Tous les articles par Jean-Baptiste FELDMANN

Chasse galactique entre le Cobra et la Souris

Dans la constellation du Poisson volant, le Cobra (la galaxie NGC 2442) va se jeter sur la Souris (la galaxie PGC 21457).

Galaxie distordue :

Situé à environ 75 millions d’années-lumière, le Cobra est une galaxie spirale assez atypique. Avec ses deux bras principaux écartés, elle fait penser à un hameçon ou un Crochet de boucher, son autre surnom. Découverte en 1834 par John Herschel (fils du célèbre William Herschel), elle porte le numéro 2442 dans le catalogue NGC. Elle doit très certainement sa forme tourmentée à des interactions gravitationnelles avec une galaxie voisine. Une bonne candidate pourrait être la petite Souris, PGC 21457 :

Cette étonnante scène de chasse galactique a été saisie par Kevin Morefield. On explorera avec plaisir la galerie d’images et le site internet de cet astrophotographe américain. Ce superbe cliché a nécessité plus de 38 heures de poses avec un télescope de 43 centimètres de diamètre.

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Vertigineux panorama dans la Ceinture d’Orion

Une étonnante astrophotographie nous permet de plonger au cœur de la Ceinture dans la célèbre constellation d’Orion.

Les trésors d’Orion :

Les observateurs du ciel nocturne connaissent bien la Ceinture d’Orion. Située juste au-dessus de la célèbre nébuleuse Messier 42, elle se présente sous la forme de trois étoiles brillantes alignées. Il s’agit de Alnitak, Alnilam et Mintaka, des supergéantes bleues :

Au centre de la constellation d’Orion on remarque un alignement de trois brillantes étoiles. Elles forment le baudrier noué autour de la taille du chasseur dans la mythologie. C’est de là que pend l’épée qui contient la nébuleuse Messier 42. © Jean-Baptiste Feldmann

Ces trois astres forment la Ceinture où est accrochée l’épée d’Orion, un chasseur vaniteux dans la mythologie gréco-romaine. Malheureusement pour lui il fut tué par un Scorpion, un mythe représenté sur une mosaïque à Pompéi. Seule une photographie grand champ peut nous révéler la richesse de ce baudrier céleste. Continuer la lecture

Les “Yeux de hibou”, d’étonnantes jumelles

Que voit-on dans les “Yeux de hibou” ? Voici le test de ces curieuses petites jumelles qui sont en train de conquérir les astronomes. 

Une curiosité :

La plupart des amoureux du ciel nocturne ont fait leur premiers pas avec une paire de jumelles. Grâce à sa simplicité d’utilisation, c’est l’instrument idéal pour commencer à scruter le ciel nocturne. Il peut même devenir l’instrument principal de l’observateur, tant il est polyvalent. Il suffit pour s’en convaincre de feuilleter “Le ciel aux jumelles“, un excellent guide pour optimiser ses observations :

La paire de jumelles, un instrument d’astronomie indispensable. © Jean-Baptiste Feldmann

C’est au milieu d’une gamme de jumelles déjà très large qu’est apparu un nouveau modèle, les “Yeux de hibou”. De petites jumelles qui grossissent très peu mais collectent beaucoup de lumière sur un très grand champ. Une curiosité qui a tout de suite attiré mon attention et que j’ai testée. Continuer la lecture

En vidéo : nuit d’astronomie en Normandie

En Normandie, les astronomes amateurs ont aussi leur jardin secret. Ils s’y retrouvent régulièrement pour y cueillir les étoiles.

Des météorites aux étoiles :

En Normandie, certains regardent à leurs pieds pour chercher des météorites, comme ce fut le cas après la désintégration de l’astéroïde 2023 CX1. D’autres choisissent de tourner leurs yeux vers le ciel étoilé. C’est le cas des membres du club d’astronomie AVEX (Astronomie du VEXin). Les plus actifs fuient régulièrement la pollution lumineuse et se retrouvent pour observer ensemble dans le Pays d’Auge, près de Vimoutiers :

Trois d’entre eux ont rassemblé leurs images nocturnes pour réaliser cette jolie vidéo partagée par Frédéric Tapissier. Alors que l’on reconnaît dans le ciel l’amas des Pléiades et la constellation d’Orion, les astronomes, équipés de lumières rouges, s’affairent autour de leurs télescopes. Continuer la lecture

Une nouvelle grotte photographiée sur Mars

L’orbiteur MRO a photographié une grotte martienne, une cavité apparue suite à l’effondrement du plafond d’un tube de lave.

Après la Lune, Mars :

Pourra-t-on un jour descendre dans une grotte martienne ? On connaissait déjà des cavités naturelles sur la Lune, photographiées par la sonde LRO (Lunar Reconnaissance Orbiter). Sur Mars, c’est MRO qui a la capacité de repérer ces curiosités. L’orbiteur installé sur une orbite polaire basse s’est fait connaître par les incroyables images fournies par sa caméra HiRISE (High Resolution Imaging Science Experiment). En 2016, MRO photographiait un trou au fond d’un cratère d’impact sur les flans de Pavonis Mons (un volcan bouclier situé au niveau de l’équateur martien) :

Cette grotte présentait une ouverture de 35 mètres de diamètre et une profondeur de 20 mètres. On pouvait même apercevoir le fond en partie éclairé par la lumière solaire. Continuer la lecture

En vidéo : aurores boréales au Plateau de Calern

Une grande partie de l’Europe a profité de belles aurores boréales le 5 novembre. Récit depuis le Plateau de Calern.
Observatoire sous les aurores :

Situé dans les Alpes-Maritimes, le Plateau de Calern accueille depuis les années 1970 un site d’observation de l’Observatoire de la Côte d’Azur. C’est là que s’est rendu Laurent Richard dans la soirée du 5 novembre. Il a ainsi pu immortaliser de belles aurores boréales qui étaient observables jusqu’en Italie. En effet, suite à un regain d’activité solaire, nous avons eu droit à une tempête géomagnétique de niveau 3 (sur une échelle qui va de 1 à 5) :

Le photographe nous raconte : “Hier soir, au Plateau de Calern, j’ai vécu une expérience inoubliable en capturant des aurores boréales. J’ai débarqué sur le site vers 19 heures, prêt à immortaliser ce spectacle céleste. Lorsque j’ai commencé à régler mon appareil photo, une surprise incroyable s’est offerte à moi. Alors que l’appareil prenait sa première photo pour vérifier la mise au point, des couleurs époustouflantes ont envahi le ciel. Sans perdre de temps, j’ai commencé mon premier time-lapse, et cette aventure s’est poursuivie jusqu’à 3h ou 4h du matin. Les couleurs fantastiques qui dansaient dans le ciel ont été capturées dans toute leur splendeur. C’était une nuit magique, une expérience inoubliable“.

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Ombre dans la Grande Tache Rouge sur Jupiter

Le passage de Jupiter à l’opposition nous donne l’occasion de revenir sur une image étonnante d’une ombre dans la GTR.

Géante gazeuse au plus près :

Qu’est-ce qu’une opposition ? C’est le moment où une planète se trouve exactement alignée avec le Soleil et la Terre. L’astre est visible toute la nuit, c’est donc sa meilleure période d’observation. L’opposition 2023 de Jupiter a lieu aujourd’hui et la planète géante gazeuse trône dans la constellation du Bélier avec une magnitude de -2,9. Les oppositions de Jupiter reviennent tous les treize mois. Il y a donc parfois une année sans opposition, comme en 2013 et en 2025 :

Position de Jupiter dans la constellation du Bélier pour l’opposition 2023. © Stelvision

Une petite lunette permet d’admirer la planète et ses quatre principaux satellites. Io, Europe, Ganymède et Callisto présentent chaque nuit une disposition différente (voir sur Shallowsky). Il leur arrive même de passer devant la planète et d’y projeter leur ombre. Continuer la lecture

Curiosité cosmique : LDN 1622, la nébuleuse sombre

La nébuleuse sombre LDN 1622 est l’une des nombreuses curiosités célestes cachées dans la célèbre constellation d’Orion.

Ombres et lumières dans Orion :

Si vous ne devez citer qu’une seule nébuleuse dans Orion, ce sera sans hésiter M 42 mais certainement pas LDN 1622 ! Il faut bien avouer que nous préférons les nébuleuses colorées, ces nuages interstellaires dont le gaz (principalement de l’hydrogène) est ionisé par le rayonnement ultraviolet émis par de jeunes étoiles :

La plus célèbre nébuleuse en émission, Messier 42, se trouve dans la constellation d’Orion. Elle est visible (sans ses couleurs) dans une simple paire de jumelles. © Miguel Claro

Mais il existe aussi des nuages interstellaires sombres beaucoup plus froids. Alors que la température d’un nuage ionisé peut atteindre 10.000 K, celle d’un nuage moléculaire sombre n’est que de 10 K. Rappelons au passage que 0 K (Kelvin) équivaut au zéro absolu, la température la plus basse qui puisse exister. Elle correspond à −273,15 °C (Celsius). LDN 1622, l’un de ces nuages sombres, se trouve justement pas très loin de M 42 :

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Éphémérides : le ciel du mois de novembre 2023

Ce mois de novembre 2023 nous réserve quelques belles surprises comme l’occultation de Vénus par la Lune et l’opposition de Jupiter.

Occultation matinale :

Le passage de la Lune devant Vénus le 9 novembre 2023 constitue un bel événement astronomique. D’abord par sa rareté en un lieu donné, ensuite parce qu’il est observable facilement en journée. La dernière fois que le phénomène était visible en France remonte au 19 juin 2020. Il fallait ensuite se déplacer pour voir les occultations suivantes : au Japon, à l’Île de la Réunion ou encore aux Philippines.

Occultation de Vénus par la Lune le 27 mai 2022 à la Réunion. © Quentin Gineys

Jeudi 9 novembre 2023, une paire de jumelles vous permettra d’assister à la disparition de Vénus derrière la Lune aux alentours de 11 heures du matin. La seconde planète du Système solaire émergera environ une heure plus tard. Vous trouverez toutes les infos sur la page de Stelvision consacrée au phénomène.

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Observez l’éclipse partielle de Lune du 28 octobre

Une éclipse partielle de Lune se produit le samedi soir 28 octobre 2023. Voici ce que vous pourrez voir si le ciel est clément.

Une éclipse très partielle :

La Pleine Lune de ce mois d’octobre s’accompagne d’une éclipse assez discrète. En effet, dans la soirée du 28 octobre, la Lune va glisser en bordure du cône d’ombre terrestre. Si l’alignement Soleil-Terre-Lune avait été parfait, nous aurions assisté à une éclipse totale, beaucoup plus spectaculaire. Mais ne boudons pas notre plaisir, le spectacle sera quand même intéressant ce 28 octobre, si le ciel est dégagé :

Vous trouverez ci-dessous les horaires de cette éclipse. Ils sont indiqués sur ce croquis proposé par l’IMCCE sur lequel j’ai mis les horaires pour la France :

  • 20h01 : premier contact avec la pénombre
  • 21h35 : premier contact avec le cône d’ombre
  • 22h14 : maximum de l’éclipse
  • 22h52 : dernier contact avec le cône d’ombre
  • 00h26 : sortie de la pénombre

Le phénomène sera donc particulièrement intéressant entre 22h et 22h30. Au maximum de l’éclipse (22h14), une échancrure sombre sera nettement visible sur le bord Sud lunaire. Vous pourrez l’admirer à l’œil nu ou avec une paire de jumelles. Il est également possible de faire des clichés avec un smartphone ou un appareil photo équipés d’un zoom. N’hésitez pas à poser vos questions en bas de cet article et à poster vos photos sur notre page Facebook.

Des photographes à l’affût pendant une éclipse de Lune. © Jean-Baptiste Feldmann
L’éclipse du 28 octobre 2023 rappellera celle du 7 août 2017. © Jean-Baptiste Feldmann
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L’astrophotographe Carmelo Zannelli revisite Jupiter

Depuis Palerme, l’astrophotographe Carmelo Zannelli a réalisé un saisissant portrait de la planète gazeuse géante Jupiter.

Astronomie en ville :

Si je vous dis que l’on peut observer le ciel nocturne depuis Palerme, vous serez sans doute septique. C’est pourtant ce que fait Carmelo Zannelli depuis son enfance. Né en 1967 dans la plus grande ville de Sicile, il s’est intéressé très tôt à l’astronomie, encouragé par son père et son frère aîné. Il a passé de nombreuses nuits sur le balcon familial à observer les objets du catalogue Messier avec un télescope Newton 114/900. En 1984 il a fondé l’ORSA, une organisation de recherche et d’études en astronomie. Malgré la pollution lumineuse croissante de Palerme, il est encore possible d’y observer et d’y photographier les planètes :

La preuve avec cette très belle image de Jupiter prise le 3 octobre, un mois avant l’opposition de la planète géante. Pour la réaliser, Carmelo Zannelli (découvrez son site internet) a utilisé un télescope de 50 centimètres de diamètre. Continuer la lecture

ELT : la coupole du télescope géant prend forme

Sur le sommet chilien du Cerro Armazones, la coupole destinée à accueillir le télescope géant ELT est en cours d’assemblage.

Un géant sous le ciel du Chili :

Alors que le JWST explore l’Univers depuis l’espace, l’Europe a entamé la construction d’un télescope terrestre géant, l’ELT. Cet Extremely Large Telescope appartenant à l’Observatoire européen austral (ESO) permettra d’observer l’Univers en lumière visible et dans l’infrarouge. D’abord envisagé aux Canaries (où se trouve déjà le GTC), l’ELT est actuellement en cours de réalisation dans les Andes chiliennes :

L’ELT se trouve sur le Cerro Amazones, une montagne qui culmine à 3.000 mètres d’altitude dans le désert d’Atacama. Un autre observatoire de l’ESO se trouve à une vingtaine de kilomètres, le célèbre Very Large Telescope. Continuer la lecture

Pouzauges : les moulins jumeaux sous les étoiles

Le photographe Eddy Rivière a réalisé une superbe composition nocturne avec les moulins jumeaux du Terrier Marteau à Pouzauges.

Moulins vendéens :

Les moulins ont connu leur heure de gloire avant l’apparition des minoteries industrielles. Aux XVIIIème et XIXème siècles, la force de leurs ailes poussées par le vent permettait de transformer le blé en farine. En Vendée, deux  moulins jumeaux se détachent au sommet du Terrier Marteau, une colline qui domine la ville de Pouzauges. S’ils ne sont pas en ruines, c’est grâce à l’intervention d’une association de passionnés. Non seulement ils ont fière allure, mais on y fait encore de la farine à certaines occasions ! C’est la que le photographe Eddy Rivière (sur Instagram) a posé son boîtier le temps d’une image nocturne :

Cette étonnante composition a demandé une certaine préparation. Pour obtenir la trace circulaire des étoiles, le photographe a pointé son appareil photo en direction du Nord, réalisant ainsi une rotation d’étoiles. Il a pris 300 clichés de 30 secondes mais n’en a gardé que la moitié pour la composition finale. Pendant ses poses, il a éclairé les moulins et le meunier a fait tourner les ailes de celui de droite.

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Chaîne Younivers : quand astro rime avec ados

Pour inciter les jeunes à se tourner vers l’astronomie, la Société Astronomique de France a créé Younivers, la chaîne des astro-ados.

Astronomie populaire :

Younivers, voilà une chaîne YouTube (à découvrir ici) qui plairait à Camille Flammarion !  Cet astronome amateur (1842-1925) a œuvré toute sa vie pour vulgariser l’observation des astres. Il voulait une Astronomie Populaire, titre du plus célèbre des ouvrages de cet écrivain prolifique. C’est dans le même esprit qu’il fonda un observatoire à Juvisy-sur-Orge ainsi que la Société Astronomique de France :

À Juvisy-sur-Orge, la coupole installée sur la demeure de Camille Flammarion accueille encore certains soirs les amoureux des étoiles. © Jean-Baptiste Feldmann

Toujours très active, cette Société a lancé il y a quelques années la chaîne Younivers. À ce jour, plusieurs dizaines de vidéos ont été réalisées par des ados. Ils y abordent tous les sujets, du Soleil aux planètes, en passant par les aurores boréales ou encore la matière noire. Continuer la lecture

Promenade dans la région du Caucase lunaire

L’astronome amateur français Philippe Cambre nous régale avec une magnifique image de la région du Caucase lunaire.

Un Caucase sur la Lune :

C’est au XVIIe siècle, avec l’apparition du télescope, que les astronomes ont donné des noms aux différents paysages de la Lune. En 1647, la carte de Johannes Hévélius attribua aux formations lunaires les noms (grecs ou latins) de formations terrestres équivalentes. Cette nomenclature est toujours en usage. Prenons le cas du Caucase : sur Terre, cette chaîne de montagnes s’étend entre la mer Noire et la mer Caspienne. Sur la Lune, Montes Caucasus s’étire sur 500 kilomètres entre la mer des Pluies et la mer de la Sérénité :

Délimitation de la zone photographiée par Philippe Cambre (voir ci-dessous).

Cette région est particulièrement intéressante à observer aux alentours du Premier Quartier. Le terminateur n’est pas loin et les ombres accentuent les reliefs à proximité. Continuer la lecture

Cinq vidéos pour faire la Fête (de la Science) chez soi

À l’occasion de la Fête de la Science, Cielmania vous propose de vous évader dans les étoiles pour faire le plein de science et de poésie.

Science pour tous :

La Fête de la Science (site internet) vous propose de célébrer une nouvelle fois la beauté et l’utilité des sciences. Pendant une semaine (du 6 au 13 octobre) de nombreux événements gratuits se dérouleront dans toute la France. Animations, expériences, visites de labos et d’installations scientifiques, il y en a pour tous les goûts :

Pour vous mettre en appétit, je vous propose quelques belles vidéos. Une sélection forcément subjective puisqu’elles sont exclusivement dédiées à l’astronomie ! Continuer la lecture

Comment admirer la danse des satellites de Jupiter

En rotation autour de Jupiter, les quatre principaux satellites sont accessibles dans une petite lunette. Un spectacle sans cesse renouvelé. 

Satellites galiléens :

Les quatre principaux satellites de Jupiter ont été observés pour la première fois par Galilée en janvier 1610. Dans sa modeste longue-vue, la vision qu’en a l’astronome italien a de quoi le sidérer. Alors que depuis des siècles on prétend que tous les astres tournent autour de la Terre, il y en a donc quatre qui gravitent autour de Jupiter ! Nous en savons un peu plus à leur sujet aujourd’hui. En partant de la planète gazeuse, on trouve successivement :

  • Io (3630 km de diamètre) qui circule à 421 600 km
  • Europe (3138 km de diamètre) qui circule à 670 900 km
  • Ganymède (5262 km de diamètre) qui circule à 1,07 million de km
  • Callisto (4806 km de diamètre) qui circule à 1,8 million de km
Les ombres des satellites Ganymède et Io se projettent sur Jupiter. © Quentin Gineys

Il s’agit des plus imposants mais il y en a beaucoup plus, puisqu’on estime que Jupiter aurait au moins 600 lunes ! Continuer la lecture

Éphémérides : le ciel du mois d’octobre 2023

Une éclipse partielle de Lune et le ballet des planètes géantes sont quelques-uns des phénomènes astronomiques de ce mois d’octobre 2023.

Ombre terrestre sur la Lune :

Réservez votre samedi soir 28 octobre ! La Lune a en effet la bonne idée de mordre légèrement sur le cône d’ombre terrestre. C’est à 22 heures 14 qu’a lieu le maximum de l’éclipse, le bord Sud de la Pleine Lune étant plongé dans l’ombre de la Terre :

L’éclipse partielle de Lune du 28 octobre 2023 sera assez comparable à celle du 7 août 2017 (ci-dessus) imagée avec un appareil photo et son zoom. © Jean-Baptiste Feldmann

Vous pourrez retrouver toutes les informations concernant cette éclipse partielle en consultant le site de l’IMCCE. N’oubliez pas d’ajouter deux heures aux horaires indiqués (ils sont en TU)  pour avoir l’heure locale. Octobre 2023 sera aussi l’occasion d’admirer les planètes Vénus, Jupiter et Saturne.

Signalons enfin aux astronomes amateurs équipés d’un télescope la possibilité de participer à une campagne d’observation de la comète Hartley 2.

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Dessin astronomique : la Lune à la craie

Pour garder un souvenir de vos observations lunaires, rien de tel qu’un dessin. Avec de la craie sur fond noir, par exemple.

Dessiner pour mieux regarder :

Craie, crayons, pastels… les techniques ne manquent pas, même en dessin astronomique. Mais tout d’abord, pourquoi dessiner en astronomie ? La question est légitime, à l’heure où caméras performantes et télescopes connectés ont envahi le marché. Le dessin, seul outil de l’astronome jusqu’au début du XXème siècle, paraît bien obsolète aujourd’hui. Cette technique connaît pourtant un regain d’intérêt depuis quelques années, portée par quelques passionnés. On consultera avec plaisir les sites de Bertrand Laville, Serge Vieillard ou encore Michel Deconinck. Quant à Laurent Oumar, c’est sur YouTube que l’on peut suivre son travail :

Si dessiner ce que l’on observe est avant tout un plaisir, c’est aussi un excellent moyen pour apprendre à mieux regarder dans l’oculaire. En dessinant ce qu’il voit, l’astronome amateur devient beaucoup plus attentif et remarque de nombreux petits détails passés inaperçus autrement. Continuer la lecture

Féerie stellaire autour de l’amas NGC 6362

Situé à l’arrière-plan de la Voie lactée, l’amas globulaire NGC 6362 se dévoile au milieu d’un poudroiement d’étoiles. 

Les amas globulaires, des pelotes d’étoiles :

NGC 6362 est ce qu’on appelle un amas globulaire, une immense pelote d’étoiles. Imaginez plusieurs centaines de milliers de soleils rassemblés dans un volume de quelques années-lumière seulement. Avec des âges compris entre 10 et 14 milliards d’années, ces amas font office de fossiles des galaxies dont ils occupent la périphérie. On en compte environ 200 en orbite autour de notre Voie lactée dont le plus célèbre est Messier 13. Ce dernier est observable avec un petit télescope dans la modeste constellation d’Hercule, à l’ouest du Triangle d’été :

L’amas globulaire Messier 13, joyau du ciel d’été. © David Chiron

NGC 6362, l’amas globulaire qui nous intéresse aujourd’hui, se situe dans la constellation de l’Autel, sous le Scorpion. Il faut donc se rendre dans l’hémisphère Sud pour pouvoir l’admirer. Continuer la lecture