L’astrophotographe Bob Fera vient de réaliser un somptueux portrait de la nébuleuse de l’Hélice (NGC 7293) dans le Verseau.
Spectacle cosmique éphémère :
La nébuleuse planétaire de l’Hélice (NGC 7293) se situe à 650 années-lumière dans la constellation du Verseau. C’est Karl Ludwig Harding qui l’observa le premier en 1824. Cet astronome allemand était déjà célèbre pour avoir découvert la planète naine Junon vingt ans plus tôt. Mais au fait, qu’est-ce qu’une nébuleuse planétaire ? Lorsqu’une étoile de moins de huit masses solaires arrive en fin de vie, elle projette dans l’espace ses couches externes qui forment une bulle gazeuse en expansion. Le cœur de cet astre (qui va devenir une naine blanche) émet alors un puissant rayonnement ultraviolet qui ionise le gaz de la nébuleuse, lui donnant ses couleurs :
Cette magnifique image est l’œuvre de l’astrophotographe Bob Fera. Elle a nécessité plus de 29 heures de poses cumulées avec différents filtres. Quant au télescope utilisé, son diamètre est de 43 centimètres. C’est un spectacle éphémère à l’échelle de l’Univers, quelques dizaines de milliers d’années tout au plus avant que le gaz de la nébuleuse ne se dilue complètement dans l’espace.
Neptune est à l’opposition le 21 septembre 2024. Voici quelques conseils pour localiser la dernière planète du Système solaire.
Lointaine planète :
Neptune est la huitième et dernière planète du Système solaire. Elle est la seule dont l’existence avait été prédite par le calcul avant d’être observée. Au XIXe siècle, deux astronomes ont imaginé la présence d’une planète alors inconnue pour expliquer les perturbations de l’orbite d’Uranus. L’Anglais John Couch Adams (en 1843) et le Français Urbain Le Verrier (en 1846) ont alors calculé sa position théorique. Neptune a finalement été observée le 23 septembre 1846 par l’astronome allemand Johann Gottfried Galle. Comme la planète se trouvait à seulement 1 degré de la position calculée par Le Verrier (contre 12 degrés pour Adams), c’est le Français qui a été considéré comme le découvreur :
Cette fin de nuit a été l’occasion d’observer une très partielle éclipse de Lune avant la prochaine éclipse totale du 14 mars 2025.
Entre ombre et lumière :
Chaque éclipse de Lune (il y en a en moyenne deux par an) attire les photographes et les amoureux du ciel nocturne. Lorsqu’une éclipse est totale, la Lune ne disparaît pas totalement dans le cône d’ombre de notre planète. Curieusement, elle se pare de magnifiques teintes rouges. Le phénomène s’explique par la réfraction des rayons solaires lors de leur traversée de l’atmosphère terrestre. Les rayons rouges sont déviés à l’intérieur du cône d’ombre, les autres couleurs du spectre se dispersent à l’extérieur. Mais ce 18 septembre, la Lune n’a fait qu’effleurer l’ombre de la Terre :
Comme on peut le constater sur ce cliché, le Nord de notre satellite naturel présentait une nette échancrure sombre vers 4 heures 45. Le cliché a été réalisé avec un boîtier Panasonic FZ 82 et son zoom de 1200 millimètres. Ci-dessous une image de mon installation dans la nature. Je l’ai réalisée avec un boîtier Nikon D3200 et un objectif Samyang de 12 millimètres de focale :
On craignait qu’elle ne se désintègre, mais il n’en est rien : la comète C/2023 A3 se rapproche et tient en haleine les astronomes.
Fausse crainte :
On croyait C/2023 A3 perdue. Le 8 juillet dernier, Zdeněk Sekanina avait annoncé que la prometteuse comète était en train de se fragmenter. Ce grand spécialiste s’appuyait sur la courbe de lumière de l’astre chevelu (moins élevée que prévu) pour annoncer sa fin prochaine. Mais finalement, C/2023 A3 Tsuchinshan-ATLAS se porte plutôt bien. La preuve avec cette image réalisée à l’aube du 16 septembre. Elle a été prise depuis l’Australie par Terry Lovejoy, une autre célébrité dans le monde des comètes :
Je vous propose aujourd’hui une image inhabituelle de la constellation d’Orion, qui fascine les hommes depuis des millénaires.
Vision insolite :
La célèbre constellation est de retour en fin de nuit. L’image que je vous propose a été réalisée avec un boîtier Nikon D7100, un objectif de 50 millimètres de focale et une pose de 15 secondes avec une sensibilité de 3200 iso. Grâce à la mise au point sur le premier plan (un télescope Celestron 6 XLT), on obtient des étoiles défocalisées :
Depuis son balcon lyonnais, l’astronome amateur Lionel Guyonnet a patiemment photographié Saturne et ses anneaux pendant une décennie.
Saturne au balcon :
Tous les astronomes amateurs n’ont pas la chance de disposer d’un véritable observatoire dans leur jardin. Ceux qui habitent en ville doivent s’adapter. Certains (comme Christian Bertincourt) prennent la route, d’autres (comme James Dias) se contentent d’une fenêtre ouverte. Lionnel Guyonnet, lui, dispose d’un balcon en plein cœur de Lyon. Ce n’est peut-être pas l’idéal, mais cet électricien a su en tirer profit :
En multipliant les traitements informatiques, l’astrophotographe Darya Kawa Mirza réalise d’étonnantes images lunaires.
Astrophotographe irakien :
À Erbil, la capitale du Kurdistan irakien, le jeune astrophotographe Darya Kawa Mirza (31 ans) s’est spécialisé dans l’imagerie lunaire. Depuis plusieurs années, il photographie la surface cratérisée de notre satellite naturel. Il n’est certes pas le seul, mais ses images se remarquent d’emblée. Grâce à de nombreux traitements informatiques (coloration, accentuation des reliefs…), Darya Kawa Mirza nous montre la Lune sous un nouveau jour :
Au plus près de la Terre le 8 septembre 2024, la planète Saturne nous offre le spectacle fascinant de ses anneaux. Un régal dans un télescope.
Lointaine merveille :
Saturne est une planète géante gazeuse, la seconde après Jupiter. Sa magnitude apparente peut atteindre 0 lors de son opposition (elle est alors à l’opposé du Soleil, formant l’alignement Soleil-Terre-Saturne). Pour cette opposition 2024, la sixième planète du Système solaire se situe à un peu moins de 1,3 milliard de kilomètres, dans la constellation du Verseau. Le diamètre apparent du disque de la planète est de 19 secondes d’arc, porté à 43 secondes d’arc pour la limite des anneaux :
Dans la soirée du 6 septembre, on pouvait admirer l’étoile Spica juste à côté de la Lune, alors qu’en Amérique on assistait à une occultation.
Un phare dans la Vierge :
Spica (Alpha Virginis) est la plus brillante étoile de la Vierge. Cette constellation est surtout connue pour abriter un amas de plus de 1.500 galaxies dont Arp 116. Alpha Virginis (appelée aussi l’Épi) se situe à plus de 250 années-lumière. Avec une magnitude de 1, c’est la quinzième étoile la plus brillante du ciel nocturne. Je vous rappelle que la première est Sirius dans la constellation du Grand Chien. L’Épi est en réalité une binaire à éclipses dont l’éclat varie de seulement 6/100ème de magnitude tous les quatre jours environ.
La déclinaison de Spica (-11°) lui vaut d’être régulièrement occultée par la Lune, beaucoup plus rarement par Mercure et Vénus. Hier soir, la plus brillante étoile de la Vierge se trouvait à proximité du croissant, alors qu’une occultation était visible en Amérique du Nord. Continuer la lecture de Spica frôle le jeune croissant de Lune→
Pauvre en poussières interstellaires, la fenêtre de Baade nous offre l’opportunité d’observer le centre de notre Galaxie dans le Sagittaire.
Poussières interstellaires :
Par une belle soirée d’été sans Lune, la Voie lactée fend le ciel du Nord au Sud de sa douce clarté. Cette bande laiteuse correspond à notre Galaxie vue par la tranche, notre Système solaire étant situé en périphérie.
En pointant sa modeste lunette en direction de la Voie lactée, Galilée fut le premier à constater qu’elle était composée d’une multitude d’étoiles. Ce qu’il n’imaginait pas, c’est la quantité de poussières interstellaires présentes au milieu des astres. Les astronomes ont calculé qu’en enlevant cette poussière, la Voie lactée serait assez lumineuse pour projeter des ombres !
Vous avez envie de réaliser de belles images planétaires ? Nous avons demandé à Jean-Paul Oger de nous donner quelques conseils.
Semestre planétaire :
Cela ne vous a sans doute pas échappé, mais nous sommes entrés dans une période faste pour les amoureux des planètes. Les oppositions vont se succéder : Saturne le 8 septembre, Jupiter le 7 décembre et Mars le 16 janvier 2025. Une suite de rapprochements très favorables qui pourraient vous donner envie d’immortaliser ces astres. Pour mettre toutes les chances de votre côté, voici les conseils de l’astrophotographe Jean-Paul Oger (à suivre sur Instagram), dont les superbes images illustrent cet article :
Bien choisir son matériel :
L’instrument : privilégiez les télescopes plutôt que les lunettes. Un modèle du type Cassegrain ou Dall-Kirkham est parfait, mais on peut opter pour un Newton de gros diamètre ou un Schmidt-Cassegrain. Bien que de qualité, le Maksutov est limité en diamètre. Quant au Ritchey-Chrétien, il a une obstruction centrale trop importante à l’origine d’une perte de contraste.
La caméra : les capteurs couleurs permettent aujourd’hui de réaliser de très bonnes images. Mais si le seeing est excellent, une caméra N et B avec des filtres sera encore plus performante.
L’indispensable ADC : apparu depuis quelques années, le correcteur de dispersion atmosphérique ou ADC est un petit accessoire indispensable sous nos latitudes. Plus les planètes sont basses et plus l’atmosphère agit comme un prisme en créant des liserés colorés sur le bord des astres. L’ADC permet d’éliminer la plus grande partie de ces défauts qui affectent la résolution finale des images.
Ayant découvert le plaisir d’observer avec une tête binoculaire, j’en suis venu à ne plus m’en passer. Focus sur cet accessoire.
Découverte fortuite :
Une tête binoculaire, pourquoi faire ? Cela fait plusieurs années que j’entends parler de cet accessoire. J’y voyais surtout des inconvénients : perte de luminosité (le faisceau lumineux est divisé en deux), poids important et investissement conséquent (il faut acheter la tête bien sûr, mais également un second jeu d’oculaires). Comme toujours, c’est en essayant qu’on peut vraiment se rendre compte. Cet été, j’ai pu tester l’accessoire en me rendant chez Serge Deconihout :
Ce premier jour du mois de septembre, Mercure a fait une timide apparition sous le croissant de Lune avant le lever du Soleil.
Messager des Dieux :
Mercure, c’est un peu l’Arlésienne du Système solaire. Plus proche planète du Soleil, elle est toujours délicate à observer. Elle est perdue dans les lueurs de l’aube ou du crépuscule. Les premiers Égyptiens ont d’ailleurs longtemps cru qu’il s’agissait de deux astres différents : un le soir, un autre le matin. Mais si vous savez à quel moment et dans quelle direction regarder, vous la trouverez facilement en raison de son éclat assez élevé. C’est d’ailleurs sa luminosité qui avait permis aux Sumériens de la repérer dès l’Antiquité :
En raison de son déplacement très rapide (la planète met seulement 88 jours pour faire le tour du Soleil), les Romains lui avaient donné le nom du dieu du commerce. Chez les Grecs cet astre était assimilé à Hermès, le Messager des Dieux. Comme je vous l’ai précisé dans les éphémérides, vous avez une quinzaine de jours pour tenter de la repérer avant qu’elle ne replonge dans les lueurs solaires.
Une éclipse de Lune, le retour de Mercure, l’opposition de Saturne et une prometteuse comète sont au menu de ce mois de septembre 2024.
Ombre terrestre sur la Lune :
En septembre 2024, nous assisterons à une nouvelle éclipse partielle de Lune. Elle se produira avant l’aube le mercredi 18. Peu après quatre heures du matin, la Lune entamera sa traversée du cône de pénombre terrestre. C’est à 04 heures 45 qu’aura lieu le maximum de l’éclipse. Nous verrons alors une échancrure sombre sur le bord lunaire :
George Alcock a été l’un des plus prolifiques observateurs du ciel, réalisant ses nombreuses découvertes avec de simples jumelles.
Une comète derrière la vitre :
Tout comme Patrick Moore, George Alcock aura marqué de son empreinte l’astronomie britannique du XXe siècle. Son nom est irrémédiablement associé à la comète C/1983 H1 (IRAS-Araki-Alcock). George Alcock la découvrit le 3 mai 1983, indépendamment du japonais Genichi Araki et du satellite IRAS. Alcock avait alors 71 ans. Il venait de dénicher sa cinquième comète en observant derrière une fenêtre fermée avec une simple paire de jumelles 11X80 (grossissement de 11 fois et diamètre de 80 millimètres).
Jeune observateur à l’époque, je me souviens de cet astre chevelu de magnitude 3 visible à l’œil nu comme un petit nuage diffus. La comète se déplaçait très vite (deux degrés par heure) devant les étoiles de la Grande Ourse. Grâce à un passage à seulement 0,031 UA de la Terre le 11 mai, il fut possible de détecter du soufre diatomique (S2) dans la chevelure de la comète et de mesurer la taille de son noyau (entre 5 et 8 km).
Des comètes aux novae :
Pour George Alcock, C/1983 H1 arrivait après plusieurs décennies d’observations et de découvertes, toutes réalisées depuis sa maison ou son jardin avec différentes paires de jumelles. Né à Peterborough le 28 août 1912, il assista à l’éclipse partielle de Soleil du 8 avril 1921 avec ses camarades de classe. Mais c’est l’observation d’un bolide (un météore plus brillant que Vénus) en décembre 1930 qui le décida à rejoindre la British Astronomical Association. Il se lança alors assidument dans l’observation des étoiles filantes jusque dans les années 1950, avant de se tourner vers la chasse aux comètes.
Sa petite lunette de 75 millimètres de diamètre étant insuffisante, il acheta en janvier 1959 une paire de jumelles 25X105. Six mois plus tard, il découvrit ses deux premières comètes : C/1959 Q1 le 24 août et C/1959 Q2 six jours plus tard. Ce sera ensuite C/1963 F1 le 1er mars 1963 et C/1965 S2 le 26 septembre 1965. Sa parfaite connaissance du ciel (il avait mémorisé l’emplacement de plusieurs milliers d’étoiles) lui permit de découvrir également plusieurs novae en 1967, 1968, 1970 et 1976. Il fit sa dernière découverte (Nova Herculis 1991) à 78 ans avec une petite paire de jumelles 10X50 !
Découverte par des amateurs équipés de puissants télescopes, une tempête de sable prend de l’ampleur sur la lointaine planète Mars.
Mars se réchauffe :
Comment une tempête de sable prend-elle naissance sur Mars ? Imaginez que la Planète rouge se rapproche du Soleil comme c’est le cas depuis le mois de mai 2024. Le réchauffement du sol gelé provoque une rapide sublimation du dioxyde de carbone qui s’y était déposé durant l’hiver martien. Cette sublimation entraîne la formation de courants thermiques entre les régions recouvertes de givre et celles qui dégèlent. Les ingrédients se trouvent alors réunis pour donner naissance à de puissantes tempêtes :
Les poussières de sable sont soulevées sur plusieurs milliers de mètres d’altitude. Elles sont ensuite transportées sur de grandes distances par des vents dont la vitesse peut parfois dépasser 100 kilomètres/heure. La tempête peut durer des semaines et s’étendre à toute la planète, comme ce fut le cas en 2018.
En août, le Dernier Quartier de Lune nous réserve une jolie surprise en traversant l’amas des Pléiades, un spectacle à suivre aux jumelles.
Le ciel aux jumelles :
On ne le répètera sans doute jamais assez, l’astronomie se pratique d’abord avec une paire de jumelles. Lisez par exemple mon test des Yeux de hibou. Utilisation des deux yeux, clarté, grand champ, image redressée conforme à ce qu’on voit à l’œil nu… sont quelques-unes des qualités de cet instrument. Le 26 août avant l’aube, ce sera le moment de sortir la paire sagement rangée dans un tiroir. La Lune, à son Dernier Quartier, a en effet la bonne idée de passer devant l’amas d’étoiles des Pléiades :
Un groupe d’astronomes amateurs a suivi les variations d’éclat de (761) Brendelia. Verdict : il pourrait s’agir d’un astéroïde double.
Trafic dans la ceinture principale :
(761) Brendelia fait partie de la ceinture principale d’astéroïdes entre les orbites des planètes Mars et Jupiter. Repéré le 8 septembre 1913, son nom fait référence à l’astronome allemand Otto Brendel. Cette ceinture contient plusieurs millions de petits corps dont le plus imposant, Cérès, fut découvert en 1801. Depuis quelques années, les astronomes amateurs traquent les astéroïdes. Dans leurs déplacements, ces derniers ont parfois la bonne idée d’occulter une étoile :
Mais il est également possible d’assurer un suivi photométrique de ces petits corps sur le long terme. Objectif : détecter de très faibles fluctuations de luminosité en lien avec leur rotation. C’est le travail que mène le G.O.R.A. , un groupe argentin spécialisé. Il rapporte une série de mesures concernant (761) Brendelia. Les variations d’éclat observées laissent penser que cet astéroïde serait double. Continuer la lecture de Des amateurs ont-ils découvert un astéroïde double ?→
Ce mercredi 21 août 2024, ceux qui n’étaient pas sous les nuages ont pu profiter d’une très belle occultation de Saturne par la Lune.
Spectacle étonnant :
Les astronomes étaient nombreux cette fin de nuit derrière leurs télescopes. En raison d’une météo capricieuse, tous n’ont pas eu la chance d’assister à la disparition de Saturne derrière la Lune. Cette occultation à l’aube du 21 août 2024 était l’une des belles surprises que nous offre régulièrement la mécanique céleste :
Les deux astres étant lumineux, on pouvait même observer l’occultation en ville avec une simple paire de jumelles. Les astrophotographes en ont profité pour immortaliser ce spectacle, chacun essayant de gérer au mieux la différence d’éclat entre Saturne et la Lune presque pleine :
La prochaine occultation de ce type observable en France aura lieu dans la soirée du 4 janvier 2025. La Lune sera alors beaucoup plus mince, deux jours avant le Premier Quartier. Mais cette fois encore, c’est la météo qui décidera du sort des observateurs !
La Pleine Lune s’est levée durant la soirée du 19 août dans un ciel brumeux, chargé des fumées des incendies canadiens.
Feux hors de contrôle :
Depuis plusieurs semaines, d’immenses incendies ravagent le parc national Jasper au Canada. Transportées par un flux d’ouest océanique, les fumées de ces incendies survolent actuellement la France. Voilà pourquoi le ciel a un aspect laiteux. Cette brume modifie la teinte du Soleil et de la Lune, surtout lorsqu’ils sont proches de l’horizon. Les couleurs de ces astres sont alors accentuées, comme le montrent ces images réalisées hier soir à quelques minutes d’intervalle :
Ces clichés ont été pris depuis le Beaujolais avec un boîtier Panasonic FZ 82 (sur trépied) et son zoom de 1200 millimètres. Notez au passage que les médias avaient annoncé une Super Lune. Il s’agit simplement d’une Pleine Lune proche de son périgée. Elle se caractérise alors par un diamètre apparent de plus de 33 minutes d’arc, indécelable à l’œil nu. Seule la comparaison de deux clichés (Lune au périgée/Lune à l’apogée) permet de faire la différence. La plus proche Pleine Lune de l’année aura lieu le 18 septembre prochain.