Quel est cet astre très brillant qui occupe le sommet de la voûte céleste dès la nuit tombée ? C’est Jupiter, la plus grosse planète du Système solaire. Elle stationne actuellement dans la constellation du Cancer.
Depuis son passage au plus près de la Terre le 6 février dernier, Jupiter n’a guère perdu de son éclat. Sa magnitude se situe aux alentours de -2,3 et en l’absence de Lune seule Vénus la surpasse en luminosité dans le ciel nocturne.
Le 27 avril le Soleil semblait très calme : visuellement on ne voyait que quelques petites taches, comme le confirme l’image réalisée par le satellite solaire SDO (Solar Dynamics Observatory).
La situation était pourtant bien différente en observant notre étoile en H-alpha, une raie d’émission particulière de l’atome d’hydrogène située dans le spectre visible à 656,3 nanomètres.
Un filament géant (sa taille était comparable à la distance Terre-Lune, soit près de 400 000 km) se développait dans l’hémisphère nord.
Blottie entre le Cancer et la Vierge, la constellation du Lion est bien connue des astronomes. D’abord parce que son étoile la plus brillante n’est autre que la célèbre Régulus, qui forme avec Arcturus (Bouvier) et Spica (Vierge) le triangle de printemps (à ne pas confondre avec le triangle d’été).
Ensuite parce que cette constellation héberge un célèbre trio de galaxies surnommé le triplet du Lion.
Le télescope Baade et son jumeau le télescope Clay sont installés dans la Cordillère des Andes (au Chili) à l’Observatoire de Las Campanas. Dotés chacun d’un miroir primaire de 6,5 m de diamètre, ils sont surnommés les télescopes Magellan (voir ci-dessous leurs coupoles jumelles) et dépendent de la Carnegie Institution of Washington.
Les miroirs de télescopes ont tendance à voir leur surface se ternir progressivement, ce qui abaisse peu à peu leur niveau de performances. Il faut donc prévoir régulièrement la réfection de la couche d’aluminure réfléchissante.
Il y a environ 40 000 ans que s’est produite une explosion stellaire dans la constellation du Taureau (qui abrite également la nébuleuse du Crabe) à environ 3000 années-lumière de nous. Une étoile à l’agonie a littéralement volé en éclats dans un violent soubresaut, devenant particulièrement lumineuse en même temps qu’elle projetait sa matière dans l’espace.
400 siècles plus tard il ne reste de cet astre qu’un pulsar, petit corps très dense en rotation rapide sur lui-même qui balaie l’espace de son rayonnement comme le fait un phare côtier.
Le nord de la Tanzanie est connu pour accueillir le célèbre lac Natron. Cette réserve d’eau peu profonde est particulièrement chargée en sels, principalement du bicarbonate de soude qui attire des micro-organismes aquatiques donnant à l’eau sa célèbre couleur rouge.
Cette région offre un ciel nocturne exempt de pollution lumineuse, comparable à celui qu’on découvre depuis le Kilimanjaro, avec les constellations et la Voie lactée australes, sans oublier des objets célestes aussi beaux que les Nuages de Magellan.
Le télescope Hubble fête 30 ans d’incroyables images qui ont révolutionné nos connaissances et notre vision de l’Univers.
Des débuts difficiles :
Le 24 avril 1990 la navette spatiale américaine Discovery décollait de Cap Canaveral avec dans sa soute un télescope de 11 tonnes doté d’un miroir de 2,4 m de diamètre. Ce lancement avait été retardé de 4 ans après la catastrophe de la navette Challenger en 1986. Baptisé du nom de l’astronome Edwin Powell Hubble, le télescope qui avait coûté près de 3 milliards de dollars aux agences spatiales américaine (NASA) et européenne (ESA), emportait tous les espoirs de la communauté astronomique.
Malheureusement les premiers tests de l’instrument en orbite révélèrent une erreur de montage qui rendait le télescope myope. Il fallut alors attendre 1993 et l’installation d’un correcteur optique par une équipe d’astronautes pour que l’instrument retrouve toute ses capacités.
En raison de ses nuits encore assez longues et des températures en hausse, le printemps est la saison idéale pour observer les galaxies, en particulier celles, innombrables, qui peuplent les constellations du Lion, de la Vierge et de la Chevelure de Bérénice.
C’est en étudiant une chaîne de 8 galaxies à cheval entre les constellations de la Vierge et de la Chevelure de Bérénice que l’astronome arménien Benjamin Markarian (1913-1985) découvrit en 1961 qu’elles étaient liées physiquement puisque l’étude de leur spectre trahissait un mouvement identique dans l’espace.
Chaque soir apporte son lot de jolis paysages célestes. Le 19 avril un très mince croissant de Lune se montrait à l’horizon dans un ciel encore bien clair, 24 heures après la Nouvelle Lune. Le lendemain Séléné avait pris un peu de hauteur et nous offrait une jolie lumière cendrée.
Hier soir enfin notre satellite naturel était remonté le long de l’écliptique, trônant au-dessus d’Aldébaran et de quelques étoiles de l’amas des Hyades (une occultation d’Aldébaran par la Lune était même observable en Amérique du Nord et en Islande).
Hier soir nous avons eu droit à une très belle lumière cendrée, après le très fin croissant lunaire de la veille. Appelée également clair de Terre, la lumière cendrée est la lumière solaire renvoyée dans l’espace par la Terre : elle éclaire faiblement le reste du disque de Séléné, le croissant recevant directement les rayons du Soleil.
Pour réaliser cette image je me suis rendu vers une petite chapelle qui se trouve à proximité du village de Magny-lès-Villers en Côte-d’Or. J’ai attendu le passage d’une voiture qui a éclairé l’édifice. Caractéristiques de la prise de vue : boîtier Nikon D3200 avec un objectif 18-105 mm réglé sur 80 mm de focale (ouverture 5,3), 5 sec de pose à 1600 iso.
C’est reparti pour une nouvelle lunaison qui a commencé le 19 avril par un très jeune croissant de Lune âgé de 24 heures (ce qui signifie 24 h après la Nouvelle Lune).
Un peu avant que Séléné ne se couche on pouvait repérer aux jumelles le petit point de Mercure (à environ 5°) qui est de retour après son passage dans le champ du coronographe de la sonde SOHO.
Comme toutes les planètes, Vénus décrit une orbite elliptique dont le Soleil occupe un des foyers, une des fameuses lois établies par l’astronome Johannes Kepler. Le point de cette orbite le plus proche de notre étoile s’appelle le périhélie, le plus éloigné est l’aphélie.
Le 18 avril Vénus était au périhélie, à un peu plus de 107 millions de km du Soleil.
Vous faites partie des Terriens qui ont du mal à dormir en ce moment ? Voici le verdict des scientifiques au sujet de l’influence de la Pleine Lune.
Une Pleine Lune, des maux :
Tous les 29,5 jours environ la Pleine Lune illumine nos nuits. Un spectacle qui n’est pas forcément du goût de tout le monde. On a parfois tendance à la considérer comme responsable de nombreux événements heureux ou malheureux.
Qu’en est-il de ces vieilles croyances ? Vous avez du mal à trouver le sommeil au moment de la Pleine Lune ? Éléments de réponse pour Terriens perturbés avec les résultats de deux études scientifiques.
Les astrophotographes ont un excellent moyen pour mettre en évidence le mouvement de rotation de la Terre sur elle-même : il leur suffit de pointer leur appareil photo en direction de l’étoile polaire, cet astre qui matérialise dans l’hémisphère nord le prolongement de l’axe de rotation terrestre imaginaire. Une longue pose montre les étoiles comme des arcs de cercle centrés sur l’étoile polaire.
C’est ce qu’a réalisé Jérémy Sentenac en s’installant au milieu des 21 éoliennes de 850 kW qui forment le parc éolien de Névian à proximité de Narbonne.
C’est en 2003 que Jennifer Barlow proposa de se mobiliser en faveur de la préservation du ciel nocturne chaque semaine du mois d’avril centrée sur la Nouvelle Lune.
Pour justifier sa démarche, la jeune étudiante américaine expliqua : «Je veux que les gens puissent voir les merveilles du ciel nocturne sans souffrir des effets de la pollution lumineuse . L’Univers est à la fois notre histoire et notre avenir… Je veux participer à sa préservation».
En un plus d’une décennie l’International Dark Sky Week est devenue une manifestation majeure dans le petit monde de l’astronomie. Je vous propose d’y participer en m’adressant votre plus belle photographie révélant la beauté du ciel nocturne loin de toute lumière artificielle (Voie lactée, champ stellaire, nébuleuse, galaxie…)
Une lecture assidue des éphémérides vous a peut-être permis d’apprendre que le croissant de la vieille Lune du mercredi 15 avril (image ci-dessous) n’était qu’à 3,5° apparents de Neptune. Vous n’avez rien manqué, je vous rassure : la huitième et dernière planète du Système solaire n’est qu’un petit point de magnitude 8 dans les télescopes des astronomes amateurs.
La lunaison actuelle qui a été marquée par la Pleine Lune des poissons accompagnée d’une éclipse totale invisible en Europe s’achèvera vendredi 18 avril par la Nouvelle Lune.
Tout le monde n’est pas Ralf Vandeberg, cet astronome amateur néerlandais qui photographie avec son télescope l’ISS (la Station spatiale internationale) sous toutes ses coutures. Mais grâce au site Heavens Above, chacun peut connaître les instants de passage de la Station et sa trajectoire devant les constellations.
Il suffit alors d’être dehors quelques minutes avant l’heure prévue et de lever les yeux pour voir circuler lentement dans le ciel l’ISS comme un point lumineux non clignotant dont l’éclat est équivalent à celui de la planète Jupiter.
Point de passage dans les Alpes entre les massifs des Arves et celui des Écrins, le col du Lautaret (2058 m) est une étape incontournable du Tour de France cycliste avec 40 ascensions depuis 1947. C’est aussi un lieu de rendez-vous pour les astronomes amateurs qui fuient la pollution lumineuse.
Ils viennent y admirer régulièrement les merveilles de la Voie lactée en occupant le gîte de l’association Astroguindaine.
C’est un beau groupe de taches qui vient de faire son apparition sur le bord du Soleil. Les scientifiques l’on surnommé AR 2321, AR signifiant Active Region, suivi du numéro d’apparition attribué par la NOAA, National Oceanic and Atmospheric Administration.
L’image que je vous propose a été réalisée le 12 avril au moment du coucher du Soleil avec un boîtier Finepix HS20 et son zoom de 720 mm de focale protégé par un filtre ND 400.
Il ne se passe pas une semaine sans que la mission Cassini-Huygens ne nous envoie de nouvelles images de Saturne et de ses lunes, et avouons qu’elles sont toujours aussi étonnantes, plus d’une décennie après la mise en orbite de la sonde Cassini autour de la planète géante aux anneaux.
En voici un nouvel exemple avec ce cliché réalisé le 25 mars dernier et reçu sur Terre 4 jours plus tard. Il s’agit d’une image qui sera traitée ultérieurement par la NASA mais qui a déjà été mise à disposition du public sur le site de la mission et qui a été colorisée par Val Klavens.