Malgré son aspect obscur, la nébuleuse de l’Hippocampe, un nuage moléculaire interstellaire, cache plusieurs pouponnières d’étoiles.
Dans les bras de Céphée :
La constellation de Céphée (le roi des Éthiopiens dans la mythologie grecque), recèle quelques beautés célestes. La nébuleuse de l’Hippocampe (Barnard 150) en fait partie, tout comme plusieurs amas d’étoiles. Parmi eux, Palomar 1, première découverte réalisée en 1954 par le télescope américain de 5 mètres de diamètre, est le plus célèbre. Mais revenons à Barnard 150, l’un des 182 objets du catalogue de l’astronome Edward E. Barnard.
Dans la constellation de la Dorade, les étoiles naissantes illuminent de couleurs chatoyantes les bras de la galaxie spirale barrée NGC 1672.
Merveille dans la Dorade :
La constellation de la Dorade est très discrète. Aucune étoile de cet astérisme ne dépasse la magnitude 4. Cela ne l’empêche pas d’héberger quelques merveilles célestes. On y trouve le Grand Nuage de Magellan ainsi qu’une somptueuse galaxie, NGC 1672. Rappelons que le sigle NGC fait référence à l’imposant New General Catalogue of Nebulae and Clusters of Stars qui regroupe près de 8.000 objets du ciel profond. Initié par l’astronome irlando-danois John Dreyer, ce catalogue fit l’objet d’une première édition en 1888.
La Ceinture d’Orion est un alignement de trois étoiles au sein de la plus belle des constellations. Explorons cette région aux jumelles.
Un vaniteux chasseur :
Dans la mythologie grecque, Orion était un chasseur qui passait son temps à se vanter de ses prouesses. La Ceinture d’Orion est composée de trois astres alignés. Il s’agit des brillantes étoiles Alnitak, Alnilam et Mintaka. Elles sont situées respectivement à environ 800, 1.340 et 915 années-lumière de la Terre. De cette ceinture, le baudrier du chasseur, pend une épée. C’est elle qui intéresse beaucoup les astronomes, car elle contient la fameuse nébuleuse Messier 42.
Dans la constellation du Lion, le groupe compact Hickson 44 rassemble quatre belles galaxies en interaction gravitationnelle.
Les galaxies ont l’instinct grégaire :
Paul Hickson est un professeur de physique et d’astronomie de l’Université de Colombie-Britannique, à Vancouver au Canada. Il y a une quarantaine d’années, il a créé un catalogue astronomique. Le catalogue HCG (Hickson Compact Group) rassemble une centaine de groupes compacts dans lesquels les galaxies sont assez proches pour interagir entre elles. Les forces gravitationnelles les unissent, mais cette union a un prix. Chacune est tiraillée par ses voisines et certaines finissent par fusionner.
Savez-vous qu’il existe une tête de dauphin dans la constellation du Grand Chien ? Partons à la découverte de la nébuleuse Sh2-308.
Bestiaire céleste :
De curieux animaux peuplent le ciel nocturne. Sh2-308, la nébuleuse de la tête du Dauphin, vient compléter un bestiaire déjà riche. Au hasard de nos déambulations cosmiques, nous pouvons croiser un Hibou, une tête de Cheval, un Calamar ou encore une Méduse. Sh est le diminutif du catalogue créé par Stewart Sharpless. Cet astronome américain (1926-2013) consacra la plus grande partie de sa carrière à répertorier les vastes régions d’hydrogène ionisé (H II) qui parsèment la Voie lactée.
En étudiant NGC 3314, les astronomes ont découvert qu’il s’agissait de deux galaxies sur la même ligne de visée sans aucun lien physique.
Choc cosmique :
Lorsqu’en 1835, l’astronome britannique John Herschel (fils de William Herschel) découvre NGC 3314, il a de quoi être perplexe. Ce qu’il observe dans la constellation de l’Hydre ressemble à une magnifique collision cosmique. On y voit deux galaxies spirales dont les bras se superposent allègrement. La collision semble si parfaite que les astronomes vont y croire pendant plus d’un siècle.
Il faut dire que l’on ne cesse d’observer des rencontres cosmiques. Les grands télescopes construits au XXe siècle nous offrent d’étonnantes images de ces collisions. À l’image de l’objet de Mayall dans la Grande Ourse. Pourtant, à partir des années 1960, le doute s’installe progressivement concernant NGC 3314.
Perspective trompeuse :
Lorsque des galaxies interagissent, les forces de marée gravitationnelles étirent les belligérants et leur donnent des formes torsadées. La collision déclenche également des flambées de naissances stellaires qui se traduisent par une profusion d’étoiles bleues brillantes et de nuages de gaz. Rien de tout cela n’est visible quand on regarde NGC 3314 !
Dans les années 1980, les astronomes découvrent que les deux galaxies (A et B) qui composent NGC 3314 sont en réalité beaucoup trop éloignés pour interagir. La première est située à 110 millions d’années-lumière, la seconde à 140 millions. Par un incroyable concours de circonstance, elles sont parfaitement alignées quand on les observe depuis la Terre !
À savoir :
NGC 3314 n’est pas vraiment à la portée de tous les instruments d’astronomie. Sa magnitude de 12,5 la réserve aux télescopes de grand diamètre. Le portrait de cet objet cosmique est visible en détail sur la page du télescope spatial Hubble et sur celle du Very Large Telescope.
Le sigle NGC fait référence à l’imposant New General Catalogue of Nebulae and Clusters of Stars qui regroupe près de 8.000 objets du ciel profond. Initié par l’astronome irlando-danois John Dreyer, ce catalogue fut édité pour la première fois en 1888.
La nébuleuse de la Tête de Cheval ne cesse de fasciner les générations successives d’astrophotographes depuis sa découverte en 1888.
Les trésors d’Orion :
La constellation d’Orion est sans conteste la plus belle du ciel hivernal. Chacun peut y trouver matière à rêver, quel que soit son niveau de pratique en astronomie. Sans instrument, on peut déjà admirer cet astérisme en forme de sablier, pour peu que l’on s’éloigne de la pollution lumineuse des villes. Avec une paire de jumelles, c’est la célèbre nébuleuse Messier 42 qui vous dévoilera ses charmes.
Quant à l’astrophotographe averti, il n’aura qu’une envie, immortaliser la Tête de Cheval. Le premier à l’avoir fait est l’astronome américain Edward Charles Pickering au Harvard College Observatory en 1888. Mais c’est son assistante Williamina Fleming qui découvrit la nébuleuse. La plaque photographique lui avait été confiée pour des mesures astrométriques.
La plus célèbre étoile de l’hémisphère Nord, l’étoile Polaire, révèle un tout autre visage sur des photographies à très longues poses.
Poussière polaire :
Jamais personne ne pourra voir l’étoile Polaire comme le révèle cet extraordinaire cliché de Jeff Hall. Et pour cause : l’étonnante image que nous propose cet astrophotographe a demandé près de 20 heures de poses cumulées ! Une vision inédite de la plus célèbre étoile de l’hémisphère Nord obtenue avec un simple téléobjectif de 135 millimètres de focale. Si une étoile était assez proche pour ioniser ces draperies de gaz et de poussières, elles se transformeraient en nébuleuses (comme celle d’Orion par exemple). Mais il n’en est rien, ce qui explique la difficulté que l’on rencontre pour les photographier. Impossible sans un objectif très lumineux (ici f/d=2) et de très longues poses !
Photographier les constellations et la Voie lactée avec un smartphone, c’est possible, comme nous l’explique Yann Grouselle.
Astrophotographie simplifiée :
Les téléphones mobiles ne cessent d’évoluer, en particulier en photographie. Capteurs de plus en plus sensibles et fonctionnalités enrichies offrent de nouvelles possibilités de prises de vues. Au point que certains n’hésitent plus à pointer leur smartphone en direction du ciel nocturne. Une façon d’aborder l’astrophotographie sans investir dans du matériel photographique onéreux.
La nébuleuse planétaire Hen 2-437 déploie délicatement ses ailes dans la constellation du Petit Renard, telle une libellule cosmique.
Deux astronomes pour une nébuleuse :
La modeste constellation du Petit Renard se situe sur le bord Est du Triangle d’été. Bien que cet astérisme ne compte aucune étoile brillante, il est très connu des astronomes pour héberger Dumbbell. Sa petite sœur Hen 2-437 est une autre nébuleuse planétaire, une catégorie d’objets célestes qui intéresse beaucoup les astronomes (lire à ce sujet Moisson de nébuleuses planétaires pour deux amateurs).
Cependant, Hen 2-437 est beaucoup plus discrète que Dumbbell. Avec une magnitude de 15, elle est indécelable dans un télescope d’amateur ! Un éclat aussi faible explique sa découverte assez récente, en 1946, par l’astronome germano-américain Rudolph Minkowski. Vingt ans plus tard, elle prenait place dans le catalogue créé par Karl Gordon Henize. Cet astronome américain touche-à-tout fut également astronaute à bord de la navette Challenger en 1985. Il mourut en 1993 (à l’âge de 66 ans) au cours d’une ascension du mont Everest. Continuer la lecture de Hen 2-437, une libellule cosmique au milieu des étoiles→
NGC 2164 est une pouponnière de jeunes étoiles cachées dans la constellation australe de la Dorade. Visite guidée avec le télescope Hubble.
Cap au Sud :
On peut être un excellent marin et avoir beaucoup d’imagination ! La preuve avec Pieter Dirkszoon Keyser et Frederick de Houtman. Lorsqu’ils cartographièrent le ciel austral entre 1595 et 1597, ces navigateurs néerlandais inventèrent onze nouvelles constellations. Celle de la Dorade en fait partie. Difficile de reconnaître un poisson quand on regarde cet ensemble d’étoiles peu brillantes qui s’étire jusqu’au pôle Sud céleste. Pourtant, même lorsque le ciel est parfaitement dégagé, un flocon vaporeux attire l’attention dans cette constellation. Il s’agit du Grand Nuage de Magellan.
Lorsqu’il réalisa son tour de l’Amérique du Sud au début du XVIe siècle, le navigateur portugais Fernand de Magellan nota la présence de deux nébuleuses au milieu des étoiles du ciel austral. Ce sont en réalité deux galaxies qui ont depuis pris le nom de Nuages de Magellan.
Un amas ouvert dans la Dorade :
C’est dans le Grand Nuage de Magellan que je vous emmène aujourd’hui. En 1826, l’astronome écossais James Dunlop y découvrit un amas ouvert d’étoiles de magnitude 10 qui fut nommé ultérieurement NGC 2164. les amas ouverts sont des groupes de quelques dizaines à quelques milliers d’étoiles. On les dit ouverts car on peut facilement résoudre les étoiles à l’aide d’un petit télescope, à la différence des amas globulaires. Certains amas comme les Hyades et les Pléiades sont si proches que l’on distingue les étoiles individuelles à l’œil nu. Grâce à la puissance du télescope Hubble, il est possible de plonger au cœur de l’amas ouvert NGC 2164, pourtant distant de 160.000 années-lumière.
Les jeunes étoiles bleues que nous voyons se sont formées à partir du même nuage moléculaire géant initial. Mais cet essaim stellaire n’est pas très stable. Dans quelques millions d’années, les membres qui le composent se seront dispersés. On trouve des amas ouverts dans les galaxies spirales et irrégulières, là où de nouvelles étoiles se forment. Ils ont par contre disparu depuis longtemps des galaxies elliptiques, beaucoup plus âgées. Le Grand nuage de Magellan compte pour sa part environ 700 amas ouverts.
C’est la plus emblématique galaxie spirale barrée. Voici NGC 1365, un univers-île caché dans la constellation australe du Fourneau.
Ciel austral :
La galaxie spirale barrée (lire la définition) NGC 1365 a été découverte en 1826 par James Dunlop. Cet astronome écossais était alors en Australie où il assistait le gouverneur Thomas Brisbane dans son observatoire privé. Cette année-là, Dunlop découvrit également l’amas d’étoiles NGC 602. La magnitude de 9,6 que l’on attribue à ce bel « univers-île » (nom que le philosophe Emmanuel Kant donnait aux galaxies), réserve NGC 1365 aux puissants télescopes. Rappelons que le sigle NGC fait référence à l’imposant New General Catalogue of Nebulae and Clusters of Stars qui regroupe près de 8.000 objets du ciel profond. Initié par l’astronome irlando-danois John Dreyer, ce catalogue fit l’objet d’une première édition en 1888.
La célèbre constellation de la Grande Ourse se repère facilement en début de nuit, comme ici à la chapelle de Saint-Bonnet en Beaujolais.
Une chapelle dans les bois :
La chapelle de Saint-Bonnet se situe au col du même nom, au-dessus du village de Montmelas-Saint-Sorlin dans le Beaujolais. On s’y rend depuis Villefranche sur Saône en empruntant la D44. C’est depuis cette route que vous pourrez repérer deux autres sites que j’ai déjà photographiés. Il s’agit de la chapelle de Chevennes et du château de Montmelas. Une fois au col de Saint-Bonnet, laissez votre voiture sur le parking. Un chemin balisé vous conduit à travers bois jusqu’à la chapelle, un édifice roman datant du XIIe siècle.
Hier soir, au terme d’une jolie marche nocturne dans les bois, je m’y suis rendu avec ma compagne Christine. 5 minutes de poses à 1600 iso avec un objectif de 12 mm de focale (ouvert à 4) monté sur un boîtier Nikon D7100 ont permis d’immortaliser la scène, avant que l’éclat de la Lune ne soit trop gênant.
Merci à Jean-François qui s’est chargé d’annoter cette image en y plaçant les constellations et quelques étoiles remarquables. La Grande Ourse surplombe la chapelle alors que la brillante Arcturus du Bouvier joue à cache-cache derrière un arbre.
Le bestiaire cosmique ne cesse de nous étonner par sa diversité. Avec Mrk 739, nous avons l’impression que deux yeux lumineux nous observent.
Une galaxie très active :
Mrk 739 se trouve dans la constellation du Lion, à plus de 400 millions d’années-lumière. Cette galaxie (de magnitude 10) fait partie du catalogue de Benjamin Markarian (1913-1985). L’astronome arménien s’est beaucoup intéressé aux galaxies actives au début des années 1960. Mais il est surtout connu pour avoir donné son nom à un groupe de 8 galaxies. La Chaîne de Markarian est observable entre les constellations de la Vierge et de la Chevelure de Bérénice. C’est en 1961 que Benjamin Markarian découvrit qu’elles étaient liées physiquement (l’étude de leur spectre trahit un mouvement identique dans l’espace).
Sa variabilité est connue depuis l’Antiquité. Ce mois d’août 2021, l’étoile Mira atteint son éclat le plus élevé, l’occasion de l’observer.
La Merveilleuse de la Baleine :
C’est une étoile extraordinaire que les Hommes observent dans la constellation de la Baleine par intermittence depuis l’Antiquité. Et pour cause : Mira Ceti (qui signifie la Merveilleuse de la Baleine) est une étoile qui devient invisible pendant des mois. Sa magnitude varie de 2 (équivalent de l’étoile polaire) à 10 (largement invisible à l’œil nu). Située à moins de 300 années-lumière, Mira Ceti est une étoile géante rouge. Elle met 332 jours à effectuer son cycle complet de variabilité : 211 jours pour perdre sa luminosité, puis 121 jours pour retrouver son maximum d’éclat.
La constellation du Cygne héberge Sh2-106, une nébuleuse dont l’aspect évoque un ange céleste aux délicates ailes gazeuses.
Stewart Sharpless, l’astronome qui aimait la Voie lactée :
Sh2-106 est un objet céleste du catalogue Sharpless. Il s’agit d’une liste de nébuleuses en émission établie par Stewart Sharpless dans les années 1950. Cet astronome américain (1926-2013) consacra la plus grande partie de sa carrière à répertorier les vastes régions d’hydrogène ionisé (H II) qui parsèment la Voie lactée. Actuellement, le catalogue Sharpless compte 313 régions H II situées dans le ciel boréal. La liste australe (catalogue Gum, 85 entrées) fut établie par l’astronome australien Colin Stanley Gum (1924-1960) à la même époque.
La constellation de la Grande Ourse abrite un spectaculaire choc de galaxies connu sous le nom de Arp 148, l’objet de Mayall.
Carte d’identité :
N’espérez pas observer Arp 148 avec votre télescope. Cette collision de galaxies de magnitude 15 ne révèle sa beauté qu’à travers un cliché pris par le télescope spatial Hubble. Mais pourquoi Arp ? Parce que l’objet est référencé dans l’Atlas of Peculiar Galaxies, un catalogue de 338 galaxies particulières publié en 1966 par Halton Arp. Cette collision titanesque a été découverte en 1940 par l’astronome américain Nicholas Mayall (1906-1993). Ce qui vaut à Arp 148 de s’appeler également l’objet de Mayall. La collision s’est produite à 500 millions d’années-lumière de notre Soleil.
Que sont devenues les deux galaxies initiales ? On observe actuellement une galaxie à anneau constituée de jeunes étoiles bleues très brillantes et une galaxie irrégulière allongée. De la poussière sombre et des étoiles plus âgées composent la seconde. Continuer la lecture de L’objet de Mayall, un combat de Titans dans la Grande Ourse→
Bien que le rouge semble dominer dans les nuages cosmiques, on trouve parfois une touche de bleu. Exemple avec la nébuleuse NGC 2626.
Cap au sud :
Si vous souhaitez un jour admirer NGC 2626, il faudra vous rendre dans l’hémisphère sud. Cette nébuleuse se situe en effet dans la constellation australe des Voiles, non loin de la Carène. Vous profiterez sans aucun doute de ce voyage pour découvrir d’autres merveilles célestes australes, comme les Nuages de Magellan.
Les nuages de gaz qui brillent comme des diamants dans la nébuleuse du Collier sont éphémères. Ils finiront par disparaître.
Suivez la Flèche dans le Triangle :
Elle s’appelle PN G054.2-03.4, PN pour Planetary Nebulae. Cette nébuleuse planétaire, la nébuleuse du Collier, se situe dans la Flèche. La petite constellation en question est à rechercher dans le Triangle d’été. La nébuleuse doit son nom à un anneau d’environ 1/2 année-lumière de diamètre parsemé de « perles » de gaz lumineuses. Nous en découvrons la beauté grâce à cette superbe image réalisée à l’aide de la caméra grand champ du télescope spatial Hubble. L’instrument vient d’ailleurs de fêter ses 31 ans (il a été mis en orbite le 24 avril 1990).
Comment s’est formé ce collier de diamants aux proportions cosmiques ? Là où vous ne voyez qu’un point lumineux au centre de la nébuleuse, deux astres se livrent à une danse endiablée.
Scène de cannibalisme stellaire :
Imaginez deux étoiles identiques au Soleil qui tournent l’une autour de l’autre. Il y a 10.000 ans, la plus vieille des deux a enflé jusqu’à engloutir son infortuné compagnon. Mais ce dernier ne s’en est pas laissé compter. Il a continué à orbiter à l’intérieur de sa voisine en accélérant jusqu’à effectuer un tour en un peu plus d’une journée seulement ! À une telle vitesse, la petite étoile a progressivement arraché des morceaux de l’enveloppe de sa gourmande compagne. Ces lambeaux ont fini par former un anneau de débris (la nébuleuse) contenant des poches de gaz chaud et brillant (les diamants).
Les nébuleuses planétaires sont condamnées à disparaître, leur gaz se diluant dans l’espace en quelques dizaines de milliers d’années. La nébuleuse du Collier ne fera pas exception à la règle et perdra un jour ses diamants.
En savoir plus :
Les nébuleuses planétaires (NP) portent un nom qui peut prêter à confusion. On le doit uniquement à leur aspect circulaire qui les faisait passer pour des planètes dans les télescopes imparfaits de nos aïeux. Il s’agit en réalité d’une enveloppe gazeuse éjectée par des étoiles très chaudes. Elles deviennent instables en fin de vie, lorsqu’elles ont atteint le stade de naine blanche.
Les astronomes estiment que notre Galaxie pourrait compter 30.000 NP dont seulement 10% ont été découvertes à ce jour. Depuis une dizaine d’années, des astronomes amateurs confirmés ont décidé de traquer de nouvelles nébuleuses planétaires qui auraient échappé aux grands télescopes. Ils ont mis au point des protocoles de prises de vues très élaborés et ont réalisé ainsi plusieurs centaines de découvertes. On peut retrouver leur travail sur le site PlanetaryNebulae.net.
Comment une superbe galaxie spirale vue par la tranche a-t-elle pu échapper à Charles Messier ? La question se pose toujours pour NGC 4565.
Galaxies dans une Chevelure :
La Chevelure de Bérénice est un ancien astérisme (une figure remarquable dessinée par des étoiles particulièrement brillantes) situé entre les constellations du Bouvier et du Lion. Le nom de ce groupe d’étoiles fait référence à la reine Bérénice II d’Égypte, qui sacrifia sa longue chevelure comme offrande à Aphrodite. C’est là que vous pourrez dénicher NGC 4565, une galaxie spirale de magnitude 9,6. Située à environ 50 millions d’années-lumière de nous, elle a été découverte par William Herschel en 1785. Elle a ensuite été intégrée au New General Catalog Objects avec le numéro 4565.