Bien que situé dans une des régions les plus sèches du monde, l’Observatoire de la Silla reçoit parfois quelques précipitations sous forme de pluie ou de neige. Mais comment peut-il y avoir des chutes de neige à un endroit où la température descend très rarement en dessous de 0°C ?
La réponse est donnée par l’air sec. Les flocons de neige (qui se forment dans des nuages avec des températures négatives) descendent dans un air très sec : une petite partie de chaque flocon s’évapore, évaporation qui élimine l’excès de chaleur et permet aux flocons de rester assez froids pour survivre à cette descente.
Avez-vous déjà admiré des couronnes, ces cercles colorés qu’on observe parfois autour de la Lune et plus difficilement autour du Soleil (car il est trop lumineux) ?
Si les halos se forment en présence de cristaux de glace qui réfractent la lumière (les rayons sont déviés), ce sont les gouttelettes d’eau des nuages qui sont à l’origine des couronnes en diffractant les rayons lumineux (ils sont dispersés).
Pour mieux reconstituer l’histoire de notre Voie lactée, les astronomes ont besoin d’observer de très jeunes galaxies aux confins de l’Univers, à plus de dix milliards d’années-lumière : un véritable défi car à de telles distances les galaxies sont minuscules et très faiblement lumineuses.
Par le passé on a utilisé à plusieurs reprises le télescope spatial Hubble pour réaliser des images de ciel très profond en cumulant des poses sur plusieurs jours. Les images fournies révélaient une multitude d’astres dont les astronomes devaient ensuite réaliser le spectre, un long travail qui n’est toujours pas terminé.
Dans le ciel des astrophotographes, certaines planètes tiennent une place de choix en raison de leur éclat : Vénus et Jupiter arrivent en tête, suivies de Mars et Saturne (par ordre de luminosité décroissante). Mercure, même si elle peut atteindre des magnitudes négatives, est toujours délicate à saisir en raison de sa proximité au Soleil.
Beaucoup plus discrète, Uranus est rarement présente sur des clichés. Il faut dire que la septième planète du Système solaire, découverte en 1781 par William Herschel, brille avec une magnitude de 5,9 (10 000 fois moins que Vénus) : pas de quoi éblouir les capteurs de nos appareils photographiques.
Le 22 février disparaissait l’astronome amateur américain Don Parker, l’homme qui réalisa les meilleures images de la Planète rouge prises depuis la Terre.
Né en 1939, Don Parker se découvre à l’adolescence une passion pour la planète Mars, lorsque sort en 1953 le premier long-métrage de la Guerre des Mondes, d’après le roman de science-fiction écrit par H. G. Wells en 1898.
Le Doubs est le dixième cours d’eau français par la taille avec une longueur de 453 kilomètres. Particularité de cette rivière : elle prend sa source en France (à Mouthe), fait un petit crochet par la Suisse (le Clos du Doubs) et revient chez nous pour se jeter dans la Saône à Verdun-sur-le-Doubs.
Le 5 mars en fin de journée je me suis posté sur un pont à l’entrée de la commune de Lays-sur-le-Doubs pour assister au lever de la Pleine Lune du corbeau, plus petite Pleine Lune de l’année.
Rendez-vous le 4 avril pour la Pleine Lune des poissons ; il y aura à cette occasion une éclipse totale de Lune malheureusement invisible en Europe de l’ouest !
Confrontés à une pollution lumineuse galopante, les astronomes et les astrophotographes sont souvent obligés de voyager pour retrouver des ciels nocturnes bien noirs. Pour ceux que les conditions spartiates rebutent (en haute montagne ou dans les déserts), ou qui voudraient tout simplement faire partager leur passion au reste de leur famille, des vacances dans le sud du Portugal représentent une belle opportunité.
C’est en effet à proximité du grand lac artificiel d’Alqueva, dans la région d’Alentejo, qu’a été créée la première réserve touristique internationale de ciel noir. Cette distinction, décernée par la fondation StarLight, récompense les efforts de la région dans deux directions : la limitation des éclairages artificiels et le développement de structures d’accueil destinées à faire admirer le ciel nocturne au plus grand nombre.
Après la Pleine Lune de la glace en janvier et la Pleine Lune des neiges en février, nous aurons droit le 5 mars à la Pleine Lune du corbeau (également appelée Pleine Lune des vers ou de la sève en ce mois de printemps).
Comme Séléné sera très proche de son apogée, nous assisterons à la plus petite Pleine Lune de l’année avec un diamètre apparent de 29,4 minutes d’arc (la Super Lune aura lieu le 28 septembre avec un diamètre apparent de 33,5′).
Que se passerait-il si une caméra conçue pour observer le ciel à des milliards d’années-lumière pointait accidentellement une comète située à 80 millions d’années-lumière ? C’est ce qui est arrivé le 27 décembre dernier quand la comète C/2014 Q2 Lovejoy est entrée dans le champ de la DEC (Dark-Energy Camera) et cela nous vaut une superbe image de l’astre chevelu.
C’est à la fin de l’année 2012 qu’est entrée en service la plus puissante caméra astronomique du monde dédiée à la recherche de l’énergie sombre.
Après leur rapprochement apparent au milieu du mois de février, les planètes Vénus et Mars creusent désormais chaque soir un peu plus l’écart entre elles.
Vénus, seconde planète du Système solaire, s’élève le long de l’écliptique. Impossible de la rater avec sa magnitude fortement négative (-4). La planète qui incarne la déesse de l’amour et de la beauté nous donne rendez-vous le 4 mars en soirée quand elle va frôler Uranus.
Tous les jeunes enfants vous le diront : on voit très bien la Lune pendant la journée. Ils sont souvent les premiers à pointer du doigt notre satellite naturel à condition que ce dernier se détache dans un ciel bien bleu.
Il suffit de s’éloigner des quelques jours qui entourent la Nouvelle Lune pour repérer Séléné en plein jour, sans attendre la Pleine Lune (la prochaine aura lieu le 5 mars), période où le luminaire céleste est au maximum de son éclat avec une magnitude de -12.
Le 18 février dernier, une comète a fait son apparition dans le champ du coronographe de l’observatoire solaire SOHO. Fruit d’une collaboration entre l’ESA et la NASA, SOHO (SOlar and Heliospheric Observatory) observe l’activité solaire en continu depuis son lancement le 4 décembre 1995.
Il dispose notamment d’un coronographe Lasco (Large Angle and Spectrometric Coronagraph) dont le disque occulteur masque notre étoile, ne laissant voir que les régions environnantes pour y suivre le développement des éruptions solaires (image ci-dessus).
Le 28 février en soirée, la Lune gibbeuse illuminait tout le ciel mais quelques astres parvenaient cependant à lui tenir tête.
D’est en ouest on pouvait admirer :
Jupiter, la plus grosse planète du Système solaire, qui est passée au plus près de la Terre le 6 février, et qui brille encore avec une magnitude de -2,5
Procyon, l’étoile principale de la constellation du Petit Chien et la septième plus brillante du ciel nocturne (magnitude 0,4)
Sirius (constellation du Grand Chien), la plus brillante étoile visible depuis la Terre avec une magnitude de -1,5 (sans compter le Soleil).
Dans l’Égypte Antique, le lever héliaque de Sirius ( lorsque l’étoile devient visible à l’est au-dessus de l’horizon à l’aube à la fin du mois de juin) était très attendu car il coïncidait avec le début de la crue du Nil.
Remarquez en haut à droite de l’image quelques-unes des étoiles de la constellation d’Orion.
"J'ai en moi un besoin terrible. Dirais-je le mot? La religion. Alors, je sors la nuit et je peins des étoiles." Vincent van Gogh