueillies par la sonde New Horizons montre des similitudes entre les paysages de Pluton et ceux de la Terre.

Pluton, planète déchue :

Le 18 février 1930, l’astronome américain Clyde William Tombaugh, âgé de 24 ans, dénichait Pluton. La découverte fut réalisée en comparant des plaques photographiques obtenues avec un nouveau télescope de 13 pouces (environ 32,5 cm de diamètre). L’instrument était installé à l’Observatoire Lowell (celui de Percival Lowell) près de Flagstaff en Arizona. Pluton devenait alors la neuvième planète du Système solaire. Mais elle a été reclassée en 2006 dans le groupe des planètes naines par l’Union Astronomique Internationale (IAU).

Il a fallu attendre ensuite 2015 pour qu’une sonde survole Pluton. Cet honneur est revenu à New Horizons qui avait été lancée 9 ans plus tôt. Continuer la lecture de La surface de la lointaine Pluton nous est étrangement familière

Le mystérieux objet 2020 SO photographié par un amateur

Satellite temporaire de la Terre depuis quelques semaines, le mystérieux objet 2020 SO a été photographié par un astronome amateur. 

Un faux astéroïde :

Vous avez sans doute entendu parler de 2020 SO. Il s’agit d’un objet céleste d’une dizaine de mètres de diamètre repéré au mois de septembre. Il a été détecté par le réseau de surveillance d’astéroïdes Pan-Starrs (Panoramic Survey Telescope and Rapid Response System) installé à Hawaii. Cet  objet a rapidement intrigué les astronomes car ses paramètres orbitaux ne sont pas ceux que l’on trouve habituellement chez les petits astéroïdes.

Maquette de l’atterrisseur Surveyor 2. La fusée Atlas qui a servi à son lancement en 1966 est de retour sous la forme du faux astéroïde 2020 SO. © NASA

Il pourrait s’agir d’un étage de fusée qui errait dans l’espace depuis un peu plus d’un demi-siècle. Continuer la lecture de Le mystérieux objet 2020 SO photographié par un amateur

Superbe palette de couleurs pour un lever de Pleine Lune

Le lever de Pleine Lune ce 30 novembre a été particulièrement spectaculaire. Pourquoi la Lune nous offre-t-elle cette superbe palette de couleurs ?

Vous l’avez sans doute remarqué, la Lune et le Soleil rougissent quand ils sont sur l’horizon. Quel est donc ce phénomène ? C’est le physicien anglais John William Strutt Rayleigh (1842-1919) qui l’a expliqué. Sur l’horizon, la lumière (blanche) des astres traverse une grande épaisseur d’atmosphère. Les molécules qui la composent diffusent beaucoup plus la composante bleue de cette lumière que la composante rouge. C’est ce qu’on appelle la diffusion de Rayleigh. En conséquence la Lune et le Soleil sont rouges sur l’horizon et deviennent de plus en plus blancs en s’élevant. Cette belle palette de couleurs est mise en évidence sur ce cliché :

Il n’y a pas qu’une seule image ici, mais une addition de 11 prises de vues avec StarMax. C’est le logiciel qui permet également de réaliser des rotations d’étoiles. On parle de chapelet pour ce genre de montage. J’ai laissé s’écouler 2 minutes entre chaque prise de vue. Le boîtier est un Nikon D7100 . La focale est de 300 millimètres, chaque pose dure 1/15e de seconde à 400 iso. si cela vous tente, la prochaine Pleine Lune aura lieu le 30 décembre.

Vous pourriez aimer :

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Que voir dans le ciel nocturne au mois de décembre 2020

Ce mois de décembre s’annonce particulièrement riche en spectacles célestes de qualité. En espérant que la météo soit de la partie…

Un mois exceptionnel :

Décembre va-t-il conclure en apothéose une riche année astronomique ? C’est en tout cas ce que laisse penser la lecture des éphémérides. Une dernière comète pour les astrophotographes, une éclipse totale de Soleil, des étoiles filantes et une belle occultation d’étoile sont au menu. Sans parler de la Grande conjonction, une extraordinaire rencontre entre Jupiter et Saturne.

La Grande conjonction du 21 décembre sera l’événement majeur de ce mois de décembre.

Tout cela dépendra bien entendu de la météo, souvent capricieuse à cette époque. Et si tout va bien, le déconfinement progressif ne devrait pas trop entraver nos déplacements ! Continuer la lecture de Que voir dans le ciel nocturne au mois de décembre 2020

Portrait céleste : la comète C/2020 M3 (Atlas) du côté de Bellatrix

La comète C/2020 M3 (Atlas) a terminé sa traversée de la constellation d’Orion par un clin d’œil à l’une de ses plus belles étoiles, Bellatrix.

Faux rapprochement :

Elle n’est que de magnitude 7,5 mais les astronomes n’ont pas manqué de lui tirer le portrait. La comète C/2020 M3 (Atlas), beaucoup plus discrète que Neowise, passe en ce mois de novembre devant la belle constellation d’Orion. Samedi soir 14 novembre elle n’était pas très loin de l’étoile Bellatrix. Chris Schur a capturé la scène.

La comète C/2020 M3 (Atlas) du côté de Bellatrix le 14 novembre. © Chris Schur

Bien entendu le rapprochement n’est qu’apparent : la comète se trouvait à 54 millions de km de la Terre et Bellatrix à 245 années-lumière ! Le carbone diatomique et le cyanogène sont à l’origine de la couleur verte de l’astre chevelu. Continuer la lecture de Portrait céleste : la comète C/2020 M3 (Atlas) du côté de Bellatrix

Chang’E 5 : repérez aux jumelles le site d’alunissage

La sonde Chang’E 5 est en route. Et si vous profitiez de la Pleine Lune ce weekend pour localiser la région où va se poser demain la mission chinoise ? 

Une mission ambitieuse :

Avec Chang’E 5, c’est une opération particulièrement audacieuse que la Chine s’apprête à réaliser. Parti le 23 novembre, l’imposant vaisseau spatial (plus de 8 tonnes) est actuellement en route pour la Lune. Il devrait y larguer demain un atterrisseur au nord de l’Océan des Tempêtes. C’est dans la région du Mont Rümker, inexplorée jusqu’à présent, qu’il va collecter ses échantillons. Environ 2 kg de roches lunaires doivent être extraites et renvoyées sur Terre pour la mi-décembre. Une première depuis 1976, date de la précédente collecte réalisée par une sonde soviétique, Luna 24.

Pleine Lune derrière le clocher de l’église de Brochon. © Jean-Baptiste Feldmann

Je vous encourage à sortir et à profiter d’un weekend de beau temps pour admirer la Pleine Lune et y localiser les sites d’exploration. Continuer la lecture de Chang’E 5 : repérez aux jumelles le site d’alunissage

Et voici S3 Erasmus, la dernière (?) comète de l’année 2020

2020 restera un excellent cru en matière d’astres chevelus. Sauf surprise de dernière minute, la comète S3 Erasmus devrait clore l’année.

Encore une fille d’ATLAS :

La comète S3 Erasmus a été découverte dans la nuit du 17 septembre 2020 par l’astronome Nicolas Erasmus. Ce dernier a déniché l’astre chevelu dans les données recueillies par le réseau de surveillance ATLAS (Asteroid Terrestrial-impact Last Alert System). Si vous suivez l’actualité cométaire, ATLAS vous dit quelque chose. C’est ce même réseau qui a permis la découverte de C/2020 M3, la comète qui vient de traverser Orion.

La comète S3 Erasmus photographiée le 20 novembre. © Gerald Rhemann

Toujours aux aguets, Gerald Rhemann lui a tiré le portrait le 20 novembre depuis la Namibie. Une immense queue de poussières longiligne derrière une chevelure verte : S3 Erasmus a de quoi faire rêver les astrophotographes. Continuer la lecture de Et voici S3 Erasmus, la dernière (?) comète de l’année 2020

La Grande conjonction, un exceptionnel rendez-vous planétaire

La Grande conjonction, c’est une incroyable rencontre planétaire qui n’a lieu que tous les 20 ans. Le 21 décembre Jupiter et Saturne seront côte à côte !

2020, année astronomique :

S’il fallait résumer 2020, beaucoup d’entre nous évoqueraient l’épidémie de COVID-19. Mais pour les amoureux des étoiles l’année qui se termine restera un excellent cru. Ils penseront bien sûr au passage mémorable de la comète Neowise. L’astre chevelu nous a offert un très beau spectacle comme on n’en avait pas vu depuis Hale-Bopp en 1997. Les astronomes n’oublieront pas non plus la mission Osiris-Rex qui a réussi à prélever des échantillons sur l’astéroïde Bennu.

La jeune Lune suivie par Jupiter et Saturne le 18 novembre. © Jean-Baptiste Feldmann

Il y a enfin la Grande conjonction le 21 décembre. Ce sera un superbe rapprochement entre Jupiter et Saturne. L’écart entre les deux planètes géantes ne cesse de se réduire depuis des mois. Continuer la lecture de La Grande conjonction, un exceptionnel rendez-vous planétaire

Paysages lunaires à explorer (12) : Hipparque, le cratère de Tintin

Une simple lunette astronomique ou un petit télescope permettent de merveilleuses observations lunaires. Partons à la découverte du cratère Hipparque.

Au milieu de la Lune :

J’ai le plaisir de vous proposer la douzième chronique dédiée aux paysages lunaires. Cette série, commencée il y a près de quatre ans, s’enrichit régulièrement. Comme pour les précédentes chroniques, une paire de jumelles bien calée ou mieux encore une longue-vue vous suffiront pour explorer cette zone. La découverte n’en sera que plus belle si vous disposez d’une lunette astronomique ou d’un petit télescope qui en révéleront toute la richesse. Cette fois je vous entraîne sur la bordure EST de la Mer des Nuées (Mare Nubium), légèrement au NORD du Mur Droit.

Le cratère Hipparque est observable dans les meilleures conditions juste après le Premier Quartier et avant le Dernier Quartier. Il porte le nom du célèbre astronome grec qui vécut dans l’Antiquité.

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