Le Carré de Pégase est un astérisme facilement reconnaissable en début de nuit hivernale. Utilisez-le pour mesurer la qualité de votre ciel.
Un grand Carré dans le ciel hivernal :
Pégase est la septième constellation du ciel par la taille. Elle est assez facile à identifier grâce à la forme caractéristique du grand Carré. Les étoiles qui délimitent ce quadrilatère sont Markab (α Pegasi), Schéat (β Pegasi) et Algénib (γ Pegasi). Le quatrième jalon appartient à la constellation voisine d’Andromède. Il s’agit de Alpheratz ou Sirrah (α Andromedae). Le reste de la constellation s’étend un peu au-delà d’Enif.
En ce mois de janvier Pégase est une constellation haut placée en début de nuit qui bascule vers l’ouest. Vous le constaterez en consultant la carte du ciel de Stelvision. S’il n’y a pas d’objet céleste spectaculaire à y observer (à part la galaxie d’Andromède voisine), le Carré vous offre l’opportunité de mesurer la qualité de votre ciel. Continuer la lecture →
Tous les astres n’ont pas le même éclat. À chaque intensité correspond une valeur sur une échelle appelée échelle des magnitudes.
Un simple regard en direction du ciel nocturne permet de constater que tous les astres ne brillent pas de la même façon : alors que la Pleine Lune va nous éblouir, certaines étoiles se devinent à peine. Bien entendu ces différences de brillance ne sont qu’apparentes puisqu’elles ne tiennent pas compte de la distance qui nous sépare de ces astres (rappelons que la luminosité varie selon une loi en carré inverse : si nous doublons la distance qui nous sépare d’une source lumineuse, nous recevrons quatre fois moins de lumière).
Au IIe siècle av. J.-C., bien avant l’invention de la lunette astronomique, l’astronome grec Hipparque fut le premier à essayer de classer les étoiles visibles à l’œil nu en fonction de leur éclat. Continuer la lecture →
La seconde quinzaine du mois d’octobre a été marquée par un superbe ballet planétaire en fin de nuit avec dans les rôles principaux Vénus, Jupiter et Mars.
Il est rare que les astrophotographes s’ennuient car chaque mois nous offre au moins un beau spectacle céleste : en septembre nous avons eu droit à une très belle éclipse de Lune, en octobre c’est un somptueux ballet planétaire qui se déroule avant le lever du jour.
Qu’on en juge avec le montage ci-dessus qui met en vis-à-vis deux images, la première réalisée le 19 octobre, la seconde 10 jours plus tard. On y voit les déplacements de Vénus, Jupiter et Mars (par ordre d’éclat décroissant). Continuer la lecture →
Les astrophotographes installés dans l’hémisphère sud ont actuellement la possibilité de suivre une nouvelle comète, C/2014 Q1 Panstarrs.
La comète C/2014 Q1 Panstarrs a été découverte il y a presque un an par le réseau de surveillance d’astéroïdes Pan-Starrs installé à Hawaii. Après son passage au périhélie le 6 juillet à moins de 50 millions de km du Soleil, la comète (dont on estime la magnitude à 4) est observable dans les lueurs du crépuscule.
Les belles soirées de ce début d’été vont vous donner l’occasion de suivre le rapprochement entre les planètes Jupiter et Vénus jusqu’au 30 juin.
C’est le même rituel depuis plusieurs jours : il est un peu plus de 22 heures à votre montre et vous sortez profiter de la fin d’une belle journée. Le Soleil est couché depuis une vingtaine de minutes et le ciel est encore clair, mais vous avez déjà repéré deux astres qui scintillent loin au-dessus de l’horizon ouest.
Votre impression se confirme un peu plus : l’écart entre les deux astres ne cesse de diminuer et cela attise votre curiosité.
Cinquième comète découverte le 17 août 2014 par l’astronome amateur australien Terry Lovejoy, C/2014 Q2 a été la belle surprise de ce début d’année. Même si elle n’a jamais été plus brillante que la magnitude 4, son passage dans le ciel boréal a été l’occasion pour de nombreux astrophotographes de lui tirer le portrait, que ce soit à proximité de l’amas des Pléiades ou du côté d’Orion.
Depuis son passage au périhélie le 30 janvier dernier, la comète C/2014 Q2 Lovejoy s’éloigne progressivement de nous et perd lentement de son éclat.
Vénus, incroyable diamant céleste dont la magnitude de -4 la rend incontournable dans le ciel du soir, poursuit sa progression le long de l’écliptique jusqu’au 6 juin, date de l’élongation maximale de la planète par rapport au Soleil.
La seconde planète du Système solaire passe ainsi à proximité (apparente) de différents astres depuis le début de l’année.
Vous avez quelques jours pour observer la plus discrète de nos proches voisines. Plus proche planète du Soleil, Mercure est toujours délicate à observer, perdue dans les lueurs de l’aube ou du crépuscule.
Le 7 mai elle s’est écartée au maximum de notre étoile (on parle d’élongation maximale) et nous disposons de quelques soirs pour l’admirer au-dessus de l’horizon nord-ouest avec une magnitude tout juste négative (-0,2).
Une nouvelle étoile serait-elle née dans le Sagittaire ? C’est ce que pourrait laisser penser l’observation de cette constellation où brille un astre de magnitude 4,4 qui n’y était pas avant.
Il s’agit en réalité d’une nova, une étoile qui augmente brutalement d’éclat pendant quelques jours. Elle a été remarquée pour la première fois par l’astronome amateur australien John Seach le 15 mars.
Le 28 février en soirée, la Lune gibbeuse illuminait tout le ciel mais quelques astres parvenaient cependant à lui tenir tête.
D’est en ouest on pouvait admirer :
Jupiter, la plus grosse planète du Système solaire, qui est passée au plus près de la Terre le 6 février, et qui brille encore avec une magnitude de -2,5
Procyon, l’étoile principale de la constellation du Petit Chien et la septième plus brillante du ciel nocturne (magnitude 0,4)
Sirius (constellation du Grand Chien), la plus brillante étoile visible depuis la Terre avec une magnitude de -1,5 (sans compter le Soleil).
Dans l’Égypte Antique, le lever héliaque de Sirius ( lorsque l’étoile devient visible à l’est au-dessus de l’horizon à l’aube à la fin du mois de juin) était très attendu car il coïncidait avec le début de la crue du Nil.
Remarquez en haut à droite de l’image quelques-unes des étoiles de la constellation d’Orion.
Les premiers mois de l’année 2015 seront jalonnés de beaux rendez-vous entre Vénus et d’autres objets célestes. Ils ont débuté le 10 janvier dernier quand la seconde planète du Système solaire a croisé Mercure au crépuscule.
Le 21 février prochain ce sera au tour de la planète Mars de frôler Vénus (écart de 0,3 degré entre les deux astres).
Le 6 février la plus grosse planète du Système solaire était au périgée, sa plus courte distance à la Terre, soit 650 millions de km (le périgée a lieu lors de l’opposition, quand la planète est à l’opposé du Soleil). Située dans la constellation du Cancer, elle présente un diamètre apparent de 45,3 sec d’arc et une magnitude de -2,5 ce qui en fait l’objet le plus brillant du ciel nocturne après la Lune et Vénus.
L’image ci-dessus (réalisée avec un zoom) nous montre Jupiter dans la soirée du 7 février : on distingue deux satellites du côté est de la planète (Callisto -magnitude 5,6- et Ganymède magnitude 4,6) alors qu’à l’ouest Europe et Io se confondent très près du disque jovien.
Le 6 février prochain Jupiter sera à sa plus courte distance de la Terre (son périgée) à environ 650 millions de km. La plus grosse planète du Système solaire est déjà l’astre le plus brillant du ciel nocturne (magnitude -2,5) après la Lune et Vénus.
Cette image a été réalisée en fin de nuit alors que Jupiter descend vers l’ouest.
Découvert en 2004 (ce qui explique sa numérotation) par un télescope automatique, l’astéroïde 2004 BL86 est passé au plus près de la Terre (1,2 million de km tout de même, soit environ trois fois la distance Terre-Lune) hier en fin de journée.
Les images obtenues par le radar de Goldstone ont permis de déterminer la taille exacte de ce corps (environ 325 m de diamètre) mais ont surtout révélé la présence d’une petite lune de 70 m de diamètre qui accompagne l’astéroïde.
En cette fin de nuit la planète Jupiter (magnitude -2,5) brille pas très loin de la Lune gibbeuse décroissante masquée par les nuages. L’étoile Régulus, la plus lumineuse de la constellation du Lion est visible en haut à gauche de l’image.
L’image a été réalisée avec un boîtier Nikon D3200 et un objectif 18-105 mm.
Le 17 août 2014, l’astronome amateur Terry Lovejoy découvrait une comète (surnommée C/2014 Q2 Lovejoy) depuis son observatoire situé non loin de Brisbane, dans l’état du Queensland. Terry Lovejoy, qui a réalisé cette découverte à l’aide d’une caméra CCD et d’un simple télescope de 20 centimètres de diamètre, n’en est pas à son coup d’essai.
C’est la cinquième fois qu’il découvre un astre chevelu, et son nom est tout particulièrement associé à C/2011 W3 Lovejoy, l’une des plus belles comètes qui illumina le ciel de l’hémisphère sud début janvier 2012, après avoir résisté à son survol du Soleil entre le 15 et le 16 décembre 2011 (à une distance de 140.000 kilomètres).
Vous avez peut-être remarqué que les observateurs nocturnes utilisent une lumière rouge pour éclairer cartes célestes et instruments astronomiques. Savez-vous pourquoi ?
Lorsqu’on observe la nuit, on cherche à optimiser au maximum les capacités oculaires de façon à percevoir des astres peu lumineux (galaxies, comètes …ou tout astre de faible magnitude).
Actuellement la Lune décroissante vogue à proximité de Jupiter en fin de nuit (comme le montre cette image réalisée hier à l’aube), l’occasion de repérer facilement la plus grosse planète du Système solaire.
L’opposition de Jupiter se produira le 6 février prochain et la meilleure période pour observer la géante gazeuse et ses satellites a commencé : Jupiter a désormais un diamètre apparent supérieur à 41 secondes d’arc et sa magnitude est de -2,4. Impossible désormais de rater cet astre qui culmine en fin de nuit.
Messier 31 est la galaxie la plus facile à distinguer sans instrument (magnitude 3,5). Sa taille apparente est équivalente à six fois le diamètre apparent de la Pleine Lune. Elle se situe dans la constellation d’Andromède.
Située à 2,55 millions d’années-lumière, Messier 31 était considérée comme une nébuleuse jusqu’à ce qu’on découvre sa nature extra-galactique dans les années 1920. L’image ci-dessus a été réalisée dans les Hautes-Alpes avec un boîtier Nikon D 3200 et un objectif 18-105 mm.
"J'ai en moi un besoin terrible. Dirais-je le mot? La religion. Alors, je sors la nuit et je peins des étoiles." Vincent van Gogh