Installés au sommet du Mauna Kea, les deux télescopes jumeaux de l’Observatoire Keck ont révolutionné l’astronomie depuis un quart de siècle.
Lorsqu’en 1977 les astronomes de l’Université de Californie commencent à plancher sur un projet de télescope de 10 mètres, ils savent que cet objectif est très ambitieux ; à l’époque le plus grand télescope terrestre (le télescope Hale installé sur le Mont Palomar) est équipé d’un miroir de 5 mètres de diamètre.
On sait alors qu’un miroir monobloc de 10 mètres sera impossible à construire en raison de sa masse (il va se déformer et dégrader la qualité des images) et de son coût exorbitant (si on y ajoute le prix d’une monture capable de supporter cet énorme disque en verre).
La sixième édition de l’International Earth and Sky Photo Contest a été l’occasion de récompenser des images combinant la beauté de la Terre et du ciel.
Ils sont près d’un millier de photographes répartis dans 54 pays à avoir participé à la sixième édition de l’International Earth and Sky Photo Contest, un concours organisé par The World at Night (TWAN), le National Optical Astronomy Observatory (NOAO) et l’association Astronomers Without Borders.
Mise en service en 1887, La quatrième plus grande lunette astronomique du monde est toujours opérationnelle à l’Observatoire de Nice.
Quand on arrive sur Nice depuis Antibes, le regard est attiré de loin par une coupole astronomique.
Elle est le symbole de l’Observatoire de Nice, construit au sommet du Mont Gros (374 m au-dessus de la Baie des Anges) à partir de 1878 grâce à l’argent du banquier philanthrope Raphaël Bischoffsheim .
Raphaël Bischoffsheim fit appel à son ami l’architecte Charles Garnier pour la réalisation des bâtiments de l’observatoire. Celui destiné à accueillir la Grande Lunette devait être, pour son commanditaire, “un temple de l’Astronomie placé sous le signe de la lumière solaire”. L’édifice, de 26,4 m de large pour 10 m de haut, appuie ses fondations sur le rocher 7 m plus bas. L’entrée est surmonté d’un bronze de Paul Armand Bayard de la Vingtrie représentant Apollon qui émerge du Zodiaque.
La coupole de 23 m de diamètre est l’œuvre de Gustave Eiffel. D’un poids de 95 tonnes, elle pouvait être déplacée très facilement par un seul homme grâce à un ingénieux système : elle flottait sur une cuve annulaire contenant 95 000 litres d’eau additionnée de chlorure de magnésium pour ne pas geler (en 1969 on a supprimé ce liquide et la coupole a été motorisée).
Une équipe d’ingénieurs de la NASA vient d’installer le cœur du futur télescope spatial JWST dans une chambre froide pour quatre mois de tests intensifs.
Successeur du télescope spatial Hubble, le James Webb Space Telescope, un instrument qui sera doté d’un miroir de 6,5 m de diamètre) doit être lancé en 2018. Son assemblage se poursuit dans la salle blanche géante du Goddard Space Flight Center à Greenbelt dans le Maryland. La monture du télescope est opérationnelle et les dix-huit segments en béryllium recouvert d’or qui vont constituer le miroir principal seront bientôt prêts.
Les ingénieurs de la NASA ont également terminé l’assemblage du module ISIM, le cœur du JWST. ISIM (Integrated Science Instrument Module) regroupe les principaux instruments destinés à la bonne marche du télescope (caméra infrarouge, spectromètre, capteurs de guidage..).
Comme le montre la vidéo ci-dessus, le module ISIM vient d’être placé pour quatre mois dans une énorme enceinte de 8 m de diamètre et 12 m de haut.
Peut-on traduire en dessin la beauté des spectacles célestes ? Réponse avec Sylvie Bargain qui a bien voulu illustrer l’éclipse de Lune du 28 septembre.
Souvenez-vous : le 28 septembre dernier, une éclipse de Lune mobilisait tous les amoureux du ciel nocturne sur trois continents : l’Europe, l’Afrique et l’Amérique.
En vidéo : les plus belles éclipses de Lune
Après les photos et les vidéos, j’avais envie de voir comment une artiste retranscrirait le phénomène. J’ai donc proposé à Sylvie Bargain de relever ce défi et je la remercie d’avoir accepté.
Sylvie Bargain est une enseignante fraîchement retraitée (elle a laissé définitivement sa classe au mois de juillet 2015) qui dessine tout ce qui l’entoure depuis 5 ans et nous en fait profiter dans ses carnets de …vie (elle signe ses billets bigoudene46).
dans le dessin ci-dessus elle s’est largement inspirée d’un montage que je lui avais soumis : on y voit 4 phases de l’éclipse de Lune replacées au-dessus des hospices de la ville de Nuits-Saint-Georges.
Léon Foucault (1819-1868) est l’inventeur des télescopes à miroir de verre argenté ; son grand télescope de 80 cm est visible à l’Observatoire de Marseille.
Physicien et astronome français, Jean Bernard Léon Foucault est surtout connu pour son célèbre pendule suspendu sous la coupole du Panthéon, un dispositif destiné à mettre en évidence la rotation de la Terre.
Mais Léon Foucault va aussi jouer un grand rôle dans l’évolution des instruments d’astronomie. Au XIXe siècle les astronomes utilisent surtout des lunettes (comme celle qui équipe l’Observatoire de Strasbourg) : les télescopes ont encore des miroirs en métal qu’il est très difficile de polir pour leur donner une forme parabolique parfaite.
Léon Foucault propose d’utiliser le verre plus léger et plus facile à travailler, et il invente en même temps une méthode de contrôle optique toujours en vigueur aujourd’hui pour vérifier la qualité d’un miroir astronomique.
Ce 31 octobre on fête Halloween avec costumes, chasse aux bonbons et sculpture de citrouilles. Et si les aurores boréales s’invitaient aussi ?
La soirée du 31 octobre, veille de Toussaint, est traditionnellement marquée par Halloween, une fête qui semble remonter à l’époque où les Celtes célébraient l’arrivée de l’automne. C’est l’occasion de sculpter des têtes grimaçantes dans des citrouilles dont on a vidé le contenu pour y placer une bougie. Posées sur les bords de fenêtres et les murets, les cucurbitacées deviennent alors ces inquiétants visages qui perpétuent l’espace d’une nuit la légende de Jack à la lanterne, un maréchal-ferrant irlandais ivrogne et méchant qui bouscula un soir le diable dans une taverne.
Installé dans le New Hampshire, un état du nord-est des États-Unis à la frontière du Canada, le photographe A. G. Evans a saisi il y a quelques jours des aurores boréales au-dessus d’une récolte de citrouilles.
Conçue au XIXe siècle pour l’astronomie de position, la lunette méridienne est encore présente dans certains observatoires comme celui de Besançon.
Depuis l’Antiquité les astronomes étudient la position des astres (d’où le nom d’astronomie de position) et tentent de mesurer le plus précisément possible ces positions, une science appelée l’astrométrie. De telles études étaient indispensables pour établir la mesure du temps jusqu’à l’apparition des horloges à quartz et atomiques.
Une lunette méridienne est une lunette astronomique dont les mouvements sont limités au plan méridien, un plan vertical orienté nord-sud. En observant l’instant du passage au méridien d’une étoile dont on connaît la position, on peut fabriquer le temps, c’est-à-dire corriger l’heure d’une horloge (si l’étoile passe trop tôt dans le champ de la lunette c’est que l’horloge retarde, si l’étoile passe trop tard c’est que l’horloge avance).
Indispensables pour optimiser l’optique adaptative des grands télescopes, les lasers du Mauna Kea strient le ciel nocturne dans un superbe time-lapse.
L’Observatoire du Mauna Kea héberge une dizaine de télescopes de 1 à 10 m de diamètre appartenant à différents pays au sommet du volcan Mauna Kea sur l’île d’Hawaï, à 4205 mètres d’altitude (la France dispose d’un télescope de 3,6m, le Télescope Canada-France-Hawaï).
Le photographe Sean Goebel est un familier des lieux ; il passe beaucoup de ses nuits au sommet du Mauna Kea, photographiant la beauté du ciel dans un site exempt de toute pollution lumineuse. Il a réalisé un très beau time-lapse, une vidéo montrant en accéléré l’activité nocturne de l’observatoire.
Outre les mouvements réguliers des coupoles et des radiotélescopes sous la voûte céleste, on remarque dans cette vidéo la présence de très nombreux lasers ; à quoi servent-ils ?
Avec son miroir de 10,4 mètres, le Grand Télescope des Canaries (GTC) est l’un des instruments les plus puissants actuellement en service. Visite guidée.
Les espagnols l’ont surnommé Gran Tecan (pour Gran Telescopio Canarias) : situé à 2.400 m d’altitude sur l’île de La Palma aux Canaries, le GTC est un télescope géant (300 tonnes monture comprise) qui fait partie de l’Observatoire del Roque de los Muchachos, adossé à la caldeira vertigineuse de Taburiente.
Au-dessus des nuages et de la pollution lumineuse, le Grand Télescope des Canaries bénéficie du meilleur ciel de l’hémisphère nord avec moins de 20 jours de pluie par an. Inauguré en 2007 par le Roi d’Espagne, le GTC est l’un des plus grands télescopes du monde : abrité sous une coupole de 32 m de diamètre, son miroir primaire est composé de 36 miroirs hexagonaux d’une surface collectrice totale de 75,7 m² ; cela représente l’équivalent d’un miroir sphérique de 10,4 m de diamètre.
Pour ne pas interrompre les observations, 6 miroirs hexagonaux «de secours» permettent de prendre régulièrement la place de ceux qu’on enlève du Gran Tecan pour les réaluminer dans une cuve de 12 000 litres située à l’étage inférieur. Le GTC dispose d’une optique adaptative pour corriger les effets néfastes de la turbulence atmosphérique : on trouve au dos de chaque miroir hexagonal de nombreux vérins actionnés plusieurs centaines de fois par seconde par des moteurs, les ordres étant donnés par des ordinateurs depuis la salle de commandes.
Dans les montagnes de l’état de Californie, les astronomes ont associé plusieurs radiotélescopes pour étudier l’Univers froid, inaccessible aux télescopes.
Hérissée de sommets entre 2500 et 4400 mètres d’altitude, balayée régulièrement par un vent sec et chaud, la Sierra Nevada californienne combine haute altitude et environnement sec. Des conditions parfaites pour y pratiquer l’astronomie millimétrique : les petites longueurs d’onde émises par la matière froide dans l’Univers (quelques dizaines de degrés Kelvin) sont en effet très sensibles à la vapeur d’eau présente dans l’atmosphère.
C’est dans une région située à 2440 m d’altitude qu’on été implantées les 15 antennes du projet CARMA (Combined Array for Research in Millimeter-wave Astronomy), un interféromètre qui ressemble beaucoup à NOEMA dans le massif du Dévoluy (Hautes-Alpes).
Joaquin Baldwin est l’auteur d’une très jolie vidéo dans laquelle il se met en scène pour se faire un collier d’étoiles qu’il cueille dans la Voie lactée.
Dans le désert de Mojave, en Californie, loin de toute pollution lumineuse, les étoiles sont innombrables et la Voie lactée se contemple avec ravissement. Pour le photographe Joaquin Baldwin, l’occasion est trop belle pour se priver d’immortaliser la voûte céleste avec son boîtier photographique.
Et comme l’on fait avant lui Greg Gibbs en Australie, Daniel Lopez aux Canaries, Miguel Claro au Portugal ou encore Babak Amin Tafreshi au pied du Kilimanjaro, Joaquin Baldwin décide de réaliser un time-lapse, un montage vidéo dans lequel ont enchaîne un grand nombre d’images à une cadence élevée pour accélérer un phénomène naturel, en l’occurrence la rotation apparente du ciel étoilé.
Le site emblématique du Very Large Telescope, un ensemble de 4 télescopes géants installés au Chili par l’ESO, a été photographié depuis un quadrirotor.
Installé dans le désert chilien de l’Atacama au sommet du Cerro Paranal depuis plusieurs décennies, l’Observatoire Européen Austral (ESO) est constitué de nombreux instruments astronomiques parmi les plus puissants du monde qui opèrent sous l’un des ciels les plus purs de la planète.
Les 4 télescopes qui composent le VLT sont les plus réputés. Ils sont équipés de miroirs primaires de 8,2 mètres de diamètre. Chacun de ces télescopes peut travailler seul, mais on peut aussi les associer à 4 autres télescopes plus petits (1,8 mètre) et mobiles (ils circulent sur des rails) de façon à former un interféromètre géant, le VLTI, capable d’offrir des vues de l’Univers 25 fois plus précises qu’avec un seul des télescopes.
Avec l’évolution rapide des technologies, la durée de vie d’un radiotélescope est souvent brève. La preuve avec le Swedish–ESO Submillimetre Telescope.
Le SEST (Swedish-ESO Submillimetre Telescope) est un radiotélescope qui a été mis en service en 1987 à 2400 mètres d’altitude dans les Andes chiliennes (c’était à l’époque le seul grand télescope dédié à l’astronomie submillimétrique installé dans l’hémisphère sud). Son antenne de 15 mètres de diamètre ressemble beaucoup à celles qui constituent le réseau NOEMA dans les Hautes-Alpes.
Mais depuis 2003 le SEST est abandonné, dépassé technologiquement par des réseaux d’antennes beaucoup plus performants comme APEX, ALMA ou encore FAST, le plus grand radiotélescope actuellement en construction en Chine.
L’astrophysicien Jean-Pierre Luminet revient sur l’accélération de l’expansion de l’Univers, la plus importante découverte astronomique à ses yeux.
Jusqu’au début du XXe siècle, les astronomes classaient comme nébuleuses tous les objets diffus qu’ils observaient dans leurs télescopes, sans pouvoir déterminer si ces objets célestes se situaient à l’intérieur ou à l’extérieur de la Voie lactée.
La réponse fut donnée par Edwin Hubble en 1925 quand il découvrit la nature extragalactique de la galaxie d’Andromède dont il mesura la distance en y observant des étoiles particulières, les Céphéides, à l’aide d’un télescope de 2,5 mètres de diamètre.
Quelques années plus tard, en s’appuyant sur les théories du physicien Georges Lemaître, Hubble prouva que l’Univers est en expansion.
Le photographe grec Elias Chasiotis a immortalisé le lever de la première Pleine Lune du mois de juillet (la seconde aura lieu le 31) depuis le cap Sounion.
C’est à 45 kilomètres au sud d’Athènes, la capitale de la Grèce, que le cap Sounion (où Ulysse fit une halte en revenant de Sparte avec Hélène) plonge dans la mer. Cette mer porte le nom du roi Egée qui s’y jeta de désespoir, croyant que son fils avait été tué par le Minotaure.
Le cap Sounion est surmonté par un très beau temple en marbre qui fut construit vers 440 avant J.-C. en l’honneur de Poséidon, dieu des mers et des océans.
Mount Buffalo, un plateau rocheux au sud-est de l’Australie, est un balcon idéal pour admirer le ciel étoilé de l’hémisphère sud.
Moins spectaculaires que les Alpes françaises, les Alpes australiennes (qui ne dépassent pas 2228 mètres d’altitude) forment une chaîne montagneuse au nord-ouest de Melbourne, la seconde ville du pays après Sydney. Mount Buffalo (1723 mètres) est célèbre pour son sommet sur lequel de facétieux géants ont abandonné d’énormes blocs de granite.
Avec une latitude de 36° sud, Mount Buffalo est un excellent poste d’observation des constellations australes et des objets célestes typiques de l’hémisphère sud comme les Nuages de Magellan.
Un peu partout dans le monde les astrophotographes ont immortalisé le rapprochement serré entre les planètes Jupiter et Vénus dans la soirée du 30 juin.
Le dernier jour du mois de juin a été l’occasion pour beaucoup de lever les yeux au ciel à l’occasion du baiser entre Jupiter et Vénus. Un écart apparent de 22 minutes d’arc seulement séparait les deux planètes les plus brillantes du Système solaire qui auront de nouveau rendez-vous le 27 août 2016. Voici quelques images glanées sur la toile, vous en retrouverez d’autres dans la galerie de Spaceweather et sur EarthSky.
Le 20 juin le croissant de Lune passait à proximité des planètes Jupiter et Vénus au crépuscule, un spectacle observé depuis les 4 coins de la Terre.
C’est la veille du solstice de juin que s’est produite l’une des plus belles rencontres célestes de l’année. Quatre jours après la Nouvelle Lune, le fin croissant de Séléné accompagné de sa lumière cendrée croisait à quelques encablures de Jupiter et Vénus, les deux planètes qui se sont fixées rendez-vous le 30 juin prochain.
Sur le mont Kaimaktsalan, le troisième plus haut sommet de Grèce, le jour naissant chasse la nuit au-dessus d’une chapelle orthodoxe serbe.
Troisième plus haute montagne grecque après les monts Olympe et Smolikas, le Kaimaktsalan culmine à 2528 m d’altitude dans le massif des Voras. Ce massif montagneux marque la limite nord de la Grèce, tout comme l’Épire où se trouve le monastère de Giromeri.
Frontière naturelle entre la Grèce et la République de Macédoine, cette région a connu de violents combats en 1918 lorsque les troupes franco-serbes lancèrent leur offensive contre la Bulgarie.